Leçons du gâchis démocratique de la réforme de 2008
Des élus du peuple qui ne servent pas la souveraineté populaire.
Le moins que l’on pouvait attendre de nos élus, c’était que l’on donnât la parole au peuple par voie référendaire sur cette organisation de la vie démocratique et politique, présentée comme capitale. Nous rappelons, qu'il s'agissait ni plus ni moins que d'instaurer "une République Irréprochable".
Le Parti Radical de Gauche, tant en ce qui concerne les députés, à l’exception Mme Taubira, que des sénateurs, a particlièrement fait défaut. Par ailleurs nous n’oublions pas le socialiste Jack Lang qui a permis d’apporter la voix nécessaire, et perfide, à cette adoption. Nous dénions à ces députés et sénateurs le droit de se dire démocrates puisqu’ils ont été incapables de forcer la mise en place d’un référendum sur une question relevant si fondamentalement de la souveraineté populaire. A tout le moins, nous sommes en droit de remettre en cause l’appartenance de ces élus déloyaux, à la gauche démocratique. Pour l’élection présidentielle de 2012, il est clair que les démocrates ne doivent pas compter sur eux.
Voici la liste des députés et sénateurs dits « de gauche » qui ont voté pour cette réforme.
Députés ;
Sénat ;
GROUPE R.D.S.E ( qui a le front de se dire, dans sa présentation sur le site du Sénat, « issu du groupe de la Gauche démocratique »)
Pour 11 ; MM. Gilbert Barbier, Jean-Michel Baylet, André Boyer, Mme Nathalie Goulet, MM. Pierre Laffitte, Daniel Marsin, Aymeri de Montesquiou, Georges Mouly, Georges Othily, Michel Thiollière et François Vendasi.
Abstention : 2 ;MM. Michel Charasse et François Fortassin.
Trois années ont passé, et jamais notre démocratie n’a été à ce point malade, les principes fondamentaux de la république sont bafoués ; la séparation des pouvoirs niée, les contre pouvoirs détruits, le respect des règles de droit oublié. Le népotisme et les affaires se multiplient à un rythme inquiétant. La permissivité se répand dans toutes les strates institutionnelles. La réforme des institutions a été un véritable gâchis.
Honte à notre école de droit constitutionnel.
Nous ne pouvons que regretter la faiblesse, et le manque de combativité, de nos constitutionnalistes qui ont participé à la commission Balladur, mise en place pour préparer cette réforme. On a honte pour eux. Cette science constitutionnelle qui a fait le renom de notre école de droit public est actuellement particulièrement mal défendue et est quasiment inexistante puisqu’elle se confine dans une tour d’ivoire, de pseudo spécialistes, bavarde, pédante et totalement nébuleuse. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que la quasi-totalité des « élites » Ivoiriennes qui entourent Gbabbo ait été formée dans nos universités françaises. (voir article édifiant du monde .fr . « L'université française et ses tyrans »
Pour un nouveau Pacte démocratique.
Lors de la présidentielle de 2012, il sera important et nécessaire de remettre sur le métier cet ouvrage constitutionnel et de commencer une lente reconquête démocratique, par quelques propositions déterminantes .
C’est l’objet du Pacte Démocratique de 2012, que nous mettons en débat dès à présent, et que les démocrates devront porter, s’ils désirent conserver un peu de cohérence.
Pour connaître, débattre, enrichir, promouvoir les douzes propositions pour 2012 d’un nouvel âge démocratique ; cliquez ici.
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