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Accueil du site > Tribune Libre > Le Web, reflet d’une société !

Le Web, reflet d’une société !

Déjà ca commence mal avec l’utilisation d’un anglicisme, il eut été mieux de parler de la « toile ». En effet, cela ressemble à un réflexe conditionné dont il est difficile de se défaire…

 Donc, au premier abord, techniquement apparait l’hégémonie de l’anglo-saxon dans la dialectique, dans la synthèse de fonctionnement, disons plus simplement : la logique d’entrée des données où l’on y sent un raisonnement fonctionnel tout à fait empreint d’un cheminement intellectuel différent de celui du Latin - je schématise à dessein pour imager ma démonstration les différences entre le Celte et le Latin, mais en réalité c’est plus complexe que cela ! Mais mon propos n’est pas essentiellement celui là ; je m’attarderai donc plus sur la place passée et future de l’ordinateur dans nos sociétés, en tentant d’appréhender l’impact qu’il peut avoir sur nos comportements, qu’ils soient, moraux, philosophiques et surtout en tant qu’espace de liberté a notre service.

 S’il est indéniable que c’est un incroyable moyen de communication intercontinentale d’aucuns diront que cela ne remplace pas le livre ou la presse écrite. En effet, internet est d’abord limité par son coût puisqu’il faut faire l’acquisition d’un ordinateur ou maintenant d’un téléphone portable. Ensuite, hormis avec le téléphone portable, cela demande une connexion filaire qui n’est pas accessible de partout. Donc dans ces cas la, pour être informé par exemple, le journal du coin, la presse plus généraliste couvrent pratiquement toute les demandes. Certes, mais il y a gros à parier que dans les années à venir l’utilisation du téléphone portable comme micro-ordinateur se généralisera permettant de capter internet où que l’on soit sur le globe.

 Nous voilà donc informés presqu’en temps réel et de tout les coins de notre planète, que demander de plus ! Rien, si ce n’est que l’information reçue doit-elle être contrôlée, censurée afin d’éviter les débordements ?

C’est l’une des questions qui commence à faire débat. D’autant que l’on sait que certains pays utilisent déjà une sorte de système de filtrage pour canaliser l’info. La Chine en est l’un des exemples connus et le plus souvent désavoué. Toutefois, l’on s’aperçoit que dans d’autres pays ça s’agite dans ce sens là afin que les pouvoirs publics puissent avoir un regard sur des événements ou sur des informations que l’utilisateur lambda ne seraient pas sensé connaître. L’hadopi française va dans se sens là, et même au USA, pays soi-disant de libertés, on envisage de contrôler des pans entiers d’internet.

D’accord, il y a le premier problème qui intéresse les capitalistes qui font feu de tout bois pour faire du fric, comment récupérer quelques profits, ou du moins éviter les pertes que pourrait occasionner les téléchargements si l’on se réfère à eux. A la limite, les droits d’auteur se comprennent quand par exemple un écrivain besogneux a passé un an sur un ouvrage et que tout le monde pourrait lire sans bourse déliée et par la même ne rétribuerait pas le travail effectué. Il est évident que dans ce cas la liberté tout azimut pourrait être un frein à la création dans la mesure où l’auteur travaillant pour la gloire n’aurait pas de quoi s’acheter un paquet de nouille. Mais doit-on pour cela taxer exagérément les internautes ou légiférer sur des sanctions qui pourraient être ineptes, voire iniques. Il est évident que là n’est pas la solution, sans doute faudra-t-il se tourner vers l’achat momentané de services commerciaux. Naturellement cela va demandera une sélection de ce qui devra être payé ou pas, je pense par exemple au dictionnaire en ligne qui sont des outils utile à tout un chacun et que l’on utilise constamment mais qui d’un autre côté demande beaucoup de recherche et travail si l’on veut avoir quelque chose de correcte. Je suis désolé, mais Wikipédia c’est loin d’être fiable. Donc, il faut bien un moment où à un autre rémunérer ceux qui propagent leurs savoirs et font partager leurs recherches.

On voit de plus en plus de fondations qui permettent de pouvoir utiliser gratuitement certains logiciels que l’on dit libres et dont elles ont subventionnés l’élaboration et la mise en service. Est-ce la solution, dans certain cas certainement, mais cela a néanmoins un champ d’application assez réduit. Cette sorte de « sponsoring » étant limitée au bon vouloir des bailleurs de fonds. Il est évident que la participation financière de l’utilisateur serait probablement la meilleur des solutions dans la mesure où inévitablement un jour ou l’autre se posera le problème des rémunérations, des auteurs, des distributeurs. C’est d’autant plus criant pour l’audio-visuel où les grandes sociétés prétendent être flouées par les téléchargements illicites. Je n’épiloguerais pas sur les arguments commerciaux de ces trusts et des artistes dèjà nantis qui sont souvent à mon avis sujet à caution, mais je m’interroge surtout sur le fait que l’on ait pas encore trouvé de solutions techniques efficaces pour empêcher le piratage et que l’on ait recours au législateur pour régler le problème. Donc, la vrai question qui se pose, ne voudrait-on pas sous se prétexte réglementer et contrôler internet.

Eh oui, cet espace de liberté totale est probablement gênant pour certaines classes politiques. Particulièrement pour les propagateurs de la pensée unique capitaliste - dont la logistique et la dialectique anglo-saxonne des logiciels usuels en sont le reflet - qui voient d’un mauvais œil la propagation sur la toile d’idées anti-capitalistes qui font leur chemin. D’ailleurs le meilleur exemple fut la campagne très bien menée sur le net en faveur du non au TCE. Certains politiques n’ont pas oublié et se verrait bien mettre un frein à ce genre nouveau de campagne politique absolument incontrôlable. Tout laisse à supposer que cela fermente dans les cerveaux des autocrates et que par le biais d’une législation sur les droits d’auteurs on mettrait le doigt dans l’engrenage d’un système plus rigide à la solde du politique. Déjà la récupération des IP et par conséquences la possibilité de répertorier les propriétaires laisse entrevoir des possibilités de fichage pouvant servir à des fins inavouables. Je ne parle pas là de pédophilie ou de propagation de négationnisme génocidaire où est justifiée la surveillance à des fins répressives, mais de fichage servant à cataloguer les opposants à un régime qui pencherait vers la dictature ; comme on en sent les prémices en France.

C’est donc une bonne chose que l’hadopi soit repoussée - momentanément malheureusement - car en dehors du fait que son principe est déjà « mal foutu », c’est surtout les déviances vers lesquelles elle pourrait conduire qui sont à craindre. C’est pourquoi si la mise en place de la loi internet sous sa forme actuelle est déjà contestable, mais c’est surtout sur le fond et le risque d’atteintes aux libertés qu’il faut la combattre.

 

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com


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13 réactions à cet article    


  • Jordan Jordan 13 avril 2009 05:58

    Ca fait trois jours que ce débat a lieu sur ce site entre autres, vous auriez du les lire. Quand a l’anglicisme qui prend de la place, suis d’accord avec vous c’est une question de mode chez les français, la preuve vous-même parlez de « sponsoring » traduction : prendre en charge, parrainer, patronner.
    Dans différents articles sur le droit au téléchargement, il y a beaucoup de réponses qui vous intéresserais, pour ce qui est des livres, les jeunes ne lisent pratiquement pas, les plus âgés préfère tenir un livre dans leurs mains, d’ailleurs dans les protestations des antis téléchargements gratuits, les écrivains sont ceux qui se plaignent le moins, quand un livre nous plais on le met dans notre bibliothèque, pour pouvoir le relire dans une vingtaine d’années, la relecture nous permet souvent de voir les choses différemment qu’a note première lecture, nos connaissances étant avec l’âge plus étendues .
    J’ai tout dernièrement parlé de ce l’on nous réserve pour 2010 pour le net, en gros nous paierons un abonnement pour un nombre de sites limités, comme les bouquets offert par les chaines satellitaires, et nous paierons un supplément pour d’autres sites si désiré, ce qui évidement coutera plus chers car le télécharger serrât compris dans le prix. Et le traçage de ce que l’on fera plus facile.


    • DarkMystery 13 avril 2009 14:33

      J’en ai mare, c’est toujours la même chose. Les jeunes ne lisent pratiquement pas. Arrêtons de dire n’importe quoi, il y a des jeunes qui lisent beaucoup et cela n’a pas changer avec le passé. Il y a toujours eu des jeunes qui ne lisaient pas et des jeunes qui lisaient.
      Je suis un jeune et je lis 10 livres par mois (voir même plus). Je lis tous les jours les informations. Je connais des amis qui font la même chose que moi.
      Et on ne peut pas restreindre une liberté qui a déjà fait le tour du monde.
      Pour ce qui est de l’article, on parle du capitalisme mais il faut définir de quel capitalisme on parle (ici c’est le capitalisme à outrance).


    • Jordan Jordan 13 avril 2009 15:00

      @ DarkMystery

      Si j’affirme que les jeunes ne lisent pas (il y en aura toujours quelques un qui lisent) c’est parce que m’étonnant que la taille des lettres est devenue plus grosse qu’autrefois, renseignement pris, la réponse fût « ce sont les vielles personnes qui lisent le plus. Point bar. J’aurais bien des référence a vous soumettre, mais ca n’est pas le principal sujet de ce post


    • foufouille foufouille 13 avril 2009 19:53

      je dirais plutot que l’on devient myope en lisant beaucoup. d’ou les plus gros caracteres
      sur le net, les pages sont ecrit en petit, ca doit etre pour les jeunes
      idees recues ?


    • Caturix 13 avril 2009 13:04

      Bonjour,
      Cette volonté politique de prise de contrôle des médias et informations n’est pas nouvelle. Par contre, peut être auriez vous du vous questionner sur le mouvement de partage qui se développe sur le net. Ainsi, vous avez de plus en plus de sites gratuits proposants
      -des cours scolaires, informatiques etc. de tout niveau,
      -des sites scientifiques de vulgarisation (faits par les chercheurs),
      -des sites comme Wikipedia (même avec les problèmes de qualité que l’on connait),
      -des sites de musique où les musiciens offrent leurs cds gratuitement mais que l’on peut sponsoriser,
      -les sites de type agoravox qui développent la communication, le débat (pas toujours certes),
      ...

      Plus qu’un réflexe de gratuité, il s’agit je pense d’une nouvelle mentalité qui s’impose et qu’il faudrait étudier. Bref, les gens de cette mouvance risquent de ne pas laisser faire les politiques qui cherchent à contrôler le monde interne. Car plus qu’une lutte sur la gratuité, il s’agit d’une lutte d’idéaux politiques.


      • Papybom Papybom 13 avril 2009 13:59

        La société rame, le web rame..

        Agoravox rame de plus en plus,

        Les commentaires s’estompent

        Et l’audience ?

        Voila le travail avec un copier-coller, pas terrible ! 


        • legrosschmoll legrosschmoll 13 avril 2009 22:02

          Une petite formation à l’Html et au nettoyage de windaube ne serait pas un luxe. Agoravox n’a rien à voir là-dedans


        • Halman Halman 13 avril 2009 17:11

          Concernant le coût d’acquisition d’un pc, même un rmiste en trouve. Pour 200 € voir moins, les pc d’occasion sont légion, sans compter ceux vendus par des magasins spécialisés dans le déstockage. Mieux, si l’on connait quelqu’un qui travaille dans un service informatique, il peut sans problème vous reformater gratuitement un pc qui était destiné à la benne.

          Quant à la connexion Internet, les FAI proposent encore des liaisons classiques 56ko/s par cable téléphonique. Ce n’est pas sur leurs pages d’accueil, mais à l’installation du logiciel la proposition est faite.


          • foufouille foufouille 13 avril 2009 19:57

            un rmiste a juste de quoi bouffer
            il fait plutot les poubelles ou va voir une asso
            200€ ca fait tres cher pour un vieux PC


          • Halman Halman 13 avril 2009 23:13

            Et pourquoi ils ont quand même l’adsl et certains le satellite ?


          • foufouille foufouille 14 avril 2009 07:55

            on ne nait pas rmiste halman
            le net est necesaire pour se connecter au polemploi, etc
            pour economiser 200€ il faut un an en bouffant une fois par jour
            tu le saurait si tu sortait de ta zone pavilionnaire


          • Mengneau Michel Mengneau Michel 13 avril 2009 17:34

            La cybercriminalité existe certes, mais elle est comme le téléchargement qui sert de prétexte à une régulation par les pouvoirs dominants, j’entends par là le capitalisme, dont je ne connais qu’une seule forme, et le totalitarisme prétendu comuniste à la Chinoise. C’est l’hadopi est la mise du doigt dans l’engrenage du contrôle des citoyens par le biais d’internet, et cela en dépit des angéliques qui pensent que cela ne se fera pas, ou que l’espace de liberté d’internet est difficilement contrôlable, j’en suis moins sur et l’article de znet n’est pas là pour me rassuer.

            « La cybercriminalité continue d’inquiéter les dirigeants politiques américains : un projet de loi a ainsi été déposé devant le Sénat, le Cybersecurity Act of 2009. Outre la création d’un poste de responsable de la cybersécurité placé directement sous l’autorité de la Maison Blanche, la loi prévoit de doter le président des Etats-Unis de pouvoirs étendus.

            Si la loi est votée, elle donnera à Barack Obama le pouvoir de désigner des réseaux privés comme des infrastructures et systèmes critiques, et ainsi d’ordonner des restrictions, voire une coupure au nom d’une urgence en matière de cybersécurité ou de sécurité nationale. Le président aurait donc théoriquement le pouvoir de couper Internet.

            Le Cybersecurity Act of 2009 ne définit pas précisément les réseaux et systèmes privés pouvant être considérés comme critiques. Et c’est justement cette imprécision de la loi qui suscite l’inquiétude, notamment de l’association Center for Democracy and Technology (CDT), puisqu’elle pourrait doter le président de pouvoirs très larges.

            Ce dernier déciderait en effet unilatéralement de prononcer l’urgence. Le projet déposé par deux sénateurs américains (Sens. Jay Rockefeller et Olympia Snowe) attribue également des nouveaux pouvoirs au Département du commerce. Le Secrétaire du Commerce serait ainsi autorisé à accéder à l’ensemble des données de ces réseaux critiques sans restriction. Aucune autre loi ne lui serait opposable, y compris celles relatives à la protection de la vie privée.

            Par La rédaction, ZDNet France le 6 avril 2009 »

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