Leetchi, symbole des valeurs d’Arkéa
Défendre les intérêts bretons… Mais bien sûr !
Les déboires que rencontre actuellement la cagnotte en ligne Leetchi, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, symbolisent à eux seuls les véritables valeurs prônées par le richissime patron de la banque bretonne, Jean-Pierre Denis.
D’abord ciblée par l’association de consommateurs UFC Que Choisir le mois dernier, la cagnotte en ligne est aujourd’hui poursuivie en justice par plusieurs dizaines de ses clients, rassemblés sous le nom de « l’Union des mécontents de Leetchi ». La raison de leur mécontentement est simple : Leetchi préfère garder l’argent récolté plutôt que de le leur verser.
« On nous demandait sans cesse de nouvelles pièces. Leetchi prétend qu'il est facile de récupérer l'argent. En réalité, c'est la croix et la bannière ». Seul moyen de récupérer ses deniers, envoyer une mise en demeure à la cagnotte en ligne, rien que ça.
Alors à qui la faute ? « Selon l’avocate, les problèmes avec Leetchi auraient commencé en 2017-2018 après le rachat de Leetchi par le Crédit Mutuel Arkéa, qui a créé une filiale au Luxembourg » peut-on lire dans un article de Capital sur le sujet.
Pourquoi le Luxembourg ? Vraisemblablement pour spéculer sur de l’argent qui ne lui appartient pas, ce qui n’est pas possible en France. Et comme si ça ne suffisait pas, la plateforme a mis à jour ses conditions d’utilisation en 2019, afin de s’octroyer le droit de « suspendre la cagnotte » jusqu’à « réception satisfaisante des informations et/ou documents complémentaires ».
Bien sûr, de son côté, Leetchi se défend de faire une quelconque utilisation des fonds qu’elle collecte. Le climat luxembourgeois étant sans doute la seule et unique raison de son déménagement au Grand-Duché.
Pour ce qui est des clients floués, ils ne sont bien évidemment qu’une minorité selon la filiale d’Arkéa : du 1er octobre au 30 novembre, 90% des cagnottes auraient ainsi été versées au bout de 7 heures, quand un délai supérieur à 10 jours n’a été enregistré que dans 3% des cas. Des chiffres aussi fiables que les 94,5 % de votes des caisses locales en faveur de l’indépendance de la banque bretonne en 2018 ? Possible.
Cette nouvelle affaire vient encore une fois mettre en lumière les réelles motivations du Crédit Mutuel Arkéa et plus particulièrement celles de son président, qui sont bien éloignées de la « défense des intérêts bretons », avancée par Jean-Pierre Denis pour justifier feu son projet d’indépendance.
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