Le survivalisme - Faire peur pour vendre ?
Le survivaliste, à tort ou à raison, est souvent comparé par l'homme moderne connecté à un Rambo obsédé par la fin du monde. En fait, il est assez difficile de définir le profil type du survivaliste, sauf qu'il est très majoritairement de sexe masculin mais plus seulement réservé à des hommes d'âge mûr. Les femmes sont peut-être plus pragmatiques et plus lucides. Si l'apocalypse était pour demain, elles préféreraient sans doute en finir avec la vie le plus vite possible, plutôt que de subir la sauvagerie de l'homme redevenu loup. Canis lupus étant un mauvais exemple dans le domaine de la cruauté par rapport à l'homme ; nous pouvons le constater quotidiennement.
Le commencement du survivalisme
« Le terme“survivalisme” naît dans les années 1960 sous la plume de Kurt Saxon, le pseudonyme de Donald Eugene Sisco, un libertarien xénophobe d’extrême droite. Sa crainte était de voir la société fragilisée par les communistes, les immigrés et les étudiants. » Pour Saxon, une catastrophe majeure et la fin de la civilisation sont inévitables, et il n'est certainement pas seul à le penser.
Le néosurvivalisme
Depuis, du temps est passé et nous sommes toujours là, mais la folie des hommes rend le destin de l'humanité toujours aussi imprévisible. Les bruits de bottes n'ont pas cessés, au contraire, et le caractère suicidaire de l'être humain est une réalité palpable. Les juteuses ventes d'armes le prouvent. Mais le néosurvivalisme ce n'est plus seulement s'entrainer et s'équiper pour se préparer avant le déclenchement d'une guerre nucléaire, d'autres grands dangers menacent l'espèce humaine dans l'avenir. Au choix, le dérèglement climatique, la pollution, un accident nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima, ou encore un risque de guerre biologique, voire d'autres terribles calamités.
Peur sur la ville ?
Pas de panique ! Malgré les films et livres de fictions catastrophes, sans oublier le battage médiatique anxiogène permanent et malgré une situation de crise internationale bien réelle, nous n'assistons pas encore à une fuite généralisée de populations, sauf en période de vacances. Mais les migrations que nous observons actuellement ne sont peut-être qu'un petit aperçu de ce qui nous attend après un possible effondrement économique social et climatique. En tout cas, le survivalisme qui était d'abord groupusculaire prend maintenant plus ampleur et devient une cible commerciale, comme le prouve le Salon du survivalisme qui se tenait récemment à Paris.
Certes, tous les survivalistes modernes ne sont pas des gens apeurés qui se préparent au pire de leurs cauchemars. Nombreux sont ceux qui souhaitent simplement un retour à une vie plus saine, plus proche de la nature et sortir de cette société consumériste qui surexploite avidement et cyniquement les ressources de la planète sans se soucier du lendemain.
En attendant de voir ce que l'avenir nous réserve, vous pouvez toujours taper "stages de survie" sur le moteur de recherche de votre ordinateur. Mais si l'aventure vous tente et si vous voulez apprendre à faire du feu sans briquet, ou construire un abri sans ficelle et encore bien d'autres méthodes pour vous débrouiller et survivre dans un milieu hostile, vous constaterez qu' apprendre à survivre à un prix et que faire peur se vend bien. Nos responsables politiques le savent parfaitement.
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