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Le problème avec l’argent (une histoire sans fin...)

De quoi donc « l’argent » est-il la « valeur », la plaie ou le problème ? Pourquoi l’humanité occidentalisée n’en a nécessairement « jamais assez » ? Le sociologue Benjamin Lemoine enquête sur « l’allliance entre le droit agressif et la finance radicale » pour traduire les Etats en justice et saisir leurs biens tandis que Marlene Engelhorn, héritière d’une riche famille de l’industrie pharmaceutique, plaide pour une redistribution équitable de « ce qui nous lie et nous sépare ».

« L’argent » ne tombe pas du ciel et ne se trouve pas dans la nature : jadis, il fallait même aller le chercher au fond des mines pour que les souverains puissent « battre monnaie »... C’était du temps où son emploi monétaire s’incorporait en quantité de métal plus ou moins précieux. Le temps où les Etats ne constituaient pas des « proies souveraines » pour des commandos de « chasseurs d’actifs souverains »...

Aujourd’hui dissocié de son répondant métallique et de sa matérialité invariante, « dématérialisé » dans la mémoire de notre appareillage technologique et diffusé à l’infini jusqu’à la néantisation de toute valeur réelle, « l’argent » nous hante plus que jamais. Il nous renvoie tant à ce que nous possédons qu’à ce dont nous manquons, ce dont nous redoutons d’être dépossédés, ce dont nous n’aurons jamais assez - et bientôt, ce dont nous allons être dépossédés pour de bon…

S’il n’est pas la richesse et s’il n’est pas rare, à en juger la prolifération de chiffrages astronomiques, de « milliardaires » et d'abyssales allocations guerrières, le temps et l’énergie que l’humanité lui consacre pourrait être investis utilement pour répondre à des besoins humains fondamentaux. Ah, on ferait un rêve, rien qu'un rêve ?.

 

« Métier : harceleur d’Etat »

Depuis le début du millénaire, rappelle Benjamin Lemoine, « des centaines d’investisseurs étrangers ont poursuivi en justice plus de la moitié des Etats du monde, fait des recours en arbitrage pour réclamer des dommages et intérêts liés à un large éventail d’actions gouvernementales – des réglementations en matière environnementale ou de santé publique- considérées comme une remise en cause de leurs investissements financiers  ».

Ces « investisseurs » constituent un « petit nombre de fonds spéculatifs » et instrumentalisent une véritable « industrie du litige » pour traquer les actifs des Etats endettés et « affronter leur capacité à ne pas reconnaître des droits au remboursement  ». La présidente argentine Cristina Kirchner comparait ces « fonds vautours » à des « terroristes financiers » - les comptes bancaires de l’ambassade d’Argentine à Paris ont été gelés, une frégate de l’armée argentine a été immobilisée au Ghana...

Le problème c’est que « l’argent » n’est pas seulement ce qui nous relie aux autres dans l’échange et ce qui permet d’exprimer la valeur des choses : il est aussi considéré par les uns comme pur objet d’accumulation, de spéculation et de domination, désiré pour lui-même, pour le pouvoir qu’il donne sur les autres au détriment de politiques socialement utiles.

Benjamin Lemoine constate une « hypocrisie organisée » mise en oeuvre par le capital états-unien « pour faire du droit de New York l’étalon mondial des deals et litiges financiers ». Ainsi, « l’idéal-type westphalien de souveraineté étatique, qui n’accepterait aucune autorité supérieure, est constamment violé par le consentement des Etats eux-mêmes à d’autres normes supranationales ou clauses contractuelles privées ».

Ainsi, l’oxymorique « dette souveraine » apparaît après le basculement d’une « économie soumise à la souveraineté » à une « souveraineté soumise à l’économie politique  ». Des « maîtres du code juridique » et véritables mercenaires du droit (juges, avocats, enquêteurs, chasseurs d’actifs et hauts fonctionnaires) oeuvrant dans des fonds procéduriers considèrent les Etats comme des « machines à cash » et s’autorisent des opérations commando « d’extraction d’argent public » par des coups d’éclat judiciaires au seul profit d’un système-dette dont la légitimité reste à interroger...

Aujourd’hui, alors que la sphère financière n’existe que pour son propre compte, le « modèle d’Etat-souverain dominant se donne pour devoir prioritaire de sécuriser la finance, d’en être la terre d’accueil, de lui fournir des actifs sans risques (...) et d’exécuter ses contrats à domicile comme à l’étranger, au détriment du reste de la population et des engagements sociaux ».

« L’argent » est-il une fin en soi pour une classe dominante réalisant son appropriation de l’Etat et du droit et dictant sa loi pour transformer ses intérêts particuliers en intérêts généraux ? La dite classe dominante se considèrerait-elle comme se réduisant à « son argent » et au seul pouvoir de nuisance qu’elle choisit d’exercer ?

La bataille qui s’engage alors est celle du « Trésor public contre le Trésor liquide de la finance globale, obsédé par la sécurité, la compétitivité et l’accessibilité de ses titres pour les possédants du monde ». Le moyen de rétablir l’immunité souveraine ? Rien moins que « l’encastrement politique et l’administration démocratique de l’économie, de la monnaie et de la finance  » - il permettrait de « désarmer les chasseurs d’Etats et de réarmer la collectivité pour répondre aux désastres sociaux et environnementaux ». Karl Polanyi (1884-1962) considérait l’encastrement comme un mode de résistance à l’accumulation et à l’asservissement que la surrichesse permet dans une contre-société institutionnalisant jusqu’à la démence le culte de l’argent et du « toujours plus ».

 

Pour que « l’argent » serve au lieu d’asservir ?

Le sociologue Georges Simmel (1858-1918) déplorait : « Dans la modernité, l’argent, moyen de toutes les fins tend à remplacer Dieu, la fin de toutes les fins  ».

En apprenant l’arrivée de son héritage, Marlene Engelhorn, issue d’une riche famille de l’industrie chimique et pharmaceutique, constate : «  hériter, c’est un truc de pauvres ; les riches, eux, font des donations et des transmissions  ». Elle entend faire servir sa fortune au bien commun – et rendre l’économie réelle à sa vérité : celle d’un choix politique à délibérer en commun, en fonction des vrais besoins de chacun. Dans cet esprit, elle met à disposition une somme de 25 millions d’euros dont un conseil citoyen décide de la répartition.

Elle s’interroge sur les externalités négatives qu’une fortune mal utilisée impose au reste du monde aux dépens de politiques redistributives possibles alors même que le privilège d’en disposer pourrait être la clé d’un monde meilleur : «  La politique ne devrait pas être à vendre. Tant que l’argent sera roi, il ne faudra pas s’étonner de ce que tout le monde fasse tout pour en avoir davantage. Dans ces conditions, la corruption n’est en fait qu’une démonstration de rationalité économique. L’argent est le lubrifiant pour obtenir des résultats politiques en contournant les processus politiques. Passer au-dessus des débats au Parlement est le privilège de ceux qui peuvent se permettre un lobbying coûteux. »

24 siècles après la description de l’échange économique par Aristote, « l’argent », signe vide mais commun à l’humanité, serait l’une des sources d’énergie les plus efficaces pour changer le monde en bien - pour peu qu’il soit possible encore d’élaborer une « politique de l’argent » susceptible de ne pas le laisser créer la rareté et mener la « civilisation » à sa ruine. C’est le sens de la réflexion de Marlène Engelhorn à partir de «  notre besoin vital de nous approvisionner qui détermine et rend possible le vivre ensemble  » : l’argent ne libère pas des rapports de domination car ceux qui disposent de la domination, « c’est-à-dire du pouvoir », règlementeront toujours l’approvisionnement « de façon à ce que seules un petit nombre de personnes, et si possible toujours les mêmes, y aient accès » - à bon entendeur...

En somme, l’excès d’argent déshumanise. Il créé un clivage avec le reste de l’humanité qu’il accule à sa perte par son mésusage nuisible et systémique. Mais enfin, « l’argent existe seulement si nous nous prêtons à son jeu – en croyant en lui  ». Chose étonnante : « pourquoi ne se demande-t-on jamais comment redistribuer la fortune, mais toujours comment l’assurer et la faire fructifier », y compris par des montages hors de l’espace public ?

Marlène Engelhorn utilise une métaphore potagère parlante, à partir du constat que « la grande majorité des gens ne poursuit même pas une carotte véritable, mais la promesse d’une carotte ». C’est le noeud de la déréalisation subie ou consentie dans une société d’argent fou et virtuel : «  pour pouvoir promettre des carotes hypothétiques, de moins en moins de personnes obtiennent des carottes réelles ». Donc, dès qu’il s’agit de carottes, tous sont des ânes ? Ne vaut-il pas mieux savoir planter de vraies carottes que de courir après des mirages de richesses empruntées à un avenir pas encore advenu ? Ne vaut-il pas mieux savoir planter des choux plutôt que courir d'un conduit d'égoût numérique à un autre, dans l’étouffoir d’un enclos monétaire tournant à vide dans un rageur déni de solidarité ?

Mais la métaphore animalière est-elle appropriée aux bipèdes dénaturés, condamnés à « tout faire pour l’argent », en animaux monétaires bien dociles et soumis, alors que l’argent fait rarement quelque chose pour eux ? Des individus se condamnant à faire tourner le totalitarisme marchand qui crée sans cesse des besoins qu’ils n’ont pas pourraient raisonnablement nourrir d’autres « ambitions » que de faire fonctionner le système de la finance - comme celle d’écrire un autre mode d’emploi de leur vie en société...

On s’en doute, « une démocratisation de l’argent et des codes juridiques commence par une mise en question politique, par le débat public, des processus qui les façonnent tous deux ». Après tout, si la règle de l’accumulation opprime la multitude, celle-ci n’est pas tenue de s’y résigner et pourrait tout aussi bien exiger de reprendre la main sur ce qui la concerne : « la belle vie, c’est celle que nous nous faisons » - en donnant corps à des rêves de justice, par exemple... Ou alors, peut-être l’individu « postmoderne » devrait-il accepter qu’il est bien autre chose que cet animal monétaire qui calcule, évalue, mesure et se vend à ses semblables pour si peu voire moins que rien... Il pourrait même rêver utilement d’une politique de sanctuarisation des activités humaines fondamentales préservées de tout calcul économique. Car il y a d’autres vies et univers possibles dans d’autres dimensions du réel que celle de l’échange et de la domination monétaires.

Benjamin Lemoine, Chasseur d’Etats – Les fonds vautours et la loi de New York à la poursuite de la souveraineté, La Découverte, 384 pages, 24 euros

Marlene Engelhorn, L’Argent – Pouvoir, richesse, injustice, Massot éditions, 156 pages, 18 euros


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17 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 14 décembre 2024 08:58

    C’est touffu !


    • Epsilone 14 décembre 2024 10:14

      @Gégène Non ! C’est foutu.


    • lephénix lephénix 14 décembre 2024 11:08

      @Gégène
      pour faire court, il faudrait que l’argent serve à tous au lieu d’asservir tout le monde au seul profit de quelques-uns vaste débat pour un sujet sempiternel comme « la Dette » dont les populations seraient débitrices... sûr qu’on va beaucoup en entendre parler, une fois encore...


    • sylvain sylvain 14 décembre 2024 11:07

      Le manque perpetuel d’agent n’est pas un signe d’occidentalisation, mais d’industrialisation. Tous les grands empires de ce monde ont eus ce rapport a l’argent.

      Cette riche heritiere qui veut redistribuer l’argent n’a rien compris a son usage dans nos societes, elle se comporte avec une logique humaine, et pas industrielle.

      Soit elle changera, soit elle finira pauvre. Il n’y a pas de raison pour qu’une personne qui ne comprend pas l’usage d’un outil le possede. 

      Si a un niveau individuel, ou micro, l’argent sert de moyen d’echange, au niveau macro il sert a instituer le pouvoir. Dans les societes capitalistes, il est l’institution centrale du pouvoir. Si tout le monde en a equitablement, il n’y a plus de pyramide, plus de hierarchisation et donc plus de societe industrielle. A moins bien sur de changer ce qui institue le pouvoir, ce que les societes dites communistes ont essayes de faire pendant un temps. Mais il s’est avere que l’argent etait un moyen plus efficace que ce qu’ils ont trouves


      • lephénix lephénix 14 décembre 2024 11:19

        @sylvain
        ce qui est ainsi « institué » c’est l’illusionnisme monétaire : la monnaie n’est pas la richesse et elle n’est pas rare mais elle accapare le temps et l’énergie de tout le monde alors que ce temps et cette énergie pourraient s’investir utilement sur la résolution des vrais problèmes du monde bien réel...pour qu’il y aie des ultrariches, il faut créer un maximum de pauvres... les équations budgétaires qu’aura à affronter le prochain gouvernement sont insolubles dans un tel contexte de « dettes » incontrôlables sans rupture avec cet illusionnisme...


      • perlseb 14 décembre 2024 13:20

        @sylvain
        Si tout le monde en a equitablement, il n’y a plus de pyramide, plus de hierarchisation et donc plus de societe industrielle. A moins bien sur de changer ce qui institue le pouvoir
        Je ne suis pas d’accord. On peut avoir une société industrielle sans hiérarchisation. Il suffit de dire que la spécialisation n’engendre pas un classement des individus. Si on déclare qu’une femme de ménage fait un travail tout aussi respectable qu’un chirurgien, alors il n’y a plus de hiérarchie, il n’y a que des spécialistes (qui sont indispensables pour la productivité, la qualité... l’industrie). Différence, inégalité, spécialisation n’impliquent pas classement, relation d’ordre, hiérarchie.
        Il n’y a pas non plus besoin de changer ce qui institue le pouvoir. Si nous étions formés pour être des citoyens responsables et autonomes (tout le monde n’arriverait pas à ce stade de même que certaines personnes sont des criminels, mais la grande majorité, sans forcément être géniale, pourrait y arriver), alors nous organiserions la société de manière démocratique. On n’attendrait pas qu’un « élu », qu’un « chef » ou qu’un « patron » vienne nous demander de construire une usine pour fabriquer des chaises. Nous le ferions parce que les faire de façon artisanale serait plus coûteux en temps et ne produirait pas la qualité attendue de manière régulière. L’industrialisation n’est qu’un calcul de bon sens : gain horaire vs qualité, et elle n’est pas toujours souhaitable (demande trop faible pour amortir l’investissement ou qualité impossible).
        Donc pas de pyramide, pas de pouvoir mais spécialisation et industrie tout à fait possibles. L’argent n’est même pas utile pour ça : décréter qu’il n’y a plus de pyramide, c’est décréter que l’heure de travail est la monnaie d’échange. Les irresponsables (qui ne feraient rien ou travailleraient mal sans surveillance) n’ayant pas droit aux métiers intellectuels et devant payer leurs surveillants (les responsables n’en auraient pas besoin).


      • sylvain sylvain 14 décembre 2024 16:43

        @perlseb
        J’aurais plutot tendance a etre d’accord, mais ce n’est pas si simple tout de meme. L’humain est « responsable » dans son milieux naturel, pas dans la societe industrielle. Aucun humain responsable de sa vie, qui fait ses choix avec un sentiment de liberte, qui s’est accompli en tant qu’humain n’ira bosser dans une mine, une chaine de montage ou un hangar amazon.

        Ce serait possible si l’edification du systeme industriel ne demandait pas une telle masse de travail rebutant, voir infame pour l’etre humain. Quand les anglais ont voulus mettre les aborigenes dans des mines, ils sont alles jusqu’àprendre en otage leurs enfants et a les menacer de morts si leurs parents n’allaient pas bosser. Menaces mises a execution bien des fois, mais la plupart des abos se sont dis que ces vies ne valaient pas d’etre vecues, ni pour eux ni pour leurs enfants.

        Dans nos societes, ou l’industrie est en passe de devenir autonome et ou l’humain ne fait plus que boucher des trous de plus en plus petits votre theorie pourrait peut etre etre mise en pratique, selon certaines conditions


      • sylvain sylvain 14 décembre 2024 16:49

        @lephénix
        La monnaie est rare, mais c’est effectivement une rarete cree artificiellement, de meme que sa valeur qui n’a rien d’intrinseque.
        Le probleme qu’elle est cense regler n’est pas celui de la richesse en soit, c’est celui de la contrainte : creer une chaine de contrainte telle que l’humain doit chercher sa place dans le systeme de production, et accepter celle que celui qui detient l’argent lui propose.


      • lephénix lephénix 14 décembre 2024 20:32

        @sylvain
        il y a confusion sur le terme « monnaie » qui désigne la chose, dépourvue désormais de son répondant métallique (pièces et billets représentant 10% de la masse monétaire), et la promesse de fournir la chose, c’est-à-dire des « dettes de banques transmissibles » utilisées comme moyens de paiement... il y a création de dette exponentielle donc création monétaire par endettement ce qui effectivement crée artificiellement de la rareté et contrait chacun à se vendre sur le « marché » pour mendier le droit de subsister il y a dépossession des créateurs de richesses véritables au seul profit de la rente par la « magie » d’une opération comptable consistant à transformer en « monnaie » ce qui n’en est pas...


      • perlseb 14 décembre 2024 22:45

        @sylvain
        C’est bien parce qu’il y a eu constamment hiérarchie que des métiers infâmes existent avec la rémunération la plus faible qui soit et sans aucune reconnaissance. Sans hiérarchie, tout le monde comprendrait les risques (réels, pas celui de miser 1 milliard d’argent de poche) de certaines tâches, les dangers pour la santé, etc... Et dans une société démocratique, on chercherait à diminuer, voire éliminer, ces risques, supprimer la pénibilité, etc...
        Une société hiérarchique est une société de lutte incessante entre les individus (chacun cherche à avoir la meilleure place et laisse les sales boulots aux autres : c’est un peu ça, la réussite sociale) : elle se moque parfaitement de la condition des perdants, le but est simplement de ne pas en être un.
        Difficile d’imaginer ce que j’explique car dans notre société, tout est fait pour cultiver l’élitisme (et donc accepter qu’il y ait des perdants), et le bon sens, le respect des autres, ce que devrait être une société civilisée apparaît comme une utopie qui n’a aucune chance d’aboutir tellement elle est éloignée de nos pratiques. Et il est vrai qu’on ne pourra pas basculer d’un coup vers une société civilisée avec des gens qui ont dû s’adapter à un système conçu pour les voyous. Mais au moins, prendre conscience que c’est tout le système qui nous formate à être égoïste, à se comporter de manière non civilisée, et que très peu de personnes y gagnent en fin de compte.


      • Jean Keim Jean Keim 15 décembre 2024 08:34

        Faisons une expérience, ouvrons au hasard un quotidien de la presse et lisons un article, majoritairement, directement ou indirectement, l’argent sera en cause... il semble la solution à presque tous nos problèmes...

        Ainsi encore un énième article sur l’argent, mais une fois encore pas un mot sur la façon dont il est fabriqué.

        Quand un quidam, une entreprise ou un État emprunte de l’argent au système financier, un autre quidam salarié qq. part dans une officine le crée en tapant qq. instructions sur un clavier d’ordinateur et le tour est joué, et qq. temps plus tard le compte de l’emprunteur sera crédité d’un prêt qu’il devra rembourser augmenté des intérêts, s’il manque à ses obligations, ses biens seront saisit à hauteur de sa dettes toujours intérêts compris.

        Pourquoi pas ! Seulement la fabrication légale de cette fausse monnaie profite non pas à la communauté humaine, mais à des intérêts privés.

        Tant que ces pratiques perdureront sur leur forme actuelle, il n’y a aucun espoir de changement profond.

        Peut-être que certains se gausseront de la naïveté de mes propos, mais les savants en économie ne font qu’ergoter sur des théories économiques, un véritable catéchisme qui a été écrit pour recouvrir d’un voile ce qui est une activité de vol organisé.


        • lephénix lephénix 15 décembre 2024 12:22

          @Jean Keim
          la question de la création monétaire ex nihilo, présumée bien comprise, est abordée en commentaires difficile en effet d’en « charger » davantage un article calibré pour un temps de lecture de trois minutes de temps de cerveau disponible... merci du rappel toujours utile, ce tour de pass pass et d’illusionnisme semble toujours exercer son pouvoir d’envoûtement tant que « le peuple » ne demande pas à reprendre son « pouvoir d’émission monétaire »... mais « que demande le peuple », au fond ?


        • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 15 décembre 2024 09:21

          L’argent est un effet avant tout et est un outil nécessaire pour tout bon voleur.,sont voleurs tous ceux qui veulent avoir plus de gateau sur le coopération équitable spontanée = 100% moins des exceptions je suppose« 

           le seul chemin Naturel , pas de libre arbitre du tout !!! est la coopération équitable volontaire SPONTANÉE effet d’une psyché en ordre, où toutes nos capacités marchent bien, selon ???? , qui seule amène une sécurité physique relative, elle ne sera jamais absolue et bien plus, l’absolu n’est pas dans la matière, et tout ça dans la joie et la bonne humeur de faire ensemble , ou seul sur certains point mais toujours dans la vue de l’ensemble en harmonie pas en conflit donc, c’est un effet d’une psyché en ordre de marche telle que nous fumes au début..et oui mentalement nous avons toujours été un produit fini.

          attention ceci ne peut être une idée sortie de l’analyse par la pensée, c’est un état naturel comme le soleil. est,mais nous avons perdu la majeure partie de nos capacité par nos choix qui ont à voir avec pas mal de désirs non perçus, comme l’insécurité de la pensée, qui en explorant son futur y voit sa mort . panique, terreur, souffrance, anxiété etc ad libitum

          le programme de la pensée lui même est la source ultime et unique de tous nos problèmes, c’est ça le Malin, Satan,

          ce programme programmé par qui, quoi , comment , pourquoi ? etc a uniquement comme capacité valables dans les champs pratiques techniques du fait de vivre, elle n’a aucune autorité autre que son programme et son contenu pour se faire à la naissance, ce »je« qui est en train de nous détruire, de se détruire, »je« est en fait suicidaire, veut tuer le mal qu’il se fait à lui meme en suprimant le corps..

          que faire avec ce désastre,

          d’abord je , la pensée se dédouble pour analyser, elle est dans le temps en ce faisant , elle crée et ça pour l’instant est encore dans la nature des choses , elle crée un centre , moi, qui décide à partir de moi en circuit fermé moi moi, et de mes références, goûts, désirs, peurs ignorance et du programme lui même, etc , et un objet qui est analysé et demande une décision, une action ..

          ça dérape très vite et très jeune, je , ce centre, rencontre de la souffrance, de la peur, de la terreur, la mort certaine etc autant de questions non pratiques que la pensée ne peut traiter..ne doit pas traiter, surtout pas !

          je , en fait, essaye surtout de fuir, ce que je ne connais pas, balaise non !!

          pourquoi ? je ne peut analyser que sa mémoire , le passé , son passé qui contient aussi mon futur génial, futur remarquable, tellement je est formidable, j’ vois ma fin, mais j’évite de ne regarder, ça ne marche jamais car ce je que nous connaissons désormais est uniquement superficiel et a perdu partie énorme de ce que un esprit en marche sait, et qui est à présent dans les limbes de ce qui est caché désormais, le non conscient, quand on parle de non conscient on évoque le non conscient pour je, pour la pensée superficielle et analytique.....la grenouille se prépare à exploser..mentalement ..ça fait des millénaires que nous explosons en plein vol..

          Que faire ? je suppose l’inverse du peu qui est perçu, se dit la pensée, ce sera sécurité absolue pour moi, car j’ai peur et je souffre, je dois posséder, posséder, et ce sera le bonheur absolu à jamais, à jamais, à jamais etc d’autant plus que à chaque possession ça me provoque quelques secondes ou plus, d’apaisement de la douleur, j’appelle cela le bonheur par opposition à ma vie réelle qui est malheur d’une souffrance continue..

          cet inverse, posséder le plus possible sans tenir compte de rien d’autre que ça, se fera dans le combat de moi contre tous, pour y prendre, voler, etc le plus possible de ce qui est fait ensemble, même si cet ensemble est un faux ensemble ..

          alors au début je peux voler ce que le voisin a , ses légumes etc

          mais cela n’étanche pas ma soif de sécurité absolue, ma souffrance et ma peur ne sont pas parties, il est vrai que je ne sais pas, que je ne sais plus, que ça n’existe pas dans la matière que je veux absolue et immortelle comme quête,..

          je a transformé sa fuite impossible ( care je est souffrance, peur..) de sa souffrance, de sa peur, de son non sens etc en quêtes..psychologiques d’un imaginaire absolu mais vague, qui essayent de figer la vie car naître = mourir..la vie figée c’est la mort..

          quelque part dans ce processus décrit de manière relative bien sur et bcp trop courte, pour mieux voler et posséder quelques uns , un suffit, ont cette idée de créer de l’argent, notre seule vraie religion, notre seul vrai Dieu, LE VEAU D’OR...

          qui permet de voler beaucoup plus, d’entasser, sans armes, de payer pour faire tuer et voler enfin etc et de tout acheter, la psyché des humains également ! et de faire jouer à ce »jeu« démoniaque la masse qui refusant de coopérer, pour avoir plus, se mets toute seule en insécurité et va alors chercher une sécurité dans l’insécurité totale du combat de tous contre tous, plus con tu meurs.. ,et les truands voleurs inclus bien sur, qui eux une minorité gagnante coopèrent sur un seul point : niquer la masse, trop conne , si si, trop conne la masse prise comme nombre qui ne s’additionnent pas mais se combattent, pour voir et comprendre que coopérer volontairement avec équité est le seul bon chemin, celui de l’univers, donc quasiment 100% des humains avons créé et créons à cette même seconde ce monde qui tue partout, vole, etc sans aucun vergogne..

          en plus ceci montre la valeur supérieures au delà de tout de la coopération, meme pour le pire, par rapport au combat de chacun contre chacun appelé compétition pour cacher que ça élimine..

          nous sommes ce monde, la guerre, la pauvreté créée exprès , la torture, etc

          et là la pensée va commettre une énième bêtise majeure de plus , si elle voit cela qui tient au miracle tellement nous avons dégénéré, elle va créée un tribunal avec juge et condamnation pensant, ou croyant connement que cela va résoudre quoique ce soit et bien pas du tout, cela va encore amplifier le phénomène d’auto destruction, car le jugement sera sur des effets et jamais des causes profondes en chacun...

          voila pourquoi le truand du sommet pour qui nous votons, mon Dieu !!! nous fournis gratuitement des gens à hair..

          moi à ses yeux reste parfait, ouf je suis sauvé, le probleme c’est les autres..

          ceci empêche toute comprehension de mon role à MOA qui suis parfait, dans le désastre humain millénaire et le voleur va alors continuer à pouvoir voler tranquille..car aucune des causes de tout ça, en moi et en tous ne sera perçu, comprises et changé

          les Siths ont gagné, le coté obscur a gagné grace à nous qui nous prenons pour des lumières..nous sommes les Siths..

          voir tout ça, sûrement pas par analyse, simplement en étant ce que je suis, en souffrance, en terreur, etc va ouvrir nos autres capacités qui ne sont pas ouvertes à la naissance..car le cerveau etc n’est pas encore fini..

          l’argent est la dedans un épiphénomène de manipulation des esprits par la peur..peur dont »je" ne sais rien, car je refuse d’aller voir ce que c’est car j’ai peur..

          indice, sans fuite pas de peur..

          etc sujets d’une vie entière + 3 jours pour.....

          voir ca sans analyser, ce sera donc par visions, venues de ?? qui sont là des que la pensée la ferme réellement, et bien plus est le facteur de changement radical pour nous..

          c’est très simple...

          mes respects et merci du sujet. qui amène en fait si loin..


          • lephénix lephénix 15 décembre 2024 12:15

            @Julian Dalrimple-sikes
            merci, mes respects ! bien vu, comme d’habitude... « on » a transformé en outil d’asservissement ce qui pourrait au contraire libérer des contraintes ou comment certains alchimistes transforment l’or de la créativité humaine en plomb... nous sommes bien cet e-monde, puisque nous y consentons, soit par déni panurgisme ou résignation...« plus con tu meurs » de chercher une « sécurité » illusoire dans l’insécurité même de ce qui abstrait du réel...


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 15 décembre 2024 13:06

            @lephénix

            Bien vu, de mon avis, et merci...nous nous sommes plombés, oui.
            mais je crains que l’argent soit toujours le signe d’une psyché dégénéré...

            je devrais développer car là cette affirmation trop courte ..bcp trop courte..
            mais bon

            une autre fois peut être.
            Ce monde c’est nous oui, ça craint tellement que c’est le refus de le voir, dommage c’est une des premiers marches..mais on peut aussi commencer avec sa souffrance etc
            mes respects, ..


          • lephénix lephénix 15 décembre 2024 14:02

            @Julian Dalrimple-sikes
            l’exercice, c’est d’en dire long en faisant bref...suite au prochain épisode si « on » nous en laisse le temps, le loisir, etc.
            oui, nous sommes plombés, aux métaux lourds et autres perturbateurs, aux ondes mauvaises, etc. ce serait déjà pas mal de commencer par cette souffrance-là...
            mes respects


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 16 décembre 2024 07:08

            @lephénix
             smiley

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