Avez-vous lu ce sondage qui dit que d'après une étude de la fondation Thomson Reuters, la capitale française est la 11e ville au monde où les femmes se sentent le moins en sécurité dans les transports publics ? La 11e ville au monde ! Et la première capitale occidentale, devant Londres ou New York. Cette étude a été reprise par tous les titres de presse, de Madame Figaro à Terra Femina, en passant par 20 Minutes, Metro ou le Daily Telegraph.
D'après cette étude, 85% des Parisiennes pensent qu’elles ne bénéficieraient d’aucune aide si elles se faisaient publiquement agresser dans les transports en commun. Ce chiffre est de 74% à Londres.
Ce sondage arrive dans un climat où deux videos ont largement fait le buzz cette semaine.
La première, intitulée "Je suis à l'heure", montre un jeune homme dans le RER qui n'intervient pas face à une agression sexuelle d'une racaille envers une jeune femme. Cette vidéo, fictionnelle, s'inspire de faits divers réellement arrivés, tels qu'à Lille. Les auteurs, Isabelle Quintard et Fabien Motte, veulent dénoncer la non-assistance à personne en danger dans les transports en commun.
La seconde, intitulée "10 Hours of Walking in NYC as a Woman", montre une jeune femme qui subit ce qu'on appelle le harcèlement de rue. L'actrice, Shoshana Roberts, veut démontrer le fait que les femmes ne sont pas laissées tranquilles dans la rue.
Cette vidéo rappelle celle réalisée par Sofie Peeters, une étudiante flamande qui avait montré le harcèlement de rue dans le quartier Anneessens, à Bruxelles.
Question : y a t-il une solution qui permettrait de rendre les grandes villes, à commencer par Paris, viables et agréables pour les jeunes femmes ?
Déjà, formulons un regret. Tous ces féministes qui dénoncent la non assistance à personne en danger, notamment dans le cadre d'agressions sexuelles, s'abstiennent bien, par réflexe politiquement correct sans doute, de dénoncer les législations anti auto-défense.
Comment se fait-il que personne ne parle de cet homme qui, dans le cadre d'une agression sexuelle, défend sa collègue et se retrouve au tribunal (1) ? Comment voulez-vous que reviennent des réflexes altruistes quand on sait que l'on risque d'être soit même une victime de la "justice" ?
Ensuite, on s'étonne de la naïveté des solutions proposées par les associations féministes, souvent proches de la gauche. Elles tournent souvent autour de l'"éducation", comme s'il était possible de reformater ces hommes qui, manifestement, appliquent d'autres codes culturels que ces femmes harcelées. Déjà, qui n'a pas remarqué que le RER en journée, Annessens ou Battery Park sont des quartiers où de nombreux jeunes hommes traînent, faute d'emploi, et que les femmes semblent absentes ou effacées ?
Ce dont les femmes ont besoin, ce ne sont certainement pas des leçons de savoir vivre formulées par une Education Nationale qui n'arrive déjà pas à faire apprendre l'essentiel (lire, écrire, compter), mais d'hommes au travail (et non pas dépendants d'allocations diverses et variées ou vivant de trafics rendus d'autant plus rentables que les différents pays ont décidé de mener une guerre contre la drogue) et de femmes sures d'elles, indépendantes, fortes et en parité avec les hommes.
Il y a en effet un cercle vicieux : plus les femmes se sentent minoritaires dans un wagon de métro, notamment le soir, plus elles ont peur. La solution apparaît donc évidente : il faut que les femmes cessent de déserter les transports en commun, et qu'elles soient capables de se défendre. Et plutôt que d'attendre, elles pourraient prendre des cours d'auto défense (Krav Maga, etc).
Il faudrait aussi qu'on se demande pourquoi dans certains quartiers, les femmes sont numériquement archi minoritaires face aux hommes, et si cela est sain, sur la durée. Quiconque s'est promené en Seine Saint Denis, dans la partie nord de la ligne 13 à partir d'une certaine heure, ou même dans certaines rues du XVIIIeme arrondissement, est frappé par une chose : il n'y a que très peu, voire pas de femmes, notamment en terrasses des cafés.
Cette impression est corroborée par les chiffres : il y a des villes où il y a un très fort déséquilibre hommes femmes : les villes industrielles et portuaires, les villes d'immigration et les villes à fort taux d'ingénieurs scientifiques. Citons l'étude data minée relayée par Slate : La carte du surnombre d'hommes célibataires pour 100 femmes fait apparaître plusieurs types de villes masculines : [...] des villes d'immigration comme Aubervilliers, qui se classe au premier rang des villes de plus de 60.000 habitants avec le plus fort déséquilibre hommes/femmes chez les jeunes (148 hommes pour 100 femmes ne vivant pas en couple) (2).
A croire que ce qui était chanté par Tristan au milieu des années 80 est donc vrai : Paris est plein de parisiens, pas assez de parisiennes et trop de parisiens. En tout cas, c'est vrai pour certaines banlieues.
L'insécurité ressentie par les femmes est un problème à la fois réel mais surestimé et sociologique et culturel, qui ne sera pas résolu par des campagnes d'éducation. En effet, on le voit bien dans la deuxième vidéo, "10 Hours of Walking in NYC as a Woman", certaines femmes amalgament flirt léger, drague lourde et intrusion dans l'espace personnel. Quand un homme dit à cette jeune femme "Nice" ou "Hello", est ce que c'est de sa faute si dix ou cinquante autres hommes ont dit la même chose, et est-ce du harcèlement ? Non, c'est juste du comique de répétition.
En revanche, on peut se douter que si cette jeune femme s'était baladée le long de Park Avenue, elle aurait eu moins de remarques.
Chez nous, c'est pareil. Comment se fait-il qu'à Londres, où les français sont toujours étonnés de la propension des jeunes femmes britanniques à s'habiller (plus) court et à boire beaucoup, le sentiment d'insécurité soit moindre ?
Il faut aussi que les féministes disent dans quelle société elles veulent vivre. Et il y a deux types de société qui s'offrent à elles : soit une société d'évitement, soit une société de confrontation. Pour l'évitement, c'est facile, c'est la voie que nous prenons actuellement : elle passe par le port du voile en banlieue, par les propos déconnectés des féministes de centre ville, et, bientôt, les wagons de RER réservés aux femmes.
Dans le cas de la confrontation, c'est plus simple : on part du réel, et on constate que les relations hommes femmes sont tantôt pacifiées, tantôt conflictuelles. Partons du principe que le métro est le principal lieu de danger pour les femmes, et non pas l'intimité de leur foyer bobo partagé avec un conjoint éduqué et de gauche (3), ou le bureau d'une mairie de gauche (4) (en réalité, on sait que les femmes sont le plus souvent agressées par des proches, et non pas par des inconnus dans le métro). Dans ce cas, nous avons besoin de dédramatiser les relations hommes femmes, et d'accepter que des codes culturels différents s'expriment dans le même espace différent, tout en offrant une réponse ferme à ce qui serait de l'ordre de l'agression. La présomption de légitime défense face à des coups portés en réponse au harcèlement de rue doit devenir la norme !
Enfin, que les féministes aient quand même leur attention attirée sur un point : si on part du principe que les hommes ont autant envie de rencontres que les femmes (hypothèse à discuter, on peut en convenir), alors il existe une inégalité fondamentale entre hommes et femmes :
La présomption de légitime défense face à des coups portés en réponse au harcèlement de rue doit devenir la norme !
100% d’accord avec ce principe.
L’idée que la défense doit être proportionnelle à l’attaque est absurde puisque le facteur de proportionnalité n’est pas spécifié par la loi. S’il faut encaisser un gnon pour avoir le droit d’en rendre un, l’agresseur aura toujours l’avantage de l’initiative.
Je suis d’accord pour dire que le citoyen ne doit pas jouer au justicier. Mais en cas d’agression, il ne s’agit pas de rendre justice, il s’agit de sauver sa peau. Mon principe, c’est que en cas d’attaque, l’agressé devrait avoir le droit de mettre l’agresseur hors d’état de nuire. L’agressé n’est pas équipé ni entrainé ni payé pour respecter les droits de l’homme de l’agresseur.
A mon âge avancé, je n’ai plus la vigueur pour mener une longue bagarre, même si j’ai pratiqué des arts martiaux toute ma vie. Si un jour je suis agressé ou si quelqu’un en ma compagnie l’est, je n’aurai donc pas le choix : il faudra que je donne un coup létal, un seul, à chaque agresseur avant de succomber sous le nombre.
Il est évident que la réponse à une agression doit être proportionnée. Sauf en cas violence extrême, on ne répond pas au couteau ou avec une arme à feu à une attaque à main nue.
Vous parlez de sauver votre peau. On est là bien loin de la réalité du métro parisien où les agressions graves sont heureusement très rares, à ma connaissance de l’ordre de une pour un million de voyages.
Quant aux meurtres et aux viols, ils sont rarissimes, la majorité des quelques homicides recensés dans l’histoire étant involontaires (personne poussée accidentellement sur les voies) ou commis par un fou.
A noter que le 1er meurtre du métro (non élucidé à ce jour) à été commis sur Laetitia Toureaux en... 1937, soit 37 ans après l’inauguration de la ligne 1 ; la jeune femme était membre de La Cagoule, une organisation d’extrême-droite.
Les filles ont raison de se sentir en insécurité. Déjà que les gens ne réagissent pas face aux incivilité quotidiennes des usagers qui écoutent de la musique ou qui parlent fort dans les transports, je vois mal comment ils pourraient réagir à une agression. Ce qui est fou, c’est que quand on décide d’intervenir pour recadrer un malpoli, on s’aperçoit que tout le wagon n’attendait plus que ça, et on reçoit un soutien unanime. Parfois il suffit de pas grand chose, il faut juste qu’une personne prenne l’initiative, et tout le monde suit, mais si personne n’ose bouger il ne se passera rien.
Tous ces féministes qui dénoncent la non assistance à personne en danger, notamment dans le cadre d’agressions sexuelles, s’abstiennent bien, par réflexe politiquement correct sans doute, de dénoncer les législations anti auto-défense.
C’est tout à fait vrai. Le problème de l’auto-défense est encore plus épineux lorsqu’on est, comme moi, ceinture noire d’un art martial et compétiteur en sports de combat : dans ce cas-là, pas le droit de se défendre, ou alors pas avant qu’on ait les 3/4 de la lame d’un couteau plantée dans le corps. C’est qu’un « expert » en arts martiaux est considéré comme armé, ce qui remet en question la proportionnalité de la défense par rapport aux coups reçus.
C’est qu’un « expert » en arts martiaux est considéré comme armé, ce qui remet en question la proportionnalité de la défense par rapport aux coups reçus.
Je comprends votre problème. Mais sérieusement, ne vaut-il pas mieux être convoqué au tribunal qu’à la morgue ?
Donc vous frappez dès que vous voyez le couteau, c’est votre seul choix.
C’est un élément qui peut être utilisé par le plaignant pour faire valoir que, en tant « qu’expert », tu aurais pu te contenter de neutraliser ton assaillant en douceur plutôt que de lui enfoncer le nez dans le visage. Quand on est dans le milieu des arts martiaux, on entend souvent ce genre d’anecdotes.
Et j’espère que vous avez compris que quand je dis « pas le droit de se défendre, ou alors pas avant qu’on ait les 3/4 de la lame d’un couteau plantée dans le corps », c’est une figure de style.
Neutraliser un individu violent tout en respectant ses « droits de l’homme », c’est le boulot de la police. Comme je le disais plus haut, le citoyen n’est pas formé, ni équipé, ni payé pour le faire.
Neutraliser un individu violent tout en respectant ses « droits de l’homme », c’est le boulot de la police.
Vous avez composé le 17. Vous allez être mis en rapport avec la police nationale. Vous avez composé le 17. Vous allez être mis en rapport avec la police nationale. Vous avez composé le 17. Vous allez être mis en rapport avec la police nationale. Vous êtes trop nombreux à appeler. Veuillez renouveler votre appel ultérieurement. Tuut tuut tuut tuut
Beaucoup de confusion dans ce dossier où l’on met dans le même sac « agression » et « harcèlement sexuel ».
Dans le premier cas, la victime peut être blessée, éventuellement gravement.
Dans le second, elle est en butte à des attitudes désagréables mais non attentatoires à l’intégrité physique.
Tout cela est évidemment inacceptable, mais de nature différente et la réponse ne peut être la même, Dans le premier cas, la défense par différents moyens de neutralisation est parfaitement justifiée. Dans le second, il suffit très souvent, avant de recourir à un moyen neutralisant, de faire une réflexion à voix haute pour que cette cessent les actes inopportuns.
A noter qu’il y a très peu d’agressions dans le métro parisien, mais de trop nombreux actes de harcèlement. Et si les heures creuses du soir sont les plus propices à une agression, du fait de la rareté des voyageurs et de la désinhibition par l’alcool, ce sont au contraire les heures de pointe qui se révèlent les plus propices au harcèlement.
c’est avec des considérations comme celle-ci qu’ils ont crée la loi « stand your ground » aux US et c’est en vertu de cette loi qu’un individu qui s’était intitulé « patrouilleur de rue » a pu assassiner en toute légalité un jeune qui ne faisait que rentrer chez lui si on fait des lois pour autoriser une « réponse létale » en cas d’agression on pourra assassiner n’importe qui, il suffira après coup d’accuser sa victime d’une agression imaginaire pour être blanchi
Entièrement d’accord avec vous : c’est la pire solution car elle est dangereuse aussi bien pour l’agresseur (dont la volonté de violence a d’ailleurs pu être surévaluée) que pour l’agressé qui, ayant réagi de manière instinctive, peut se retrouver en situation de meurtrier sans qu’il soit établi qu’il courait un risque grave.
Et, pour en revenir au métro de Paris, comme je l’ai indiqué plus haut, les agressions graves y sont heureusement très rares.
La raison pour laquelle personne n’intervient lorsqu’une femme se fait harceler dans les transports est qu’il y a toujours un risque que la personne réagisse de façon violente, et c’est bien le risque auquel on s’expose si on fait une réflexion, surtout si on est seul.
Il est faux d’affirmer que personne n’intervient en cas de harcèlement. J’ai vu à différentes reprises des personnes, hommes ou femmes, intervenir pour faire cesser des comportements déplacés. Cela m’est arrivé moi-même en deux ou trois occasions.
Vous oubliez d’ailleurs un fait important bien connu des policiers et des agents du GPSR (Groupe de sécurité et de protection des réseaux) : l’écrasante majorité des harceleurs est constituée de lâches qui n’ont qu’une hâte, dès lors qu’ils sont pris à partie, ne serait-ce que verbalement : fuir en descendant de la rame dès la station suivante !
Beaucoup trop de gens ont une représentation du métro parisien très largement fantasmée. C’est ainsi que, lorsque Giuliani a décidé de mettre en place dans le métro de New York la « tolérance zéro », il s’est trouvé des gens pour affirmer des âneries en prenant le métro américain en exemple alors qu’après des années de « tolérance zéro » ayant de facto conduit à une forte baisse de la criminalité, il subsistait pourtant en une année plus de crimes (meurtres, agressions violentes, viols et incendies volontaires) à New York qu’à Paris en 10 ou 15 ans.
Voici ce que j’avais écrit dans mon premier commentaire :
« Déjà que les gens ne réagissent pas face aux incivilité quotidiennes des usagers qui écoutent de la musique ou qui parlent fort dans les transports, je vois mal comment ils pourraient réagir à une agression. Ce qui est fou, c’est que quand on décide d’intervenir pour recadrer un malpoli, on s’aperçoit que tout le wagon n’attendait plus que ça, et on reçoit un soutien unanime. Parfois il suffit de pas grand chose, il faut juste qu’une personne prenne l’initiative, et tout le monde suit, mais si personne n’ose bouger il ne se passera rien. »
Et ici c’est encore pire par rapport à la loi sur la légitime défense vu que c’est pour intervenir au profit d’un(e) inconnu(e) : celui qui intervient aura des gros problèmes au niveau pénal si les choses tournent à l’aigre.
Les lois sont mal faites dans le domaine de la légitime défense et ce n’est pas les socialos qui les assoupliront.
C’est sur que l’homme blanc, la quarantaine bedonnante (ou pas d’ailleurs !) se rendant à son travail en métro peut continuer à se faire agresser tranquillement, ça tout le monde s’en fout. Tant qu’il continue à raquer ses impôts...
Cet article passe selon moi a coté de l’essentiel...
On voit bien que la gauche a toujours interdit de parler de l’insécurité dans les grandes villes.
Maintenant que des gays en font les frais (cf. l’agression d’un couple homo a Paris par des wesh il y a quelques temps - qu’on avait tenter de rebaptiser en aggression homophobe issue de la Manif pour Tous), ou que la situation des femmes dans le métro devient préoccupante, la meme gauche, embarassée, est bien obligée de s’occuper du probleme, qui ne l’interessait pas quand les victimes etaient des petits blancs hétéros se faisant tous les jours voler leur iPhone.
Cet article rate l’essentiel puisque lui aussi, fait comme si ceci n’avait rien a voir avec le phenomene général de la délinquance issue des banlieues.
"Comment se fait-il qu’à Londres, où les français sont toujours étonnés
de la propension des jeunes femmes britanniques à s’habiller (plus)
court et à boire beaucoup, le sentiment d’insécurité soit moindre ?" ben, si elles sont bourrées, c’est plus pareil
Ma femme, ma fille, ma soeur n’ont jamais eu d’ennui dans le métro parisien, a part la fauche de porte monnaie par des pickpockets. Je ne connais eprsonne dans mes proches qui se soit fait agresser dans le métro.
J’ai moi même pris le métro pendant 20 ans, je ne le prends plus depuis une dizaine d’années, et je n’ai jamais vu une seule agression. En vérité, et contrairement à une idée reçue, le métro est plus sur que la rue !
Je suggère par ailleurs à certains zozos prets à stigmatiser les dangers du métro, que leur femme aille prendre les transports en commun à Alger ou au Caire, voire dans certaines métropoles d’Asie du sud est ou des voitures du métro ou RER sont réservées aux femmes (ou femmes accompagnées) et viennent nous reparler ensuite des risques du métro parisien...
Autrement dit, vous ne voulez voir et lire que ce qui conforte vos convictions. L’avis de Ronny rejoint pourtant celui de très nombreux parisiens et très largement le mien.
Une question : êtes-vous un habitué du métro ? Personnellement, je n’en suis plus qu’un usager occasionnel, mais j’en ai été un usager quotidien durant près de 40 ans.