Le président des enfants ou le stagiaire en politique
Macron est, dans son thème astral, profondément marqué par le sagittaire, comme Jacques Chirac. 3 éléments montrent des similitudes de caractère : ils sont tous les deux avenants et plutôt ouverts à la nouveauté et aux voyages, recherchent tous les deux à se faire aimer et à briller et ils se montrent tous les deux hypersensibles et quelque peu impulsifs quand les choses ne vont pas comme ils veulent.
Son caractère positif cache toutefois un profond mépris de la chose publique. Nous l'avons vu pendant l'affaire Benalla où notamment le travail des sénateurs n'a pas été respecté.
Pendant la crise des gilets jaunes, les médias n'ont cessé de relativiser le mouvement et, comme à l'accoutumé, on essaye d'amalgamer peuple à la notion de danger (antisémitisme, homophobie, foule haineuse, extrémistes, casseurs, pro-peine de mort, anti-IVG etc...) . La légitimation du pouvoir des représentants sur les "représentés" n'a pas de limites en France, même si ces premiers ne sont rien sans les seconds.
Le cœur même de l'élection de Macron est le vote utile, qui est une totale forfaiture démocratique. Voter utile signifie ne pas voter pour ses convictions, mais voter pour un profiteur qui s'est mis en bonne posture contre ceux qu'on ne veut pas. Macron s'étant présenté ni à gauche, ni à droite, a été le vote utile de toutes les personnes mal politisées et qui n'avaient peur que d'une seule chose : que l'extrême droite ou l'extrême gauche arrive aux pouvoirs. C'est un peu comme la cuve des WC, on évite les extrêmes pour s'engouffrer dans ce qu'on veut évacuer le plus rapidement. Les gens votent de la même façon que quand ils vont aux toilettes. Notre système électoral devrait tout faire pour éviter le vote utile. Les sondages d'opinion posent aussi des problèmes dans ce jeu de la représentation.
Le grand débat coûte cher et risque de ne pas rapporter gros. Drôle de choix d'aller discuter avec des enfants, plutôt que de parler à des syndicats. On se demande vraiment s'il est un président de la République qui prend les problèmes des français à bras-le-corps, ou s'il est une caricature des muppets show en plus humain. La crise des gilets jaunes aura au moins montré le manque de sérieux des gens qui nous gouvernent. Arriver au pouvoir est une fiesta permanente, qui permet de faire (presque) n'importe quoi, comme appliquer une politique européenne en catimini ou en faisant fi du consentement du peuple...
Les revers de Macron sont nombreux : les démissions difficiles à remplacer, les contre-vérités relevés par les médias, les célébrités qui se déclarent contre son autorité, le contrôle sévère du sénat, l'affaire Benalla qui s'éternise, le président du CRIF qui brandit la main de Macron comme un trophée, l'abus d'autorité vis-à-vis des manifestants, l'assemblé nationale et la justice qui manquent d'indépendance, sans compter les nominations remises en cause et les fake-news fabriquées par le conseiller spécial de Macron (liste non exhaustive).
L'idéal serait que ce château de carte en train de s'effondrer serve de leçon à ceux qui ont mal voté, pour qu'enfin les gens votent pour des gens qui ont une implication sérieuse en politique (comme sortir de l'Union Européenne ou proposer une constituante). Dans le débat des Européennes le 4 avril dernier, nous avons notamment vu un Raphaël Glucksmann totalement out. Ils sont nombreux les personnalités qui vont en politique sans véritable projet, uniquement par conformisme sectaire et égo démesuré.
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