Le prochain « James Bond » sera un navet
On a du mal à croire qu’un scénariste ait pu imaginer le scénario abracadabrantesque du remake de « Bons baisers de Russie » dont j’ai pu visionner quelques rushs en toute discrétion.
Le scénariste en question, manifestement peu inspiré a imaginé une tentative de coup d'État contre un président nouvellement élu mais pas encore investi par les institutions. Bon, jusque là, ça irait encore..
L’affaire serait orchestrée par le camp de son ex concurrente en association avec la CIA et les puissances néoconservatrices du Congrès. Comme s’il pouvait y avoir collusion entre des services d’espionnage et des élus !
Mais l’absurdité du scénario ne s’arrête pas là : le plan débuterait avec la dénonciation d’un complot par la CIA, du genre "La Russie a truqué les élections américaines" (comme si un pays arriéré pouvait avoir les moyens de mettre en péril le géant le plus fort du monde, mais… passons), le but étant d’accuser le vainqueur de l’élection d’avoir triché avec des complices qui sont l’ennemi héréditaire, autrement dit, une haute trahison. Comme ça, le congrès s’emparerait de l’affaire et les républicains manipulés par les néoconservateurs pourraient alors transférer la présidence à la perdante ou, si cela échouait, mettre un autre républicain que le vainqueur sur le trône. Comme ça, la stratégie du chaos que le nouveau président aurait voulu arrêter (pour faire des affaires plus juteuses) pourrait se poursuivre.
Et le scénario se poursuit avec des troubles et des insurrections dans plusieurs pays de l’OTAN, après que quelques affrontements violents aient eu lieu aux Etats-Unis même..
Sans doute le scénariste voulait-il montrer que le nouvel élu se confrontait avec des forces occultes mais très puissantes dans le pays. Il avait même imaginé qu’un secrétaire d’état pressenti serait partisan d’une stabilité afin d’optimiser la rentabilité de la compagnie pétrolière qu’il dirigeait (comme s’il pouvait y avoir conflit d’intérêts dans le pays de La Démocratie).
En plus, dans ce script décidément délirant, l’auteur imagine des « ennemis » du nouveau président complètement invraisemblables comme la CIA (rien que ça !) qui devrait une partie importante de son budget à la poursuite de la guerre en Syrie, en Afghanistan, au Pakistan et ailleurs (alors que tout le monde sait que les Etats-Unis ne s’ingèrent pas dans les affaires intérieures des autres états), et qui craindrait de voir les robinets coupés avec une autre politique étrangère.
Un autre « ennemi » invraisemblable serait selon ce scénariste l'industrie de l'armement qui pourrait perdre les ventes à ses principaux clients dans le golfe Persique pour les mêmes raisons.
Mais le plus délirant, c’est que l’auteur va jusqu’à imaginer que les néoconservateurs auraient en tête que les États-Unis soient le pourvoyeur d'Israël pour armer le Moyen-Orient au profit d’un lobby qui n’existe pas.
Et, là où ça dérape vraiment, c’est que cet hurluberlu va jusqu’à imaginer que des généraux qu’il baptise « faucons » seraient aussi dans le coup, avec les « interventionnistes humanitaires » qui, si les guerres s’arrêtaient, ne pourraient pas poursuivre leur mission de rédemption auprès de populationséplorées.
Et le mécanisme imaginé pour les besoins du film aurait comme ressort principal une campagne anti-russe menée par la CIA dont la tâche serait d'implanter dans l’opinon publique l'idée que l'intervention russe a faussé les élections américaines, Le but n’étant rien d’autre que de discréditer le nouvel élu aux yeux des électeurs.
On se demande où ce scénariste a pu aller chercher tout ça ! Ca va faire un très mauvais film !
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