Le Rassemblement National torpille une candidate patriote à Tarascon (13)
Tartarin en aurait fait une jaunisse ! Alors que la mairie de Tarascon était promise à une militante patriote, Valérie Laupiès, un étrange front républicain s'est constitué pour lui barrer la route. Curiosité de la magouille : un silence médiatique quasi-complet sur la manoeuvre, alors que l'élection de Louis Aliot a été commentée au même titre que les succès écologistes.
Que s'est-il donc passé au pays de Tartarin ? Valérie Laupiès, directrice d'école maternelle publique en REP, ex-militante chevènementiste et du mouvement ATTAC, a rejoint le FN devenu RN il y a quelques années. Par patriotisme, volonté de faire bouger les choses, aider notre pays à retrouver sa souveraineté et son indépendance, ainsi qu'à rétablir l'ordre républicain en matière de sécurité et d'immigration. Rien de bien original à cela, car nombreux sont les français qui sont passé par là (dont votre narrateur). Contrairement aux idées fausses véhiculées par la télévision, beaucoup d'enseignants du public, du moins ceux qui travaillent et qui sont chargés de classe dans les quartiers populaires, constatent au quotidien les ravages de la désintégration de notre société livrée à l'immigration clandestine, à l'assistanat généralisé, à l'immaturité de nombreux parents et à la faiblesse des pouvoirs publics. Ils s'engagent en politique en conséquence, et contrairement aux permanents syndicaux de la FSU, de l'UNSA, du SGEN-CFDT subventionnés et payés à faire autre chose que de l'enseignement, ils ne votent pas pour l'ultra-gauche. Rappelons que le monopole médiatique de la représentation des professeurs engendre une vision tronquée de la réalité, celle de l'enseignant tiers-mondiste, gauchiste, défenseur des sans-papiers etc.
Donc Mme Laupiès a fait le choix du courage en rejoignant Marine Le Pen et le FN. Elle y est devenue membre du bureau politique. On imagine le harcèlement en règle qu'elle a enduré sur son lieu de travail, mais son intégrité et sa tenacité toute féminine lui ont permis de tenir bon. Hélas, comme toujours au FN/RN, elle a fini par claquer la porte et partir voir ailleurs. Dupont-Aignan, Civitas, Robert Ménard, des gens plus sérieux que ceux qu'elle a croisé au RN. Elle a monté sa liste à Tarascon, et pensait naivement faire consensus au sein du camp souverainiste.
C'était sans compter sur la véritable nature du RN, qui lui a balancé un candidat dans les pattes afin de faire réélire un vieillard divers droite à sa place. Avec 55% des voix au premier tour, les deux listes d'ultra-droite fusionnées auraient largement gagné l'élection. Mais le front républicain mis en place par... le RN (!) a barré la route à Mme Laupiès au second tour (48% pour le maire sortant, 39% pour elle, 13% pour le parasite du RN). Le parti de Marine Le Pen est bien devenu membre à part entière du système, il utilise les mêmes méthodes qu'il condamne quand c'est à son encontre. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, le RN n'est qu'une baudruche utilisée depuis quarante ans par le pouvoir pour canaliser les mécontents et faire réelire les tenants du sustème. C'est l'assurance-vie politique de Macron, assurée de sa réélection en 2022 face à Marine.
Les antifas, la France Insoumise, les journalistes, les permanents syndicaux de l'EN, et tous les chiens de garde doivent bien se marrer de la farce de Tarascon. Une farce dont la pauvre Valérie Laupiès est la baudruche, elle qui n'aurait jamais imaginé en rejoignant le camp nationaliste ce genre de coup tordu, pensant y trouver des gens de conviction et de vrais militants.
Hélas, le RN est bien ce parti du système tel qu'il est décrit par des Asselineau, des Guy Konopnicki et des Michel Onfray. Il ne sert qu'à rendre infréquentable le discours sur l'immigration maitrisée, la préférence nationale, la souveraineté et les valeurs traditionnelles. Ceux qui s'y prennent au sérieux en sont chassés (on en est à combien de scissions en vingt ans ?).
Les authentiques républicains tels que Philippot et Valérie Laupiès ne s'y attardent pas, et subissent les conséquences après-coup. Tarascon est bien le symbole de la nature même du FN/RN qui se prétend gaulliste : on vend du discours, on se fait élire à des places sympas, on lache ses amis et on achève ceux qui continuent le combat. Mme Laupiès finira sans doute comme Bruno Mégret, Carl Lang et Florian Philippot qui visaient le pouvoir réel avec un véritable programme politique.
Ce qui s'est passé à Tarascon n'est pas simplement honteux pour les souverainistes. C'est une honte pour la logique même des élections dont se détournent une large majorité de français qui ne croient plus dans la politique, ses magouilles et ses coups-bas. Le RN vient de nous rappeler qu'il n'était qu'un parti comme les autres...
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