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Accueil du site > Tribune Libre > Le style Hollande ou Chronique d’un possible effondrement

Le style Hollande ou Chronique d’un possible effondrement

Nous nageons depuis environ deux semaines dans l’absurde, en réponse au scandaleux. Ce serait donc ça, le style Hollande ? Simplement « nous prendre », comme on dit, « pour des pommes » ? A moins qu’il ne s’agisse que d’une étrange et lente façon de sombrer…

L’affaire Cahuzac, obscure histoire de fraude et d’exil fiscaux mais aussi, selon ce qu’a laissé entendre Mediapart, de corruption majuscule via les « labos », a obtenu pour réponse hollandaise la publication des patrimoines des ministres. Beaucoup l’ont relevé, Jérôme Cahuzac, dans les diverses déclarations de patrimoines auxquelles l’a astreint la loi, n’a jamais fait mention de son compte en Suisse. Par conséquent, cette question simple se posait : si d’autres cahuzacs (ou cahuzaques, au féminin) prospèrent au gouvernement, feront-ils état de leurs comptes en Suisse ? Depuis ce lundi, nous sommes soulagés : les déclarations de patrimoine rendues publiques ne portent nulle mention de compte en Suisse, ni à Singapour, ni aux Caïmans… Ouf ! Cahuzac était bien un cas isolé !

En attendant, on s’est obnubilé, toujours à l’instigation de Mediapart, sur le cas Moscovici. En effet, selon Mediapart, Pierre Moscovici aurait tenté, sous couvert de mener une saine enquête, en posant des questions choisies, via la lettre d’UBS opportunément « fuitée » dans le JDD, d’étouffer les ennuis frappant Jérôme Cahuzac dont il savait pertinemment, toujours selon les mauvais esprits, qu’il possédait un compte en Suisse. Deux accusations que Pierre Moscovici, bien sûr, dément énergiquement. Au demeurant, si les agissements que Mediapart prête à Pierre Moscovici sont de nature à justifier la démission du ministre de l'Economie, ne sont-elles pas également susceptibles d’impliquer celle du président de la République, dans l'hypothèse où sa responsabilité parallèle (ou supérieure…) serait engagée ? La question, fort heureusement, ne se pose pas, car le fusible Moscovici semble avoir convaincu tout le monde de son innocence, sauf Mediapart et quelques autres… Sans quoi, rendez-vous compte, au bout du court-circuit, Hollande risquait de sauter !

Quant à Jérôme Cahuzac, le seul, l’unique, il n’a balancé personne face au journaliste Jean-François Achilli. Pour le moment en tout cas, tout va bien. Langue tenue, sans cravate, Jérôme-bouche-d’or continue de dédouaner François Hollande et Pierre Moscovici des crimes précédemment évoqués. Les cyniques étant priés de n’y point voir, par application de la règle d’inversion cahuzaquienne, la preuve de leur culpabilité. Et toujours très digne, le sieur Cahuzac, qui encourt d’ores et déjà cinq ans de prison, de contester derechef l'affaire dans l'affaire, les « labos » corrupteurs et leurs fameux 15 millions… Avec des larmes dans les yeux, et à travers l’eau perlante, une prunelle qui, aux moments cruciaux, brille du même éclat qu’à l’Assemblée nationale, lorsqu’il niait avoir un compte logé chez nos amis Helvètes…


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10 réactions à cet article    


  • Luc le Raz Luc le Raz 17 avril 2013 14:57

    Si l’affaire Cahuzac vous choque, la présence de repris de « justesse » sur les bancs de nos assemblées, ça vous fait quoi ? ah oui, j’oubliais, ils se sont auto-amnistiés !


    • Lieutenant X 17 avril 2013 15:39
      Pauvre Libres Penseurs ! Si les frères commencent à se balancer entre eux : où va le monde ! 

      A quand la même transparence des comptes et financements des partis, des syndicats et des associations dites « d’utilité publique » ?
      Cette exercice des ministres ne trompe personne et ne fait qu’empirer leur état de crédibilité.

      • doctorix, complotiste doctorix 17 avril 2013 15:52

        Ah ! si tous les délinquants disposaient d’une heure (de grande écoute) sur une chaîne de télé pour s’expliquer, je suis sur qu’il y aurait moins de malentendus, moins d’erreurs judiciaires...

        Il ne manquait que les petits fours...
        Mais qu’est-ce que c’est que 600.000 euros cachés au fisc (ou 16 millions, va savoir), en regard du vol d’une mobylette... ?
        Il est vrai que les voleurs de mobylette n’ont pas de cravate (ni de col blanc) : ça n’encourage pas à l’indulgence.
        Z’ont qu’à en mettre une.

        • Luc le Raz Luc le Raz 17 avril 2013 16:11

          "Ah ! si tous les délinquants disposaient d’une heure (de grande écoute) sur une chaîne de télé pour s’expliquer, je suis sur qu’il y aurait moins de malentendus"

          Mais toujours autant de mal-entendants puisque ceux des assemblées arrivent même à se faire ré-élire.
          Allo Hercule ?... Allo kouâ.... smiley


        • colza 17 avril 2013 19:32

          Bonjour, Doctorix,

          Ne pas oublier, non plus, que ces malheureux 600 000 euros, pour lesquels on va chercher des poux dans la tête de Cahuzac représentent plus d’argent qu’un smicard n’en gagnera durant toute sa vie.
          Etonnant, non ?

        • louphi 17 avril 2013 18:29

          Alexandre Gerbi

          « Style de François Hollande. Chronique d’un possible effondrement ! ... Nous nageons depuis environ deux semaines dans l’absurde, en réponse au scandaleux. »

          Alloooons ! Alloooons ! Que racontez-vous là ? Quelle impertinence ! Où voyez-vous donc le scandale ou l’absurde au cours des deux dernières semaines ? Seriez-vous extra-terrestre fraichement débarqué ? Au contraire, pendant ces deux dernières semaines, notre société bourgeoise, la république bourgeoise, était en fête, un grand festival lancé par Médiapart, grand metteur en scène. Médiapart a fait passer de grands moments de bonheur à la République, la république démocratique bourgeoise, le paradis bourgeois. C’était trop bon ! Malheureusement ce qui est trop bon ne dure pas longtemps ! On attend avidement le prochain gala, car le sanctuaire de la bourgeoise, la propriété privée du capital, est la prunelle des yeux de Médiapart, le trésor pour des galas encore plus grandiose !

          Vive la bourgeoisie ! Vive la république bourgeoise ! Vive le paradis bourgeois ! Vive le dévot Metteur en scène Médiapart !



          • RBEYEUR 17 avril 2013 23:07

            Toute question de morale exclue, les péripéties helvétiques de Jérôme CAHUZAC infligent quels griefs à la collectivité ?
            J’insère ci-après un article paru sur France-Soir qui ouvre d’autres visions sur la morale et la vertu...
            Et si nous en faisions un inventaire complet ?     


             « Des dizaines de hauts fonctionnaires ont le titre de préfets alors qu’ils ne le sont pas. Un copinage politique qui leur permet notamment de toucher une retraite de préfet. Parmi eux, Michel Vauzelle et Michel Delebarre.
            Parmi ces préfets fantômes, les députés et anciens ministres de François Mitterrand, Michel Vauzelle  66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans
            C’est un scandale français, un de ces abus qui alimentent la rancœur des citoyens contre les politiques. Un de ces arrangements entre amis que l’on cache soigneusement au citoyen, mais qui coûte cher au contribuable. Certains de nos hommes politiques et certains hauts fonctionnaires ont été nommés préfets par nos présidents de la République successifs, ils bénéficient d’avantages liés à cette fonction… mais ils n’en ont jamais exercé la moindre fonction. Parmi ces préfets fantômes, figurent deux stars de la politique, les députés et anciens ministres de François Mitterrand, Michel Vauzelle, 66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans.
            Tous deux indiquent, sur le site informatique de l’Assemblée nationale, la même profession : préfet. Pourtant, le premier est avocat de profession et le second cadre supérieur de collectivités locales. En fait, ces deux grands notables locaux du Parti socialiste qui n’ont jamais exercé les fonctions de préfet avaient été nommés à ce titre, de manière discrétionnaire, par le président François Mitterrand, en 1985 pour le premier et en 1983 pour le second.
            Quel intérêt de nommer un préfet fantôme ? C’est un joli cadeau… financier, facile à comprendre. Le 28 avril 2011, Michel Delebarre a fait valoir ses droits à la retraite de préfet, à l’âge de 65 ans, tout comme l’avait fait le 15 août 2010 Michel Vauzelle. Cela permet à ces deux caciques du PS de toucher aujourd’hui une pension mensuelle de 4.000 € brut, qui vient s’ajouter à leurs indemnités de parlementaires et d’élus locaux : soit 15.124 € brut (Michel Delebarre) et 9.760 € brut (Michel Vauzelle). Sans compter pour chacun une indemnité (forfaitaire) représentative de frais de mandat de député de 6.000 € net. Et cela, en toute discrétion.

            RETRAITES DORÉES

            D’ici quelques années, lorsqu’ils décideront d’abandonner leurs mandats, ces deux parlementaires pourront cumuler la totalité de leurs retraites de préfet, de parlementaire et d’élu local ! Soit en tout, de l’ordre de 12.000 € mensuels brut pour le premier et 10.000 pour le second. Rappelons que, selon l’Insee, le montant moyen brut des pensions en France s’élevait, en 2009, à 1.196 € par mois… Des montants et des cumuls choquants pour bon nombre des Français.
            En juin 2007, à une question de l’hebdomadaire L’Express lui demandant quel était son principal défaut, Michel Delebarre avait répondu : «  Je veux tout.  » Tout, il l’aura bientôt. En effet, le maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de cette ville et préfet à la retraite abandonnera en septembre prochain son mandat de député pour être tête de liste socialiste aux sénatoriales dans le département du Nord.
            Le général de Gaulle, qui ne plaisantait pas avec les finances et la morale publiques, avait mis fin à cette folie des «  préfets fantômes  », une folie qui perdurait depuis la création de ce corps par Napoléon Ier, en 1800. Autre temps, autres mœurs : avec l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, en 1981, ce système de copinage, souvent basé sur des relations maçonniques, renaissait de ses cendres. La nomination de préfets « en mission de service public relevant du gouvernement  » était alors autorisée par un décret du 23 décembre 1982, à hauteur de 5 % de l’effectif budgétaire du corps des préfets. Aujourd’hui, ce quota de «  faux préfets » autorisés représente 7 % des 236 préfets, soit 17 préfets fantômes. Au fil du temps, cela fait des dizaines de faux préfets, nommés de manière totalement discrétionnaire et sans exiger le moindre titre ou diplôme pour exercer ces fonctions.

            6.000 € MENSUELS SANS RIEN FAIRE

            Au bout de quelques mois, ces préfets bidons sont nommés préfets hors cadre. Une voie de garage « royale  » (utilisée également pour écarter les préfets qui déplaisent), dont on ne revient jamais, mais qui permet aux intéressés de toucher aujourd’hui 6.000 € brut mensuels en attendant la retraite ou d’être élu sénateur, voire député.
            Placé alors en détachement pour exercer son mandat, le préfet parlementaire (deux fonctions officiellement incompatibles selon la loi) ne reçoit plus de l’Etat qu’un tout petit salaire correspondant exactement au paiement de ses cotisations de retraite de préfet. Ce qui a été le cas de Michel Delebarre et de Michel Vauzelle pendant plus de vingt-cinq ans. De plus, en cas d’échec électoral, chacun d’entre eux pouvait coiffer sa casquette de préfet hors cadre et percevoir son salaire plein pot, sans être affecté en poste dans un département.
            De 1982 à 1995, François Mitterrand a ainsi nommé près d’une soixantaine de préfets en mission de service public. Parmi eux, dix-sept étaient issus des corps de sous-préfets et administrateurs civils. Agés d’au moins soixante ans, ces vieux serviteurs de l’Etat partaient en retraite quelques mois après leur nomination, qui récompensait leurs loyaux services. Ce qui leur permettait de toucher une pension nettement supérieure à celle à laquelle ils avaient droit pour leur carrière de sous-préfet ou dans l’administration de l’Etat. La deuxième partie de ces préfets en mission de service public (une quarantaine) était en quasi-totalité des membres du PS, des élus de ce parti et des amis ou proches de l’ancien président. Parmi cette quarantaine de privilégiés, les élus ont le droit de cumuler aujourd’hui cette retraite de préfet en mission (4.000 € en moyenne) avec toutes leurs autres pensions liées à leurs mandats électoraux et des emplois privés.

            GARANTIE TOUS RISQUES POUR LES COURTISANS

            Cette institution des préfets fantômes n’est en réalité qu’un des systèmes légaux de financement des deux grands partis politiques français, le PS et l’UMP. Depuis sa renaissance « mitterrandienne », le système a prospéré sous Jacques Chirac, y compris lorsque Lionel Jospin était Premier ministre. Ce cadeau présidentiel offre une sorte de garantie tous risques pour les courtisans, les poids lourds et les incontournables de ces deux formations. On recase toujours ses amis ! Voilà pourquoi, chaque mercredi, jour du Conseil des ministres, un « ami » ou un obligé du président de la République, depuis François Mitterrand, peut être nommé préfet «  fantôme  » chargé d’une «  mission (bidon) de service publique relevant du gouvernement  ».
            Nicolas Sarkozy n’a pas mis fin au système. Son ancien ministre et fidèle conseiller, Brice Hortefeux, 53 ans, en bénéficie. Selon un décret pris lors du Conseil des ministres du 27 avril 1995, il a été nommé préfet, chargé d’une mission de service public relevant de l’action du gouvernement. A l’époque, à la fin des années 1990, ce fidèle de Nicolas Sarkozy tirait ses ressources de son revenu de préfet, soit 40.000 francs brut par mois, et de ses indemnités de conseiller régional d’Auvergne, soit 10.000 francs brut mensuels.
            Cette promotion à un poste de préfet fantôme a suscité l’opposition du commissaire du gouvernement, Rémy Schwartz, lors de la séance publique du Conseil d’Etat de novembre 1996. En vain. Car, au bout du compte, à gauche comme à droite, personne ne remet vraiment en cause le système. Tous en profitent, espèrent en profiter ou en faire profiter un ami, un jour ou l’autre. Ce qui est en réalité un scandale d’Etat bénéficie d’un habillage légal dont tous les politiques s’accommodent en silence.

            NOMMÉ PRÉFET POUR L’EMPÊCHER D’ÊTRE RÉÉLU SÉNATEUR

            Le 11 octobre 2010, le président de la République nommait préfet administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (avec résidence dans l’île de la Réunion) le sénateur de Maine-et-Loire, Christian Gaudin, 60 ans. En fait, cet ancien membre du Modem et aujourd’hui du Nouveau Centre avait été élu sur sa propre liste aux sénatoriales de 2011 contre celle du poids lourd local de l’UMP, André Lardeux, 64 ans, ex-président du conseil général. En fait, l’Elysée veut que la droite parte unie aux sénatoriales de septembre 2011 en Maine-et-Loire pour avoir une chance de gagner le siège supplémentaire (le département passe de trois à quatre sénateurs). D’autres sénateurs empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets.
            Cette nomination inopinée vise uniquement à déminer une situation bien compliquée dans le département de Maine-et-Loire pour les sénatoriales de septembre 2011. La droite possède deux sénateurs hommes, tous deux poids lourds locaux, et qui ont mené leur propre liste en 2001, l’ancien président du conseil général, André Lardeux, 64 ans, et Christian Gaudin, 60 ans. Tous les deux étaient partants pour se représenter en septembre 2011. La présence de Catherine Deroche colle parfaitement avec la constitution « chabadabada » des listes… De plus, le Maine-et-Loire va encore se jouer à la proportionnelle, car le département gagne un siège de sénateur, en passant de 3 à 4 représentants. N’oublions pas que ce département figure parmi les espoirs de la droite quand à la conquête du quatrième siège : si la droite part unie, elle a une chance de s’emparer de ce siège.
            Etant donné qu’elle domine le conseil général et la majorité des communes. Après, c’est aussi stratégique d’avoir quelqu’un comme Catherine Deroche au Sénat : en septembre 2011, elle n’aura même pas un an de mandat et, malgré son expérience et sa présidence de l’association des maires, elle n’a pas le poids nécessaire pour tenter de se faire réélire en montant une liste dissidente. D’autres empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets : Alain Vasselle ou Philippe Marini dans l’Oise, Laurent Béteille pour l’Essonne, Alain Gournac ou Dominique Braye dans les Yvelines, et enfin Christian Demuynck en Seine-Saint-Denis
            . ». 


            • Dwaabala Dwaabala 17 avril 2013 23:14

              Au contraire, F. Hollande est un génie de l’anticipation : il a attendu l’affaire et a sauté sur l’occasion pour que chaque ministre rende public son patrimoine... enfin, par sa publication, non par la jouissance.

              Imaginez deux secondes qu’au lendemain de son élection il ait pris cette décision !
              Il serait dans de beaux draps aujourd’hui alors que, au contraire, en ayant su attendre il administre la preuve

              1) que son gouvernement ne peut être composé que d’honnêtes gens

              2) qu’il est au comble du socialisme et de la justice sociale.

              Plus hardi que du J. Jaurès.

              Plus temporisateur socialiste que F. Hollande, tu meurs.


              • FritzTheCat FritzTheCat 17 avril 2013 23:58

                L’effondrement... c’est maintenant !!!


                • lionel 18 avril 2013 13:20

                  Regardez, la démocratie ne marchait pas. 


                  Les vrais élites prospéraient dans le secteur privé alors que les élus trichaient les peules. C’est pour cela que nous les élites, avons choisi de vous diriger en toute sagesse (cela signifiant en novlangue que vous devez être sage bien sur) sans ne plus nous préoccuper de ces illusions démocratiques. 

                  Le monde, voyez vous, est trop compliqué et seuls quelques banquiers, vrais intellectuels (amis des banquiers), vrais technocrates (s’occupant de perpétuer leur caste de cadre du troupeau) pouvaient éviter les travers de la démocratie car le peuple est incapable de se diriger sans notre lumière. 


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