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Accueil du site > Tribune Libre > Le retour du règne des aberrations

Le retour du règne des aberrations

Une des caractéristiques de notre société est d’avoir su s’émanciper au fil des siècles et décennies précédents.

Pour nombre de personnes, cette émancipation passe à la fois par la relativisation des superstitions religieuses mais également par une prise de distance vis-à-vis des préjugés de tout genre.

Tout cela est loin d’être parfait mais la bêtise étant certainement la chose la mieux partagée au monde, on peut simplement dire qu’il vaut mieux vivre dans notre vieille Europe que dans nombre d’autres régions de la planète.

Depuis quelques temps cependant, le bon sens semble avoir déserté et le retour du règne des aberrations est à l’ordre du jour dans la vie de la Cité.

Et même s’il est politiquement incorrect de le rappeler, il est difficilement niable que l’immigration est largement partie prenante dans cette affaire avec en particulier l’arrivée de l’Islam dans ses bagages.

Certains vont à nouveau penser « Encore un texte sur ce thème alors qu’il y a bien d’autres choses qui participent à la dislocation de la société ». La réponse est simple : « l’un n’empêche pas l’autre et le combat contre le fléau du capitalisme spéculatif mondialisé ne doit pas empêcher la prise de conscience de la progression d’autres fléaux ».

Rappelons également que l’idéologie islamique n’est pas seule concernée puisque d’une part, elle a puisé nombre de ses préceptes maniaques dans le Judaïsme qui l’a précédé historiquement et géographiquement et que d’autre part, de nombreuses autres sectes qui n’ont pas pu (encore…) accéder au rang envié de religion professent également nombre d’absurdités.

Simplement, le nombre change fondamentalement la donne.

Pour revenir aux aberrations, il suffit de reprendre la liste de toutes les prescriptions dont certaines telles l’endogamie ou la circoncision devraient normalement être de la compétence du système judiciaire car porteuses de racisme ou d’atteinte volontaire à l’intégrité physique des personnes. Mais retenons un thème plus léger, à la fois anecdotique mais tellement symbolique : le cochon.

Ne seront pas reprises ici toutes les explications fumeuses sur la raison de cet interdit car en fait, personne n’en sait rien exactement.

Par contre, tout esprit rationnel est à même de se rendre compte que plus des trois quarts de l’humanité consomment la viande de cet animal et s’en porte très bien : il n’y a donc aucun risque sanitaire et c’est ce point qui est important.

On peut entendre que les adultes aient du mal à se défaire de certains conditionnements, mais quand des minots de sept / huit ans sortent, dans une cantine scolaire ou une colonie de vacances, qu’ils ne veulent pas manger de cette viande ou seulement s’asseoir à côté d’un petit copain qui s’en régale, ça commence drôlement à interroger sur le degré d’endoctrinement…

Si la République n’a pas à s’immiscer dans la cuisine des citoyens, ni dans leur chambre à coucher d’ailleurs (ce que font par contre sans vergogne les religions…), la puissance publique locale ou nationale a le devoir de ne pas flatter la bêtise en cédant aux demandes communautaristes. Elle doit au contraire aider celles et ceux qui veulent s’évader de cet étouffant carcan en encourageant la découverte de l’autre qui passe peut-être par des grands discours incantatoires mais surtout par des choses toutes simples comme par exemple, l’intérêt pour les produits du terroir.

Le summum a certainement été atteint en 2010 quand l’entraîneur de l’équipe de France de football a indiqué qu’il n’y aura pas de cochon à la table des joueurs : nos politiciens se rendent-ils compte du ridicule d’une telle déclaration et de la portée symbolique d’une telle décision ? Oublieraient-ils que cette équipe ne représente pas un quelconque club du « show-biz sportif » mais le pays de la Laïcité ? 

Sur le champ politique, il est évident que le Front national surfe sur ces aberrations mais la faute à qui ?

Deux responsables à cette situation :

1) les chefs de ces idéologies politico-religieuses

Non seulement ils ne veulent pas réformer paisiblement des textes remplis de préceptes complètement anachroniques (qui peuvent mener aux pires extrémités comme on a pu le constater dernièrement) mais entretiennent l’obscurantisme le plus archaïque.

Ont-ils si peu confiance dans le sens profond de leur théorie pour vouloir continuer à « enchaîner » leur troupeau dans des pratiques quotidiennes favorisant le repli communautaire ?

A moins qu’ils n’aient d’autres buts moins avouables publiquement et dans ce cas, il est légitime de s’interroger quand on observe ce qui se passe dans certaines contrées. 

C’est à ce niveau qu’il y a une différence de fond entre le Judaïsme qui pratique un fonctionnement classiquement sectaire teinté de racisme mais sans volonté prosélyte et l’Islam, qui a l’instar du Christianisme en d’autres temps, a d’autres ambitions planétaires.

2) nos politicailleurs locaux ou nationaux

Ils semblent prêts à tous les accommodements déraisonnables et à ce titre violent allègrement l’article 2 de la loi de 1905 et semblent incapables de rappeler quelques idées élémentaires de bon sens.

Rien d’anormal pour la Droite pour qui les religions ont toujours été un soutien sans faille dans la mise en place et le maintien d’inégalités sociales démesurées (car il est bien connu que les derniers ici aujourd’hui seront les premiers ailleurs demain). 

Mais la Gauche ? Est-ce simplement pour conserver leurs fauteuils ? Est-ce par naïveté ? Comment cela se fait-il qu’ils aient perdu la boussole idéologique de leurs aînés ? Pourquoi donnent-ils l’impression d’être en permanence repentants ?

L’Histoire est ce qu’elle est et juger le passé à l’aune de nos valeurs actuelles fait aussi partie des aberrations : par exemple, Jules Ferry était certainement convaincu des bienfaits de la politique de colonisation et ce, même si un siècle plus tard, on peut être circonspect sur les conséquences. Quels seront les résultats dans un siècle de la politique immigrationniste actuelle ?

Une nouvelle étape du multiculturalisme est en route. Est-ce un bien ou un mal ? Il faudrait être bien prétentieux et péremptoire pour affirmer l’un ou l’autre ! Hélas, l’humilité semble inconnue des responsables politiques…

Les Français ne sont pas plus racistes ou xénophobes que le reste de la planète et certainement moins d’ailleurs ; une société multiculturelle n’est pas pour les effrayer et toute l’Histoire de ce Pays le prouve.

Certes, il y a eu des frictions tout à fait logiques car, à l’instar de notre corps, la société est un organisme vivant et l’introduction d’un corps étranger engendre généralement et naturellement un premier phénomène de rejet avant que l’assimilation ne se fasse.

Il n’y a pas de culture supérieure à d’autres et vouloir les classifier est complètement idiot. Par contre, peut se poser la question de l’inadaptabilité d’une culture à un territoire quand elle est incapable de prendre en considération la culture populaire historique dudit territoire.

C’est pourquoi la question des enfants est fondamentale : de grâce, arrêtons de vouloir transmettre à tout prix nos névroses à notre descendance et mettons, ensemble, tout en œuvre pour les aider à devenir des adultes dignes de ce nom.

Une majorité des Français en a donc tout simplement marre de toutes ces imbécillités qui pourrissent la vie commune et demande uniquement que le bon sens redevienne la valeur cardinale de la Cité.

Ils sont ouverts et curieux de la culture des autres, veulent bien en intégrer les aspects positifs mais certainement pas les côtés arriérés.

Ils n’ont pas attendu les discours d’un indigné médiatique pour être scandalisés à la fois par la dictature du capitalisme spéculatif mondialisé qui participe allègrement à la destruction de notre organisation sociale mais aussi par la valorisation et l’institutionnalisation de pratiques, auparavant fait de quelques illuminés, qui mènent à une régression sociétale.

Ils savent que les personnes qui les ont précédés sur ce territoire ont beaucoup donné au niveau de la soumission aux aberrations et ils ne veulent pas revenir en arrière.

Et si le retour du règne de ces aberrations a pour raison quelques barils de pétrole, il faut le dire car la connaissance de ce chantage participera peut-être à la prise de conscience de l’importance et de la nécessité de certains changements.

Mesdames et Messieurs les bien-pensants de tout poil, est-ce si difficile à comprendre tout ça ?


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6 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 avril 2012 08:32

    « Le summum a certainement été atteint en 2010 quand l’entraîneur de l’équipe de France de football a indiqué qu’il n’y aura pas de cochon à la table des joueurs »

    À ce stade, il n’y a guère de différence entre Domenech qui imposait le halal pour tous (quid du casher ?) et Blanc qui interdit le porc à tous...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 avril 2012 09:37

      Addendum :
      La soumission des joueurs « anti halal »(ou « anti casher ») ou/et « pro porc » laisse pantois.
      Ces jeunes et riches petits messieurs n’ont pas eu le courage de se rebeller et de refuser une sélection en équipe de France dans ces conditions.


    • Patrick Lefèvre 28 avril 2012 09:01

      Tout à fait sauf que, à l’époque, c’était officieux...

      C’est d’ailleurs Laurent Blanc qui a officialisé la pratique antérieure en la supprimant...


      • diverna diverna 28 avril 2012 11:08

        « Une des caractéristiques de notre société est d’avoir su s’émanciper au fil des siècles et décennies précédents »
        Que de non dit derrière cette « émancipation ». Oui, les croyances, notamment les rites liés à la nourriture, viennent du passé. Maintenant, il faudrait peut être s’interroger sur le motif du retour des religions ? La religion est une valeur refuge ; face à quoi ?
        Je trouve pour le moins indécent de venr déblatérer sur les religions (certaines de leurs pratiques) alors que le bateau coule, et ce , sans rapport avec les dites religions, ou plutôt en rapport avec la diminution globale de certaines valeurs. On apprend que les déboires de la bourse sont le fait de gens cupides qui ont inconsidérément pris des risques, Vous voulez parler comportement ? Je trouve moi problématique que le directeur de Science Po soit retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de New York et tout aussi gênant ce que j’ai découvert à cette occasion sur son salaire.
        Vôtre croisade ne s’appuie plus que sur des décombres


        • Spip Spip 28 avril 2012 14:07

          Si les mots ont un sens, il suffit de relever, autant sur le Net que dans les conversations courantes, l’emploi de deux verbes concomitants et pourtant fondamentalement différents : croire et penser.

          Quand j’entends « je crois », je le prends pour ce qu’il est, c.a.d. une croyance qui, par définition, n’a pas besoin de démonstration ou de justification.

          Quand c’est « je pense », là il y a matière à débattre.

          Je constate que, sur Agoravox comme ailleurs, « je crois » est le plus largement utilisé. Le besoin de croyance n’est jamais aussi fort que dans les périodes de crise, c’est bien connu...


          • Robert GIL ROBERT GIL 28 avril 2012 15:01

            Nous sommes confronté a de telles aberrations a cause de la peur qui nous habite tous, la peur d’un autre monde, la peur de l’inconnu, la peur de perdre nos repères, peur de manquer, peur de la misère, peur de la solitude, peur du vide et du changement. C’est cette peur qui a servi à inventer la sorcellerie, la magie et une toute puissance divine. La peur, est un instrument puissant du pouvoir. La peur nous maintient dans l’incertitude du lendemain et fixe des barrières à nos espérances, en distillant en nous la peur sociale, la peur de l’autre ou la peur écologique.....
            http://2ccr.unblog.fr/2012/04/13/pourquoi-j-ai-peur/

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