On l'a vu hier, un ancien pilote de Mirage à la retraite devenu spécialiste de la modification d'avions a été approché par le gouvernement tchadien alors en perdition face aux attaques de rebelles pour fabriquer de toutes pièces une force aérienne capable de renversere la tendance. Notre homme va y réussir avec à peine 4 avions. Soigneusement choisis, mais aidé par toute une logistique : celle que lui donne discrétement en douce l'armée française, qui, officiellement n'a en aucun cas armé le Tchad, bien sûr...
Reste donc à trouver les appareils civils qui seront discrètement retapés et transformés en avions de guerre. L'un des Pilatus PC-7, arrivé tout rouge et repeint en deux tons de gris souris, est le TT-AAX, de numéro de fabrication 558, datant de 1988. C'est l'ex N976DM d'Harris Air Inc de 2005, lui-même ex F-GMEE (Français, c'est en 1999 un des fameux Patrouille ECCO - Apache Aviation (ici à gauche en formation serrée), ex HB-HLE (Bolivien), ex T400 de la Bophuthatswana Air Force (qui se produira avec ses deux collègues en patrouille acrobatique, la "Leopard Aerobatic Team" : redevenu civil en Afrique du Sud (qui a absorbé le Bophuthatswana) il sera acheté en juillet 2008 par notre spécialiste. Le TT-QAA resté quelque temps en jaune d'origine et le TT-QAB construit en 1985 et peint en camouflage désert vient de France, lui, il a été racheté à la Sasmat de Dinard (du groupe TAT), c'est le F-GDMF comme son collègue TT-QAA, qui n'est autre que le F-GDME de la même société.
En réalité le TT-AAX est arrivé en dernier, en remplacement du TT-QAB qui sera perdu (par accident ou dans les combats, on l'ignore à ce jour), l'unique SIAI-Marchetti SF260 tchadien subtilisé à Kadhafi et immatriculé TT-QAL, sera visiblement touché et abattu par les fameux affûts sur Toyota des rebelles, qui paraderont autour...

Le TT-QAA avait déjà obtenu en 2001 une immatriculation provisoire en F-WQFB chez Reims Aviation pour repartir après au Tchad.. Ce n'est pas la première fois qu'il faisait ce genre de séjour : sous le N° F-ZWVI, il avait été déjà auparavant testé chez GIAT Industries, très certainement .. pour des essais d' armements ! L'avion avait en effet été équipé de nacelles pour canons de 20 mm, des NC-621 fabriquées par la société française GIAT : visiblement, l'armée française était donc obligatoirement dans le coup ! Selon le magazine, le général Edouard Guillaud, chef d'Etat Major particulier de Chirac puis de Sarkozy a suivi les installations de près en effet. Toujours selon le magazine, il recevra même dans son bureau Boukharouba quand ce dernier tentera de fourguer le Rafale aux algériens (*). Entretemps, le Tchad, conforté par les premières attaques menées au Darfour, a acheté un autre Pilatus, plus récent, un PC-9 qu'il immatricule TT-QAG, et que l'on photographiera dès sont arrivée à Djamena, repeint en camouflage désertique, muni de deux bombes MK81 :

Le dernier arrivé était immatriculé auparavant HB-HRH, il avait été vendu à la Thaïlande avant de devenir le TT-OAG, et après avoir été revendu par un courtier, Courtesy Aircraft Sales, une firme... américaine, à condition qu’il ne puisse servir à autre chose qu’à l’entraînement, selon ce que stipulait le contrat. Notre broker de talent a encore trouvé un autre appareil, bien aidé par ses contacts américains de Griffon Aerospace qui lui ouvre bien des portes. L'histoire des anciens avions civils devenus militaires d'un coup de baguette magique est restée secrète, jusqu'au 15 janvier 2008 ou le magazine d'une chaîne suisse de langue allemande, "10 vor 10" montre un cliché d'un Pilatus PC-7 tchadien armé des fameuses nacelles de canons de 20 mm (ou de bombes)... et c'est immédiatemment le tôlé général et le scandale dans la presse suisse.
Car depuis 1996, l’appareil est soumis à la loi suisse sur le contrôle des biens à double usage (civil et militaire). "Son exportation est autorisée partout, sauf dans des pays mis sous embargo par l’UE ou l’ONU", ce qui est alors le cas du Tchad en proie à ses rebelles du Sud ! Chez Pilatus, on va surtout se montrer fort maladroit ; aux réponses aux attaques, la société botte manifestement en touche : "le chef de la division juridique de ce département affirme que "les points d’ancrage situés sous les ailes sont là pour leur permettre de prendre des charges supplémentaires comme des réservoirs, du foin pour les animaux en détresse en montagne ou des appareils de sauvetage" écrit le Bilan (**). Les américains, eux, qui ont raté le coche de l'avion COIN, après en avoir possédé de superbes, dont l'incroyable Bronco (ci-dessous), ont décidé entre temps d'en construire deux modèles : le Texan II et le Harvard II (son nom canadien) construits à Wichita, au Kansas par Raytheon. En fait, deux PC-9 construits sous licence Pilatus (et modifiés par Beechcraft pour correspondre aux normes des chasseurs US) !!

En Suisse, la découverte du dernier exemplaire fourni, le PC-9, fait bondir toute la classe poliique, outrée par les bombardements au Darfour notamment : une situation que Caroline Morel, de l’ONG Swissaid, juge incohérente : « Nous accordons une aide humanitaire au Tchad et au Darfour, et en même temps des avions suisses sont utilisés pour des attaques aériennes qui touchent des civils, ce qui réduit fortement les efforts de développement. » Contactée, la société Pilatus, elle, n’a pas souhaité s’exprimer. « Nous prenons ces images très au sérieux, a indiqué Rita Baldegger, porte-parole du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).
Les indications concernant l'engagement d'un Pilatus armé par les Tchadiens deviennent de plus en plus crédibles, a-t-elle encore ajouté". D'autant plus que l'année précédente, le pays, via la Swiss Agency for Development and Cooperation (SDC), avait accordé14 millions de Fs ($13.5 millions de dollars) au Tchad. "En janvier, le Seco et le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avaient entamé des investigations à la suite de premières informations de médias concernant l'engagement d'un avion Pilatus d'entraînement militaire par le Tchad pour des combats dans la région soudanaise voisine du Darfour. A la mi-janvier, le chef du Seco, Jean-Daniel Gerber, avait indiqué que ses services avaient pu confirmer que le Tchad avait doté le PC-9 de l'équipement nécessaire à son armement, sans être sûr que l'avion a été armé. Si la nouvelle est confirmée, la question de sanctions suisses à l'égard du Tchad pourrait être posée". Pour beaucoup d'observateurs, c'était bien un secret de polichinelle. Un journal ajoute comme légende à une photo : "depuis 30 ans, on sait que cet avion civil peut facilement se muer en machine de guerre."
Les suisses résument ainsi l'affaire : "Pilatus n'a livré au Tchad qu'un avion, de type PC-9, en 2006. C'est de celui-ci dont Berne admet qu'il a « vraisemblablement été armé ». Mais le Tchad possède trois autres PC-7 de Pilatus : deux rachetés à la France et un aux Etats-Unis. Seuls deux de ces appareils seraient encore en état de voler. Le 7 janvier, l'AFP annonce que l'armée tchadienne a bombardé un camp de rebelles au Darfour, en utilisant entre autres un Pilatus. Le 15, la TV alémanique diffuse la photo d'un PC-7 aux couleurs tchadiennes portant des canons sous ses ailes. Le 17, Ariel Herbez, qui suit « l'affaire Pilatus » depuis 30 ans, publie dans « Le Temps » des témoignages selons lesquels le bombardement par un PC-7 au Darfour n'était pas une opération isolée et que l'avion est régulièrement utilisé à des fins militaires".
Pour la firme Pilatus et son président à poigne Oskar Schwenk, c'est une très mauvaise image de marque, et la firme n'est pas au bout de ses peines : elle s'apercevra plus tard qu'elle se fera doubler par d'autres firmes d'armement dont une autrichienne : « Des Autrichiens nous ont demandé de racheter de vieux Pilatus. Nous avons estimé que, pour les remettre en bon état, nous devions investir beaucoup d’argent, ce qui n’était pas rentable. Mais RUAG a acheté ces avions. C’est tragique : RUAG saisit tout ce que nous refusons », dit-il. Par ailleurs, le fabricant d’armes a participé à un appel d’offres du Proche-Orient pour la livraison de pièces de rechange de Pilatus. « Leur offre était nettement meilleur marché que la nôtre. Mais, pour l’honorer, RUAG nous a acheté des composants. Je connais nos tarifs et je sais que l’entreprise n’a pas pu gagner de l’argent avec ce contrat », estime celui qui prône une restructuration de RUAG. Interrogé, le porte-parole du fabricant d’armes n’a pas souhaité réagir pour le moment aux accusations d’Oskar Schwenk." Les lois du capitalisme en armement comme ailleurs sont terribles...

En France, aucun remous ou presque : à peine si on s'aperçoit
qu'un rapport du SIPRI, en août 2009, affirmera qu'officiellement la France, de 2006 à 2008 n'a fourni aucun matériel militaire offensif au Tchad.
"La France a entretenu des relations étroites avec le Tchad depuis son indépendance en 1960. En 2008, la présence militaire française au Tchad était environ 1 200 soldats, appuyés par des avions de combat. Selon certaines sources, l'armée française a fourni la la reconnaissance, du renseignement et un soutien logistique au Gouvernement du Tchad. Malgré sa présence militaire au Tchad et son support du gouvernement de l'Déby, la France n'a signalé aucun exportations d'armes vers le Tchad pour 2003-2005 dans ses rapports annuels d'exportation d'armes. Pour 2006, la France a signalé des commandes de biens militaires tchadiens à la France évaluées à 3,2 M € et des livraisons de biens militaires au Tchad évaluées à 100 000 €, et pour l'année 2007 les commandes de biens militaires tchadiens de la France ont été évaluées à 11,2 M € et les livraisons à € 5.4 million. La valeur de la livraison pour 2007 comprend 40 véhicules blindés et 45 mitrailleuses fournies au Tchad que la France a indiqué dans son dépôt au registre des classiques.
Cependant selon l'ONU, les véhicules blindés ont probablement été effectivement fournis par la Belgique via la France (...) En 2009, France a reporté au registre des armes classiques la fourniture en 2008 de 25 véhicules blindés de transport à roues VAB. La France a également reconnu qu'elle a joué un rôle de facilitateur dans la fourniture d'urgence de munitions en provenance de Libye et d'autres pays non identifiés lors des combats de N'Djamena en Février 2008. Des sources non officielles ont indiqué que le Tchad a commandé 100 missiles Milan anti-char à la France à la fin de 2007. Des sources non officielles indiquent également que la Libye soutient activement le gouvernement du Tchad, y compris en fournissant une aide militaire. En 2006, deux SF-260 avions légers tchadiens que le Tchad a utilisé pour les attaques au sol ont été révisés en Libye. Pendant les combats de N'Djamena en février 2008 La Libye a également envoyé des fournitures d'urgence, y compris des munitions pour les chars T-55 et des roquettes pour une utilisation sur les hélicoptères de combat Mi-24." Bref l'armée française n'a participé en rien à l'armement des avions d'origine suisse !

Le pays davantage visé par le rapport étant alors l'Ukraine et ses MI-24 (image xairforces) aperçus en photos aux côtés du PC-9 ou des PC-7... et vite remplacés par des Su-25 aux capacités offensives décuplées (c'est un peu le Thunderbolt A-10 russe)
: "Entre 2004 et 2008 l'Ukraine était apparemment le fournisseur d'armes le plus important au Tchad. Selon des soumissions publiques détaillées du gouvernement ukrainien au registre des armes classiques et les rapports annuels de l'Ukraine sur les exportations d'armes, elle a fourni au Tchad deux hélicoptères de combat Mi-24 en 2007, deux Mi-24, trois avions de combat Su-25 en 2008, 80 BMP-1 véhicules blindés, huit véhicules blindés BTR-3E en 2008 12 000 fusils de 2006 à 2007, et en outre des sources non officielles ont déclaré que le Tchad a reçu des munitions non spécifiées, d'Ukraine en 2008 et aurait reçu 3 Su-25 ans de plus en 2009. Les avions Su-25, en particulier, sont un ajout important aux capacités militaires du Tchad, car ils sont plus capables que les avions de de combat que le Tchad possédait précédemment. En mai 2009, ces avions ont été utilisés pour attaquer les forces rebelles à l'intérieur du Soudan."

Tout se passe comme sl les fameux PC-7 ou le PC-9 n'avaient pas existé et leurs bombes MK-31 sous les ailes avec. Or, à bien regarder, notre fournisseur d'armée clés en main avait aussi fourni autre chose... dont ne parle pas le Nouvel Observateur, d'autres équipements militaires que je vous propose de découvrir demain et qui sont bien davantages compromettants pour l'armée française, qui dès 2008, commence à se désolidariser de l'aide qu'elle a apporté à Habib Boukharouba. A peine rentré en France, il apprend en effet que ses autorisations d'export d'armes viennent d'être refusées.... rétroactivement, puisqu'on lui avait accordé en 2006 le droit de le faire. Sa banque (le Crédit du Nord) le lâche en moins d'une semaine : elle lui demande de clore tous ses comptes au plus vite. Sans explications. L'homme ne comprend pas pourquoi après avoir tant travaillé la main dans la main avec les militaires français il est devenu aussi vite pestiféré...

Depuis le
25 octobre 2007, il est vrai, a éclaté au grand jour ce qu'on appelle l'affaire de l'Arche de Zoé, qui se conclut le 31 mars 2008 par la signature par Idriss Déby Itno, président du Tchad, d'un décret leur accordant la grâce à tous les prévenus. Les vives tensions apparues entre la France et le Tchad ont elles influé sur la décision de rendre notre créateur d'armée infréquentable ? Peut-être bien : il n'aurait peut-être pas fallu pour la presse aller fouiller plus loin les accords passés entre Idriss Déby et Nicolas Sarkozy, et découvrir que la France, contrairement à ce qu'elle a pu avouer officiellement, à bien armé une aviation tchadienne en douce... celui qui a fait les frais de l'opération, chez Déby, c'est notre jet-setter Abakar Manany... passé avec armes et bagages du côté du clan Sarkozy. Mais pour bien d'autres raisons semble-t-il et d'autres intérêts, en ce qui le concerne. Au Canard Enchaîné, on le résume ainsi :
"Abakar Adoum Manany, ce franco-tchadien, ancien conseiller spécial du Président tchadien Deby fait parti de l’un des personnages les plus dorlotés par les services secrets français. Intermédiaire entre les libyens et de grandes firmes françaises, facilitateur dans les grands contrats franco-arabes, notamment avec le moyen orient. Il facilita le réchauffement entre Paris et Kigali et le contact entre les soudanais et le Quai d’Orsay au temps du Kouchner. Cet homme choyé par la République et particulièrement la droite Gaulliste a longtemps bénéficié des largesses et des faveurs de l’Etat français. D’abord proche de la chiraquie avec en première ligne De Villepin puis de Guéant, ce Djouhri tchadien risque de prolonger ses jours heureux au pays des Gaulois où il semble détenir encore de lourds secrets."
Son irrésistiblle ascension au pays de la jet set, notamment, intrigue beaucoup. Manany n'a créé sa socitété d'aviation qu'en 2009. Aujourd'hui sa flotte se monte déjà à 8 appareils, avec 6 Dassault Falcon, dont le tout dernier né, équipé dernièrement de la wifi satellitaire à bord, un Boeing MD 83 pour VIP et un Airbus A319 C : comment fait-on pour réussir à monter en si peu de temps une entreprise
autour d'appareils aussi onéreux, le mystère demeure. Au Tchad certain résument ainsi son ascension fulgurante
et son éviction : "Abakar est issu d'une honorable famille missirié du Bata et son père, administrateur civil à la retraite mène une existence paisible à Ndjamena et n'a jamais été inquiété . Jeune homme turbulent , sportif et beau parleur il n'achève pas ses études , mais entre en qualité d'inspecteur à la fameuse D.DIS la police politique de Hissène. C'est un bon flic, bien formé et qui pour sa première affectation a été chargé de monter une antenne de la D.D.S à Tripoli sous couverture diplomatique. Il fait du zèle, rédige et imprime des tracts contre le guide, signés d'un pseudo mouvement de rebelles. Arrêté dans une librairie il est expulsé . Après la chute il trame dans Ndjamena et se dit pilote de transport. Il fait du renseignement, épouse la fille d'un riche Soudanais. Une très belle femme. Il frime bling bling avant Sarkozy. Il aime les beaux chronos, les fringues griffées. IL travaille comme escorte boy, accompagne des groupes de starlettes appréciées des Emirs. Se fait des relations beau gosse, soigné sur lui, Intelligent, il séduit et intéresse. Il revient au renseignement. Il est bon. Il gagne la confiance du Président. Le détail pour l'instant n'intéresse pas le lecteur. S'il sait des choses sur le Président ? Deby en sait encore plus sur lui. Salah Eddin disait en coupant le bras aux corrompus "À la base de toute opulence il y a une malhonnêteté !!" Manani avant de gagner la confiance du chef de l'état ne disposait d'aucun revenu fixe. Au moment de sa révocation, il était riche à milliards"...

Parmi les fameux secrets gardés il n'y a pas que ceux du président Déby dont il a été le proche conseiller. Des secrets qui ont été discutés à bord d'un avion en 2007 : "
Manany faisait partie, avec Guéant et J.D. Levitte de la délégation française qui a pris langue avec Bachir Saleh, en 2007 à Syrte. Sans doute pour parler des vertus du palmier-dattier. Depuis des années le gentil coursier a multiplié les allers-retours en jet privé entre le Bourget et Tripoli »….", note le sulfureux palmipède. Parmi les "secrets" que détiendrait le protégé de Claude Guéant, ceux faisant référence aux millions évaporés du guide, nous disent à demi-mot Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget dans leur livre "Le Vilain Petit Qatar : Cet ami qui nous veut du mal" , qui fixent la réunion à fin 2006 :
"Tripoli tombé, la garde rapprochée du colonel s'est réfugiée à Tunis, à Alger et au Caire. Les anciens de la Jamahiriya confirment les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle française du printemps 2007 : "Fin 2006, un mystérieux avion, où avait pris place Bechir Saleb, le directeur de cabinet du Guide, s'est envolé de Syrte, la ville natale de Kadhafi. Direction Paris, via Djerba en Tunisie", explique une avocate libyenne, intime du colonel, rencontrée dans le quartier du Lac, dans la banlieue de Tunis.
Elle ajoute comme dans un jeu à énigmes « C'est ici que vous trouverez... » Visiblement la juriste en sait plus. Il ne faut pas lui en vouloir pour sa prudence : dans les rangs de ceux sui ont été les témoins de la générosité du dictateur libyen, on compte déjà trois décès bien étranges, dont celui, spectaculaire, de l'ancien ministre du pétrole Choukri Ghanem, retrouve noyé à Vienne dans les eaux du Danube." Voilà qui laisse à réfléchir et explique aussi pourquoi le flamboyant responsable d'une socété de jets privés enregistrée en Grèce (?) bénéficie d'une protection policière quand il circule en France. Le 2 juillet 2011, quatre mois avant la chute de Kadhafi, Bachir Saleh, avait été longuement recu à l’Elysée pa
r Nicolas Sarkozy en personne.
Mais la mise à l'écart en 2008 de l'organisateur de la force aérienne tchadienne repose sur autre chose : trop de traces de la collusion armée française-armée "système D" tchadienne étaient restées visibles semble-t-il. Si le Nouvel Obs n'en a pas trouvé de probantes, demain, je vous montrerai lesquelles.
(*) L'histoire rebondit en 2012 avec la découvertes d'autres modèles de Pilatus servant des activités militaires, cette fois pour la CIA : "
L’emploi détourné de Pilatus dans des missions militaires refait à nouveau parler de lui en 2012. Selon le Washington Post, l’armée américaine utiliserait sur le continent africain une quarantaine de PC-12, acquis depuis 2005, pour traquer Al-Qaida. Ces appareils, « camouflés en avions privés pour ne pas attirer l’attention », sont équipés de détecteurs infrarouges et de radars. La nature exacte des missions effectuées par les PC-12 ? Secret militaire." J'ai expliqué ici en quoi consistaient
ses faux avions civils de la CIA...