Le Qatar au Bord du Suicide
« Le Qatar se suicide », était le titre d'une couverture du journal Al-Ittihad sur les développements de la crise du Qatar. Ce titre soulève des questions sur l'idée d'un suicide politique et stratégique. Comme il y a des réalisations politiques, il y a une mort politique et par la suite un suicide de politiciens, d'États et de régimes.
Les dirigeants qatariens ont-ils déjà choisi le scénario du suicide et du sacrifice de l'État et du peuple pour leur propre bien ? Probablement. Pourtant, d'autres scénarios sont sur la table pour le régime, comme jouer le rôle d'opprimé ou de victime, que les dirigeants du Qatar ont peut-être copié de l'organisation terroriste des Frères musulmans. Historiquement, cette organisation a eu recours à une auto-victimisation lorsque les membres n'avaient pas d'autres options, afin de maintenir la sympathie des partisans contre les positions de la communauté internationale. Cette méthode maintient les organisations terroristes en vie, car elles traversent des étapes de hauts et de bas historiques, dans des moments ils sont au plus fort de leur activité, et dans d'autres ils cherchent à survivre et à traverser les crises, puis ils réapparaissent sous une forme différente.
Le suicide politique et l'auto-victimisation sont des formes de manipulation similaires et complémentaires, la première suggère l'absence de raison politique de l'esprit du (des) leader (s) du Qatar, ce qui était le cas dans la crise au cours des deux dernières semaines.
Le déclin de la raison politique, ainsi que l'esprit et la capacité des manœuvres politiques attribuées depuis longtemps à Doha, sont mis en évidence par le discours politique et médiatique récurrent le long de la crise. Le Qatar a lancé une campagne violente contre le bloc, en particulier l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les déclarations officielles des responsables qatariens incitent ouvertement les capitales occidentales contre ces deux pays. D'anciens responsables ont été appelés à participer aux campagnes d'instigation pour défendre le leadership qatarien. Ces responsables comprennent l'ex-Premier ministre Hamad bin Jassim bin Jaber Al Thani, qui attaque l'Arabie saoudite avec une férocité qui révèle de la rancune. Cependant, il est étrange qu'il pratique la tromperie, les manœuvres, puis fait un discours médiatique en essayant de gagner la sympathie de l'administration américaine. Dans une déclaration récente pour la CNN, il a demandé aux pays du CCG de traiter le Qatar comme le « petit frère ».
Ces déclarations représentent la preuve la plus évidente du dilemme qatari jusqu'à présent. Il a appelé le CCG à traiter les "frères" avec intégrité. Ses déclarations reflètent le sentiment d'amertume et de chagrin à Doha, un sentiment qui a longtemps été vécu par les dirigeants et les gens dans la région.
Après qu’Al-Jazira ait accusé directement les dirigeants arabes, les dirigeants qatariens devraient se rendre compte que ce qu'ils décrivent maintenant comme des insultes peut détruire les relations entre les nations et les peuples. Plutôt que de demander aux autres de le traiter comme un petit frère, le Qatar devrait cesser d'agir comme un « bébé ».
Bin Jaber parle de valeurs que le Qatar n'a pas connues au cours des deux dernières décennies. Aucune règle de conduite ne justifie l'insolence de Doha dans la région au cours des 20 dernières années. Maintenant que vingt et un ans se sont écoulés depuis la naissance du Qatar tel que nous l'avons connue (compte depuis la fondation d'Al-Jazira en 1996), l'émirat devrait être capable de faire la différence entre le bien et le mal.
Mais Doha ne veut pas admettre ses erreurs et continue de nier les accusations à travers des politiques et des pratiques hostiles. Les dirigeants qatariens, qui ont signé l'accord de Riyadh en 2014 avant de rompre leurs promesses, appellent maintenant au dialogue.
Le Qatar croit que la communauté arabe va bientôt oublier ses méthodes et ses politiques, mais ce n'est pas possible cette fois-ci. Les abus du Qatar contre les pays voisins ne passeront pas inaperçus et ne cesseront pas par une simple réunion de réconciliation, comme tout le monde l'affirme.
Le pays doit se rendre compte que le temps est épuisé pour réfléchir et chercher des solutions réelles qui finiront la crise pour toujours. La tromperie politique et médiatique du Qatar a été révélée. Il n'est plus facile pour les dirigeants de tolérer le Qatar après que le Golfe et la communauté arabe aient pris conscience de son rôle dans le bain de sang et le meurtre d'innocents au Yémen, en Syrie, en Irak, en Libye, en Égypte, ainsi que sa contribution à l'incitation à la sédition dans Arabie Saoudite et le Bahreïn.
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