• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le retour des socialistes ?

Le retour des socialistes ?

En 2007, saurons-nous voter intelligemment ? Les Français, une nouvelle fois, iront aux urnes choisir leurs dirigeants. L’état de la France nécessite des décideurs avec un vrai programme. Quid des socialistes ?

En cette période préélectorale, il est désolant de constater à quel point l’intérêt personnel prévaut contre l’intérêt de la Nation. Chacun aboie des promesses de monde meilleur sans offrir aucun programme, si ce n’est l’annulation de tout ce qui a été fait par la droite au pouvoir. Après avoir dirigé (digéré) la France, en vidant les caisses de l’État et en augmentant de façon considérable le déficit budgétaire lorsqu’ils étaient au pouvoir, les socialistes veulent remettre le couvert, jonglant avec l’argent des contribuables dans une totale inconscience. Dénués de toute logique économique, ces dinosaures du socialisme veulent retourner en arrière et raccrocher les wagons des 35 h, d’EDF, de la revalorisation du SMIC, de l’augmentation de la fiscalité. Une des solutions des socialistes au problème de l’emploi, c’est d’augmenter le nombre de fonctionnaires. Tout le monde ne peut pas (et ne veut pas) devenir fonctionnaire. À l’heure de la mondialisation, de la compétitivité internationale, du raz-de-marée asiatique, pouvons-nous continuer à nous voiler la face ?

Le socialisme à la française a vécu. Mais les Français sont-ils prêts à le comprendre ? Les intellectuels français persistent dans leur vision étriquée et vieillotte de la condition humaine, mais ne proposent rien pour remédier aux incohérences et inégalités qui peuvent exister dans la société. Ils ressassent constamment les mêmes antiennes, sans tenir compte de l’évolution économique et sociale. Le nombrilisme de nos intellectuels et de nos politiciens est exponentiel. S’il ne semble pas exister, à ce jour, de grande figure de la vie sociale et politique capable de gérer une nation malade, la plupart de ces personnes gagneraient à mettre de côté leur ambition personnelle pour sacrifier leur "intelligence" sur l’autel de la France. Il est douloureux d’entendre de plus en plus de Français dire qu’il leur faudrait partir ailleurs. S’il est vrai que les politiciens sont représentatifs de leurs électeurs, il ne nous reste plus qu’à prier (Dieu, le Destin, quel que soit son nom) pour que notre pays résiste le plus longtemps possible à ces arrivistes. Mais il vaut mieux espérer que suffisamment de Français sauront réfléchir avant de s’engager dans une voie qui risque de nous embourber pour longtemps. Il est tellement plus facile d’abonder dans le sens des "protestataires" inconséquents, dirigés par certains syndicats peu soucieux de vérité. Tellement moins "dangereux" d’écouter les casseurs en tout genre, plutôt que de prêter attention aux gens qui souffrent en silence. La presse aussi est coupable de souligner constamment le banditisme et l’horreur. Elle gagnerait en citoyenneté à nous parler plus souvent des gens qui sont honnêtes, travaillent durement, et participent de la vie sociale. Ne dit-on pas aux parents et éducateurs qu’ils doivent prêcher par l’exemple ? Mettre en évidence la volonté de ceux qui font réellement avancer la société ne serait-il pas plus productif que de faire peur à un maximum de gens ? Souligner les réussites, montrer qu’il est possible de s’en sortir, et aider ceux qui en ont la volonté, pour faire comprendre aux autres que, eux aussi, ils peuvent y arriver.

Donner des idées, des conseils, plutôt qu’attiser les haines et les rancoeurs. Ce n’est pas utopique, c’est une réalité simple et facile à construire. Et même si elle ne résolvait pas tous les problèmes, elle donnerait de l’espoir à tous ceux qui ne croient plus en rien. Évidemment, c’est moins vendeur... Quoique... En cette époque de règne de l’audiovisuel, où tout se vend et se marchande, pourquoi ne pas diffuser des émissions d’information didactiques et ludiques ? On peut rêver... Ce qu’on n’a pas le droit de faire, c’est fermer les yeux devant l’ineptie des promesses électorales impossibles et dangereuses. Nous devons garder notre intelligence en alerte pour éviter de (trop) nous tromper. Peut-être, alors, assisterons-nous à un miracle : le réveil citoyen des Français, désireux de laisser à leurs enfants un pays prospère, en toute responsabilité.


Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (4 votes)




Réagissez à l'article

8 réactions à cet article    


  • Adam (---.---.43.1) 30 novembre 2005 14:42

    Quand on regarde comment L’UMP écrase l’UDF et ses propositions, on se demande de quel coté est l’intelligence.


    • (---.---.122.164) 30 novembre 2005 15:33

      De qui faut-il avoir vraiment peur ?

      En tout cas, le comportement d’une tendance sous le couvert de l’UMP n’est pas pour rassurer.


      • Xavier (---.---.254.20) 30 novembre 2005 16:11

        L’intelligence consiste également à se demander quelle société nous voulons. Une société équitable envers ses concitoyens ou une société où les inégalités sont la règle comme aux USA ? Je préfère la 1ère évidemment et le constat aujourd’hui est que ce que nous propose le capitalisme et la mondialisation va dans ce sens sous couvert de liberté individuelle.


        • (---.---.139.70) 30 novembre 2005 17:27

          Je fais partie des nouveaux déçus du socialisme, j’ai apprécié le travail de l’équipe Jospin lorsqu’il était au gouvernement, mais quel trouble a jeté son départ le soir du premier tour !

          La France constatait avec effroi le piège démocratique dans lequel elle venait de tomber, et M. Jospin nous annonçait la décapitation de la gauche plurielle. Résultat, M. Chirac était réélu avec une majorité digne d’une république bananière et dans la foulée le pays donnait tous les pouvoirs à l’UMP (présidence, assemblée, gouvernement, sénat...). La France est dirigée, depuis, au petit bonheur de l’idéologie ultra libérale des pouvoirs économique et politique de droite sans aucun contre pouvoir à gauche ni au centre (M. Jupé ayant eu la bonne idée de liquider l’UDF).

          Or depuis 2002 comment s’est positionné le parti socialiste ?

          Pas de position.

          Pas de programme, pas d’idée, pas de vague...

          La seule manifestation de son existence c’est cette querelle interne sur la constitution.

          Le parti socialiste semble aujourd’hui un bateau ivre navigant hors de vue, loin des réalités, coupé de ses électeurs. L’image qui illustre le mieux ce néant me semble être celle de M. Hollande au coté de M. Sarkozy en couverture de Paris Match, « il se sont dit oui »...

          Alors vers qui se tourner, qui pourrait encore mener une politique généreuse envers le peuple ?


          • (---.---.126.31) 1er décembre 2005 03:10

            BRAVO ! Superbe article.

            Une excellente vision extirpée du carcan manipulateur des médias français (manipulés par le dictat du lobby « fonctionnaires », tout puissant en France)


            • coward anonymous (---.---.248.235) 1er décembre 2005 10:40

              « Donner des idées, des conseils, plutôt qu’attiser les haines et les rancoeurs. Ce n’est pas utopique, c’est une réalité simple et facile à construire. »

              Tu ne montre pas l’exemple. J’apprécie les articles d’opinion, mais les mots « jugement de valeur » intercalés inutilement dans les phrases appauvrissent la qualité et la crédibilité de ce pamphlet.

              Il irrite les uns ou prêche à ceux qui sont déjà convaincu, mais il ne suscite pas le débat. PS n’est pas synonyme de socialiste pour beaucoup de gens à gauche. Il y a des pragmatiques, sincère pas démago au PS. Et du n’importe quoi aussi à droite. Bref, en mettant en avant les différences culturelles qui divisent politiquement les français on se fait plaisir, mais on ne permet pas aux débats d’éclore.

              L’urgence est de faire tomber les à priori des uns... et des autres ! Mais c’est déjà bien d’oser s’exprimer au milieu de toute ces pensées uniques, de tout bord, qui sont comme autant de polices poltiques.


              • (---.---.162.15) 1er décembre 2005 11:39

                « Après avoir dirigé (digéré) la France, en vidant les caisses de l’État et en augmentant de façon considérable le déficit budgétaire lorsqu’ils étaient au pouvoir, les socialistes »... Oh, éh oh, est-ce que l’actuel gouvernement a diminué la dette ? Non au contraire, elle a atteint un niveau jamais atteint. Diminuer les impôts sur le revenu (les plus justes) pour augmenter la dette, voilà le programme qu’il a appliqué ! Alors ne nous faites pas prendre des vessies pour des lanternes !

                Am.


                • www.jean-brice.fr (---.---.108.227) 18 février 2006 20:00

                  Je crois que les français veulent une AUTRE POLITIQUE : or, celle-ci existe, il suffit de se référer à la conférence de presse du Général De Gaulle du 4 Février 1965 et des articles concomitants de Jacques Rueff dans « Le Monde » pour s’en convaincre : M. Giscard d’Estaing en a jugé autrement et les résultats sont là. Quant à M Mitterrand, sur ce point, il vaut mieux ne pas en parler...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès