Le régime des mollahs joue avec le feu
Après la confirmation officielle par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que l’Iran a dépassé la limite de production d’uranium faiblement enrichi de 300 kg fixée dans l’accord nucléaire de 2015 avec le P5+1, les mollahs sont sur le point de confrontation avec le monde.
L’accord, qui a été violé par le régime, prévoit, en cas de violation de ses dispositions, le retour à la possibilité de sanctions multilatérales contre l’Iran. Le mépris flagrant de l’Iran à l’égard de l’accord est un pas de plus vers une nouvelle phase de tension dans la région du Golfe.
Il n’est plus acceptable que les grandes puissances - avec les États-Unis - gardent le silence sur l’arrogance et la défiance de l’Iran. L’accord, qui stipule que l’Iran conservera jusqu’à 300 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi, appartient désormais au passé.
L’AIEA a confirmé la violation de cette clause et le ministre iranien des Affaires étrangères a officiellement annoncé que les stocks d’uranium avaient dépassé les exigences de l’accord en réponse aux sanctions américaines.
Le régime des mollahs n’a laissé aucune marge d’action aux principaux signataires de cet accord. Il a mis tout le monde dans une mauvaise passe, en pariant qu’il les poussera à exercer le plus de pression possible sur les États-Unis pour qu’ils lèvent les sanctions contre l’Iran ou qu’ils risquent de violer les sanctions américaines et d’acheter du pétrole iranien. Des pays comme la Chine se trouvent ainsi face à un choix difficile avec lequel ils ne peuvent garder le silence que jusqu’à la fin de l’affrontement américano-iranien.
Le président iranien Hassan Rouhani a donné aux autres parties à l’accord nucléaire - la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie - jusqu’au 1er juillet pour remplir leur obligation de protéger l’Iran des conséquences des sanctions américaines. L’annonce par l’Iran de la violation de l’accord est une déclaration formelle que l’accord est mort.
La violation iranienne affecte la partie la plus importante de l’accord, la limite d’uranium hautement enrichi autorisée. Aujourd’hui, la situation permet donc à ces pays de réimposer des sanctions internationales, qui ont été annulées par les Nations Unies en vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.
Le président américain Donald Trump a décrit les actions de l’Iran comme « jouant avec le feu, » tandis que la Maison Blanche a déclaré que « les Etats-Unis et leurs alliés ne permettront jamais à l’Iran de développer des armes nucléaires. » Selon lui, les États-Unis continuent d’exercer une « pression maximale » pour forcer Téhéran à abandonner ses ambitions nucléaires.
Je pense que la réponse à la violation de l’accord nucléaire par l’Iran n’est entrée en vigueur que lorsque le régime iranien a ressenti un réel danger pour son sort et ses chances de rester au pouvoir en Iran. En outre, ce régime continuera d’extorquer la communauté internationale et de violer les accords et les lois internationales.
Ce qui est sûr, c’est que les sanctions américaines porteront leurs fruits. Cependant, les effets pourraient se faire sentir des mois plus tard, en particulier après la fin des prochaines élections présidentielles, et le grand potentiel pour le Président Trump de gagner un second mandat. D’ici là, il sera plus audacieux et plus prêt à lancer une attaque militaire contre l’Iran.
Mais le régime iranien est bien conscient de tout cela. Ils ne veulent pas attendre, et ils essaient de mettre le président Trump dans une situation délicate en ce moment. Les mollahs savent très bien que la Maison-Blanche se trouve actuellement dans une situation délicate et n’est pas prête à entrer en guerre avant les élections présidentielles.
L’équation iranienne est soit la guerre maintenant, soit la levée immédiate des sanctions américaines et le début des négociations. Il s’agit d’un jeu de suspense qui est susceptible de devenir plus intense dans la prochaine courte période de temps. La balle est maintenant dans le camp des puissances internationales qui ont signé l’accord et pas seulement dans celui du président Trump.
La violation par l’Iran de l’accord nucléaire était une insulte et un mépris pour les efforts de ces pays pour maintenir l’accord. Certains d’entre eux montrent qu’ils comprennent la position de l’Iran en réponse au retrait unilatéral des États-Unis de l’accord. Mais cette réponse est certainement une insulte aux autres signataires de l’accord et un mépris pour leur poids et leur influence stratégiques internationaux.
Un réalignement international est nécessaire face à ce chantage iranien flagrant, afin que la mollahcratie comprenne que le langage de l’intimidation n’est plus toléré dans les relations internationales du XXIe siècle.
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