Le travail des enfants, une réalité toujours actuelle
Ils sont plus de 158 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans à travailler dans le monde, soit près de 1 enfant sur 6 selon l’UNICEF. Pendant que les grandes entreprises telles que Samsung ou Huawei exploitent les mineurs, le dernier prix Nobel, Kailash Satyarthi, la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara et le photographe GMB Akash se mobilisent…
Le travail des enfants : une question essentielle des droits de l’homme au travail
Les Nations Unies ont fait du 12 juin, la « Journée mondiale contre le travail des enfants » et l’occasion de rappeler que sur plus de 150 millions d’enfants au travail, 85 millions sont soumis aux pires formes de travail. Dans un rapport de l’Organisation Internationale du Travail intitulé, Intensifier la lutte contre le travail des enfants, l’objectif est clairement d’éradiquer prioritairement ces 85 millions d’emplois innommables à l’horizon 2016.
Les grands groupes impliqués dans de nouvelles formes d’esclavage ?
Plusieurs organismes dénoncent régulièrement le rôle de certaines entreprises dans ces pratiques inacceptables. Le China Labor Watch est par exemple à l’origine des critiques formulées à l’encontre de Samsung. A l’occasion du 25e anniversaire de l'adoption de la Convention internationale des Droits de l'Enfant, c’est l’entreprise chinoise Huawei qui fait l’objet d’un scandale avec la diffusion de l’émission Cash Investigation…
Le silence coupable des pouvoirs publics
Par ailleurs, l’Observatoire des Droits de l’homme critique aussi la responsabilité des Etats dans ces pratiques. Des mines d’or de Tanzanie aux champs de tabac des Etats-Unis, d’importantes dérives sont observées. Ainsi, dans la première puissance mondiale d’aujourd’hui, « les deux tiers des enfants de moins de 18 ans morts d'accidents du travail étaient employés dans l'agriculture »…
Le prix Nobel récompense l’engagement de Kailash Satyarthi
Kailash Satyarthi et son association « Save Childhood Movement » ont libéré 80.000 enfants travailleurs en Inde au cours des trente dernières années. Désormais son action est saluée par la communauté internationale, qui vient de lui remettre le prix Nobel de la paix. A cette occasion la jeune pakistanais Malala Yousafzai déclarait : « ces enfants ont besoin de notre aide. Si nous les oublions, si nous prétextons qu’ils sont loin, qu’on ne sera pas touché par le problème, alors on fait fausse route ».
La Côte d’Ivoire : un pays en pointe contre le travail des enfants
La Première Dame du pays, Dominique Ouattara (née Dominique Nouvian) est devenue une figure de proue de son combat avec l’action de sa fondation Children of Africa. Lors du dernier Salon du Chocolat à Paris, elle rappelait que « la lutte contre le travail des enfants est devenue la priorité numéro 1 de [ses] actions en qualité de Première Dame ». Une mission qu’elle partage notamment avec l’ONG Ivoire services, du Dr Koh Hilaire qui vient de signer un partenariat avec le Bureau International du Travail.
Les photos de GMB Akash illustrent l’horreur du travail des enfants
Malgré l’ensemble de ces actions, d’importants progrès restent à faire. Pour mobiliser l’opinion publique, le photographe GMB Akash a donc décidé de traiter le thème du travail des enfants à travers une série de clichés sur les conditions de travail de la jeunesse au Bangladesh. En plus des travaux physiques et souvent dangereux, l’artiste dénonce aussi les inégalités salariales. Alors qu’un enfant est rémunéré entre 4 et 7 dollars par mois, un adulte peut gagner jusqu’à 52 dollars…
Photo : Wikipedia
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