Le vrai prix du Gaz
Je suis littéralement subjugué par la mauvaise foi de ce gouvernement qui propose une augmentation du pris du gaz ! En effet, à la lecture de quelques indicateurs économiques, celle-ci ne se justifie absolument pas, BIEN AU CONTRAIRE !!!
Car contrairement à ce qu’ « ON » nous serine, le gaz n’est pas indexé sur le prix du pétrole, loin s’en faut.
S’il n’y a pas de sanction populaire à ce genre d’action, il faut bien dire que tout leur est permis. Je souhaite qu’il y ait un sursaut populaire !
Cela n’a rien de populiste : appuyons nous uniquement sur des faits économiques vérifiables.
Le prix du gaz pour les particuliers devrait augmenter de 9,5% au 1er avril, a annoncé mercredi une source proche du dossier, conformément à l’application d’un nouveau mode de calcul pour leur évolution.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) devrait se réunir jeudi matin pour examiner une proposition en ce sens de GDF Suez, a ajouté cette source, confirmant une information du quotidien Le Figaro. La CRE et GDF Suez se sont refusés à tout commentaire.
Selon les nouvelles règles de fixation des tarifs réglementés, censées rendre les évolutions plus prévisibles, le gouvernement fixe une fois par an des barèmes déterminant le cadre général dans lequel évoluent les prix du gaz naturel.
GDF Suez est ensuite chargé de proposer des hausses ou des baisses de tarifs dans les limites de ce cadre. La Commission de régulation des énergies (CRE) approuve ou refuse la proposition soumise par le groupe privé par le biais d’un avis contraignant.
Le rôle de la CRE se limite à vérifier la bonne application de la formule de calcul des coûts d’approvisionnement de GDF Suez, qui prend en compte le niveau des cours du pétrole brut, du fioul et les taux de change.
Les tarifs réglementés sont proposés essentiellement par GDF Suez (ex-Gaz de France) mais aussi par 16 fournisseurs locaux, tels que Gaz de Grenoble, Energies Services Occitans, la Régie municipale de la Réole, etc.
(Source AFP récupérée sur le site de Libération)
OR à la lecture de cet article rédigé par : Isabelle Mouilleseaux [Morceaux choisis, par moi -date de parution : 23 septembre 2009- donc, de parti pris ; pour en savoir plus, allez visiter le site d’AGORA : [email protected] ]
Curieusement, notre gaz n’est pas décidé à emprunter la voie de son grand frère le pétrole. Certes, ce dernier a dévissé de 147 $ à 35 $. Mais il est ensuite reparti en fanfare jusque vers les 74 $ le baril. Le cours du gaz naturel, lui, a plongé, et ne s’est jamais relevé.
GAZ
Cours du gaz en US dollars par btu :
Quoi qu’il en soit, entre 2,5 $ et 3 $ le btu, les prix du gaz naturel sont cassés. Nous sommes très loin des 13 $ de l’été 2008. Et investir dans le secteur du gaz, à condition de le faire dans une optique de moyen long terme, est certainement une bonne idée.
L’épineuse question du stockage
Habituellement, les sociétés productrices stockent dans les sous-sols le gaz extrait durant la période estivale, alors que la demande est faible. Ceci afin d’être prêtes à répondre à la demande qui soudainement s’envole dès le début de l’automne. Avec un pic en décembre.
Mais voilà. Le gaz stocké l’est cette année plus que de raison. Il y en a partout, dans les moindres coins et recoins. Dans les mines de sels, dans des souterrains aquifères, dans tous les puits naturels possibles et imaginables. Et aujourd’hui, le risque majeur est d’être en manque de zones de stockage face à l’afflux de gaz. Ni plus, ni moins.
Et selon le ministère américain de l’Energie, le niveau des stocks devrait atteindre un record de 3 800 pieds cubes d’ici fin octobre. Un record. Soit environ 10% au-dessus du niveau habituel des stocks.
Pas d’OPEP du gaz
Difficile de juguler la production. Car il n’y a pas d’organisation capable de taper du point sur la table et imposer des quotas et restrictions.
Pire : leur production est hedgée !
Les producteurs se sont couverts en négociant à l’avance des prix de vente pour leur production à venir, le tout à des prix bien supérieurs au cours actuel du marché. Donc pourquoi diable restreindraient-ils leur production et fermeraient-ils les verrous ?!
Nous marchons sur la tête.
Dans ces conditions, inutile de vous dire que les spéculateurs parient à fond sur la baisse des cours, misant sur un repli vers les deux dollars.
A plus long terme... [ce ne peut donc pas être maintenant !!!!!]
Pour celui qui n’investit pas dans une optique court terme, c’est une aubaine. Le marché du gaz sera tiré par la consommation des pays émergents qui ira croissante. Mais aussi par les pouvoirs publics des pays consommateurs de charbon (Etats-Unis, Australie, Chine...) qui tendent à remplacer leur consommation de charbon par celle du gaz, plus "propre".
Quant au redémarrage économique, même s’il se fait attendre dans les pays de l’OCDE, il fera le reste.
21 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON