Le wokisme… Comme un cache sexe sur les yeux
Le wokisme… Un saumâtre brouet composé de féminisme, de multiculturalisme et de cause LGBT. Le mâle blanc hétérosexuel étant l’ennemi commun. Tout raisonnement cartésien (cogito ergo sum) est envoyé dans les poubelles vertes du recyclage, car les « wokes » se targuent aussi d’écologie. Le mâle blanc, surtout celui de plus de cinquante ans, considéré comme le pilier du patriarcat et de tous les maux de la société, doit avoir conscience de ses privilèges et s’en excuser à plat ventre. Le mea-culpa n’étant pas suffisant, il faudrait qu’il se flagelle devant les nombreuses victimes qu’il a fait souffrir, inconscient qu’il est. Le wokisme se veut proche de la nature et comme le lierre qui s'immisce dans chaque craquelure d’une façade, s’y accroche et se développe, il se campe comme le garde-fou en tout de la société pour en régler les moindres détails : par exemple la création de l’écriture inclusive. La langue française serait inégalitaire et sexiste. Selon les « wokes », le fait que le masculin l’emporte sur le féminin est une horrible discrimination. Il faudrait donc écrire les discriminé.e.s et non pas les discriminés.[i] Si on pouvait donner une image simple du wokisme, ce serait de dire que ce sont des cheveux coupés en quatre, puis repliés dans l’autre sens, puis ramenés devant afin de les crêper derrière, par une frange sur le front…
Black Lifes Matter et Wokisme : Apparue au XIXe siècle aux U.S pour décrire l’expérience douloureuse des personnes noires dans une société post esclavagiste, l’injonction « Stay Woke » (Rester éveillé·e) aux questions importantes, notamment en termes de justice raciale et sociale était employé pour inviter à être continuellement attentif aux discriminations. À partir de 2013, Black Lives Matter a émergé aux États-Unis. Un mouvement social de grande ampleur, dont l’objectif premier était la dénonciation et l’abolition des violences policières contre les personnes de couleur et plus généralement le racisme systémique. La dynamique woke a explosé deux ans plus tard dans le sillage du mouvement Black Lives Matter. Après s’être essentiellement manifestée dans les milieux universitaires, elle a percolé dans le monde médiatique et culturel et jusque dans les grandes entreprises.[ii] Puis, le mouvement s’est amplifié encore plus, car dans le contexte hostile aux mouvements antiracistes que fut la présidence de Donald Trump (2017‑2021), les mobilisations liées à Black Lives Matter prirent une nouvelle dimension, à la suite du meurtre de George Floyd par un policier blanc à Minneapolis, le 25 mai 2020.[iii]
Le wokisme de tous les jours : le wokisme agglomère de très différentes choses comme l'écriture inclusive, les études de genre, la remise en cause de certaines figures historiques et le déboulonnement de leurs statues dressées dans les villes, mais aussi, pousser à l’extrême « la tolérance et le respect » de l’autre pour ne pas le heurter, un exemple : un couple dans un avion joue un peu bruyamment avec ses deux enfants, derrière eux un couple woke les interpelle en leur faisant remarquer que les voir s’amuser ainsi les met très mal à l’aise, car eux-mêmes n’ont pas d’enfant. Donc, par « respect et tolérance » ce couple parental devrait s’arrêter ou se mettre en sourdine… La sémiologue Elodie Mielczareck nous dit : « Lorsqu’un mot nouveau apparaît, c’est qu’il correspond à un besoin de nommer quelque chose. » Dans ce sens-là, le mot va perdurer. Et puis le soft power américain est toujours présent et va continuer de l’être, notamment à travers les plateformes consommées tous les jours.[iv]
Wokisme et sociétés du spectacle : Les dérives des multinationales du spectacle ont voulu placer et imposer au public familial la diversité, le féminisme, le multiculturalisme et la cause LGBT au cœur de leurs créations. Disney, le producteur et NetFlix le distributeur planifient pour 2025 la sortie en salles du film Blanche-Neige. L’actrice principale Rachel Zegler loin de la princesse candide et docile représentée dans la première adaptation, se veut indépendante et féministe et assure que nous ne « sommes plus en 1937 et que Blanche-Neige ne sera plus sauvée par le prince et ne rêvera plus du grand amour. Elle sera la dirigeante qu’elle sait qu’elle peut être ». L’actrice ajoute que : Blanche Neige n’a pas besoin d’être sauvée et que le baiser du Prince qui réveille la jeune femme endormie relève à ses yeux du « harcèlement ». Quant aux 7 nains ? Appelés de nos jours « gens de petite taille », ils deviennent des « créatures magiques » et ne sont plus que 6…[v] Celui qui est viré est soit Grincheux, car il faut être toujours positif, ou Simplet qui est discriminatoire pour les lents du bulbe… Le principe des créateurs est de « rester éveillé », autrement dit, il faut prendre conscience des inégalités sociales et du racisme par le biais « woke » et ainsi se donner pour mission de conscientiser les autres en éveillant à cette réalité néfaste les masses avachies. C’est comme un grand confessionnal catho en place public avec autocritique à la Pol Pot… Avec ça, emmenez donc vos gosses un mercredi après midi au cinoche pour voir une Blanche Neige qui n’en est pas une et 7 nains qui ne sont que 6… Sachant qu’en plus durant la matinée à l’école ils ont eu droit à un Monsieur habillé en dame qui leur a fait la leçon… Trop de wokisme crée le connisme n'est-ce pas ?
Wokisme made in french : il y a tout d’abord la « cancel culture » qui est en français la culture de l'annulation ou culture de l'effacement, pratique consistant à ostraciser des individus, des groupes ou des institutions responsables d'actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles par les wokistes purs et durs de service. Un des étendards du mouvement woke est la sémillante Sandrine « Sardine » Rousseau. Eco féministe revendiquée, qui se distingue par l'intransigeance de ses positions écologiques et sociales, mais surtout sociétales. Si bien qu’elle coche toutes les cases du « wokisme », qui prétend être sensible à « toutes les oppressions » : sexistes, racistes, LGBTphobes, grossophes, et tous les trucs se terminant par « phobe » : cuillèrophobe, bidetophobe, bagnolophobe etc… De plus, la pétroleuse a l’art de s’enfoncer dans ses âneries sur Twitter « Notre société passe son temps à prendre, utiliser et jeter le corps des femmes, des plus précaires et des racisées. »[vi]
Profs et wokisme : Le réseau Canopé[vii] a pour mission la formation et le développement professionnel des enseignants. Il fournit des éléments assurant une continuité pédagogique, un lien entre l’enseignement tant en distanciel qu’en présentiel. Pour cela, le site met à disposition nombre de formations, mais aussi des contenus pédagogiques à exploiter, par et pour les enseignants. « Des ressources pédagogiques par le réseau proposent de “maîtriser le vocabulaire aux identités de genre et de rechercher l’étymologie et la signification des préfixes hétéro, homo, trans, cis, inter et bi. Mais aussi des formations continues aux enseignants pour apprendre à défaire la norme cisgenre et repérer les manifestations de la cis normativité en milieu scolaire, afin de travailler sur la cis normativité avec leurs élèves. » Mais qui est derrière ce réseau et son charabia obscur ? L’opérateur étant le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Mais qui le finance ? Le financement est assuré par le programme 104 « Intégration et accès à la nationalité française », de la mission Immigration, asile et intégration du ministère de l'Intérieur…[viii] Donc, avec l’investissement du ministère de l’Intérieur, l’armée a mis son pied dans l’entrebâillement de la porte dans le système éducatif et pousse à la roue de faire de nos jeunes « de bons citoyens » prêt à défendre la nation. Depuis les attentats de 2015 a été institué le Protocole de 2016 par les ministères de la Défense, de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi que le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il renforce et élargit le Protocole de 2007, de telle sorte que « L'éducation est un acte global qui n'est pas réductible aux activités scolaires, l'esprit de défense est une attitude civique qui n'est pas limitée aux activités militaires. »[ix] Ça c’était l’embrigadement des élèves, et là-dessus un bon coup de woke histoire de bien troubler les cervelles. ENQUÊTE : Au nom de la « diversité » et de son corollaire pédagogique, l’« inclusion », les idéologies woke ont pénétré dans le temple scolaire avec la complicité d’une partie du corps enseignant et par le biais des outils pédagogiques. Sara est lycéenne dans un établissement sans histoire de la banlieue parisienne. Son lycée n’est ni huppé ni ghetto. L’équilibre du « vivre-ensemble » y est fragile, mais il tient. Sara est métisse, ses camarades sont de diverses origines. Ils sont blancs, noirs, maghrébins, asiatiques, mais pour elle, comme pour eux, la différence n’a jamais été un sujet de débat ni un problème… Jusqu’à ce fameux cours d’éducation morale et civique intitulé : « Le racisme anti-Blancs existe-t-il ? » Une question qui n’en était pas une, selon la lycéenne, tant l’enseignante a verrouillé les échanges pour imposer sa réponse : « Non, il n’existe pas. » Les élèves ont été invités à se définir comme « racisés » ou « non racisés » et ont découvert les notions de « privilège blanc », de « racisme systémique », etc. Une véritable initiation à la sémantique décoloniale ! Résultat : Ce cours a tout changé dans la classe, affirme Sara. « Nous nous entendions bien, il y avait de la solidarité, du respect et de la bienveillance entre nous. Mais aujourd’hui c’est différent… »[x] À travers cette anecdote, on se rend compte des dégâts de lever des lièvres qui n’existent pas, car la pensée woke ne fait que faire « prendre conscience » d’être « une minorité opprimée » qui en temps normal ne viendrait même pas à l’esprit des gens et qui soudain devient si présente que le repli n’est pas si loin et que les antagonismes germent.
Moralité : à quand le retour au bon sens, parce que ce mouvement woke a réussi une chose : que finalement le ciel soit bien tombé sur la tête des gaulois…
Georges ZETER/aout 2024
Vidéo : Aux origines du "wokisme" - Racisé.e.s : une histoire franco-américaine
[iv] https://www.bfmtv.com/politique/tout-comprendre-qu-est-ce-que-le-wokisme-et-pourquoi-fait-il-polemique_AN-202110250278.html
[v] https://www.lefigaro.fr/cinema/disney-repousse-le-remake-de-blanche-neige-et-les-sept-nains-au-printemps-2025-20231030
[vi] https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/sandrine-rousseau-premiere-candidate-a-woke-a-lelection-presidentielle
[vii] https://actualitte.com/article/104324/politique-publique/canope-accuse-de-promouvoir-la-culture-woke-dans-l-education-nationale
[viii] https://www.reseau-canope.fr/ouvrir-lecole-aux-parents-pour-la-reussite-des-enfants/presentation-de-loperation/pilotage-et-financement.html# : :text=Le%20financement%20est%20assur%C3%A9%20par,du%20minist%C3%A8re%20de%20l'Int%C3%A9rieur
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