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Accueil du site > Tribune Libre > Le voyage de Nadia

Le voyage de Nadia

Le visionnement du film Le voyage de Nadia m’a fait comprendre beaucoup de choses sur la condition des femmes à l’étranger. J’avais toujours été un peu informée de ce qui se passait ailleurs, mais il faut s’avouer qu’au Québec, particulièrement en région, si l’on ne va pas soi-même en quête d’information, on se retrouve plus souvent qu’autrement avec des phrases du type « Ce qui se passe dans leurs pays, ça ne me regarde pas. » J’ai toujours été une fille qui aimait s’informer, et comme ces phrases, souvent prononcées par des gens ignorants ne me contentaient pas, j’ai décidé d’en apprendre un peu plus par moi-même.
 
La condition des femmes comme décrite dans Le voyage de Nadia est complètement différente de celle du Québec. Même s’il s’agit d’un monde en changement, d’un pays en évolution, on peut constater que les mentalités n’ont toujours pas réellement changé. Il est certain qu’avec les études, les femmes ont gagné une certaine indépendance, mais le chemin est toujours à faire. Nous n’avons qu’à regarder certaines femmes présentées dans le documentaire pour voir la terreur qui semble les prendre à l’idée de sortir seules de chez elle. Passer une vie sans pouvoir sortir de chez soi, à moins d’être accompagnée, une vie à se faire dévisager si l’on ose se montrer au monde, est quelque chose qui, dans mon Québec confortable, je l’avouerai, me dépasse complètement. Les femmes Kabyle, du moins les plus vieilles, semblent avoir une réelle peur de quitter le domicile familiale sans être accompagnées d’un homme. Certaines parlent de la violence à laquelle elles étaient confrontées quotidiennement ; de la soumission. Ayant été élevé de cette façon, et ne connaissant pas vraiment d’autre manière d’agir avant l’arrivé d’Internet puisqu’il s’agit de quelque chose faisant partie de leur culture, les hommes ne pouvaient pas changer, en quelque sorte. On le voit dans le film de Nadya, les choses changent, lentement mais surement, les femmes faisant des études ne sont plus aussi soumises qu’autrefois, certainement parce qu’elles sont maintenant considérées comme « utile », par exemple, la vétérinaire qui semble même avoir gagné le respect des hommes ! L’espoir pour les femmes Kabyle existe donc réellement.
 
Dans certains pays de l’islam, comme la Tunisie, l’Algérie et plusieurs pays du Moyen-Orient, le chemin est encore tout à faire. Les cas de violence dont on entend parler dans les médias fréquemment sont certainement les pires, imaginez les cas, moins pires mais tout aussi inacceptables dont on ne parle pas ; des milliers par jour, sans contredit. Lorsque je vois que 20 à 50% des femmes dans le monde sont victimes d’abus physique par leur mari à différents degrés, cela me trouble… Comment un tel chiffre peut-il être possible ? La violence envers les femmes ne se retrouve pas seulement dans les pays de l’islam, au Canada, en France, aux États-Unis, des milliers de femmes sont aussi victimes de violences… Par contre, les « motivations » des hommes qui battent leurs femmes diffèrent. Dans certains pays, les lois donnent la permission aux hommes de battre leurs épouses si celles-ci ont à être « corrigées. » La loi islamique va même jusqu’à permettre à un homme de lapider ou même de tuer sa femme adultère ! Mais ce « droit » semble être une déformation car, en effet, le Coran « prescrit la gentillesse envers les femmes. » Serait-ce alors les hommes qui décident de placer les femmes dans une telle position de soumission ? Les hommes dans certains pays voient la femme d’une tout autre manière que celle dont elle est perçue ici, imaginer une femme à la tête d’un parti politique, dirigeante d’une grande compagnie ou ayant le pouvoir d’influencer un pays complet, n’est pas quelque chose de possible pour eux, du moins, pas pour le moment.
 
Prenons par exemple l’imam de Téhéran, il y a quelques temps, qui a dit, et ce en 2010 alors qu’il avait probablement pleinement conscience que ses paroles seraient entendues un peu partout dans le monde, et qui croyait fermement que les tenues légères portées par les femmes seraient non seulement responsables de l’adultère mais aussi… des tremblements de terre ! Une étudiante américaine jugeant ces paroles totalement absurde, Jennifer McCreight, a décidé de mettre sur pied un évènement appelé le « boobquake »… littéralement le séisme de seins. C’est en convainquant par Facebook et divers médias les femmes de partout au pays à porter, le 26 avril dernier, leurs plus beaux décolletés et leur « shorts » les plus osés puis de se réunir afin de vérifier si la terre tremblerait que Jennifer a prouvé que l’imam en question racontait… n’importe quoi ! Des paroles comme celles-ci en Occident font vite réagir, quelqu’un de haut placé comme l’imam l’est dans son pays, ne pourrait jamais prononcer de telles paroles !
 
 
La condition des femmes en 2010 découle le plus souvent d’anciennes traditions qui se sont perpétuées depuis plusieurs siècles, l’une d’entre elle est l’excision. En effet, un peu partout dans le monde, l’ablation du clitoris fait partie des traditions. Et ce afin, le plus souvent, de retirer le plaisir des femmes afin de les empêcher d’avoir l’envie de tromper leur mari, ainsi que pour conserver leur virginité avant que celles-ci se marient. Malgré son interdiction dans plusieurs pays, l’excision est encore aujourd’hui bien présente dans les mœurs de biens des pays. On estime à 130 millions de femmes excisées dans le monde… 2 millions d’autre s’ajouteront encore cette année… donc 6000 cas par jour, ou pire, 5 petites filles par minute. Ces chiffres sont à frissonner d’horreur… Cette pratique barbare, qui amène parfois la mort à cause des infections, se pratique surtout dans l’Afrique subsaharienne. Plusieurs formes de l’excision existent, les pires allant jusqu’à enlever complètement le clitoris, les petites lèvres ainsi que les grandes lèvres du vagin… Ces « opérations » sont parfois faites sans anesthésie, comme l’introcision, qui veut « élargir » l’orifice vaginale avec… une lame en pierre ! Bien que faisant parti des mœurs et traditions de beaucoup de pays, cette pratique doit disparaître… En Égypte, en Éthiopie, au Soudan, pour ne nommer que ceux-ci, cette pratique est traditionnelle, plus de 85% des femmes sont excisées… Des luttes sont en cours afin de la rendre illégale, de l’interdire, et la faire connaître afin que l’on réagisse et change les choses, car cette pratique est non seulement dégradante mais dangereuse. Des milliers de femmes meurent suite à des complications, les chiffres exactes n’étant pas recensés, on peut se douter que sans anesthésie, ou sans aide médicale, ces pratiques peuvent causer la mort…
 
Les choses semblent amenées à être changées… La communauté internationale réagit de plus en plus à ce qui se passe au Moyen-Orient ou en Afrique, à la condition des femmes. Les médias nous montrent des images dures, des images de la réalité, et même si cette réalité n’est pas la nôtre, il est essentiel de prendre conscience qu’elle est celle de bien des femmes. Au Québec, nous avons maintenant tous les mêmes droits, une femme ne peut se faire refuser un emploi à cause de son sexe, elle a le même salaire que les hommes, a des droits si son mari la bat, a le droit de demander le divorce, et j’en passe… Cette réalité qui est la nôtre n’est pas celle de toutes les femmes, et c’est pourquoi, à mon avis, nous devrions contribuer à rendre cette réalité possible pour un plus grand nombre de femmes. Nous avons dans notre paysage artistique et politique des femmes fortes, prêtes à changer le monde, des femmes comme Michelle Obama ou Hillary Clinton, ou encore Oprah Winfrey pour qui l’image et la condition des femmes comptent beaucoup. Plus près de nous, Pauline Marois comme chef du Parti Québécois représente bien l’idée de la femme qui a réussi, mais aussi des actrices, ou des chanteuses qui luttent pour différentes causes afin de faire respecter la femme et l’image de celle-ci.
 
Pour nous, pour nos mères, nos filles, et nos petites-filles, nous devons maintenant nous lever et tenter de changer le monde. Après tout, la solidarité féminine, ça existe même avec celles que l’on ne connait pas…
 

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10 réactions à cet article    


  • Med Zaher Med Zaher 11 juin 2010 13:07

    bonjour !

    j’aimerai bienrepondre a l’auteur de l’article , la femme kabyle comme vous la presenté dans votre artcile est une fixion moi je suis kabyle et la femme kabyle sort toute seule elle se rend dans des magasin et partt , l’ancienne generation peut etre mais c’est du passer , car c’est l’islam de momo qui les a rendu ainsi , alors les femme algerienne c’est pas les kabyles , je t’emmene en kabylie tu verra de toi meme !


    • Lucien Denfer Lucien Denfer 11 juin 2010 16:35
      Nadia Zouaoui. Regard simpliste ou entreprise revancharde ? 
      par Nora L. 28/11/06 (forum de berberes.net) 

      Nadia Zouaoui est la réalisatrice et scénariste d’un documentaire sur la femme kabyle, Le Voyage de Nadia, projeté le 28 octobre passé à Montréal dans le cadre du Festival du monde arabe. 

      Nadia est une Kabyle vivant au Québec depuis 18 ans. Elle y est arrivée à l’âge de 19 ans. Elle est venue rejoindre son mari, un immigrant algérien déjà installé au Canada et qui, le moment du mariage venu, est parti au pays se chercher une « vierge ». C’est du moins ce qu’elle affirme lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle, de la télévision de Radio-Canada diffusée ce dimanche 5 novembre 2006. Une émission qui draine environ deux millions de téléspectateurs pour une province qui compte sept millions d’habitants ! 

      Depuis, Nadia a fait son chemin. 

      Documentaliste de son état, elle vient donc de réaliser un documentaire dans son village natal, à Tazmalt en Kabylie, où elle « traite » de la condition de la femme kabyle. 

      En revanche, ses propos à ladite émission m’ont profondément interpellée, embarrassée. 

      Si Nadia s’était contentée de conter son expérience personnelle, je n’aurais rien trouvé à en dire. 
      Si elle s’était contentée de rendre compte de son documentaire, en mettant de l’avant toute la partialité d’un tel travail, qui ne peut prétendre rendre compte d’une réalité sociale dans toute sa complexité et sa diversité, elle aurait fait preuve d’une éthique professionnelle que pareille entreprise exige. Et je n’aurais rien à en redire. 

      D’autant plus que, comme Nadia, je suis très sensible à la réalité de la condition de la femme kabyle. Une réalité que je peux prétendre connaître aussi bien qu’elle, si ce n’est un peu mieux. Tout comme Nadia, je viens de Kabylie. Tout comme Nadia, j’ai autour de la quarantaine. Nadia n’a pas revu la Kabylie depuis dix huit ans. Moi, j’y reviens cet été. Elle l’a quittée à 19 ans. Moi, à 35 ans. 

      Il n’est pas question ici d’étaler mon parcours de vie. De toutes les façons, il n’intéresserait aucunement Nadia. Il ne correspond pas à l’idée qu’elle se fait de la femme kabyle. Et les portraits de victimes ont une plus grande valeur marchande. 

      Ce qui est choquant dans son discours, c’est le manque d’humilité, la prétention et la malhonnêteté intellectuelle dont elle a fait preuve lors de cette émission. 

      L’identité est ce point aveugle du miroir, dit la psychanalyse. Nadia a la prétention de s’en saisir. Et de l’étaler en plein public, non pas dans un effort de compréhension, de dépassement de soi et de remise en cause. Ses propos sentent une revanche sur un passé auquel elle n’a pas réglé son compte. Mais cela, ne concerne que son moi profond, en espérant que les plateaux télé l’aident à s’en délester et à se sentir mieux. 

      Il n’est pas question non plus d’appeler à la censure. La création doit rester libre de toute considération. Encore qu’un documentaire n’en a pas totalement ce privilège. 
      Son documentaire interpelle, interprète le vécu des Kabyles et de la Kabylie. Il peut donc, à son tour, être soumis à une demande de reddition de comptes. 
      J’attends de voir si la fibre esthétique de Nadia va au-delà de la tentation voyeuriste et du frémissement sordide que provoque le viol de l’intimité, celle d’une société montagnarde, non habituée aux artifices, aux faux-semblants et aux parades de séduction. 

      Nadia a beaucoup parlé de virginité, d’honneur, de violence, d’enfermement et de crimes d’honneur. 
      Il n’est pas question de faire dans le déni de la réalité. L’obligation de virginité tourne à la névrose collective en Kabylie. 
      Mais Nadia, dans sa prétention à généraliser à toute la Kabylie, sait-elle qu’en Kabylie, les filles ont ouvert des voies insoupçonnables pour contourner cette fatalité ? 

      Quant à l’enfermement, en dehors de certaines poches sociales (notamment parmi les grandes familles maraboutiques ou de la bourgeoisie), l’enfermement des femmes est un « mensonge sociologique », puisqu’en Kabylie, les femmes kabyles, c’est connu, travaillent à l’extérieur, et ce depuis la nuit des temps. Nadia le sait-elle ? 

      Sur la violence, Nadia rassure qu’en Algérie, les lois existent. Les femmes n’y font pas appel, car elles ont peur. C’est de la faute à la culture kabyle, l’islam n’a rien à y voir, tonne-t-elle. 

      Le crime d’honneur, que Nadia dit se pratiquer en Kabylie plus qu’ailleurs en Algérie, a pratiquement disparu de Kabylie. Le dernier qui en a défrayé la chronique locale remonte à 2001 et concerne….une histoire de voisinage ! Rien à voir avec l’honneur des femmes ! 
      Les Kabyles, qui ne sont pas plus suicidaires que les autres peuples, se contentent, aujourd’hui, de renier la fille fautive au pire des cas. Ou déposent l’enfant de la honte à l’assistanat public. Même celles qui osent garder leur enfant, la loi les empêchent de lui donner un nom, une dignité. Nadia sait-elle que cette loi est une loi algérienne, qui s’inspire de la charia ? 

      Il a fallu que ce soit un des invités, le chanteur P. Bruel, pour rappeler l’existence de cette loi moyenâgeuse qu’est le code de la famille 

      Nadia sait-elle que, au tout début du multipartisme en Algérie (1998-1990), c’est en Kabylie (à Tizi-Ouzou et à Bgayet) que les seules grande manifestations de femmes contre le code de la famille et pour leurs droits…eurent lieu dans ce pays kabyle ? 

      Sait-elle qu’en Kabylie, des femmes militantes, avec des moyens dérisoires, essaient depuis plus d’une dizaine d’années à mettre en place des cellules d’écoute, de l’aide psychologique et juridique ? Que la demande dépasse de loin les modestes moyens ? Que l’État ne les aide pas du tout, si ce n’était quelques ONG internationales ? 

      Nadia sait-elle que la clinique gynécologique et obstétrique de Tizi-Ouzou porte le nom de Nabila Djahnine, militante féministe assassinée par les islamistes ? 

      Des femmes qui luttent en Kabylie, cela existe. 

      Mais cela, Nadia l’a compris, ne fait pas vendre. 

      Il fallait frapper fort l’imagination d’un auditoire qui venait de découvrir que Kaboul, c’est en Kabylie. 
      Il fallait faire fort : la course aux financements de projets en Amérique du Nord est ardue, concurrentielle, impitoyable. Et tellement précaire ! 
      Je ne sais pas si Nadia a gagné sa prochaine bourse. Une chose est sûre : elle a les dents longues, acérées. Et la réflexion, courte ! 

      Il n’est pas question non plus de lui dénier de se chercher les réseaux et les soutiens qu’elle estime nécessaires pour accomplir ce qui, apparemment, lui tient à cœur. 

      Mais quelques interrogations s’imposent d’elles-mêmes. 

      Se faire parrainer par le Consulat algérien est sûrement confortable. Et Nadia, ambitieuse qu’elle parait, doit sûrement savoir que certaines « liaisons » sont dangereuses ! 

      Parader avec son documentaire dans le cadre du Festival du monde arabe risque déjà de heurter beaucoup de Kabyles. Elle doit le savoir. Mais de cela, elle doit un peu beaucoup se moquer. 
      Des Kabyles créatifs, inventifs, qui ont en dans le ventre, il y en a. Mais ils refusent de se brader par fidélité aux leurs et à leur patrie, la Kabylie, opprimés, agressés, assassinés par le Pouvoir algérien, la tutelle de son parrain. De cela aussi, elle doit un peu beaucoup se moquer. 

      Que Nadia s’improvise « journaliste » ou « scénariste », elle est libre, si elle estime avoir les compétences requises. 
      Mais qu’elle se dise une « féministe » qui a envie de libérer les femmes kabyles, elle est bien vaniteuse, puérile et « malhonnête » dans sa démarche. Et inconsistante. 
      Pour cela, il aurait fallu qu’elle regarde ailleurs que dans son miroir : dans l’histoire, la sociologie et la réalité politique contemporaine de la Kabylie. 
      Lire, cela lui aurait permis de dépasser sa petite vérité au profit d’un regard distancié, et donc plus objectif. 

      D’ailleurs, que dit-elle, Nadia, de sa petite histoire ? Pas grand-chose, au bout du compte ! Elle ne peut même pas prétendre à l’effet de démonstration. Elle s’est juste servie des histoires des autres. 

      Si Nadia était de bonne foi, elle aurait compris que si les histoires personnelles font partie de l’Histoire, elles ne font pas l’Histoire. Pour le coup de la féministe qui veut libérer les femmes kabyles, Nadia a de la hauteur à prendre. Et « les hauteurs se méritent » ! 

      Qu’elle s’improvise « analyste » de la réalité de la femme et de la culture kabyles, devant les caméras canadiennes, elle est bien prétentieuse, elle qui n’a pas remis les pieds en Kabylie depuis dix-huit longues années. La réalité kabyle ne se limite pas au seuil de la ruelle de son village. Et elle n’a pas ouvert beaucoup de livres sur la Kabylie d’aujourd’hui. 

      La question des droits des femmes est particulièrement importante dans la société québécoise, très attachée aux droits des femmes et où le lobby féministe est des plus puissants. 

      Nadia ne pouvait mieux choisir son sujet. Et le consulat, aussi. Il fallait bien qu’il organise la contre-attaque. 
      Ferhat Mehenni vient trop souvent au Québec. Et les Kabyles du Canada peuvent avoir la mauvaise idée d’avoir des idées. 

      Me concernant, j’appelle mes compatriotes à aller voir le film. Il sera projeté dans les salles de cinéma à partir du 17 novembre, au cinéma du Parc (Montréal) et à la Maison du cinéma à Sherbrooke. 

      Et d’ouvrir le débat avec la réalisatrice, en espérant qu’elle ait la délicatesse d’aller à la rencontre du public. 

      Nora L. 

    • anti-oligarchie anti-oligarchie 11 juin 2010 13:18

      Si je comprends bien,l’avenir c’est les 2 premières vidéos,avec les femmes seins à l’air ?
      Vraiment pathétique.
      Tu trouves ça subversif sérieux ? Je dirai que c’est la norme plutôt.
      La petite nadya,ça sent encore la petite bourgeoise féministe qui se fait chier dans sa vie.Et qui veut se donner un supplément d’âme.
      Les femmes d’Occident font totalement débandés les hommes aujourd’hui.
      Quel homme rêve d’une femme chef d’entreprise ? ou manageuse ?
      Absolument personne en réalité.

      Maintenant,pour parler de mon vécus.Tout ceci est totalement faux.Cette pseudo soumission de la femme musulmane. Les femmes qui ont le plus de caractère sont les musulmanes.Après ça n’engage que moi.
      Je me rappellerai toute ma vie du bus remplis d’algériens et algériennes,venus faire un stage de Français pendant l’été.Des femmes voilés entrain de faire dense du ventre(soft), des youyous par ci par la devant un petit public de 10-15 personnes.Moi totalement alluciné,voir timide(la timidité du Français)
      Les flics ont meme du venir pour arreter le cirque(à 23H).
      Maintenant le défis que je te lance c’est de faire un youyou devant 10 personnes.Après peut être tu pourra commencer à parler des femmes musulmanes.
      Va au contact,évite les intermédiaires,et juge sur pièce.Tu sera bien surpris,tu vas te prendre la plus grande claque de ta vie.Évite les petites bourgeoise ’occidentalisé’.
      Etant anti-voile à la base,elles m’ont même convaincus de la beauté et bien faits spirituel de celui ci.
      En tout cas j’ai beaucoup appris de la remarquable culture islamique. Cela m’a meme poussé a faire des recherches. La religion la plus extraordinaire qui soit.Impossible de rester indifférent à l’Islam.
      Et la vidéo d’Onfray sur l’Islam que vient de publier agoravox n’est que du vomis et de l’ignorance à l’état pure. Son livre sur l’athéologie nous en donne la preuve définitive.J’ai jamais vu un ramassis d’amalgames et simplifications pareil.
      Onfray dit que l’Islam est anti-sémite.Comment se fait il qu’un musulman puisse épouser une juive ou une chrétienne alors ?Comment se fait il que les musulmans appellent ’gens du livre’ les juifs et chrétiens ?
      Comment se fait il que les plus grands ’conseillers’ de tout les empires musulmans ont été juifs ?

      Je vous recommande de vous pencher de manière sérieuse sur l’Islam.Religion simple et compliqué à la fois.C’est une vrai religion d’intellectuel.Le Coran est très difficile a comprendre.Car déjà les versets sont dans le désordre.Et certains sont des versets d’ordre Universel,et d’autres d’ordre contextuel.Sans compter les haddits(parole du prophète,a ne pas confondre avec le Coran,parole exclusive de Dieu).beaucoup de sources différentes,et beaucoup de falsification.(utiliser le bon sens donc).


      • anti-oligarchie anti-oligarchie 11 juin 2010 13:52

        Talisma Nasreen : Bourgeoise,divorcé 3 fois,sans enfants....
        Soral avait raison...Quand le féminisme progresse(mise en avant par la propagande d’état),la lutte des classes recul(on la cache)....
        http://www.youtube.com/watch?v=vq8qmhNcHBU


      • anti-oligarchie anti-oligarchie 11 juin 2010 13:34

        Pour enfoncer le clou, Onfray prétend que l’Islam est misogyne.Ah bon ?
        Apparemment,nous n’avons pas les mêmes sources,lisez bien,ça sort de la bouche de MOMO :

        « J’aime m’embellir pour ma femme comme j’aime qu’elle s’embellisse pour moi… »
        « La femme a le droit à une sexualité épanouie, autant qu’elle le désire. »
        « Seul l’homme noble de nature honore et traite bien les femmes,et seul l’infâme les avilit. »
        « On épouse une femme pour l’une de ces quatre raisons : pour sa richesse, son statut social, sa beauté et sa ferveur religieuse. Épousez celle qui est pieuse, sinon vous serez perdant. »
        « La quête du savoir incombe à chaque musulman, homme ou femme. »
        « Un croyant ne devrait pas détester une croyante. S’il n’aime pas un aspect de son caractère, certains autres devraient lui plaire.

        « Prenez de moi ce conseil de bien agir envers les femmes. Car la femme a été créée d’une côte : elle ne restera jamais pour toi toujours sur une ligne. Si tu cherches à la redresser, tu la briseras. Et si la laisses comme elle est, elle restera courbée. Acceptez donc de moi le conseil de bien agir envers votre femme. La briser, c’est divorcer, S’il n’aime pas un des traits de son caractère, qu’il considère le trait qu’il aime. »

        « Le croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a la meilleur moralité, et le plus prévenant envers sa petite famille. »

        « Quelque dépense que tu engages, il s’agit d’une aumône, même la bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme. » Car cette simple bouchée que tu nourris à ta femme est une aumône, qui ne vise pas seulement de gagner le cœur de l’autre ou de marquer les bonnes relations avec l’épouse, mais aussi une aumône dont Allah te rétribuera. »

        « Les femmes sont les sœurs des hommes »

        « Vous avez un droit sur vos femmes et vos femmes ont un droit sur vous »

        « Le fait que l’homme néglige ceux dont il a la charge, lui suffit comme péché »

        « Lorsque l’homme dépense pour sa femme en espérant recevoir la récompense d’Allah, cette dépense sera alors une aumône pour lui »

        « Qu’Allah fasse miséricorde à un homme qui s’est réveillé la nuit et a prié, puis a réveillé sa femme qui a prié ; et si elle refuse, il jette un peu d’eau sur son visage ; et qu’Allah fasse miséricorde à une femme qui s’est réveillée la nuit et a prié, puis elle a réveillé son mari qui a prié ; et s’il refuse, elle jette un peu d’eau sur son visage ».

        Maintenant que dit le Coran :

        « Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous des épouses issues de vous-mêmes pour que vous viviez en tranquillité auprès d’elles. Et Il a mis entre vous de l’amour et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent. » (Coran 30:21)

        Il vous est permis, la nuit qui suit une journée de jeûne, d’avoir des rapports avec vos épouses, qui sont un vêtement pour vous autant que vous l’êtes pour elles. Dieu sait que vous vous êtes clandestinement livrés à de tels rapports , mais Il ne vous en tient pas rigueur et vous accorde Son pardon. Sourate 2-Verset 187

         O croyants ! Il ne vous est pas permis de vous attribuer des femmes par voie d’héritage contre leur gré . Ne les soumettez pas à des contraintes, dans le but de leur reprendre une partie de ce que vous leur avez donné, à moins qu’elles n’aient commis un adultère prouvé. Entretenez de bons rapports avec vos femmes , et si vous avez quelque aversion durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose ou Allah a déposé un grand bien.
        Sourate 4-Verset 19

        « Et ceux qui portent des accusations contre des femmes honorables sans pouvoir produire quatre témoins, infligez-leur quatre-vingts coups de fouet et n’acceptez plus jamais leur témoignage – car ce sont des transgresseurs – à l’exception de ceux qui, après cela, se repentent et s’amendent. » (Coran 24:4)

        « Ceux qui calomnient des femmes croyantes qui, fortes de leur vertu, ne se soucient guère des apparences, ceux-là sont maudits ici-bas comme dans l’au-delà. Et leur châtiment sera terrible. » (Coran 24:23)

        L’égalite homme/femme dans la dignité :

        « Et les croyants, hommes et femmes, sont les alliés (et protecteurs) les uns des autres ; ils enjoignent le bien et interdisent le blâmable, ils accomplissent assidûment la prière, acquittent la zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. Voilà ceux à qui Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage. » (Coran 9:71)

        « Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, obéissants et obéissantes, ceux et celles qui sont véridiques, patients et patientes, ceux et celles qui sont humbles, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui jeûnent, ceux et celles qui gardent leur chasteté, ceux et celles qui invoquent souvent Dieu, pour tous ceux-là et celles-là, Dieu a préparé un pardon et une récompense énorme. » (Coran 33:35)

        De la pure Poésie.

        Maintenant regardons ce que dit Voltaire,accrochez vous :

        "Sa religion est sage, sévère, chaste, et humaine : sage, puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystères ; sévère, puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient$ ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône bien plus rigoureusement que le voyage de la Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité la tolérance « , » Il faut prendre un parti « (1772), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 28, chap, p. 547

         »Le mahométisme était sans doute plus sensé que le christianisme. On n’y adorait point un Juif en abhorrant les Juifs ; on n’y appelait point une Juive mère de Dieu ; on n’y tombait point dans le blasphème extravagant de dire que trois dieux font un dieu ; enfin on n’y mangeait pas ce dieu qu’on adorait, et on n’allait pas rendre à la selle son créateur. Croire un seul Dieu tout-puissant était le seul dogme, et si on n’y avait pas ajouté que Mahomet est son prophète, c’eût été une religion aussi pure, aussi belle que celle des lettrés chinois. C’était le simple théisme, la religion naturelle, et par conséquent la seule véritable."
        « Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme » (1767), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, chap. 35-Des sectes et des malheurs des chrétiens jusqu’à l’établissement du mahométisme, p. 309

        Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet. Ses musulmans, en moins d’un siècle, conquirent un empire plus vaste que l’empire romain. Cette révolution, si grande pour nous, n’est, à la vérité, que comme un atome qui a changé de place dans l’immensité des choses, et dans le nombre innombrable de mondes qui remplissent l’espace ; mais c’est au moins un événement qu’on doit regarder comme une des roues de la machine de l’univers, et comme un effet nécessaire des lois éternelles et immuables : car peut-il arriver quelque chose qui n’ait été déterminé par le Maître de toutes choses ? Rien n’est que ce qui doit être.

        Comment peut-on imaginer qu’il y ait un ordre, et que tout ne soit pas la suite de cet ordre ? Comment l’éternel géomètre, ayant fabriqué le monde, peut-il y avoir, dans son ouvrage, un seul point hors de la place assignée par cet artisan suprême ? On peut dire des mots contraires à cette vérité ; mais une opinion contraire, c’est ce que personne ne peut avoir quand il réfléchit.
        Essais sur les Mœurs, 1756,


        • Lucien Denfer Lucien Denfer 11 juin 2010 22:55

          Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet. Ses musulmans, en moins d’un siècle, conquirent un empire plus vaste que l’empire romain. 

          T’inquiètes, ils commencent à se réveiller les colonisés de momo et là aussi le retour de baton sera proportionnel au mal qui a été fait et dont vous semblez si fier. Tout les mondialismes sont à combattre y compris celui de momo...

        • LeGus LeGus 11 juin 2010 13:56

          De quoi parle au juste cet article, du film, des femmes battues, de l’excision ?
          Où est la cohérence ?
          Est-ce une impression ou le dénominateur commun, même si l’auteur nous dit « mais pas que », est encore l’Islam ?

          Article mal ficelé au minimum, spécieux au pire.


          • edzez edzez 11 juin 2010 14:09

            Ce que dit voltaire c’est plus sensé ? il dit des conneries.

            Vous voulez voir vos femmes nues , et les laisser s’exiber devant tous les internautes, continuez c’est tres bien. On voit que pour vous la femme epanouie c’est celle qui se met du plastique dans les seins et montrent ses jambes jusqu’aux fesses, et montrer un decolleté provoquant, comme celle qui tourne des lettres sur TF1.

            La femme c’est la base de la famille, celle qui va eduquer vos enfants , si elle commence à danser à moitié nue sur le net , j’imagine mal comment elle va eduquer ses enfants dans la pudeur , le respect des valeurs universeilles ...

            Ne restez pas ignorant, vous ne connaissez même pas l’homme , et vous voulez critiquer Mohamed le dernier prophète.

            Deja Mohamed n’a pas établie la religion musulmanne, elle a toujours exister depuis Adam, il a completer cette religion avec son dernier message Universel.


            • Immyr Immyr 12 juin 2010 09:03

               

               A chaque fois que la loi ou les traditions permettent l’exploitation d’un être humain par un autre, il y aura abus, car les humains sont les mêmes partout...

               Si on donne à une grande entreprise la permission de renvoyer sans compensation ses salariés, elle le fera quand elle sentira que les dividendes de ses actionnaires ne sont pas à la hauteur sans se soucier de la vie des hommes et des femmes licenciés.

               Si on donne des armes aux hommes pour en soumettre d’autres, ils le feront.

               L’amour de la puissance, le besoin d’un contrôle étendue sur la vie des autres pour que ces autres ne viennent pas menacer le pseudo-contrôle sur son propre champ d’existence est malheureusement le propre des hommes en l’absence d’une éthique.

               Les lois sont malheureusement rarement éthiques, plus basées qu’elles sont sur la morale.
               Et les traditions (désignant la transmission continue d’un contenu culturel à travers l’histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial) ne sont non plus basées sur l’éthique (et même pas toujours sur une morale). Ce sont tous des élements figés et en tant que tel, sujet au pourrissement de toute chose stagnante.

               Vouloir contrôler les choses changeantes de ce monde et en premier lieu, la Vie, sur la base de règles inchangées et inchangeables, voilà le coeur du problème. Il faut viser le bonheur et l’harmonie, façonner la manière d’y arriver, puis construire l’éthique permettant les règles de la vie de l’ensemble selon l’époque.

              • lemouton lemouton 12 juin 2010 11:07

                Le gros problème des musulmans, problème qui a été aussi celui des chrétiens par le passé, est que la loi de société qu’ils doivent respecter, est la loi religieuse..
                Ces lois religieuses ont bien remplis leur fonction à une époque donnée de l’histoire humaine (quand les pays n’étaient pas encore bien définis), qui sans cela serait restée dans la sauvagerie et l’inculture complète, ..

                Mais le grand Hic !! smiley
                est que ces lois sont figées, voir même déformées par des « autorités » religieuses.. et ces lois qui étaient symbôle de progrés social et de stabilité à une époque (explosion de la culture scientifique chez les musulmans, période renaissance chez les chrétiens) servent aujourd’hui par commododité simplificatrice (pas de remise en question politique de la société..) à des groupuscules (quelque fois même au pouvoir..) qui veulent faire croire que le monde et les humains sont inchangés..

                Mais là nous arrivons à une pensée divergente entre chrétiens et musulmans, et qui a peu être sauvé le monde chrétien :
                « Dieu a laissé l’homme maitre de son destin.. »  smiley
                 et qu’a fait (café.. ?? smiley ) un jour le chrétien ? 
                il a séparé les lois de la religion des lois de la société...

                ho !! cela ne s’est pas fait tout seul, il y a eu des guerres entre chretiens d’abord, et aujourd’hui cela continue par des agressions permanentes contre la laïcité..

                Et les musulmans devront en passer par là eux aussi,
                —> c’est un problème musulmo-musulman !!!

                mais ils ne peuvent pas encore commencer ce travail, car des groupuscules les cristallisent sur des attaques extérieures venant de non musulmans, attaques qui leur sont tout bénéfice, voir même quand ils n’assassinent pas les vrais musulmans progressistes, tout en gardant pignon sur rue avec la complicité des états..
                Je pense, (mais vivrais je, vivrons nous assez vieux ??) l’avenir, l’adaptation du monde musulman, passera par les musulmanes.. J’en suis SÛR !! smiley

                Comme je serais heureux de voir cela..  smiley
                rappelez vous l’histoire ne se répète jamais, elle bégaie simplement, mais arrive toujours à la fin de sa phrase..
                Une ou deux burgas dans la rue ici enFrance ?? —> pfuit.. smiley et alors qu’est ce que c’est ?? , un begaiement de l’histoire smiley
                L’avenir est aux musulmanes (avec ou sans tchador) qui vont à la fac.. Ce sont des pionnières et font peur aux integristes :-> car l’avenir de ces clowns n’est que dans le néant dans lequel ils plongent et voudraient entrainer la planète ...

                Bon j’arrête là, il me faut en venir à des choses plus terre à terre, —> il est 11h, allez acheter le pain à la boulangerie... smiley

                Bonne journée à tous..

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Andiie


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