Le syndrome Crozemarie
Tiré du nom du (trop) célèbre ancien Président de l'ARC, démissionné en Janvier 1996, cette réaction méfiante à toute demande d'aide des associations devient un réflexe quasiment systématique. Cette appellation est une totale invention de mon esprit...

Cet article, je l'écris, on va dire, "à l'arrache". Je vous laisse le soin, amis lecteurs, de me laisser vos impressions sur ce sujet qui devient de plus en plus sensible, dans la mesure où le nombre de demandes en tous genres explose.
Je reçois régulièrement - fervent défenseur de la liberté sur les routes et ailleurs - des mails de la part de la Ligue de Défense des Conducteurs, à ne pas confondre avec 40 Millions d'Automobilistes ni avec la Ligue des Conducteurs, ni avec tout autre association au titre similaire. Ces courriers, assez bien structurés et explicatifs, même si les thèmes sont récurrents, finissent immanquablement par une demande de don.
L'exemple de la célèbre Chantal Perrichon, bienfaitrice des gouvernements successifs qui se sont succédés à financer et soutenir cette brave dame, est extrêmement parlant.
Quoi de mieux que de gagner sa vie en filant de conférence en conférence, de salon de thé en ministères, de lieux privilégiés en plateaux de télévision, tout en bénéficiant d'un soutien inconditionnel des services fiscaux dont elle justifie de façon sans équivoque, le rackett dont sont victimes les automobilistes. La Ligue de Défense des Conducteurs ne constitue que le pendant de la LCVR...
J'ai pris l'exemple de cette célébrité pour bien expliquer que si on trouve le bon filon, il n'y a rien de mieux pour bien vivre que de monter une association, se faire bombarder président ou présidente, bien sûr, et de mener un train de vie à la hauteur des prétentions des nobles causes que l'on défend. Nul besoin de se servir "sur le dos de la bête", les frais de représentation parfaitement justifiés permettent aux dirigeants de vivre grassement sans risquer, si ils sont malins, l'accusation d'abus de biens sociaux ou autre détournement de fonds.
Normalement, cet emploi assez intéressant, permets à nos bienfaiteurs de rouler carrosse et de voyager à peu de frais pour répandre la bonne parole partout dans le pays, voire dans le monde entier. Les risques de l'automobile sont également bien présent sous les tropiques, et une longue séance de conférences sur une bonne période s'avère, bien sur, parfaitement justifiée.
Pas de risques de sueur, ni d'ongles sales ou cassés par un labeur effectué grâce à l'aide de "petites mains" trop contentes de participer au banquet.
Que ce soit sur internet, sur les radios et encore plus à la télévision, la liste des "tapeurs" en tous genres ne cesse de s'allonger. Parfois, on dénombre à des heures ciblées de cinq à dix spots consécutifs concernant ces bienfaiteurs avides de vos dons, legs ou autres chèques.
Comme pour la publicité, l'excès crée la lassitude et son corollaire, le désintérêt. Si je prends l'exemple de mon épouse qui a, comme ses parents autrefois, donné de l'argent à l'ARC, elle a bien juré ne plus jamais donner le moindre radis à ces organismes qui passent à ses yeux, sans distinction aucune, pour de potentiels escrocs. Qui n'a d'ailleurs pas entendu parler de soupçons étrange sur des trains de vie dispendieux dans des lieux aussi célèbres que la SPA ? La présidente, Natacha Harry, par ailleurs consultante sur France Télévisions et spécialiste des dépenses de communication, s'est vu devoir quitter son poste suite à une gestion qualifiée de hasardeuse.
Certains petits malins ont même réussi à se faire du fric avec la collecte de vêtements dans les bornes de récupération. Je parlais il y a peu des métaux recyclés dans les déchetteries.
Tout est bon dans le cochon, comme disait un ex-patron de ma connaissance...
Je vous laisse chercher la dernière sur l'Apure, dont le but ne peut être contesté, et de la façon d'agir de son Président Pierre-Alain Wanten. Bref, on peut légitimement se poser des questions.
Qui sont les victimes de toutes ces associations, en définitive ?
De simples pécores comme vous ou moi, plus ou moins crédules et sensibilisés aux risques de la vie et à la nécessaire solidarité des citoyens envers les plus démunis.
Car, à l'opposé, on constate par exemple que l'appel lancé par la SNSM, à St Tropez, aux milliardaires stationnant leurs yacht dans le secteur pour récolter les 200.000€ nécessaires à l'échange de leur vedette de secours, n'a vu comme réponse que quelques milliers d'euros alors que pour ces gens là, la somme totale ne représente qu'une cacahuète dans leur fortune.
Non, pas de solidarité ni de compassion chez les gens aisés. Seule la piétaille est là pour distribuer quelques paquets de pâtes à la sortie des hypermarchés lors de la collecte des restos du cœur.
Alors, le choix devient extrêmement pénible pour une personne à tendance solidaire, mais il finit par s'imposer face à la désinvolture égoïste de notre société. Plus de bénévolat, plus d'aide, plus de don. Hormis le stricte nécessaire totalement vérifiable. La boite de haricots verts ne servira certainement pas à acheter un Porsche Cayenne pour le président de l'association. Du moins, je l'espère.
Alors, quelles solutions faudrait-il apporter pour que la confiance revienne envers les structures indispensables et foncièrement honnêtes, qui forcément existent , n'ont pas souvent pignon sur rue et ne bénéficient d'aucune couverture médiatique ?
Les exemples de malversations sont tellement nombreux que l'avenir ne se montre vraiment pas brillant pour que ces rares cas sortent leur épingle du jeu.
Quelques liens que vous auriez facilement trouvé... Les exemples sont légion.
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