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Accueil du site > Tribune Libre > Le vote blanc est révolutionnaire !

Le vote blanc est révolutionnaire !

Quel est le point commun à des partis aussi différents que le FdG, le FN ou le MODEM ?

Ce sont des partis réformateurs, car militant pour une réforme en profondeur des institutions de la république, c'est à dire pour une 6 ème république.

Face à l'impatiente grandissante d'une majorité des français et à l'incurie des partis politiques au pouvoirs, incapable d'apporter des réponses aux problèmes posés par la mondialisation et à la perte de souveraineté de la France, la question de l'urgence d'une réforme constitutionnelle s'impose.

La question posé aujourd'hui est de savoir s'il est possible de faire chuter le monopole des partis conservateurs ou UMPS. Le passé nous enseigne qu'à moins d'événements amenant une crise majeure, les deux partis monopolistiques n'ont pratiquement rien à craindre des autres formations politiques. Ceci en raison de leurs divergences idéologiques inconciliables, interdisant toute alliance et les maintenants dans la minorité.

 

Quel changement de stratégie pour renverser la majorité actuelle ?

Il est coutume de considérer le clivage politique autour de l'axe droite/gauche. S'il existe un centre, celui ci devra toujours pencher soit à droite soit à gauche. De la même manière on parlera d'extrême droite et d'extrême gauche.

Cependant, l'examen des élections législatives et présidentielles depuis le début de la 5ème république, montre que la gouvernance est monopolisée par deux formations politique incarnant la gauche et la droite dite modérée. De fait, même si les extrêmes sont parfois crédités de scores allant jusqu'à plus de 20 % des votes, ils se heurtent systématiquement à un front dit républicain, voyant les partis modérés s'unir de manière tacite ou bien affirmé.

Dans cette configuration, de plus en plus de gens se demandent si, volontairement ou non, les partis extrémistes n'ont pas pour seule fonction de servir d'exutoire aux rancoeurs et mécontentement de certains électeurs déçus par les partis modérés. Où les adhérents par conviction politique seraient les dindons de la farce, faussant ainsi le débat démocratique.

Si les alliances de circonstances font partie du jeu démocratique, on est en droit de s'interroger, au vue de l'expérience acquise, sur les véritables motivations des chefs politiques des partis extrémistes. Notamment sur le fait désormais bien établi de la connivence des partis modérés pour défendre un seul et même intérêt. Un seul et même modèle socio-économique. Celui imposé par la doxa néo libérale.

Aussi, est il temps de prendre acte de cette vérité là, montrant qu'aucun changement réel n'est possible face à cette union des partis modérés. Que l'on peut appeler « le centre bicéphale », ou ce que beaucoup désignent sous le sigle UMPS. Conservateur de son monopole du pouvoir.

Ainsi, le clivage droite-gauche n'est plus pertinent pour tracer une ligne de partage politique, du moins pour tous ceux qui posent comme priorité absolu une rupture avec la ligne politique du parti bicéphale ou UMPS. Pour tous ceux qui n'acceptent plus la soumission des politiciens et donc de la démocratie, envers un pouvoir oculte incarné par la finance internationale. Pour tous ceux qui veulent une révolution sociale, nationale et économique, qui de nos jours ne peut se faire que par les urnes. Pour tous ceux enfin, qui veulent voir se mettre en place une assemblée constituante pour une nouvelle république.

 

Regard sur le décompte des votes.

Maintenant, avant d'aller plus loin, il convient de jeter un œil sur la manière de traiter les résultats des élections. A savoir, les votes électifs, les abstentionnistes, les votes blancs et enfin les votes nuls. Ceci afin de voir si un changement de clivage basé sur l'opposition entre conservateurs et réformateurs, donne des résultats différents.

Les votes électifs : Ce sont ceux qui choisissent un candidat, les seuls qui sont actuellement pris en considération pour valider un résultat. En désignant un candidat, ils acceptent implicitement de reconnaître le vainqueur même lorsque celui ci est du camp adverse. C'est la condition nécessaire et intangible au bon fonctionnement de la démocratie, l'acceptation de soutenir l'élu même et surtout en cas de défaite. De ce fait, ils forment le bloc représentatif de la légitimité du vote. Ils doivent représenter impérativement au moins la moitié des inscrits pour valider démocratiquement le résultat. Donc, avoir la légitimité démocratique. C'est ce principe qui permet à un candidat d'être élu avec une majorité relative.

Les abstentionnistes : Sont ceux qui refusent d'exprimer un choix, de ce fait, ils acceptent le résultat quel qu'il soit. Certes, si une part non négligeable d'entre eux s'abstiennent pour exprimer leur mécontentement, ils ne peuvent êtres considérés comme tel, car la contestation doit s'exprimer par le vote blanc et ce, même si le vote blanc n'est pas reconnu comme signifiant un rejet des candidats présentés. Toutefois, la reconnaissance du vote blanc amènerait une grande partie des abstentionnistes vers les bureaux de vote pour signifier leur rejet de tous les candidats. Enfin, une partie des abstentionnistes (environ 10%), concerne les personnes empêchés, quelle qu'en soit la raison (santé, déplacement, accident, oubli, autres).

Les votes blancs : Sont ceux qui expriment leur rejet des candidats en lice. Le vote blanc est un vote pleinement exprimé, mais non électif. De ce fait, il devrait être compté comme vote d'opposition envers tous les candidats présentés. Autrement dit, si légalement il n'est pas compté, sa légitimité comme vote d'opposition est, elle, acquise et sa non prise en compte est un déni de démocratie. C'est celui ci qui est un vote révolutionnaire.

Les votes nuls : Concerne les bulletins invalidés pour des raisons multiples comme l'absence de bulletin dans l'enveloppe, annotations et ratures pour l'essentiel. On peut trouver le règlement sévère, mais si l'information sur les conditions de validité est bien relayée, alors, le vote est bien nul.

 

Cas pratique avec la présidentielle de 2012

Maintenant, prenons les résultats de la dernière élection présidentielle et regardons si avec ce nouveau clivage politique, avec la prise en compte des votes blancs et de la part des abstentionnistes réformateurs, estimée de manière arbitraire à 60 % (car il est difficile d'estimer la part des conservateurs mécontent, des réformateurs), le président actuel obtient toujours la majorité des 50 %.

Lors des élections présidentielles, les 2 candidats du centre UMPS ou conservateurs, ont regroupés au premier tour un total de 27,18 + 28,63 = 55,81 % des votants, auquel on peut rajouter les voix de Eva Joly, soit un total de 58,12 % des suffrages exprimés. Tous les autres partis politiques (y compris le MODEM de François Bayrou), affichent la volonté de réformer la démocratie jusqu'à passer à la 6ème république. Si on prend en compte les votes blancs (50/50 avec les votes nus) et la part des abstentionnistes comme vote exprimé mais non électif et faisant parti des réformateurs, on obtient alors le chiffre suivant :

(( Joly + Sarkozy + Hollande ) / ((total inscrit - (40 % conservateurs))) - vote blanc

((828 345 + 9 753 629 + 10 272 705) / ((46 028 542 – (9 444 143*0,4))) - 1 077 478 = 47.02 %

 

Donc, le président ne réunit pas la majorité absolu des votes. Si on baisse la part des abstentionnistes réformateurs à 50% on obtient toujours une minorité avec 48.15 %. Pour que le président réunisse la majorité, il faut descendre la part des abstentionnistes réformateurs en dessous des 35 %. Ce qui n'est pas impossible mais peu probable.

Bien entendu, ce sont des chiffres pour donner une idée, qui ne peuvent refléter la réalité. Car rien ne permet d'affirmer ce que les gens feraient dans une telle configuration. Si la peur ne les pousseraient pas vers les conservateurs ou bien si la volonté de réformer les institutions pour une 6ème république l'emporterait.

Enfin, en remontant aux élections présidentielles passées, on s'aperçoit que plus on va en arrière et plus le camp des réformateurs obtenait un faible score. Ce qui est en soi normal, puisque plus on remonte en arrière et plus on arrive au début de la 5ème république, qui fut approuvée par référendum. Il fallait laisser le temps aux institutions de la 5ème république de faire ses preuves, de montrer ses limites et enfin ses carences. Toutefois, cette dernière élection présidentielle marque une rupture de confiance d'une majorité des français envers le fonctionnement de la 5ème république et des partis au pouvoir. Elle marque le basculement net vers une volonté réformatrice des citoyens pour rénover la démocratie, annonçant la 6 ème république.

 

Conséquences pratiques.

S'il paraît complètement irréaliste et absurde d'imaginer des alliances entre les partis d'extrême droite et gauche, il est un cas qui dans le passé à permis une telle "alliance" ou union nationale, c'est le cas de « crise majeure », comme au sortir de la 2ème guerre mondiale. D'autant que tous ces partis se réclamant de l'ordre républicain et du pouvoir démocratique, considérer le pays en situation de crise majeure et appeler à l'union nationale, est suffisamment fort pour permettre de les faire converger, non sur les idées des choix politiques, coeur de leur identité, mais en vue de forcer les partis du centre au respect du débat démocratique. C'est à dire, à tenir compte de la volonté d'une majorité de français de réformer le fonctionnement de la démocratie par le passage à la 6ème république.

Les divergences idéologiques entre tous ces partis sont telles qu'il n'est pas envisageable, ni souhaitable, de désigner un représentant de tous ces partis et de procéder autrement que par l'appel à voter blanc pour les élections présidentielles futures. Certes, comme vu plus haut, le vote blanc n'est pas légalement pris en compte, mais sa légitimité étant incontestable, un vote blanc massif approchant et surtout dépassant la barre des 50 % des votants, entraînerait une crise de la légitimité représentative. La conséquence serait d'obliger le président élu par défaillance du système électoral, à se reconnaître illégitime ou risquer une paralysie du pays. Il n'aurait alors d'autres choix pour se maintenir au pouvoir que de décréter l'état d'urgence ou bien d'accepter la tenue de nouvelles élections. Et si celles ci confirmaient, voir accentuait la volonté réformatrice des français, il n'aurait alors d'autres choix que de signer la fin de la 5ème république et la mise en place d'une assemblée constituante.

 

Pourquoi une assemblée constituante s'imposerait-elle ?

Parce que, en raison même de l'incapacité à faire émerger une majorité absolu autour d'un projet venant d'un parti ou d'un leader politique. Parce que, en raison de l'appel à voter blanc par les partis et mouvements réformateurs, qui n'est pas le fruit d'une union politique. Parce que le vote blanc ne désigne personne ni aucun parti. Pour toutes ces raisons, la seule alternative serait bien de mettre en place une assemblée constituante. Ou tout du moins, procéder à un référendum sur les modalités de rédaction de la future constitution. Par lequel, la méthode d'assemblée constitutionnelle peut être imposé au pouvoir politique en usant de la même arme du vote blanc.

En effet, reproduire le coup politique de 1958 où la constitution de la 5ème république fut écrite par une personne et avalisé par une seule paraît impossible. Car en 1958, une majorité de citoyens reposaient leur confiance sur un homme providentiel en la personne du général De Gaulle. Et le référendum sur la constitution fut autant un vote de confiance envers le général, dans un contexte insurrectionnel dû à la guerre d'Algérie (donc crise majeure), qu'à une crise politique de défiance envers toute la classe politique.

De fait, l'homme ou la femme providentiel n'existe pas aujourd'hui pour imposer une constitution. Il n'y a donc guère d'autre solution que de mettre en place une assemblée constituante où tous les courants d'opinions seront représentés. A commencer par mettre au coeur de la constitution la souveraineté citoyenne. Si dégager un consensus autour d'un projet paraît difficile, il ne sera impossible qu'à ceux qui ne veulent pas d'une telle assemblée, mais continuer à décider de la vie politique en petit comité restreint. Bref, d'interdire la mise en place d'un système institutionnels véritablement démocratique. Car les avantages d'une telle assemblée sont la pluralité et la publicité des débats où à la différence de 1958, les citoyens auront un accès direct sur les débats, pouvant tout à la fois s'assurer de la transparence des débats et commenter ces derniers.

Enfin, l'assemblée constituante offre une vitrine idéale pour les citoyens des autres pays du monde entier, qui pourront suivre en direct les avancés des débats et leurs conclusions.

 

Possible ou irréaliste ?

Ceci est le scénario le plus optimiste, car il présuppose de voir une majorité de ces partis réclamant aujourd'hui la réforme constitutionnelle, soutenir une telle stratégie sachant qu'il n'en seront pas les maîtres. Donc, accepter que la réforme ne soit pas celle qu'ils désirent, mais parier qu'elle le soit sur l'essentiel de leur revendications. C'est même accepter le risque de ne pas survivre à cette nouvelle constitution.

A noter d'ailleurs que ces partis ne sont pas essentiels au succès du vote blanc, mais que leur accès immédiat aux médias est une caisse de résonance fort utile à la promotion du vote blanc révolutionnaire.

A l'instant où j'écris ce texte, je ne crois pas beaucoup à un tel scénario, toutefois, je penses que sa promotion et publicité permet de mettre au jour la sincérité des chefs politiques des partis affirmant haut et fort la nécessité d'une réforme des institutions démocratiques. De voir si leur profession de foi en la démocratie est vrai ou fausse, car dans cette configuration autant les chefs que leur partis devront se fondre dans la masse et accepter la souveraineté citoyenne.

C'est l'opportunité pour les adhérents ou sympathisant de partis politiques, de faire passer leur citoyenneté avant leur appartenance à une idéologie politique, de nature partisane et corporatisme. De faire passer le citoyen avant le politicien. De donner à nos institutions une véritable assise démocratique, en rupture avec toutes celles qui ont précédés.

 

En résumé, le vote blanc révolutionnaire est un appel au rassemblement citoyens, pour s'affranchir du joug des politiciens et de ceux qui les manipulent, les ploutocrates et initier l'âge d'or de la démocratie.

 

PS : Certains ne manquerons pas de remarque que j'avais posté un article intitulé « une idée révolutionnaire », concernant les moyens de forcer à la mise en place d'une assemblée constituante. Cette idée à fait un flop, les commentaires soutenant, exemples à l'appui, qu'elle était dans une impasse. Comme on remarquera que l'idée de voter blanc n'est pas neuve non plus ! Par contre, l'idée que le vote blanc puisse amener au renversement du régime parce que la majorité des français ont déjà exprimé leur volonté de réforme lors de la dernière élection présidentielle est, elle, nouvelle.

Vous trouverez d'ailleurs un petit article de Christophe Bousquet sur le blog de médiapart disant la même chose sur la force du vote blanc comme arme révolutionnaire ici :http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=le%20voteblanc%20r%C3%A9volutionnaire&source=web&cd=3&cad=rja&sqi=2&ved=0CEAQFjAC&url=http%3A%2F%2Fblogs.mediapart.fr%2Fblog%2Fchristophe-bousquet%2F200311%2Fvote-blanc-et-revolution-democratique&ei=JtxeUf7ZHMWuO-CVgXg&usg=AFQjCNFS8o8rYpm_FFJQNrgEPUJTnk5s7w

Il y a aussi le site ; vote-blanc.org

 


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25 réactions à cet article    


  • Xtf17 Xtf17 6 avril 2013 09:01

    Que je sache le FN et le MODEM sont très contents avec la 5e République et n’ont jamais demandé à passer à une 6e...
    Par contre le FdG l’a en effet clairement indiqué dès le début.


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 avril 2013 10:22

      Hum, il me semble avoir entendu Le Pen et Bayrou l’évoquer. Cela dit, leur programme propose de réformer les institutions. Nouveau contrat social et nouveau contrat démocratique pour Bayrou. Pour Marine le Pen c’est « réformer la constitution pour le retour à la démocratie ».

      Bref, des partis réformateurs pas loin de la 6ème république.

      Quoiqu’il en soit, l’objet de l’article concerne le vote blanc comme arme révolutionnaire citoyenne où ces partis n’en sont qu’un instrument. Ce pourquoi, je ne crois pas qu’ils s’associeraient au vote blanc !

      De même manière, expliquer aux gens qu’ils peuvent décider d’une action révolutionnaire en votant blanc, peut en effrayer beaucoup, même de ceux qui prétendent vouloir la révolution !

      Mais ce qui importe est bien de montrer que l’arme révolutionnaire est là, n’attendant que le bon vouloir d’une majorité de citoyens.


    • Pale Rider Pale Rider 6 avril 2013 16:02

      Bayrou a bien évoqué la VIe République. Mais évidemment, ça ne suffit pas : tout dépend de ce qu’on met dedans, mais ses écrits sont intéressants, de même que sa demande de reconnaissance du vote blanc.
      Evidemment, cette idée n’intéresse que les minoritaires. Mais quand ils deviennent majoritaires, ils s’empressent d’oublier leurs bonnes résolutions. C’est pour ça que la Ve République, à moins d’être balayée, risque de tenir le coup... d’Etat permanent, comme l’avait dit un certain François Mitterrand avant d’endosser les habits du Général mieux que personne ne l’a jamais fait !
      Le système est donc verrouillé, et Monsieur-le-dévasté-qui-n’a-pas-honte-de-repointer-sa-tronche-à-l’Assemblée-Nationale pourrait nous fournir l’occasion de renverser la table.
      Mélenchon est caractériel, mais ses déclarations et sa Manif du 5 mai me plaisent bien. Cela dit, je suis peut-être, une fois de plus, naïf... Qui peut-on croire ?


    • Loup Rebel Loup Rebel 6 avril 2013 17:17

      @ Pale Rider (---.---.---.87) 6 avril 16:02

      Bien vu votre commentaire.

      De toute façon, la Ve république est aujourd’hui moribonde. Pas sûr qu’elle tienne les 4 ans restant sur le mandat en cours.

      La révolution semble inévitable, et elle peut se faire de deux façons :
      1- Renversement du pouvoir en place manu militari. Le pire des scénarios.
      2- Les oligarques au pouvoir acceptent de jeter la constitution actuelle à la poubelle et demandent aux citoyens (le peuple) d’en valider une nouvelle. Scénario peu probable, car il oblige les parrains des mafias politiques à restituer le pouvoir qu’ils ont confisqué aux citoyens.

      De toute façon, le bras de fer est engagé. Au pire, si le quinquennat va à son terme, les deux fronts — gauche et droite — seront à eux deux majoritaires. Mais d’ici là... que sera devenu ce qui reste de la France ?

      Un vote blanc par 50% des votants (blancs inclus) est la seule preuve démocratique de la disqualification de la Ve république. Et la méthode est moins meurtrière que le renversement du pouvoir par les armes et la violence.

      J’aimerais par ailleurs bien connaitre les traitres (moins de 30% des sondés) qui continuent de soutenir le pouvoir en place. À mon avis, ils auront bientôt intérêt à se planquer, ou à virer leur cuti.


    • bernard29 bernard29 6 avril 2013 11:57

      8 candidats sur 13 étaient pour la sixième république en 2007, et Sarko pour « la république irréprochable ».

      la « convention pour la sixième république » existe depuis 15 ans .

       


      • Loup Rebel Loup Rebel 6 avril 2013 14:16

        Bonjour Hervé,

        Il y a longtemps que je rêve de voir aboutir la « révolution » du système électorale que vous défendez dans votre article d’une façon remarquable.

        Je pense que le vote blanc révolutionnaire a plus de chance de voir le jour que la désignation des magistrats en charge de la république par tirage au sort. Mais l’objectif est bien le même :

        « Mettre au cœur de la constitution la souveraineté citoyenne ».

        Votre analyse de la mise en place de la Ve république est incontestable : en 1958 la majorité des Français — et pas seulement une majorité fictive comptée en nombre de bulletins exprimés — a fait confiance à De Gaule.

        Depuis, à de rares exceptions près, les chefs politiques ont démontré leur grande vulnérabilité à la concupiscence, incapables de résister à l’appel du fric à gogo de la corruption, jusqu’au blanchiment... de fraude fiscale, mais peut-être plus que ça pour quelques-uns.

        Et comme il serait vain de compter sur les partis politiques dominants pour rendre au peuple le pouvoir confisqué par les oligarques, le vote blanc est une révolution qui peut en éviter une autre plus meurtrière, par les armes et la violence.

        La question : les chefs politiques des deux blocs conservateurs ont-ils conscience que la révolution est de toute façon en marche, sur le point d’éclater, pour accepter la VIe république qui sonnera la fin de leur toute-puissance oligarchique ?

        Merci, Hervé, pour votre invitation à cette réflexion sur ce que sera la révolution qui se prépare. Celle que votre article défini est la plus pacifique, et serait probablement la plus souveraine (souveraineté du peuple).


        • esox1 6 avril 2013 15:10

          Continuez de voter blanc, l’UMPS augmente son score à coup sûr. Les membres du parti unique, eux, votent tous et vous les faîtes bien rire, croyez-moi...


          • nicolas_d nicolas_d 6 avril 2013 15:19

            Le vote blanc ? Pourquoi attendre le vote pour dire qu’on n’est pas d’accord ?

            Dans un système électif, la seule arme démocratique c’est le référendum d’initiative populaire.
            Encore faudrait-il qu’il existe dans la constitution...
            Encore faut-il être toujours attaché à un système électif...


            • devphil30 devphil30 6 avril 2013 15:27

              Le vote blanc , c’est laissez les autres choisir à votre place.
              N’allez pas vous plaindre ensuite

              Philippe 


              • YVAN BACHAUD www.ric-france.fr 6 avril 2013 16:11

                Le vote blanc va être comptabilisé à part et c’est une très bonne chose. MAIS cela ne peut avoir d’incidence direct sur le scrutin. Car si par exemple les blanc arrive en tête dans quelques circonscriptions législatives et que l’on doivent revoter cela n’aurait aucun intérêt pour les citoyens sauf qu’ils auraient au second 1er tour des candidats en principe moins bons..

                Mais le vote blanc permet a ceux - en voie de disparition.-.. qui TIENNENT à voter DE MARQUER leur mécontentement ; SANS RESTER CHEZ EUX ;
                Mais c’est le plus simple et ce qui fait le score élevé que l’on retient.
                °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
                Si on veut une 6 ème république il faut 
                Soit une Constituante tirée au sort comme le préconise fort justement ETIENNE CHOUARD
                Soit le référendum d’initiative citoyenne en toute matières comme le propose depuis 30 ans le Rassemblement pour l’initiative citoyenne.

                82 à 88 % des Français sont POUR

                Tous les partis du PCF au FN le promettait en .... 1993

                En 2012 le Front de gauche l’a dans son programme« L’humain d’abord »

                Qu’attend il pour le mettre a l’ordre du jour de l’A.N ou de Sénat ?
                Pour abroger la loi ANI qu’il dénonce ? 
                Il lance une pétition contre mais ne demande pas au Parlement que les pétitions puissent IMPOSER un RIC en cas de succès ? EST-CE LOGIQUE ?

                Qu’attend le FDG pour lancer une campagne médiatique avec descente dans la rue LE 5 MAI dans toutes les sous-préfecture des partisans du RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE


                EELV et le parti radical de gauche l’ont aussi dans leur programme 2012 il seront dans la rue avec tous les partisan du RIC...

                L’ UMP qui l’avait promis dans l’année... 93 devrait y être aussi et le militants FN celui-ci étant pour aussi.

                Le révolution viendra par une simple modification de l’article 3 de la Constitution.

                Une nouvelle association qui aura son site parait-il bientôt.. aura cette seule revendication dans son objet social pour REGROUPER UN MAXIMUM de citoyens et les inviter à maniifester pour obtenir l’instauration n de la DÉMOCRATIE en France..


                • Hervé Hum Hervé Hum 6 avril 2013 21:26

                  Yvan Bachaud, ce qui vous échappe c’est que le vote blanc est littéralement un « référendum d’initiative populaire ».

                  En effet, si le vote blanc remportait une majorité de votes exprimés, cela signifierait qu’ils vote oui à la question sur la défiance envers le pouvoir politique en général. En un mot, ils voteraient la « censure ».

                  Faisons une simulation. Lors des prochaines élections municipales et européennes, une majorité de français prennent l’initiative de faire un référendum en utilisant ces élections. En d’autres termes, de faire la révolution par les urnes. Pour cela on écrit tous « oui pour la 6ème république ».

                  Que se passerait ’il ? S’il n’y a que 5 % de citoyens qui écrivent la même chose, il ne se passe rien, mais si le décompte est supérieur à disons pour commencer 20 % des votants (équivalent au nombre d’abstentionnistes) ?

                  Imaginons que le 9 mars, il y ait donc 20 % de votants inscrivant ce message sur leur bulletin, puis lors du second tour le nombre augmente encore !

                  Les élections municipales passent au second plan et tous les projecteurs sont braqués sur ce vote dont on ne peut trouver un leader, mais seulement le citoyen. On se retrouve dans une situation inédite. D’autant que deux mois plus tard arrive les élections européennes. Imaginez que la dynamique et que les intentions de vote augmentent pour approcher les 50 %.

                  Nous serions en pleine révolution !


                • Esprit Critique 6 avril 2013 16:36

                  Comptabilisation du vote blanc et scrutin majoritaire a deux tours, égal : une majorité de banc vide a l’assemblée, du coup, les « non-blancs » élus seront inutiles, puisque dans l’impossibilité de voter quoi que ce soit, ils arreterons de nous voter des textes a la con !


                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 avril 2013 17:11

                    A part Loup Rebel, j’ai pas l’impression que les autres ont compris mon article à moins qu’ils ne le fassent exprès !

                    Une élection où le vote blanc recueille plus de 50 % des suffrages cela donne quoi d’après vous ?

                    La légalité de l’élu, certes, mais quid de sa légitimité ? Ben il ne l’a pas !

                    Et croyez vous que la moitié de l’électorat irait voter blanc sans savoir pourquoi ? Ni les politiciens ?

                    Dans une démocratie, qu’est ce qui fait la légalité ? Ben, la légitimité !

                     


                    • Loup Rebel Loup Rebel 6 avril 2013 17:31

                      Votre message s’est croisé avec le mien (Par Loup Rebel (---.---.---.34) 6 avril 17:17).

                      Les idées reçues ont la peau dure !

                      Pas sûr que les commentateurs aient fait une lecture intégrale de votre billet. Pas sûr non plus qu’ils soient conscients de la réalité de la situation. Autre possibilité : ils protègent le système, car ce système est garant de leurs privilèges...

                      Peut-être qu’avec un titre au gout plus « révolutionnaire », vous pourriez attirer les bons lecteurs... Rien ne vous empêche de le republier dans quelques jours sous un autre titre smiley


                    • nicolas_d nicolas_d 6 avril 2013 19:23

                      « entraînerait une crise de la légitimité représentative. La conséquence serait d’obliger le président... »

                      Et bien non. Le président n’est « obligé » de rien. Car il est, malheureusement, « légitime ».
                      Pour ça, il faudrait déjà une autre constitution, que vous souhaitez faire après ce processus.
                      Pour moi ça marche pas.

                      Un exemple : vous croyez que Monti était « légitime » en Italie ? A-t-il été obligé de faire une constituante ?
                      Et chez nous c’est pire, car nous n’avons aucune arme. Ni la reconnaissance du vote blanc, si le référendum d’initiative populaire, rien.

                      On peut juste manifester... sous les gaz lacrymos
                      Ne comptez pas sur leur « morale » pour se dire « ha ben oui, je ne fais pas majorité, alors je passe la main ».


                    • Hervé Hum Hervé Hum 6 avril 2013 21:04

                      Nicolas vous me dites :

                      « entraînerait une crise de la légitimité représentative. La conséquence serait d’obliger le président... »

                      Et bien non. Le président n’est « obligé » de rien. Car il est, malheureusement, « légitime ».
                      Pour ça, il faudrait déjà une autre constitution, que vous souhaitez faire après ce processus.
                      Pour moi ça marche pas.

                      Vous persisté à confondre légitimité et légalité. Le président aurait la légalité constitutionnelle qui ne considère pas le vote blanc, mais n’aurait pas la légitimité démocratique, qui elle dépend de l’expression de la majorité citoyenne. Car le mot démocratie signifie « souveraineté du peuple ». Or, s’il ignorait le vote de la majorité des français, ce serait un coup d’état contre la démocratie.

                      Si vous ne comprenez pas cela, c’est que vous voulez rester aveugle !

                      L’exemple de Monti est fallacieux dans le sens où son entré à la tête du gouvernement ne s’est pas faite au moment d’élections, mais à la suite de la démission de Berlusconi. Or, le vote blanc, c’est au moment des élections !

                      Enfin, révisez vos classiques de la vie politique et vous verrez que même avec la supposé légitimité démocratique, des gouvernements ont sautés et des présidences furent ébranlées.


                    • nicolas_d nicolas_d 7 avril 2013 10:09

                      ok ok je comprends rien.

                      Mais vous, comprenez-vous que la « légitimité » ils s’en battent les c... ?
                      Les guerres en Libye, au Mali etc sont elles légitimes ? Le traité de Lisbonne est-il légitime ?
                      Des coups d’état contre la démocratie, il y en a tous les jours.
                      Et vous voulez que là, dans le cas du vote blanc, ils respectent la volonté du peuple ?


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2013 10:29

                      Bonjour Nicolas,

                      Pour répondre à vos questions, oui, les guerres en Lybie et au Mali ont le soutien d’une majorité des français. Certes, vous pouvez considerer qu’il y a manipulation des esprits, mais ces guerres n’ont pas engendré une contestation civile majeure. Pareil pour le traité de Lisbonne puisque celui ci a ben qu’ayant été avalisé par l’UMPS à permis l’élection d’un président membre de ce même UMPS ! Dit d’une autre manière, autant le président que la majorité de l’assemblée nationale sont représentés par les membres de ces deux partis ayant avalisés le traité de Lisbonne. Si les français veulent manifester leur opposition, il y a d’autres partis pour qui voter !

                      Cela dit, si pour les français les autres partis ne représentent pas une option crédible ou souhaitable, alors, ils sont pris en tenaille. Dans ce cas là, le vote blanc est la seule arme démocratique, le seul référendum d’initiative citoyenne (sans l’aval du gouvernement ni d’aucun parti) pouvant signifier aux politiciens actuel leur révocation par la majorité des français. Révocation de l’UMPS sans soutien aux autres partis.

                      Car encore une fois, il est impossible que 50 % de français aillent voter blanc sans le même mot d’ordre... Révolution !

                      Cconnu de tous et donc bien littéralement « référendum d’initiative citoyenne ».


                    • nicolas_d nicolas_d 7 avril 2013 13:30

                      Vous comprenez pas...
                      Le traité de Lisbonne n’a pas non plus créé de manifestation majeures, pourtant, il était avéré (référendum de 2005) que les Français étaient contre.
                      C’est à dire que les Français savent maintenant très bien que quels que soient leurs opinions, ils seront bafoués.
                      Et vous voulez leur demander de simplement voter blanc. Leur faisant croire que le président, élu à seulement 20 % des voix, démissionnera de lui même.
                      Vous pensez que les Français vont descendre dans la rue et faire grève générale parce que le vote blanc a fait 51 % des voix ? Alors qu’ils ne l’ont pas fait pour Lisbonne ?
                      Vous êtes naïf. J’espère que les Français ne vous suivront pas...
                      Parce que eux savent peut être que manifester aujourd’hui ne sert qu’à se prendre des lacrymo dans les yeux.


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2013 14:08

                      Votre colère vous aveugle Nicolas. Elle vous empêche de comprendre ce que j’écris.

                      Bon dimanche


                    • Bur K burka 8 avril 2013 08:03


                      Selon Rousseau, l’autorité politique ne peut que reposer sur la légitimité (et la sûreté) des institutions :

                      « Je veux chercher si dans l’ordre civil il peut y avoir quelques règles d’administration légitimes et sûres, en prenant les hommes tels qu’ils sont, et les lois telles qu’elles peuvent être ».

                      Un État qui agit et décide contre l’intérêt du peuple court à sa perte. L’histoire n’a pas cessé de le confirmer.

                      Nicolas serait bien inspiré de relire ’’Le contrat social’ de Rousseau.


                    • alinea Alinea 6 avril 2013 23:17

                      Il me semble que pour que cela marche, il faudrait que le vote soit obligatoire ; car rien n’empêchera les abstentionnistes, les non-inscrits, les votes nuls dont on ne sait s’ils sont le fait de gâteux ou de rigolos contestataires ! Un peu de cran et de morale chez les autres !
                      Je n’ai pas compris tout de suite pourquoi Eva Joly était mariée à Sarko et Hollande ; c’est une entourloupe : son programme était très proche de celui du FdeG !


                      • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2013 00:31

                        Bonsoir Alinea,

                        content de vous lire !

                        Non, le vote n’a pas besoin d’être obligatoire, bien au contraire. Ce qui importe, c’est l’acte de voter, qui est l’expression de sa volonté !

                        En effet,

                        LE VOTE BLANC EST UN VOTE A PART ENTIERE.

                         Il exprime un choix, celui de ne choisir aucun des candidats proposés. (il est associé au vote nul dans le seul but de l’amalgamer avec ce dernier, pour le discréditer et le faire oublier)

                        Encore une fois,

                        SI LE VOTE BLANC REUNISSAIT 50 % DES SUFFRAGES EXPRIME, LE CANDIDAT ELU N’AURAIT AUCUNE LEGITIMITE DEMOCRATIQUE.

                        Il aurait juste la légalité constitutionnelle, mais,

                        DANS UN PAYS DEMOCRATIQUE, C’EST LA LEGITIMITE QUI FONDE LA LEGALITE (sinon, la démocratie n’existe à aucun moment)

                        Donc, l’élu ne pourrait pas gouverner, sauf à proclamer l’Etat d’urgence !

                        EEVL s’est associé au PS, donc, pour la présidentielle de 2012 il fait parti des conservateurs. Mais, rien ne l’empêche de changer d’idée.


                      • alinea Alinea 7 avril 2013 15:08

                        Oui Hervé, j’ai bien compris, mais quand je parle d’obligatoire c’est juste que je ne vois pas ce qui ferait voter ceux qui se foutent des élections ; qu’ils soient anarchistes ou « out » ! À condition que les gens jouent le jeu, je trouve l’idée bonne ! Mais je me méfie, c’est tout.
                        Il n’est qu’à voir comment EELV s’est comporté avec Eva Joly, pire que le PS avec Ségolène !!
                        Bien à vous, et merci pour ce travail. Il faut garder, faire des archives de toutes ces idées qui fusent...


                      • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2013 17:16

                        Bonjour Alinea,

                        Merci à vous d’être la !

                        Pour les m’en foutistes il n’y pas grand chose à faire, mais pour tous les autres, et peut être plus particulièrement pour les anarchistes, ils devraient être au rdv, ou alors, ce ne sont pas des anar

                        L’anarchiste vote blanc ou ne vote pas. S’il ne vote pas, c’est que le vote blanc ne réunit pas plus de 5% d’électeurs, mais s’il venait à dépasser en intention de vote les 10 %, ils répondraient tous présent !

                        En tous les cas, le vote blanc est le seul moyen de faire la révolution par les urnes et sans passer par un candidat ou parti dont on ne peut jamais garantir ce qu’il fera une fois le pouvoir en main, car voter pour quelqu’un c’est continuer à faire la même chose encore et toujours, tout en espérant qu’il fera quelque chose de différent.

                        C’est la définition de la folie qu’en donne un certains Einstein !!!

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