Le retour des heures sombres
Nous vivons un moment particulièrement tragique de notre histoire.
Le retour aux années de plomb n’est pas un phénomène venu du hasard, mais est la conséquence lointaine de décisions, d’actes, de choix et de conditions historiques.
Une guerre est en cours en Europe, une crise sanitaire a vu nos structures démocratiques se déliter, les peuples ne savent plus quels sinistres dirigeants choisir. Les États-Unis sont dirigés par une personne ne garantissant pas toutes les conditions d’autonomie, à la fois dû à sa santé et sa corruption, et sont en état de crise sociale, sociétale et économique dramatique, l’Europe perd volontairement son indépendance énergétique, les populations occidentales sont en train de perdre l’ensemble de leurs droits, y compris les droits essentiels comme se loger, se nourrir, se chauffer et se déplacer.
Il faut remonter aux années noires précédentes, notamment en Europe, ainsi que les évolutions idéologiques et économiques pour parvenir à comprendre ce qui se passe.
Continuité géopolitique
Contrairement aux idées reçues, il y a une continuité entre le régime nazi allemand et le régime républicain états-unien, voire le régime monarchique du Royaume-Uni, sur plusieurs plans.
Le premier et le principal est l’hostilité profonde et durable contre l’Union soviétique. Il s’est affirmé avant les hostilités, par le choix des oligarchies anglaises (Roi) et françaises (financiers et industrielsi) de préférer le nazisme au bolchevisme, au moins dans un premier temps. Au niveau états-unien, il y a toujours eu des contacts entre eux et les nazis qui leur ont permis d’exfiltrer des élites nazies à leur service. Dés les fin de la guerre, une nouvelle s’est ouverte avec le succès que l’on sait en 1989. De ce côté, il y a parfaite continuité entre les régimes nazis et démocratiques, au point que d’une part, l’Espagne est restée sous domination fasciste avec Franco et que les résistants grecs, pour la plupart communistes, ont été combattus férocement par les Anglaisii.
Le deuxième est le suprématisme. Certes les élites anglo-saxonnes ne sont pas antisémites, mais profondément racistes, partageant cela avec les Français, jusqu’à justifier le colonialisme et pratiquer ouvertement le néocolonialisme jusqu’aujourd’hui (voir le Niger). Les victimes et les moyens ne sont pas les mêmes, mais les processus sont proches.
Continuité et évolution capitalistique
Au plus profond réside le choix des élites, allemandes puis anglo-saxonnes, d’optimiser les profits capitalistes. Sous le régime nazi, les industriels avaient de la main d’œuvre gratuite, ce que cherchaient également Ford ou Rockefeller. La différence est que ceux-ci ont compris que la profitabilité serait limitée si seules les classes supérieures pouvaient acheter les produits fabriqués. La société de consommation allait remplacer la société de restriction, en vue de l’augmentation des profits et des pressions des populations salariées après la seconde guerre.
Le capitalisme devenait keynésien et redistributeur jusque dans les années quatre-vingt.
À partir de cette époque, il est devenu néo-libéral, dur avec les classes laborieuses, faisant passer les profits de la sphère matérielle, avec abondance de main d’œuvre, à la sphère immatérielle demandant moins de main d’œuvre, mais qualifiée. Depuis, il n’a cessé de prendre des mesures de restriction contre le salariat dont à la fois la production et le consommation de masse ne lui était plus nécessaire. Les classes moyennes assurant la circulation et la création de profit.
Après 2008 et la crise des subprimes, celles-ci devenaient également superflues. On a eu d’une part une hyper-financiarisation de l’économie et l’apparition d’un pôle trilatéral entre la finance, les Gafas et la big pharma qui s’est affirmé et renforcé avec la crise du covid en 2020. La perte des droits de propriété, de se déplacer, de se nourrir et de se chauffer sont la continuation de celle des droits des salariés.
Depuis, la situation n’a fait qu’empirer pour déboucher sur la guerre contre la Russie, en parfaite continuité historique de ce qu’est l’Occident. Cette guerre permet d’une part de trouver des débouchés pour le CMI, de priver les citoyens d’énergie, de matériaux et de nourriture bon marché, de supprimer progressivement les droits civiques des citoyens, rendant toute pensée ou expression non conforme interdite, de contrôler les médias anti-système et de museler les oppositions alternatives ou radicales.
Les développements récents de l’Intelligence artificielle pourront compléter le tableau en rendant inutiles les travailleurs de la création, qu’ils soient écrivains, architectes, auteurs, traducteurs, acteurs, cinéastes, ou musiciens. Un monde de la création purement capitaliste pourrait alors surgir sans la présence directe de l’homme, remplacé par des robots appartenant à tel ou tel producteur sans auteur.
Autoritarisme démocratique
Le retour à un régime autoritaire est réalisé par le biais paradoxal de l’extension des droits des minorités.
L’éveillisme (wokisme ou wokenisme si l’on veut) joue en ce sens un rôle contradictoire.
Sur le plan des minorités ethniques, ce sont les pays les plus colonisateurs, les plus néocoloniaux et les plus racistes qui prônent subitement le droit des minorités contre la population blanche qui reste essentiellement celle des décideurs eux-mêmes. Des mâles blancs de l’élite financiaro industrielle disent aux blancs cassés des classes inférieures ou moyennes qu’ils ne sont plus légitimes et que leurs droits devraient être supprimés. Mais cela ne donne aucun droit aux populations noires ou latines, des mêmes classes inférieures ou moyennes, supplémentaires. Cela permet simplement l’émergence d’une néoélite colorée d’apparaître, sans aucune remise en cause ni du rôle néocolonial des pays promoteurs de cet éveillisme, ni même de la ségrégation interne réelle de ces mêmes pays. Ce n’est qu’un cheval de Troyes pour imposer le néo-capitalisme destructeur des classes moyennes dans l’ensemble des autres pays.
Du coup, les opposants au système ne comprennent pas que ce n’est qu’une conséquence de nouveau type de capitalisme (turbo-capitalisme)iii, s’en prennent à ceux qu l’éveillisme a pu promouvoir, et non à l’origine de cette promotion, le turbo-capitalisme, songeant à un retour du suprématisme blanc qui n’est même pas contesté en pratique au niveau des élites réelles.
Sur le plan des minorités sexuelles, un schéma similaire peut être décrit.
La question du genre porte sur l’apparence du corps, sans remise en cause du patriarcat de fait au niveau des entreprises principales (aux USA au niveau de la finance ou des Gafas, en France du CAC40). Les droits réels des minorités des classes moyennes ne sont pas fondamentalement modifiés, le rôle des femmes reste globalement similaire, mais les solidarités sont progressivement abolies, remplaçant des relations de solidarité par des relations contractuelles. Le « chacun pour soi » devient alors la règle dans les relations interpersonnelles, y compris familiales, permettant la chute progressive des familles sans soutien, sans solidarité, sans rien, et incapables de se battre socialement contre le système et ses institutions.
Ce que l’on peut dire de l’éveillisme et la raison pour laquelle il est prôné par le système, est que ce n’est pas une idéologie de la solidarité entre les êtres humains quelles que soient leurs différences, et en acceptant ces différences, mais au contraire une mise en concurrence des minorités, celles-ci ayant chacune pour objectif de prendre le plus de part possible sur la marché des réseaux sociaux et communicants. Comme pour le réchauffement se traduit par un marché du carbone, l’identité se traduit par une concurrence libre et non faussée de tous contre tous sur le marché de la communication, voire financier. Par-delà le turbo-capitalisme, un éveillisme solidaire pourrait se faire jour qui combat à la fois le capitalisme et ses conséquences destructrices sur les citoyens transformés en esclaves ou en errants et le traditionalisme qui rejette les minorités et tous ceux qui ne suivent pas une norme stricte dictée par le patriarcat.
La force pour imposer la démocratie occidentale
La guerre contre la Russie, puis celle envisagée contre la Chine, est un moyen d’étendre le modèle occidental en l’imposant par la force et en détruisant ceux qui s’y opposent dans le but de protéger leurs territoires, leurs richesses, et leurs populations.
Ce qui est envisagé, c’est la partition de la Russie, comme ce fut le cas de l’Union soviétique, en sous États facilement soumis à l’hégémonie turbo-capitaliste, puis la même chose avec la Chine, les États-Unis restant comme leur grand État souverain capable d’imposer ses vues à l’ensemble de la planète.
Comme pour l’Ukraine, libérer ces États consiste à mettre sur place un gouvernement aux ordres qui établira un protectorat turbo-capitaliste avec pillage des sols, privatisation de toutes les entreprises, y compris du secteur public, suppression de toutes les aides sociales, des droits des salariés, capitalisation des retraites et libre circulation des capitons et des biens, afin que ce soit « open bar » pour le capitalisme états-unien.
Le climat comme argument antisocial
La pollution de la planète est directement issue des activités capitalistes de l’époque classique matérielle. Elle continue aujourd’hui avec ce qu’il en reste et avec le développement de réseaux demandant de l’énergie électrique.
Le risque climatique n’est pas géré par les États, mais par un marché du carbone, c’est-à-dire une « solution » capitaliste due à un problème lui-même capitaliste. Capitaliste. Il n’y a aucune contrainte réelle sur les entreprises.
Par contre, la population est sommée de cesser ce qui a été jusqu’à présent le credo du système, consommer. Mais ce qui est visé ne sont pas des consommations superflues, mais des consommations vitales. Le logement, le chauffage, la nourriture, la possibilité de se déplacer. Pour cette dernière, les particuliers sont sommés d'abandonner leur véhicule thermique, ce qui ne garantit rien en termes de production globale du carbone, tandis que les camions peuvent continuer de circuler avec leurs moteurs au gazole, sans parler des voitures de luxe. Pour le logement, la densification devient à la mode. Jusqu’à détruire des pavillons avec leurs jardins, leur faune, leur flore, remplacés par des immeubles de béton désormais sans COS, donc sans plantation ni arbuste ni rien, mais nommés pompeusement « écoquartiers ». L’abatage des animaux devient également la norme, afin de rendre la viande plus chère, la nourriture moins abondante et finalement de créer une famine internationale, ou de rendre les gens malades par des produits non destinés à la consommation humaine, comme les insectes, tout en supprimant la paysannerie par la même occasion. Les animaux ingurgitent du carbone, issue de la végétation, donc diminuant la quantité de CO², qu’ils rejettent ensuite. Le bilan réel est alors nul. Iront-ils jusqu’à éliminer officiellement les êtres humains sous prétexte qu’ils créent du CO² et qu’ils menacent la planète ?
Les résistances internationales
Comme contre l’Allemagne nazie, des résistances se font jour, mais à une échelle différente.
La Russie, comme autrefois, joue un rôle clef dans la résistance contre le turbo-capitalisme ? Conjointement à la Chine et créent un mouvement général qui porte un grand nombre de pays non occidentaux vers la dédollarisation, notamment avec l’organisation des Brics qui ne cesse de se développer.
Les résistances locales
Dans les pays occidentaux, la résistance est désorganisée, sporadique et peu efficace.
Une droite traditionaliste s’oppose aux avancées de l’éveillisme en associant celui-ci avec le turbo-capitalisme, ce qui est certes vrai, mais pour des raisons tactiques du système. L’effondrement des niveaux de bien-être des populations vient de la part économique et sociale, et non directement de ces changements. Ils confondent les causes et les conséquences et recherchent des alternatives archaïques qui remettent en cause les droits des minorités par traditionalisme. D’autre part, ils n’ont, de façon normale, aucune vraie politique de développement social, ni encore moins de renforcement des services publics, des droits des citoyens et du retour au respect du salariat. Globalement, ils ne remettent absolument pas en cause ni la capitalisme, ni l’envolée des profits au détriment de la population, visant des causes annexes qui ne font que démontrer leur intolérance et leur incompétence.
À l’inverse, une gauche béate a abandonné les classes salariées, la lutte sociale, pour un salmigondis sociétal qui va dans le sens du système, sans se poser la question du but et de l’efficacité des soi-disant avancées sociétales pour les citoyens réels. Ils vont même jusqu’à dépasser les limites de la décence et ne cherchent plus à augmenter les droits des minorités, mais à supprimer ceux des classes moyennes et des citoyens ordinaires, c’est-à-dire la plupart de la population. Ils sont incapables d’analyser les transformations du système et proposent des actions qui vont dans un sens colinéaire aux souhaits du turbo-capitalisme. Ils vont généralement également dans le sens du système par rapport à la guerre anti-russe et dans l’ensemble ne font que conforter le système dans sa lutte de contrôle de la population.
Les résistances sporadiques, comme les Gilets Jaunes ou les rebelles de juillet ne sont pas organisés et ont été rapidement mis hors d’état de nuire par l’État policier français. Les revendications des premiers sont légitimes, mais il manque la continuité d’un mouvement avec une vision claire de ses objectifs et de contre qui lutter. Les seconds n’ont aucune revendication, aucune demande claire d’un changement quelconque, aucune vision ni à court, moyen ou long terme. Ce fut une émeute sans lendemain d’adolescents en quête de visibilité médiatique par le pillage des services publics qui sont pour eux les seuls moyens de s’en sortir (bus, écoles, pharmacies, médecins), comme s’ils accomplissaient le programme de destruction du service public prôné par le gouvernement français.
Les syndicats, qui pourraient porter une critique acerbe du système et devenir le fer de lance des luttes sociales éminemment nécessaires n’offrent plus une résistance suffisante. Le fiasco de la lutte contre la réforme des retraites en est un exemple cinglant. Pour gagner, il aurait fallu bloquer le pays jusqu’au retrait de la réforme et exiger un retour à la retraite à 60 ans. Au lieu de cela, ils ont organisé des grèves d’une journée qui n’ont quasiment rien coûté au patronat ou au gouvernement. Pour gagner, il faut un rapport de forces qu’ils n’ont plus, et le gouvernement peut continuer à grignoter les droits jusqu’à nous réduire en esclavage pur et simple. La dernière saillie contre les arrêts maladie, en est un exemple frappant : ils veulent supprimer tous les droits des salariés, et ceux-ci ne réagissent plus.
Les développements envisageables
Plusieurs scénarios sont possibles.
La fin de la civilisation humaine
La guerre est exacerbée et finit par des échanges de feu nucléaire.
Avec la dépendance humaine à l’énergie électrique et pétrolière, aux réseaux de distribution, la survie d’une communauté humaine organisée un minimum serait probablement impossible, la transmission des connaissances ne pourrait plus s’effectuer. La civilisation humaine disparaîtrait, nous retournerions à l’âge de pierre pour au moins plusieurs millénaires. La nature reprendrait progressivement ses droits avec au mieux une présence humaine sporadique sinon disparition totale de l’espèce humaine.
C’est probablement la fin définitive de l’histoire humaine.
Ou bien le sud est épargné et naîtrait alors une nouvelle civilisation africano-latino-américaine, qui serait une sorte de revanche sur le nord après son autodestruction.
Le triomphe du turbo-capitalisme
Supposons que la Russie soit défaite via la guerre en Ukraine, que Poutine soit renversé, que la guerre contre la Chine s’en suive avec victoire occidentale, et que Xi lui-même soit également renversé, avec abolition du Parti communiste chinois. Les Brics sont disloqués. Les néocons ont gagné, le programme de Davos peut être mis en œuvre sans obstacle, c’est la fête des Bildelberg !
L’abolition des droits des citoyens du monde n’aura alors aucune limite, via la mise en œuvre de la concurrence effrénée de tous contre tous, des identités les unes contre les autres, de la désolidarisation sans fin d’une humanité constituée d’individus isolés et sans recours. Le secteur public sera aboli, les propriétés des pauvres seront transférées à des entreprises privées qui les géreront, type BlackRock, toute une partie de la population ne pourra ni se soigner, ni voyager, ni se nourrir, ni se loger correctement et tombera malade en état de dénutrition, de vagabondage, sans droits aux soins. La misère d’une partie de la population engendrera de la violence réprimée sauvagement avec enfermement dans des prisons privées qui seront de nouveaux camps de concentration modernes. La politique des États sera définie par des officines privées et les chefs d’états eux-mêmes seront progressivement remplacés par des chefs de cabinets conseils voire des machines d’intelligence artificielle. L’espérance de vie diminuera très vite et la population mondiale commencera à décliner. Seuls les ultra-riches bénéficieront de conditions de vie dignes d’un être humain, bénéficiant de tous les droits et des moyens considérables, jusqu’à une médecine qu leur permettra de se transformer en qui ils veulent, que ce soit le genre, le sexe, la couleur de peau et les capacité s physiques hors du commun. Une médecine régénérative sera créée, uniquement destinée aux ultra-riches, les autres ne bénéficiant que de pharmacopée réduisant rapidement la qualité de vie par les effets secondaires ni contrôlés ni étudiés. Une dystopie absolue sera créée où les camps de concentration nazis seront remplacés soit par les prisons, soit par les rues devenant des lieux de très haute dangerosité que les ultra-riches ne fréquenteront plus jamais.
La fermeture de l’Occident
L’Occident ne parvient pas à gagner contre la Russie, sans perte manifeste. Une sorte de statu-quo peut alors intervenir, comme pendant la guerre froide, sauf que c’est l’Occident qui refuse les échange avec ce qui est devenu Brics+.
Il durcit la censure, crée une sorte de réalité parallèle seule autorisée et cherche à sauver le turbo-capitalisme avec la trilatérale Gafas-Pharmi-Finance appuyée sur un CMI désormais en phase déclinante. Le monde occidental se clôt progressivement avec une répression de plus en plus féroce des oppositions, des manifestations, des émeutes. Un nouveau mur se construit entre l’Europe de l’Ouest et l’Est, où ce sont les gens de l’Ouest qui sont interdits de sortir vers l’Est. L’économie se rétrécit, les matières premières se font de plus en plus chères, les projets d’automobile électrique échouent. Comme les pays extérieurs continuent de se développer, le différentiel peut commencer à avoir un impact sur la population qui sort de sa léthargie, jusqu’à une révolution dans tel ou tel pays, suivie par d’autres avec explosion de l’Europe, ou au contraire les population sont déprimées et on se retrouve avec le précédent scénario pour l’Occident seul.
L’effondrement de l’Occident
La guerre est un fiasco. Les Russes obtiennent le retrait de l’OTAN des pays limitrophes d’elle-même et de la Bielo-Russie, et la signature d’une paix à leurs conditions, notamment la suppression des sanctions et de la lutte des USA contre la dédollarisation des Brics+. Les USA et l’UE sont humiliés.
Soit le traditionalisme triomphe un peu partout dans le monde, et nous assistons à une régression généralisée avec diminution des libertés et une montée de l’extrême droite prônant un puritanisme religieux associé à une chasse aux mécréants, restriction des droits, régime ultra-patriarcal, censure à tous les niveaux et abolition des démocraties. Un capitalisme de type classique est rétabli avec une exploitation féroce des travailleurs sous contrôle d’un État policier omniprésent.
Ou bien les peuples européens et états-uniens n’ont plus aucune confiance ni en leur système, ni en leurs dirigeants ni en leurs médias. Les révoltes grondent un peu partout avec des forces de répression elle-même humiliées par la défaite, sans force ni volonté de réagir. Des révolutions se font jour, et le turbo-capitalisme se trouve en difficulté financière du fait de la perte de confiance aboutissant à la perte des taux de profit. Les Gafas, le système financier et le complexe pharmaceutique font faillite. C’est la fin du turbo-capitalisme basé sur une production immatérielle désormais dévalorisée. Une nouvelle ère mondiale s’annonce, basée sur l’humain, la solidarité et les échanges non marchands.
Quels que soient les scénarios, les peuples européens risquent de vivre des années difficiles et il est de leur plus grand intérêt de réagir en laissant de côté la propagande européiste et des gouvernements aux ordres de qui l’on sait.
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iiVoir le film de Théo Angelopoulos : Le voyage des comédiens.
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