Le régime des mollahs ordonne à Médecins Sans Frontières de quitter l’Iran
Le régime des mollahs a appelé les Médecins Sans Frontières, qui sont entrés à Ispahan avec des médecins, des médicaments et du matériel, à quitter l'Iran. Alireza Vahabzadeh, vice-ministre iranien de la Santé, a tweeté lundi 23 mars : "Il n'est pas nécessaire que des étrangers établissent des lits d'hôpital et leur présence est annulée."
Selon Arash Najmi, porte-parole de l’Université des sciences médicales d’Ispahan, l’équipe de Médecins Sans Frontières inaugurait un hôpital de campagne de 48 lits adjacent à l’hôpital Amin d’Ispahan. Cet hôpital de campagne a été transféré de France et des dispositions ont été prises pour que neuf médecins et spécialistes MSF commencent leur travail face au coronavirus.
Dans une interview accordée par l'agence de presse Fars le lundi 23 mars, Hossein Shariatmadari, rédacteur en chef du quotidien Kayhan, connu comme le porte-parole du guide suprême du régime iranien Ali Khamenei, a décrit la raison du régime derrière l'expulsion de l'équipe MSF de L'Iran comme méfiance des mollahs envers cette organisation malgré l'épidémie de COVID-19 en Iran.
« "La question est de savoir qui a pris ce décision dangereux pour la vie et la santé des gens et de quelles frontières ces médecins apparemment « Sans Frontières » ont-ils obtenu la permission d'entrer ? Les États-Unis savent qu'il n'est pas possible de venir en Iran, mais la France n'a-t-elle pas comploté avec USA contre l'Iran ?" », a déclaré Shariatmadari dans ses remarques à l'agence de presse Fars, un média connu pour être affilié directement aux Gardiens de la révolution du régime (IRGC).
Shariatmadari a expliqué son raisonnement de méfiance, affirmant que la France est la « base principale » de l'organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran(OMPI / MEK) d'opposition iranienne. Il a ensuite interrogé et menacé les responsables qui autorisent l'OMPI / MEK à poursuivre leur présence en France.
Cette mesure va à l’encontre des allégations du régime selon lesquelles il manque d’efforts pour contenir la propagation du virus en raison des sanctions américaines. Dimanche et lundi, Khamenei et le président du régime Hassan Rouhani ont rejeté l'aide humanitaire des États-Unis, accusant les États-Unis d'avoir fabriqué le virus et de l'utiliser comme une arme biologique contre l'Iran. Rouhani a également déclaré que la seule façon pour les États-Unis d'aider l'Iran était de lever les sanctions.
L’opposition hystérique du régime à la présence de travailleurs humanitaires internationaux sur le sol iranien renforce encore l’argument selon lequel les responsables iraniens cachent l’ampleur réelle de l’épidémie de coronavirus et dissimulent les chiffres réels du nombre de morts et d’infections à travers le pays.
D'un autre côté, le régime retient le peuple iranien en otage et rejette toute aide pour contraindre les États-Unis à des sanctions à vie et l'UE à lui fournir de l'argent, de l'argent qui sera sans aucun doute dépensé pour alimenter le terrorisme et l'intégrisme à travers le Moyen-Orient.
Plus de 10 900 personnes sont décédées des suites d'un coronavirus dans 219 villes de l'ensemble des 31 provinces iraniennes le mardi 24 mars, heure locale, selon l'Organisation des moudjahidine du peuple d'opposition iranienne (PMOI / MEK).
Abdolkarim Hossein-Zadeh, député du Majlis a écrit au président de ce parlement : « L’Iran est juste à deux doigts d’une catastrophe historique et humanitaire. Des députés comme moi, sont fatigués de supplier que soient mises en place des quarantaines et des mesures nécessaires et nous n’espérons plus de mesures de fermeté et efficaces (…) Avant qu’il ne soit trop tard, il faut au plus vite adopter de toute urgence la fermeture totale des frontières pour un mois afin de protéger la vie de nos concitoyens du virus mortel du coronavirus. »
C’est dans ces circonstances que le régime des mollahs a expulsé d’Iran l’équipe de Médecins sans Frontières (MSF) composée de 9 spécialistes venus à Ispahan avec deux avions de matériel pour monter un hôpital de campagne. Le régime ne veut pas que le monde connaisse le nombre véritable de malades ni de morts dus au coronavirus, ni que soient révélées ses dissimulations et son incompétence. Ali-Reza Vahab-Zadeh, conseiller du ministre de la Santé du régime, n’a pas hésité à écrire à ce sujet : « avec la mise en œuvre de la mobilisation nationale dans la lutte contre le coronavirus et avec l’utilisation de tous les moyens sanitaires des forces armées, il n’est pas nécessaire d’utiliser les moyens d’une force étrangères. »
L’expulsion des Médecins sans frontières #MSF d’#Iran témoigne de l'insistance des mollahs à poursuivre leurs dissimulations, en particulier sur le nombre de morts dûs au #coronavirus
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) March 24, 2020
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : l’expulsion d’Iran de Médecins sans Frontières qui s’étaient naturellement rendus à Ispahan avec un accord et une coordination préalables, montre que les mollahs insistent pour poursuivre leurs dissimulations criminelles, en particulier sur le nombre de malades décédés. Cela montre que le problème essentiel de l’Iran est une dictature corrompue qui ne pense qu’à se maintenir au pouvoir et pour qui la vie des gens n’a pas de valeur. Les seules aides que ce régime accepte, sont celles qu’il peut mettre à la disposition des gardiens de la révolution et de ses dirigeants sans la moindre surveillance.
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