Le repas citoyen à 1 € : partage et laïcité
Depuis le 21 janvier 2015, l’association « familles laïques » de Vaux le Pénil met en vie un projet de repas partagé à 1 €
Ce repas copieux est préparé par des bénévoles.
Ce projet est né d’une rencontre avec le Sentier, association de solidarité qui accompagne et aide les SDF, avec l’épicerie sociale « Pain d’Espoir » et le Secours populaire.
D’autres associations peuvent se greffer et s’impliquer.
Nous avons décidé, d’un commun accord de prendre un rythme de deux repas par mois et nous venons d’ouvrir à titre expérimental un restaurant citoyen à 1 € à Melun.
Les repas sont assurés à Melun par les élèves de la SEGPA .
Le quotidien Le Parisien présent lors du premier repas, le 13 avril a publié un reportage fort intéressant et chaleureux dont vous pourrez prendre connaissance en cliquant sur le lien.
Voici déjà un extrait :
« Un petit festin pour 1 € seulement : c’est ce qui a été proposé ce lundi midi à vingt-cinq personnes dans le cadre d’un restaurant solidaire proposé au collège Brossolette à Melun.
Au menu : toasts, crème de potiron au bacon de boeuf et mini pizzas maison, salade du chef avec mesclun, asperges, oeuf poché et chèvre, carré d’agneau en croûte d’herbe avec coulis de poivron jaune et tian de légumes, et enfin en dessert, gaufres, salade de fraises à la menthe et panacotta aux mûres.
Les convives ? Des SDF orientés par l'association Le Sentier de Melun (qui fournit seulement trente repas à midi dans ses locaux), mais aussi des adhérents de Familles laïques de Vaux-le-Pénil ou des femmes isolées conseillées par le Clic local, association dédiée aux personnes âgées. Une initiative du conseil départemental des associations familiales laïques de Seine-et-Marne, avec le Sentier et l’accueil chaleureux du directeur de la Segpa du collège Brossolette. « Il s’agit d’une journée test », précise l’intendante de l’établissement. « Il faut voir comment s’organiser car les élèves ont aussi des stages, des vacances. Mais cela valorise leur travail ! »
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Des questions nous ont été posées à Vaux le Pénil sur la laïcité et nous y répondons clairement.
Les repas sont tous différents et à tour de rôle, toutes les viandes sont présentes et le menu est affiché.
Nous avons eu successivement : du bœuf, de l’agneau, du veau, du poisson et demain ce sera du porc.
Tout le monde y trouve son compte, y compris les végétariens puisque les légumes et les viandes sont séparés.
Nous avons choisi de ne pas faire l’impasse sur une viande particulière.
Il est important de permettre à chaque personne, quel que soit son régime alimentaire de pouvoir venir manger et partager son repas.
Il n’y a aucun problème.
La viande est ordinaire et naturellement ni casher, ni hallal.
Aucune remarque ne nous a été faite et la satisfaction est générale.
Jean-François Chalot
34 réactions à cet article
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« Les repas sont assurés à Melun par les élèves de la SEGPA . »
Service civique ?
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Non ! des élèves à l’école !
Jean !?-
« Nous avons décidé, d’un commun accord de prendre un rythme de deux repas par mois et nous venons d’ouvrir à titre expérimental un restaurant citoyen à 1 € à Melun »2 repas par mois !Et le reste du temps, on leur donne des comprimés coupe faim aux SDF ?Même les chiens ont leur pâté une fois par jour à la SPA !Une énième initiative de bourgeois à l’abri du besoin, croyant avoir la fibre social, alors qu’il ne se donne que bonne conscience.-
@Vipère
« ce repas destiné aux personnes âgées isolées, aux sans domicile fixe ou aux adhérents de Familles laïques. »
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faut lire le lien -
Vipère ! Je n’ai pas d’adjectif pour qualifier votre remarque.
Notre partenaire : le Sentier assure des repas tous les jours.Notre objectif c’est de mettre en place un repas convoivial et d’expérimenter-
@CHALOT
Et, moi pas assez de mots puissants pour exprimer ma colère contre ce système, en l’occurence le vôtre qui se veut prévaut de la charité privée avec des deniers publics puisque vos frais de fonctionnement associatifs sont payés avec les impôts.De plus, sur les pauvres, il est vrai que l’on peut tout expérimenter, y compris les expériences aléatoires, avec pour finalité un assistanat durable et le maintien des pauvres dans la précarité et la dépendance aux associations. -
@Vipère
Faut-il répondre ?
Nos frais de fonctionnement associatif ne sont pas pris en charge par les fonds publics mais par nous pour ce projet.
Le partage n’est pas de la charité : des liens sont noués : par exemple un homme qui dort dans sa voiture et qui n’a pas trouvé un travail parce qu’il ne connaît rien à l’informatique a pris contact avec nous pour se mettre sur un créneau. -
@Vipère
« avec pour finalité un assistanat durable et le maintien des pauvres dans la précarité et la dépendance aux associations. »Cela peut paraitre cynique et dégueulasse mais tu mets, en fait, le doigt sur une des vraies finalités ourdies de ce système de merde.
Bien vu et bien formulé !
Vu la réponse sincère et indignée de Chalot on peut penser que le travail de réinformation et de reconstruction d’une véritable et indépendante conscience politique fait par certains ici ou ailleurs n’en est qu’à ses débuts... O_o.
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@Béo Ulaygues
Malheureusement ! Mais il faut persévérer. SEULE L’ACTION A DU SENS LA CHARITE C’EST POUR LA BONNE CONSCIENCE. Qu’est ce qu’on attend pour foutre en l’air ce système ? ces initiatives mielleuses ne font qu’en colmater les fuites ! Laissons ce sale rafiot prendre l’eau et couler comme il se doit. -
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Belle initiative !
Votre article me donne envie de rendre un petit hommage à l’un de mes amis.
Il tient un petit bistro dans une ville de 50 000 habitants. Au menu, c’est simple et copieux, un excellent rapport qualité-prix, dans le genre bonne bouffe traditionnelle à la française et son resto est très apprécié par les ouvriers des TP ou BTP, des gars possédant un bon appétit.
A la fin du service, quand tout le monde repart travailler, et que le coup de feu s’est calmé, s’est instauré peu à peu un deuxième service. Des SDF, clodos et quelques retraités survivant avec une pension de misère sont assurés de manger à leur faim. Ce n’est pas gratuit mais aucun prix n’est fixé. Ils donnent ce qu’ils peuvent. Parfois 5, 20, 50 cents, 1 euro ou 2, bref, un peu de monnaie. Ce n’est pas pour leur soutirer du fric, juste pour conserver l’estime de soi-même et ne pas se sentir enfoncé dans la mendicité.
Ils ont une assiette bien garnie grâce au plat du jour mijoté par mon cuistot d’ami, du pain, un verre de vin, un dessert ou un fruit selon ce qui reste, et un café.
C’est convivial, et comme mon ami ne veut pas les servir quand il arrivent déjà trop imbibés d’alcool et de ce fait, parfois pénibles, cela pousse ceux qui ont tendance à picoler à freiner leur consommation matinale s’ils veulent s’assurer un repas bon et chaud quasi gratis 6 jours sur 7.
Ils sont entre 5 et 10, chaque midi. C’est limité car le patron ne peut pas faire plus. C’est peu, mais c’est déjà beaucoup. Un beau geste solidaire.
Si je tais le nom du bistro et la ville, c’est parce que mon ami ne veut pas de pub.
Et pour les pisse-vinaigre qui viendraient me dire : "ouais ok, ton pote se débarrasse des restes et en plus, il les sert quand les vrais clients se sont barrés, du genre on mélange pas les torchons et les serviettes, blablabla"
A ceux-là, je répondrais : " et vous, vous faites quoi pour les SDF qui sont en bas de chez vous ?
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@Agafia
Bravo ! Ce monsieur ne fait pas la révolution ; la politique du pire, il ne connaît pas. Il pallie peut-être des carences de notre « société de merde » mais au moins il fait du bien autour de lui et ne se contente pas de vitupérer tout ce qui va mal ! Et s’il ne faisait pas ce qu’il fait, il y aurait quelques frustrés de plus mais qui ne changeraient pas le monde pour autant ! -
Bonjour,
Ben, je trouve ça bien.
Pendant qu’on chipote sur les conséquences politiques de cette initiative, il y en a qui ont faim.
Alors eux, au moins, ils font quelque chose.
Si vous pouvez faire mieux, ........ faites !
Alors, critiquer ...... bien sur ........
Mais c’est plutot la non-action des gouvernements qu’il faut critiquer.
Ne pas se tromper de cible.
De plus, il n’y a pas d’endoctrinement religieux en échange ! Et ça, c’est precieux par les temps qui courent. (entre evangelistes, et autres ....iques ....et .....istes, qui achetent les ames contre un plat bien rempli).
La solidarité fonctionne tres bien la-haut, entre « grands » de ce monde, ceux qui ont « reussi » a se hisser au dessus de la « societé civile » (comme ils nous appellent), alors pourquoi ne pas la réenclencher chez les terriens, apres tout ce travail politique de division......décade apres décade ?-
Donner à manger à ceux qui ont faim, c’est toujours une bonne idée, mais il ne faut pas perdre de vue, pour ceux qui donnent et ceux qui reçoivent, ainsi que tous ceux qui sont au courant, qu« il est anormal que des personnes aient faim à notre époque et dans ce pays encore très riche. Si c’est le système qui produit cette carence inacceptable, il faut très vite changer de système. Bien entendu, il ne faut pas tomber dans le piège tendu par les fachos qui prétendent avoir subi volontairement un lavage de cerveau. Des collectifs de citoyens commencent à s’organiser et c’est important.
Certains aspects de bénévolat me gênent. J’ai des amis qui m’ont demandé un jour de leur signaler tous les cas de détresse portés à ma connaissance, en m’expliquant : »C’est très important pour nous car plus nous ferons de bonnes actions, plus nous assurons notre place au paradis." Ce n’est plus du partage désintéressé, c’est un échange avec une monnaie bien particulière.
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@Danièle Dugelay ( qu« il est anormal que des personnes aient faim à notre époque et dans ce pays encore très riche. ) à bon, c’est anomal, pour les pays pauvre sommes tous c’est licite, chez nous non ?
je sais que ce n’est pas cela que vous dites et pourtant vous laissez bien transparaître cette solidarité des plus pauvre par les plus pauvre, il est évident un chômeur faute d’emploi va faire du bénévolat, il y a le temps, il n’est pas surbouqué et il a pas les moyens de se défaussé pécuniairement , elle est belle la solidarité, entre les professionnels qui vive avec un salaire confontable, le bénevol qui fait cela à l’œil, et l’assisté qui n’a plus de devoir et que des droits !
Il serait bon de voir que l’assistanat genre service urgence hospitalière ne lutte pas contre la misère, mais donne des bons motifs pour l’aggraver , justemezent àceux qui non aucun scrupule de décomposé le tissus social ! -
« On achète au Pain de l’Espoir les produits alimentaires invendus que l’association récupère dans les magasins Picard, Intermarché et Carrefour.«
comment on fait pour avoir des invendus dans une épicerie »solidaire" ?-
◦ Le Pain de l’Espoir est une association à but non lucratif, mais aussi un chantier d’insertion. Elle adopte un mode de fonctionnement similaire à celui d’une entreprise classique.
Un chantier d’insertion a pour but d’essayer de réinsérer dans le monde du travail des personnes sans emploi. La réussite d’un chantier d’insertion prend tout son sens lorsqu’une personne y a fait un passage et que cela lui a permis de retrouver un emploi stable et durable.
◦ Notre principale activité est la collecte de produits alimentaires et non alimentaires (auprès de partenaires tels que Carrefour, Picard, etc…), puis la redistribution de ces produits auprès d’associations dans lesquels des personnes en situation précaire viennent s’approvisionner.
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Foufouille !
Vous apportez la bonne réponse-
« Au-delà de l’offre de nourriture, il y a aussi un but pédagogique, explique Monique Guiraud, l’une des 35 bénévoles de l’épicerie. Par exemple, on limite les pâtes, le riz, la farine ou l’huile, pour habituer les gens à manger sainement et à équilibrer leurs dépenses. »
c’est beau la connerie bourgeoise. les pates sont moins cher.
quel crétin !-
@foufouille Oui, la pédagogie pour les pauvres, cela a toujours été un problème. Mais c’est tout de même le but fondamental de toute éducation populaire. Et de ce point de vue, faire avec moins d’argent c’est aussi faire avec moins d’exploitation, et les produits transformés sont bien pire que les produits de base.
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@Céline Ertalif
tu as pas bien compris car quand tu es réduit à mendier de la bouffe dans une association, tu as pas les moyens de manger équilibré.
ce n’est pas de l’éducation imposé mais du foutage de gueule. -
@foufouille Mais si j’ai bien compris que celui qui mendie subit. Cela n’interdit pas la nuance, c’est que l’éducation imposée, c’est éventuellement du foutage de gueule, mais surtout ce n’est pas de l’éducation du tout.
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Au fait : le thème central de cet article porte sur la restauration et la laïcité
j’aimerais avoir votre point de vue sur la question-
@Robert Lavigue
Vous qui semblez cultivé, vous confondez conviction, principe et secte....
Peut être n’avez vous pas lu l’article, son sujet et son contenu !? -
@CHALOT Mon point de vue, c’est que dans la laïcité on accepte l’autre avec ses différences. L’association donne l’impression ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a et dans le respect, c’est une attitude d’accueil, c’est ce qui compte, et c’est d’ailleurs ce qui engendre le plus facilement de la compréhension et de la réciprocité dans le respect.
Restons bien calmes avec les discours théoriques qui n’engagent à rien. -
« bacon de boeuf » ???
Pourquoi pas du vrai bacon ?-
@razehibus
roooooh loin de moi d’avoir l’esprit si mal tourné, non, il y a forcément une explication rationnelle et tout à fait justifiabble à ce bacon au boeuf !
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bonne initiative
En attendant une meilleur solution .-
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Il faut lire les textes
Toutes les viandes sont servies à tour de rôle, c’est le cinquième repas et aujourd’hui c’est du porc
rochaine fois ce sera une autre viande...Il y en a pour tous les goûts et choix-
@CHALOT pourquoi le préciser ? et ecrire « IL NY A PAS DE PROBLEME » ca prouve bien que pour certains il y en a un. Pourquoi parler ainsi entre les lignes des juifs et musulmans, sans les citer ? Pourquoi ce tabou stupide ? Vous avez peur de dire « pas de repas particuliers pour les musulmans ? » Que vient faire le mot laïque dans votre initiative ? Si c’est pour dire : on ne veut pas d’interférence religieuse, grand bien vous fasse. Si c’est pour dire (comme de plus en plus aujourd’hui) on va pas se laisser faire par les islamistes, ca me pose beaucoup + problème.
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@Shamanniac
les viandes sont cuites à part. quand il y a du porc, c’est sans viande et probablement végétalien. -
Bravo Chalot pour ce type d’initiative qui permet au plus démuni de survivre en attendant que l’on remette les choses à leur place en offrant un travail à tous, comme stipulé dans notre constitution.
Et laissez tomber les aigris égoistes habituels, les homo économicus, qui ne comprennent la charité que lorsqu’ils en sont bénéficiaires.
Hélas pour cela leurs parents ont mal fait leurs boulots, et rien ne les fera changer d’avis, jusqu’à ce qu’ils soient eux mêmes victimes des injustices de notre société.Encore bravo pour votre dévouement, et à tous les autres aussi qui ont montré que ce type d’initiative existe un peu partout. Et heureusement pour ceux qui en bénéficie.
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Shamanniac !
Je n’ai pas besoin de citer : on pratique la laïcité
On fait découvrir la diversité culinaire et il n’y a ni tabou, ni exclusion
ni tabou : le porc existe, c’est une viande qui est cuisinée
ni exclusion : sur cinq repas, un est avec porc
et pour faciliter les choses on ne mélange pas la viande aux légumes...Ce n’est pas un principe là mais une utilité ( grandeur des récipients)Dans les restaurations collectives modernes et recevant beaucoup de public : on n’a pas porc et sans porc mais trois viandes différentes et des légumes différents, ce qui permet aux convives de choisir ET AUX VEGETARIENS DE TROUVER LEUR PLACE SANS QUE CELA POSE DES PROBLEMES
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