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Accueil du site > Tribune Libre > Leila Ben Ali-Trabelsi, la femme fatale de Tunisie

Leila Ben Ali-Trabelsi, la femme fatale de Tunisie

Leila Ben Ali-Trabelsi, 53 ans, surnommée la Imelda Marcos du monde arabe -du nom de l’ex première dame des Philippines-, serait en partie à l’origine de la révolution du jasmin en Tunisie selon de nombreux observateurs. Femme avide issue d’un milieu très modeste, elle aurait organisé une véritable mafia avec ses proches. Zine el-Abidine Ben Ali, l’ex président tunisien serait tombé amoureux fou de cette coiffeuse alors qu’il était ministre de l’Intérieur, époque où cette dernière le rencontra, accusée par les autorités d’avoir organisé un retentissant trafic. Il entretiendra une relation adultère avec elle depuis le début des années 1980, avant de convoler en secondes noces en 1992, après son divorce d’avec sa première épouse, Naïma Kefi, en 1987, avec qui il eut 3 enfants.

Selon les suppositions des services secrets français, information rapportée par Le Monde, avant de s’enfuir de son pays direction Dubaï avec son dernier fils adopté Mohamed, 7 ans, Leila se serait rendue à la Banque de Tunisie, malgré les réserves de son époux, pour emporter 1,5 tonne d'or, ce qui représente la coquette somme de 45 millions d’euros. De quoi distribuer à chaque Tunisien nécessiteux, un petit pactole. Avec une fortune estimée à plusieurs milliards d’euros, elle a finalement rejoint son époux à Djeddah en Arabie Saoudite, ainsi que ses filles, Nesrine et Halima. Ces dernières, arrivées à Paris en jet privé le 14 janvier dernier, avaient d’abord séjournée au domicile de l’ambassadeur tunisien à Paris, avant de battre en retraite dans un hôtel cinq étoiles à Disneyland Paris, dans de somptueuses suites royales, accompagnées d’une garde rapprochée d’environ 50 personnes, après que des immigrés Tunisiens tentèrent de faire le siège de la résidence.

Alors que le couple Ben Ali devait les rejoindre à Paris, le Gouvernement français s’est ravisé, suite à la mort d’un franco-tunisien, professeur d'informatique à l'université de Compiègne, Hatem Bettahar, âgé de 38 ans. La famille serait logée dans un palais sous bonne garde à Djeddah. Les chemins de l’exil tortueux de cette famille qui a toujours vécu en multimillionnaire avec des frasques hautes en couleurs, des virées somptueuses et fastes à travers le monde, cliente de tous les grands couturiers et joailliers de la planète, se terminent en dent de scie. Il se rapporte même que, le parc automobile du clan, en Tunisie comme ailleurs, serait plus important que celui de la famille royale d’Angleterre.

La gabegie de Leila Ben Ali fait craindre le pire aux nombreux régimes arabes dont la kleptomanie, l’autoritarisme et l’autocratie risque de voir un soulèvement. D’Alger en Algérie, au Caire en Egypte, en passant par Amman en Jordanie ou Rabat au Maroc, les régimes de fer suintent le fumet fétide de l’instabilité. Les populations réclament désormais plus de liberté et appellent les régimes à réexaminer leur politique nauséabonde, en s’inspirant de la révolution tunisienne. En réalité, Ben Ali aurait été simplement déposé par l’armée qui lui a laissé la vie sauve, lui intimant toute fois, de quitter le pays, à bord d’un hélicoptère qui aurait été affrété par le régime libyen, puisque son nouvel avion livré le 12 décembre dernier, un Airbus A340, avait déjà quitté le pays.

L’ex première dame tunisienne possédait la quasi-totalité des grandes enseignes tunisiennes, avec des prêtes noms et ses proches, et en collaboration avec de grandes multinationales… françaises. Autoritaire, elle avait disgracié le favori de Ben Ali, son gendre Slim Chiboub, époux d’une de ses filles de son premier mariage, en faveur du mari de sa propre fille. Slim Chiboub, arrêté hier à Tunis, aurait été libéré et exfiltré vers un pays du Golfe, puisque les militaires savaient qu’il n’était pas un proche de l’ex première dame. Néanmoins, il aurait révélé aux militaires que la police tunisienne a disséminée 800 véhicules bourrés d’explosifs à travers tout le pays, notamment à Tunis, sous l’ordre express de Leila Ben Ali-Trabelsi. Malgré son départ de Tunisie, la femme fatale n’a pas cessé de faire parler d’elle. Et Ben Ali dans tout ça ? Il serait malade et sa femme en a fait un béni-oui-oui. 

 >>> Allain Jules


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37 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 17 janvier 2011 11:49

    « .. elle aurait organisé une mafia .. un retentissant trafic .. »

    Toute seule ? comme une grande ?..
    .

    • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:08

      @Voxagora,


      Oui, hélas. 



    • kitamissa kitamissa 17 janvier 2011 12:01

      on a tous notre femme fatale ...les Tunisiens ils ont Leila Trabelsi,et nous Ségolène Royal !


      • Gabriel Gabriel 17 janvier 2011 14:37

        Comparer Royale à Leila Ben Ali, fallait oser le faire ! Ca nous en dit long sur l’honnêteté et l’impartialité de votre jugement !


      • kitamissa kitamissa 17 janvier 2011 17:57

        ah bon !....pourquoi,Me Royale est un parangon de vertu et d’honnêteté ?


        jugée par les Prud’hommes parce qu’elle ne payait pas son personnel ?

      • mako mako 17 janvier 2011 20:42

        Katamissa


        Non seulement condamnée mais : http://bernardhanse.canalblog.com/


      • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:07

        @Gabriel,


        Bonsoir. Moi je ne réponds plus à des posts autant bourrés de mauvaise foi. Que vient faire Ségolène Royal dans tout ça ?



      • kitamissa kitamissa 18 janvier 2011 10:14

        Mako..


        je connaissais cette triste histoire,mais ici,Julles est un ardent défenseur de la Madone du Chabichou !

        quand aux autres adorateurs,ils font les sourds aux bruits des casseroles qu’elle se trimbale !

      • Aafrit Aafrit 17 janvier 2011 14:10

        53 ans ? On dirait pas !
        Elle confisquait aussi la beauté et la jeunesse des tunisiennes ?
        C’est vrai, ça fait un bail que je n’ai pas vu une tunisienne avec un teint si lumineux..


        • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:05

          @Aafrit,


          Vous exagérez. Faites un tour dans les rues de Tunis. De quoi avoir le torticoli tellement, les filles sont mignonnes.



        • Aafrit Aafrit 17 janvier 2011 23:59

          @Jules
          Vous exagérez....

          Oui un peu, et je ne sais pas si cela se confisque. Mais pour démontrer symboliquement à quel point pourrait aller la stupidité de cette Zinochette qui happait tout ce qui traîne y compris des trucs qui ne sont pas appréhendables.. smiley


        • cathy30 cathy30 18 janvier 2011 06:18

          je confirme allain julles les tunisiennes sont très belles mais ceci est une autre histoire


        • kéké02360 19 janvier 2011 20:55

          Sûr les Tunisiennes sont belles mais nous en France on a M.A.M. l’arme fatale !!!! smiley


        • dogon dogon 17 janvier 2011 15:41

          Les tunisiens n’en ont pas qu’après la famille Ben Ali.
          Ils savent très bien ce qu’ils doivent aussi à l’ensemble de la famille Trabelsi. Leïla n’en était que la partie immergée de l’iceberg.
          En ce qui concerne la tonne et demi d’or soi-disant détournée, l’information a été démentie par un ancien haut responsable de la Banque Centrale de Tunisie pour la simple raison que l’or détenu par cette institution est déposé ... aux USA.


          • Fergus Fergus 17 janvier 2011 18:47

            Bonjour, Dogon.

            Information pourtant confirmée il y a quelques minutes sur RTL en relais de deux sources, dont les services secrets français. Leila Ben Ali aurait tenté sans succès, il y a 48 heures, de sortir l’argent de la banque centrale. Face au refus du gouverneur, il aurait fallu l’intervention personnelle de Ben Ali pour procéder au retrait.


          • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:04

            @Dogon,


            Mais Leila était le chef incontesté et incontestable des Trabelsi.



          •  C BARRATIER C BARRATIER 17 janvier 2011 16:02

            La charge est forte, et évidemment porte sur une femme. On aimerait les preuves de ces assertions...
            Elle sera je pense facile à rattraper, mais le président responsable est le monsieur, autoritaire, assassin, totalitaire. Dans la foulée de 1789, chez nous la guillotine aurait fonctionné pour les deux !


            • cathy30 cathy30 17 janvier 2011 16:23

              C barratier
              Ils n’ont pas la bourgeoisie pour la faire fonctionner. Ils n’ont que deux options, les riches et les pauvres.


            • Fergus Fergus 17 janvier 2011 18:51

              @ C Barratier.

              Vous sous-estimez manifestement le poids de la famille Trabelsi, inflitrée dans tous les secteurs florissants de l’économie tunisienne. Le poids surtout du népotisme érigé en système et appuyé sur des pratiques mafieuses par le couple Ben Ali, le tout étant principalement supervisé par Leila.

              Bonne journée.


            • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:02

              @C Barratier,


              Peut-être mais, cette femme est une vraie mégère.



            • ELCHETORIX 17 janvier 2011 16:28

              bon article l’auteur , sauf que les cupides ne sont pas seulement cet assassin et sa femme , ne pas oublier ceux qui les ont soutenus , tous les oligarques de la planète sans omettre les politiciens de l’UE , des USA d’israèl et biensûr de France que ce soient supermenteur , le fils « d’immigré hongrois et le mitteux à la francisque sous Pétain , cela fait du monde !
              Bon espérons que ces évènements ne soient pas récupérés par ces mondialistes sionistes avec leur économie ultralibérale et ultra fascisante comme le régime totalitaire de BRUXELLES  !
              Hasta la victoria siempre , pour un changement de société pour le peuple , par le peuple rien que pour le peuple !
              Cela dans tout le Maghreb , puis l’Afrique , les Amériques et en ASIE aussi bien qu’en Europe , cela prendra du temps , mais en l’Hexagone , il faudra nous inspirer de cette révolution » des jasmins " , car le vote en 2012 n’apportera pas de changement notable .
              RA .


              • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 22:01

                @Elchetorix,


                Vous avez raison. Quand irons-nous à l’Elysée ? C’est une boutade. Le monde a vraiment besoin de bouger, du nord au sud, en passant par l’est et l’ouest.



              • Laury 18 janvier 2011 16:16

                Merci Elchetorix pour votre commentaire qui me va très bien ,je rajoute que des émissaires US sont
                déjà sur place pour « conseiller » l’armé,nul doute que le nain de France a encore une fois du retard
                a l’allumage !!!!
                Je craint fort que cette révolution du peuple et non pas du jasmin n’échappe a ses concepteurs
                je dirais malheureusement. 


              • Eric Kaminski 17 janvier 2011 18:01

                Une diplomatie des droits de l’Homme peut aussi être réaliste cf. exemples tunisien et chinois :
                http://ekaminski.blog.lemonde.fr/


                • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 21:59

                  @Eric,


                  Tout à fait. Il faut pour cela avoir une morale je pense.



                • manu25 manu25 17 janvier 2011 18:33

                  Les coffres forts ne suivent pas les cercueils.


                  • Allain Jules Allain Jules 17 janvier 2011 21:58

                    @Manu25,


                    Bien dit. Bref, on n’emporte rien dans sa tombe.



                  • Abou Antoun Abou Antoun 17 janvier 2011 22:02

                    Tradition chez les chefs d’états tunisiens ???

                    Extrait de l’article de Wikipédia consacré à Habib Bourguiba :

                    Habib Bourguiba épouse Wassila le 12 avril 1962[1], un an après avoir divorcé de Moufida Bourguiba le 21 juillet 1961[2]. Bourguiba la rencontre le 12 avril 1943 alors qu’elle est venue le féliciter de sa libération après cinq ans de détention[1]. Puisqu’elle est issue d’une famille de la bourgeoisie tunisoise[1] qui compte des hommes aussi influents que riches[3], certains ministres tunisois voient dans ce mariage la possibilité de détacher Bourguiba des ministres originaires du Sahel tunisien dont Ahmed Ben Salah. Par ailleurs, le fils de Bourguiba aurait témoigné d’une certaine animosité vis-à-vis de sa belle-mère[2].

                    Wassila devient peu à peu très influente dans les affaires du palais présidentiel de Carthage même si Bourguiba la tient en apparence à l’écart des affaires politiques[1]. Pour l’ancien ministre Tahar Belkhodja, elle est celle « chez qui faisaient antichambre les premiers ministres et tous les collaborateurs du président »[1]. Elle sera aussi le principal artisan de l’installation à Tunis du quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine, et de son chef Yasser Arafat, après leur évacuation de Beyrouth en 1982[4]. Bourguiba, vieillissant et malade, lui remet de plus en plus de responsabilités dans les affaires de l’État. Wassila est alors omniprésente puisqu’elle est « branchée en permanence sur les conversations téléphoniques »[5].


                    • moebius 17 janvier 2011 22:04

                      gnin gnin gnin


                      • A. Nonyme A. Nonyme 17 janvier 2011 23:26

                        Magnifique texte tout au conditionnel - on n’apprend donc rien - et bourré de tournures style « mate un peu comme je suis intelligent ».
                        J’ai adoré "La gabegie de Leila Ben Ali fait craindre le pire aux nombreux régimes arabes dont la kleptomanie, l’autoritarisme et l’autocratie risque de voir un soulèvement."
                        GASP ! Les kleptomanes d’aujourd’hui ont la main lourde : 1,5 tonnes d’or tout de même !!!
                         smiley


                        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 18 janvier 2011 00:49

                          A part l’exécution finale, ça ressemble beaucoup au scénario des Ceaucescu en 1989.


                          • hankouneko hankouneko 20 janvier 2011 11:22

                            « A part l’exécution finale »,  smiley
                            Qui, pour qui que ce soit est à rejeter.
                            Mais un jugement impartial de ce couple dictacteur et de tous les exécutants est à souhaiter.
                             Que le peuple l’exige !  smiley


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 janvier 2011 08:58

                            Si si , avec un côté Cucul le Praline ....


                            • armand armand 18 janvier 2011 09:46

                              Grande dfférence - Palin ne sait que faire pour tenir sa nombreuse progéniture.
                              La belle Leila nous interpelle sur le cas particulier des mères méditerranéennes arrivées au sommet de l’Etat, soit par elles-mêmes, soit par leurs époux.
                              Le cas s’est déjà présenté avec Tansu Ciller en Turquie, pourtant femme moderne (en apparence). Leurs principes politiques pèsent peu devant le besoin viscéral d’avantager systématiquement leur clan biologique.
                              Aucun projet politique, pour elle, ne pèse devant le devoir d’enrichir ses proches et de leur garantir une impunité absolue.
                              A une toute autre dimension, la même psychologie que la maman de braqueur ou de dealer chez nous.


                              • Abou Antoun Abou Antoun 18 janvier 2011 13:40

                                Eh oui, alors la Mama, viscérale, voire hormonale ?
                                D’un côté on peut dire qu’elle voit pas plus loin que ses ovaires. d’un autre on peut dire qu’elle sait au moins pourquoi elle se bat ...
                                Au choix  !
                                PS : En dépit des risques, j’approuve ce commentaire


                              • wesson wesson 18 janvier 2011 10:23

                                Bonjour l’auteur,
                                Il ne faut pas voir Mme Ben-Ali Trabelsi comme une personne qui a particulièrement réfléchi à sa condition, d’ailleurs de notoriété, il ne faut pas voir Mme Trabelsi réfléchir tout court ! C’est une idiote que la providence a placé en situation d’exercer un pouvoir sans aucune limite ni contrainte, et sans en assumer la moindre responsabilité. Cette personne a donc fait ce que toute personne a sa place aurait bien eu du mal à résister à faire.

                                Le vrai problème était bien évidemment qu’il n’existait aucun contre-pouvoir pour modérer les ardeurs de l’impétrante. Si la Tunisie mène cette réflexion là et se dote d’institutions indépendantes capable d’exercer un contre-pouvoir véritable, alors elle s’en sortira. Dans le cas contraire, il y aura un prochain Ben Ali, avec une autre Leila qui fera n’importe quoi au détriment du peuple.


                                • Le journal des tueursnet Le journal des tueursnet 19 janvier 2011 09:55

                                  Tout feu, toute femme
                                  Carthage s’embrase puis s’embrasse…

                                  La Tunisie, qu’on se le dise ou non, a été toujours gouvernée par des femmes, sous le sceau du secret, derrière un voile ou sur l’oreiller…
                                  Dans ce pays à feu et à sang, y a plus que des femmes et des infâmes au pouvoir, craignant tous et toutes la soudaine apparition d’un moudjahid,
                                  d’un guide ou d’un caïd pour éteindre le feu des âmes en flammes.
                                  http://www.tueursnet.com/2011/01/tout-feu-toute-femme/

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