Le virus, c’est l’homme !
C'est l'homme qui conduit la planète à sa destruction. C'est lui, l'homme et non le virus, qui agit contre la Nature, qui détruit, massacre, et pollue l'air, l'eau, la terre et même le ciel. Le virus a stoppé la pollution. C'est comme une rébellion de la nature contre ce qui n'est pas naturel et qui la détruit. Le virus ne tue pas autant que l'homme, en fait il tue bien moins d'animaux et d'êtres humains que ne le fait l'homme.
Ah ! Il a bon dos le virus ! Ce serait donc lui le méchant et le responsable de tout ?
La surpopulation, les foules, la densité urbaine absurde, les états de sur-morbidité dus aux déséquilibres alimentaires, l'alcool et le tabac : la faute du virus ?
Le manque de solidarité envers les plus faibles, l'iniquité, la compétition et l'appât du gain toujours plus grand : la faute du virus ?
Le virus de la planète, c'est l'homme ! Le virus ne décime pas des populations, il tue autour de trois pour cent des gens. Et donc, il nuit beaucoup moins que la misère, beaucoup moins que la guerre, beaucoup moins que le libéralisme aveugle.
L'homme a voulu s'affranchir de la nature en se plaçant au-dessus d'elle pour mieux la mépriser. Mais, chassez la nature, elle revient au galop. Au lieu de rester en contact avec la nature, l'être humain a préféré se créer un récit imaginaire, totalement déconnecté du monde réel et de la vie. Qu'on en juge aux réactions de Donald Trump et de Boris Johnson et l'on se fait une idée de ce récit stupide entretenu par les "premiers de cordée" du monde pour justifier leur mode de vivre.
Et après ? Que ferons-nous après ? Le plus sain serait évidemment de revenir à des équilibres qui garantiraient le respect de la nature et la personne humaine. Mais soyons lucides, cela ne se fera pas. Le plus sain serait aussi de replanter l'Homme dans l'humus qui lui permet de grandir libre et heureux, dans un écosystème adapté à sa dignité d'être humain mais aussi dans le respect de la vie. Mais ne rêvons-pas, car ne dit-on pas que l'habitude est une seconde nature. Chassez cette nature-là (l'habitude), elle revient au galop.
Et c'est au galop que nous courons vers notre destruction et celle de toute vie. Enfin, presque, parce que le virus est plus malin que nous... Pour Darwin, les espèces qui gagnent (et donc les plus intelligentes en fin de compte) sont celles qui savent s'adapter. Nous pouvons voir que, sur ce plan-là, nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Malgré des milliers d'années de civilisation, nous ne savons pas encore nous protéger collectivement d'un simple virus. Nous ne savons pas non plus régler nos mœurs pour épargner la planète et les générations futures. N'importe quel animal, et même n'importe quelle plante, sait mieux que nous comment préserver sa progéniture et les progénitures de leurs progénitures. Toute vie sait anticiper sur du long terme, parfois du très long terme) (des années, des siècles et même davantage. Qui va lentement va sainement. Qui va au galop va dans le précipice ?
Notre intelligence collective, à nous autres humains, est en réalité bien en-deçà de ce qu'elle devrait être, bien en-dessous de l'intelligence collective de la moindre forme de vie terrestre.
Saurons-nous un jour replanter l'Homme dans l'humus qui le fera grandir sainement ? Saurons-nous, à l'instar des bêtes et des plantes, rendre notre espèce viable ?
Homme, regarde-toi dans le miroir : le virus, c'est toi !
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L’homme se suffit à lui-même alors qu’il n’est jamais quelque chose de plein.
L’homme n’est plein que de désirs. Comme la comète, il se consume dans son élan.
L’homme des victoires ruisselle de fausses apparences. De bêtise, l’homme est toujours prodigue.
L’homme boursouflé d’arithmétique ne peut pas s’unifier !
Quand on aura fait cesser nos yeux, ces instruments de vanité,
Nous retournerons aux origines de nous-mêmes,
Nous repartirons en voyageurs sans le fardeau de nos lendemains fatals.
Nous ne manquerons pas de nouvelles naissances pour nous recomposer,
Nous serons les enfants de la Vie.
Seule la Vie primitive enfante et assigne aux êtres leurs cours naturels !
La singularité première est à retrouver.
Nul ne connaît encore le Geste des Origines qui sous-œuvre en nous…
Viendra l’accès à l’Inaperçu.
Viendront les éclaireurs aux éclosions multiples
Au geste non replié, au geste délié et partagé.
« Demain », enfin, sera une chose souhaitée !
Nous serons une ligne continue de Désir et de Liberté.
Et c’est elle, la liberté, qui signe au bas de cette page.
(9 avril 2020, 1 heure du matin)
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