Législatives 2022 : Un nouveau départ
Suite de : « Malaise démocratique, économique et social. » (23/05/2022)
Repères concernant le circuit de production et de partage des richesses. Autrement dit, un bon budget bien équilibré dans l’entre-soi des initiés. Année après année.
La règle d’or.
"La politique ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre du fric et à qui on va le donner." Abbé Pierre.
Indicateurs de démocratie.
Les inégalités ne sont pas, ne sont jamais une fatalité, c’est le résultat de décisions ou de non décisions politiques. Comme disait Vincent Auriol, ministre des Finances du Front Populaire, « On ne peut pas fonder la prospérité des uns sur la misère des autres. »
Les données et les chiffres que nous allons parcourir sont des indicateurs d’effectivité de la démocratie. Ce sont aussi des signaux d’alerte voire dans certains cas des signaux de détresse qui sont adressés à chacun d’entre nous et à toute la société. Le plus souvent ces signaux clignotent faiblement dans le brouillard médiatique et suscitent fatalisme, colère ou déni de la part de celui qui est dérangé et ne veut pas voir. C’est tellement énorme et en décalage avec l’idée officielle qu’il y aurait un intérêt général qui serait poursuivi qu’on se demande, quand un éclair de lucidité nous traverse, comment cela tient encore et continue de se perpétuer. Derrière ces signaux, ce sont nos vies qu’entr’aperçoivent et dont parlent furtivement le gros des journalistes (ceux que l’on entend le plus dans les canaux médiatiques) et spécialistes de l’économie chargés d’entretenir la façade démocratique du meilleur des mondes possibles où chacun est à sa place selon ses mérites. C’est aussi le bridage du dynamisme économique, social et politique d’une société qui aspire à la confiance en elle-même et au partage des responsabilités qu’apporte le travail quand il n’est pas considéré comme un coût à comprimer mais une ressource à développer et un sens à donner.
Situation particulière, les sortants font des promesses calibrées sur les fluctuations de l’opinion publique auxquelles ils n’ont pas l’air eux-mêmes d’y croire et cela se voit. Cela sent la fabrique, mimiques et mots choisis bien répétés. La droite conservatrice tente de dissimuler son autodissolution en cours et l’extrême-droite est dans la phase délicate où elle tente de dissimuler sa réussite à perpétrer le second sauvetage de la macronie en espérant quelques mandats afin de sauver les apparences et préserver le casse-croûte. Tout ce petit monde fait semblant de ne pas voir le pourrissement démocratique qu’ils entretiennent de concert et dont ils sont responsables. La musique du film revient comme il se doit à nos merveilleux journalistes qui en écrivent au quotidien la partition chargée de couvrir ce que l’on ne veut pas voir quoiqu’il en coûte. Ces gens savent qu’à ce jeu, déceptions, mauvaises surprises, colères, violences froides ou chaudes et tensions sociales seront au rendez-vous mais ne veulent surtout pas en tirer les conséquences comme la vieille marquise de la chanson. Mais ce n’est pas un jeu, c’est nos vies. Le scrutin qui arrive est crucial alors la tendance dominante une fois de plus est de le banaliser des fois que trop de gens en prendraient pleinement conscience. Ils font comme si de rien n’était parce que tout ce qu’ils redoutaient et dont ils disaient que c’était des chimères est arrivé. Malgré une puissance et une concentration médiatique jamais vues et un cynisme politique exceptionnel au moins à la hauteur de l’abstention qu’il cultive si bien.
Travailler plus pour mieux partager ?
- La valeur travail :
« Pour une offre d’emploi vacante, il y a 13 chômeurs dans notre pays. » (Laurent Berger CFDT, interview France-Inter). Cela s'appelle remettre les pendules à l'heure.
♦ Chômage, bilan 2021 (source Elucid/INSEE).
→Tous les inscrits à Pôle emploi 22.5%
→Total inactifs catégorie A12%
→Taux de chômage au sens du Bit 8.2%
A quoi ont servi et où nous ont menés les politiques de l’emploi, les aides financières accordées aux grands groupes et le recul des droits des salariés ?
♦ Le PIB (rapporté en milliards d’euros) est passé de 1259 à 2296 de 1996 à 2021.Regardons les offres d’emploi collectées par pôle Emploi chaque mois : 1997= 200 000, 2008= 315000, 2021= 300 000 (source Elucid, Dares).
Sans hausse significative d’emplois sur le territoire national alors que le PIB a presque doublé ? Où sont passés les emplois et comment s’explique la concentration de richesses observée au profit d’une minorité ?
- Fraude et fraude : Fraude au RSA 800 millions d’ Euros / Non recours au RSA par méconnaissance 5.6 milliards d’euros par an/ Fraude aux impôts sur les société 27 milliards d’euros par an. (Par Séverine Burel - Mis à jour le 11 octobre 2021)
https://www.aide-sociale.fr/infographie-fraude-sociale-particulier-entreprise ).
L’impôt et la redistribution des richesses
- La fraude fiscale :
♦ le syndicat Solidaires finances publiques évalue la fraude fiscale ente 80 et 100 milliards d'euros par an. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé en 2019 une mobilisation gouvernementale insuffisante et un manque de moyens humains pour lutter contre cette fraude, alors que les outils juridiques, eux, existent désormais.
♦ Bercy a jugé alors "très sévère" le constat de la Cour des comptes et a affirmé que la transformation du contrôle fiscal fait son chemin, avec notamment les outils de la loi anti-fraude votée en 2018 et les investissements dans de nouveaux systèmes d'information.
♦ Pointons au passage que la fraude fiscale annuelle est le fait des classes supérieures au détriment de toutes les autres couches sociales. Au total, le montant des impôts éludés et réclamés par le fisc aux particuliers et aux entreprises s’est élevé à 13,4 milliards d’euros en 2021 selon les données de la direction générale des finances publiques (DGFiP), contre 8,7 milliards d’euros en 2020 et 11,4 milliards en 2019. Pas de panique chez les fraudeurs. Mais parlez-moi de l’immigration et du grand remplacement.
- Fraude et évasion fiscale en France : 200 milliards par an ?
Une provocation ? Peut-être mais cela mériterait d’être regardé de très près et de considérer le raisonnement tenu dans cette analyse.
♦ La suppression de l’ISF : coût pour l’Etat 3,44 milliards d’euros, gains en moyenne de près 10 000 euros par an aux ménages qui en bénéficient.
♦ La baisse de 5 euros des APL : l’économie pour l’Etat a été calculée : c’est 1,3 milliard pour 2021. Bigre, on dirait qu’on a pris 1,3 milliards aux bénéficiaires de l’aide au logement et qu’on a redistribué presque trois fois plus aux plus riches des français.
- Patrimoine :
♦ " Les Français paient trop d’impôts ?" Merveilleuse formule rassembleuse primée par ceux qui préfèrent qu’on évite d’entrer dans les détails.
→ Répartition des recettes fiscales : TVA 38.1%, sur le revenu 23.7 %( 1 français sur deux le paient), Impôts sur les sociétés 16 %.
Il est plus juste de dire que tous les Français paient l’impôt et les plus modestes en proportion la plus grande par le biais de la TVA. Moins on a de revenus, plus la TVA pèse lourd notamment pour les dépenses contraintes, loyer, nourriture, transports, énergie. Au bout de la chaîne, la répartition du patrimoine en est une preuve éclatante : 10% possèdent 50% du patrimoine.
♦ l’économiste Thomas Piketty rappelle qu’en France la succession est la première cause d’inégalité avec des héritages en moyenne 180 fois plus élevés pour les plus riches que pour les Français moyens. 25% des ménages français possèdent 60% des logements du pays.
♦ Le virus des inégalités, rapport Oxfam, zoom sur la France.
Les milliardaires français ont retrouvé leur niveau de richesse pré-pandémie en à peine 9 mois.La France compte actuellement 43 milliardaires, c’est 4 fois plus qu’après la crise
financière de 2008. Leur richesse cumulée s’élève à 510 milliards de dollars, c’est 8 fois plus qu’après la crise financière. Réjouissons-nous, la France est un pays performant. Sur les 43 milliardaires, plus de la moitié ont hérité de leur fortune, et seules 5 sont des femmes : on est bien loin de la méritocratie et de l’égalité des chances.
https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2021/01/Rapport_Oxfam_Davos_Zoom_France_2021.pdf
♦ Le patrimoine financier de soixante-trois milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que la moitié des Français les plus pauvres, d'après Oxfam et Greenpeace. Mais il y eut des conseillers du prince pour recommander la taxation du gasoil. Bien élevés, ils voulaient éviter l’incongruité qu’il y aurait eu à déranger nos 63 grands méritants premiers de cordée.
♦ Dans notre beau pays, au fil du temps, nos représentants et les soutiens de l’économie libérale et ses différentes versions ont trouvé électoralement et financièrement rentable de créer des ghettos de pauvres et d’immigrés avec les conséquences que l’on sait tout en jouant avec les chiffres de l’insécurité, de l’immigration et l’affaiblissement des services publics comme l’école, la santé, les effectifs de police, de justice, les services sociaux, les transports et en pratiquant gaillardement la politique du yoyo. Promesses et coups de pouce aux alentours des élections tout en gardant la même ligne d’horizon en comptant sur notre mémoire supposée de poisson rouge. Noms de code, "Fracture sociale", "Travailler plus et pas touche à mon identité", "Mon ennemi c’est la finance", "En même temps". Maintenant il y a des gens qui tremblent en mettant un bulletin dans l’urne tellement ils redoutent la caution apportée à une mauvaise surprise et d’autres qui restent chez eux en grand nombre.
→ Les communes les plus touchées par la pauvreté (24/01/21)- Le palmarès des villes françaises les plus inégalitaires (8/06/ 2021)- Le sur-chômage des quartiers prioritaires (5/02/21). Une forme de rente électorale universelle pour la charnière droite-extrême-droite qui dénonce les effets sans remonter aux causes ni aux responsables. Si on regarde de près les évolutions législatives, ces gens-là ont mené un combat historique et mesquin contre un peu plus de mixité sociale. Compliments pour les résultats.
https://www.inegalites.fr/Les-communes-les-plus-touchees-par-la-pauvrete-2086
https://www.inegalites.fr/Le-palmares-des-villes-francaises-les-plus-inegalitaires?id_theme=25
https://www.inegalites.fr/Chomage-QPV?id_theme=25
En sortir.
Tout ceci n’est qu’un témoignage partiel mais nécessaire à propos de notre société aux réalités régulièrement artificialisées par le voile des apparences médiatiques qui a la puissance d’imposer sa présence et d’influencer bon nombre d’entre nous. Les difficultés durables d’un bon nombre de nos concitoyens sont trop souvent présentées comme le résultat de la faute à pas-de-chance, le fruit d’une fatalité diffuse en témoignant de la compassion et poussant en avant le dévouement d’initiatives personnelles et associatives venant à la rescousse. En escamotant ainsi la responsabilité des politiques publiques et leurs effets ainsi que le nécessaire bon fonctionnement de la solidarité nationale qui est censée être un levier et un principe directeur. Et qui, faute d’un impôt (et de rémunérations équitables), transparent, correctement appliqué au regard de l’ensemble des patrimoines et revenus se dissout peu à peu comme une de nos références du volontarisme politique et de nos valeurs républicaines. Par cynisme et perversité politique, il s’agit alors d’entretenir comme une pseudo pomme de discorde divisions et confusions au sein des classes populaires et moyennes afin de cacher les véritables intérêts en jeu et leurs articulations et manipuler ainsi les élections grâce à des institutions qui ne répondent plus aux aspirations démocratiques de nos concitoyens.
Je répète ici encore une fois comment on nous mène par le bout du nez en pensant que cela va durer le plus longtemps possible puisque nous nous sommes bien souvent déjà fait avoir. Combien de fois nous a-t-on promis une dose de proportionnelle, la prise en compte du vote blanc comme suffrage exprimé, la possibilité aussi généreuse que floue du référendum d’initiative citoyenne, une réflexion sur le fonctionnement (déontologie et financement) des médias et de la presse, une réglementation encadrant l’usage des sondages, un financement juste des partis qui dépendent essentiellement de ceux qui en ont les moyens et qui du coup empochent une remise d’impôts pour ce qui concerne la contribution personnelle, la nécessité d’un casier judiciaire vierge pour un élu ? Les gens qui sollicitent nos voix et voudraient bien être la majorité présidentielle sont directement responsables de cet état de fait ou le cautionne et feront tout ce qu’il faut pour que nous restions leurs obligés soumis et résignés autant que possible.
Un triple malaise et sa solution.
On comprend mieux l’attachement de certains à une organisation sociale sans véritables contre-pouvoirs opposables aboutissant à 50 % des richesses concentrées dans les mains de 10% d’entre-nous, intouchables.
Ces 10% avec leurs vénérés 1% de champions si admirés et admirables ont commencé en réalité à faire les poches des classes moyennes pour prévenir le scandale des plus pauvres et les calmer avant les émeutes, étant entendu qu’elles doivent continuer de s’enrichir par intérêt supérieur bien sûr. Ce sont là les véritables enjeux de ces élections pour elles. Et elles ont bien l’intention que tout cela continue.
Reprendre le pilotage politique de l’économie ce n’est pas s’attaquer à la propriété privée mais à l’excessive concentration des richesses qui pénalise l’emploi, l’aménagement du territoire, le fonctionnement des services publics et toutes les politiques publiques dont nous avons urgemment besoin. Avec bien entendu l’enjeu redoutable de l’écologie et du réchauffement climatique qui risque d’être un multiplicateur et amplificateur des inégalités, des conflits et de l’insécurité engendrant un vrai risque politique autoritaire dont les germes et les mauvais plis sont déjà à l’œuvre. Qui a envie, en pleine connaissance de cause et par authentique adhésion de reconduire ces gens-là ? Peu d’entre-nous en fait.
Ces gens ont une martingale cynique qui leur sert de boussole. Pratiquer une forme de redistribution entretenant une tension sociale perverse qui met en concurrence pour le partage du reste les groupes sociaux de la classe moyenne jusqu’aux plus démunis au nom de la solidarité. Jusqu’à imaginer à l’occasion un revenu universel pour sanctuariser cette partition et détourner l’attention.
Reprenons donc les choses en mains nous-mêmes puisqu’il n’y ni bonne volonté ni bienveillance chez ces gens qui ne représentent que leurs intérêts et la préoccupation d’obtenir et entretenir notre consentement. Le mouvement social qui aspire à plus d’équité, de solidarité effective et de démocratie et qui traverse toutes les couches de la société comme on pouvait s’y attendre (le gros des médias a fait semblant de ne pas le comprendre afin de tenter de contrarier le cours des choses et les prises de conscience successives) a fini par accoucher d’une solution politique qui se décline dans la NUPES. L’union populaire en est le chemin et son balisage. S’abstenir dans cette situation exceptionnelle, c’est consentir et se résigner. Consentir à se mordre les doigts très très vite si on laisse le feu vert aux champions des faux-semblants et des belles histoires. Citons pour mémoire l’allocution de Macron le 7 mai. « Ce peuple nouveau, différent d’il y a cinq ans, a confié à un président nouveau un nouveau mandat ». Avec cette majorité, cette fuite en avant verbeuse d’apprentis sorciers et d’aventuriers, nous vivons en permanence aux aguets dans le malaise et l’inquiétude d’une comédie et d’une tragédie indémêlables.
L’idée du 3ème tour, c’est la réponse politique salutaire quand les installés de la sphère politico-médiatique font semblant de ne pas voir qu’un mouvement social traversant toutes les couches de la société s’apprête à mettre fin à 20 ans d’essoufflement et de détournements de la démocratie autour d’un programme où chacun a son mot à dire et sa part à faire. Soyons-nous mêmes. Ni des militants, ni des clients, ni des assujettis, quémandeurs, obligés ou flagorneurs, simplement des citoyens éclairés et responsables qui n’en peuvent plus de cette asphyxie morale, politique et économique . Arrêtons de perdre du temps, c’est maintenant que les choses se jouent. Si nous voulons être respectés en tant que citoyen, aucune voix ne doit plus se perdre hors de l’union populaire dès le 1er tour qui sera déterminant. Les voix de 12.5% des inscrits sont nécessaires pour participer au second tour. C’est un vote de portée nationale qui transcende les accointances locales qui peuvent exister, un vote pour un programme et une coalition politique en capacité de s’opposer et de gouverner. En raison des triangulaires possibles dans ce type de scrutin, la concentration sans faille des voix au 1er tour dans l’UP est indispensable. La force des régimes qui produisent des macrons, c’est la ruse et discipline de vote des nantis qui cherchent à se protéger derrière une démocratie d’apparences. Pas d’éparpillement des voix ou vote blanc ou nul qui profiteraient directement ou indirectement au maintien au pouvoir de la macronie et de sa clientèle.
Pas une voix pour ceux qui assoient leurs pouvoirs sur une concentration des richesses jamais vue, l’entretien des ghettos de pauvres et d’immigrés, le refus de la mixité sociale concernant l’accès au logement et à la diversité des parcours scolaires et professionnels, l’affaiblissement vertigineux des services publics, l’insécurisation des trajectoires d’emploi, la concentration de la propriété des médias, la comédie et l’irresponsabilité de promesses écologiques jamais tenues. Pas une voix pour l’extrême-droite qui récupère cette misère et cette colère en en faisant l’appoint électoral de la division et la confusion dont la démagogie du pouvoir a besoin pour se maintenir.
L’enjeu majeur indissociable des autres, c’est que nous devons résolument rendre irréversible la mise en place de processus démocratiques nous impliquant en tant que citoyens dans l’élaboration des politiques publiques et leur évaluation, du local au national, ou alors nous serons toujours plus ou moins vite contournés et abusés. Et nous attendrons de 5 ans en 5 ans de nous faire à nouveau rouler dans la farine.
Balises pour compléter notre réflexion.
Les sondages sont encourageants et montre une réalité que la chape médiatique a un court instant tenté de faire croire impossible. N’oublions pas que sans le jeu pervers auquel se sont adonné la macronie et l’extrême-droite s’appuyant sur un scrutin dévoyé par ces deux compères, nous aurions eu (il a manqué 6 voix par bureau de vote) un véritable débat et arbitrage démocratique. Merci Bolloré, Zemmour, Marine le Pen, Macron, Darmanin et compagnie. Donnons donc encore plus de profondeur à la tendance que capte les sondages. Nous les citoyens, si nous en prenons pleinement conscience et que nous le voulons, nous sommes les maîtres du jeu. Un rassemblement qui dérange est en cours, une authentique alternative se prépare et un nouveau départ est en train de se mettre en place. Ce n’est pas le moment d’hésiter.
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