Le Salon International du Livre d'Alger (SILA)

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L’Algérie, ce beau pays très riche en ressources naturelles mais aussi très stable sur le plan politique (en témoigne le mème gouvernement depuis plus d’une décennie) vient d’accueillir le salon internationale du livre !!

Entre les émeutes de Diar Echems et un cautionnement du conseil constitutionnel, Mr le président de la RADP (République Algérienne Démocratique et Populaire) avait inauguré ce salon censé accueillir la littérature dans toutes ses formes !!! Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il n’était resté que quelques minutes (15 minutes pour être exacte) le temps de faire de la figuration et hop, un petit tour et puis s’en va !! Entouré de Khalida Toumi (ministre de la culture) qui n’a pas voulu s’exprimer sur les raisons de l’interdiction du livre Poutakhine alors qu’il a été autorisé à l’impression !!! Mais aussi de Zerhouni (ministre de l’intérieure et des collectivités locales) qui lui aussi n’avait pas donné de commentaires sur le pourquoi la police traque ce livre et son auteur comme de vulgaires malfrats ?!
Après quoi son altesse s’est retirée en saluant la masse de journalistes !!! Bien entendu il n’a pas acheté de livres !! Mais aussi il ne s’est pas exprimé sur les raisons de cette censure !! Car il faut préciser que censure il y a, et ce n’est pas la première fois.

L’édition précédente a connu la censure du livre de l’ex-rédacteur en chef du journal Le Matin (Journal qui, rappellons-le, n’a pu survivre aux pressions exercées par le gouvernement) Mr Mohamed Benchicou intitulé : Le journal d’un homme libre.

Cette fois-ci, c’est le livre Poutakhine qui fait l’objet d’interdictions. Son auteur Mr Mehdi El Jazairi ne comprend toujours pas les raisons de cet acharnement, déclarant dans une lettre accordée au journal El Watan et qui allait à l’encontre de la ministre de la culture : "Je vous défie de trouver une seule injure envers la personne du président de la république ".

Décidément, l’Algérie n’en finit pas avec la censure. Mais heureusement, un mouvement fut créé en ce 1er Novembre baptisé BEZZZEF (avec trois Z). Ce mouvement d’Agit’ateurs comme le surnomment ses talentueux créateurs vise à crier haut et fort : non à la censure dans toutes ses formes ! Ainsi par leur présence au SILA et devant le stand du ministère de la culture les quatre fondateurs du groupe en l’occurrence : Chawki Amari, Adlène Meddi, Mustapha Benfodil et Kamel Daoud ont crié leur mécontentement en scandant des affiches comme : "Bienvenue au salon de la censure" mais aussi ils ont rendu un grand hommage à un grand écrivain Algérien en l’occurrence : Kateb Yacine !! Après quoi ils ont attribué le premier Prix du groupe Bezzzef à l’écrivain Mehdi El Jazairi pour son oeuvre Poutakhine.

La récompense était constituée de la très symbolique somme de 400DA (environ 5 Euro) prélevée sur le salaire des quatre fondateurs à contribution de100DA par personne ! Nous souhaitons bon courage à ce groupe et nous espérons plus de liberté d’expression à l’Algérie.

par Cobalt23

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8 réactions à cet article

abdelkader17 4 novembre 2009 13:46

On se demande jusqu’ou iront les potentats du « monde arabe » pour maintenir leur peuple dans la misère et la soumission ,le naufrage de l’Algérie fait peine à voir.
Il y a la manière autoritaire et la manière soft pour maintenir les masses à l’écart du pouvoir ,la matraque ou la propagande et la société du spectacle programme en place dans toutes les sociétés occidentales visant à supprimer tout potentiel de résistance à l’idéologie marchande par la destruction de l’intelligence critique.
La censure n’est une spécificité algérienne le livre de Blanrue « Sarkozy israel et les juifs » n’a pu paraitre en France, à chaque pays sa police de la pensée.

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- Surya 4 novembre 2009 17:04
  
  Poutakhine n’est pas censuré à la vente, s’il a été édité, et seulement interdit de présentation au salon ? Ou également interdit de vente ? C’est bizarre en effet.
  Bonne chance à ce groupe courageux qui veut se battrre pour la liberté d’expression, espérons qu’ils feront des émules et qu’ils influencerons positivement le prochain SILA.
  
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  - Cobalt23 5 novembre 2009 08:45
    
    Il a été autorisé à l’impression puis interdit de vente et traqué jusque dans les librairies !!
    
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    - projetX 5 novembre 2009 10:02
      
      C’est beau la tolérance du moyen orient.
      
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    - Surya 5 novembre 2009 16:24
      
      Merci de votre réponse Cobalt23. Sinon à part ça l’intolérance n’a jamais été l’apanage du Moyen Orient, c’est universel, on trouve des exemples absolument partout dans le monde.
      
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    - BlackDjai 5 novembre 2009 12:37
      
      L’Algérie restera ce qu’elle a toujours été......mère nourricière pour maffieux sans scrupule.
      Nous avons eu la décennie rouge et 200 000 morts avec la bénédiction des généraux(qui se gavaient entretemps), suite à cela, ils ont été cherché Bouteflika, qui en 10 ans les as tous mis au placard pour régner sur l’Algérie casi en Maitre(il ne lui reste plus qu’à éléminer le no 1 de la SM, Toufik Mediene, qui lui résiste encore).
      Nous savons qu’il prépare sa succession à la Présidence, par son frère Said. Voilà ce qu’est l’Algérie, un pays aux mains de scélérats.
      Et l’algérien dans tous ça ????? Il ne lui reste plus que les yeux pour pleurer !!!!
      
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      - Djamazz 5 novembre 2009 13:42
        
        sans dédouaner l’Algérie de bien des imperfections voir de graves insuffisances dans sa gouvernance.... il n’en demeure pas moins que la mode est à l’invective et le crachat sur son pays pour quiconque veut obtenir son sésame outreMed......
        avis aux amateurs .... no comment.....
        Djamazz
        
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        Cobalt23 5 novembre 2009 15:51
        
        @Djamazz : Monsieur, si vous considérez que le fait d’essayer de sensibiliser encore et encore l’opinion Algérienne par d’humbles articles publiés sur le net, implique impérativement une volonté de l’auteur de quitter son pays....C’est grave...Ce que vous avez là est une bien modeste façon de réparer le mal que nous causent nos gouverneurs...Mais si le sens du mot « critique objective » vous échappe, je ne pourrais vous en dire d’avantage !
        
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