Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (XXII)
Et si le mystère du raid se cachait dans les intenses échanges diplomatiques qui l'ont précédé, entre les USA et Le Pakistan ? Ne serait-ce pas la meilleure preuve d'une connivence, ou d'un secret partagé, rompu par une découverte providentielle de la CIA, et enterré par calcul électoral américain ? Le ballet diplomatique qui a précédé la "découverte" de Ben Laden résume à lui seul combien cette opération a été montée de toutes pièces. Une effervescence informatique criante, associant les plus hauts responsables militaires américains et pakistanais s'est effectivement produite dans les cinq mois qui ont précédé le raid, une effervescence née de la découverte par les pakistanais du responsable de la CIA dans le pays : Raymond Davis, qui venait de découvrir semble-t-il le plus lourd secret détenu par le Pakistan depuis des années... le nombre ahurissant de rencontres au plus haut sommet qui précèdent le raid nous donne une indication forte : les deux pays ont bel et bien partagé l'information, avant... et après le raid d'Abbottabad. Pour le vérifier, je vous propose de remonter le fil des relations USA-Pakistan entre janvier et mai 2011....il est édifiant. La multiplication des rendez-vous entre sommités militaires des deux camps avant le raid exclut l'idée d'un raid surgi de nulle part.
Novembre 2008 : Obama juste élu, il doit faire avec l'héritage de son prédécesseur. Habile politique, il sait que Robert Gates, à la tête alors du secrétariat à la défense (il a été nommé en 2006 par G.W.Bush en remplacement de Rumsfeld !) détient de lourds secrets, et qu'il est difficile de s'en passer. Juste débarqué, Obama a besoin d'un homme de métier à la CIA, même si ce dernier sent le soufre. Obama a de grandes ambitions en la matière : celle de se passer du problème des talibans réfugiés au Pakistan et de les supprimer un par un pour qu'ils ne révèlent un jour leurs liens passés avec les USA. Le seul moyen de tirer un trait sur 30 années de magouilles dans la région. L'homme qu'il maintient en poste est très intelligent (et pas mal d'humour), il a passé 33 ans à la CIA, et a été mouillé obligatoirement dans l'affaire des Contras, même s'il s'en est sorti indemne. Il ne le fait remplacer que tardivement, le 1er juillet 2011, par un de ses fidèles, Leon Panetta, qui vient lui-même de la CIA où il avait été nommé le 5 janvier 2009. A la CIA, c'est le général Petraeus qui le remplace : le jeu des chaises musicales CIA-Défense montre clairement que les deux organismes sont devenus très, très, proches. Parmi les choses découvertes par les membres de l'administration Obama dès leur arrivée, la manipulation du personnage Ben Laden par la CIA, qui a agi conjointement avec l'ISI pakistanaise pour entretenir un leader décédé en 2002 pour en faire une icône du terrorisme mondial facile à utiliser. S'en débarrasser est un problème difficile, tant l'équipe présidentielle précédente à tablé sur son existence pour manipuler l'opinion mondiale. Obama ; prosaïque, attend le moment favorable pour le faire, en privilégiant l'élimination systématique, en un premier temps, de tous les leaders talibans qui ont collaboré avec les USA... et la CIA. Il souhaite ainsi vider l'abcès de ces liaisons inextricables désormais entre le Pakistan et les talibans. Obama va prendre grand soin de ne pas mêler tout le monde à ce genre d'action : l'Air Force, dont il se méfie et où subistent des éléments de rébellion (ici contre Rumsfeld, preuve que tous ne suivaient pas la politique de Bush !) frustrés par les aléas de leur matériels (et qui ont déjà montré d'étranges comportements), se voit par exemple confiné à assurer seulement l'exploitation des drones, qui sont pilotés par des... mercenaires, qui se chargent de les munir de leurs missiles, chapeautés par la CIA exclusivement. A partir de 2009, Obama abandonne en effet le principe de la "guerre au terrorisme" global, au profit d'un réglement... privé du problème. Mais les drones deviennent l'objet de vives critiques au sein de l'Air Force, et à juste raison : s'ils ne tuent pas de pilotes, ils tombent comme des mouches, leurs pertes représentent le double de celles des F-16 en 2009, pour le même nombre d'heures de vol. Les joujoux sont des danseuses fragiles, et ils se répandent bien trop vite aux yeux des pilotes, qui craignent d'êtte mis au chômage.
Novembre 2008 : lorsque Barack Obama hérite du pouvoir aux Etats-Unis, il ne peut également que constater l'étendue des dégâts qu'a accasionnés le trio Bush-Rumsfeld-Cheney dans le pays. Les malversations et les détournements de contrats d'Etat à des fins personnelles ne se comptent plus, à faire pâlir un Richard Nixon en personne. Un de ces anciens contrats de vente d'armes, en particulier, empoisonne toute la politique extérieure des Etats-Unis avec un autre état, le Pakistan, qui détient l'arme nucléaire et qu'il convient donc de manipuler avec précautions. Obama est au courant du sort qui a été réservé à un homme intègre, Richard Barlow, dont la carrière a été brisée par Dick Cheney car il avait remis un rapport de 1988 expliquant la dangerosité du pays à vouloir vendre à tout prix sa technologie nucléaire, notamment à la Corée et à la Libye. Lui vendre un lot de chasseurs-bombardiers F-16 capables de devenir des vecteurs de la bombe atomique était selon lui hors de question. Vendus à 23 millions de dollars pièce, les appareils devaient pourtant être vendus au départ par Cheney pour la bagatelle de 1,4 milliard de dollars. Mais le Congrès bloquera la vente et sur 60 appareils, seuls 28 F-16, pour 685 millions de dollars, seront livrés entre 1994 et 1996. En 2001, les militaires pakistanais reviennent à la charge et exigent la livraison des appareils manquants. Le congrès refuse. Le 1er février 2002, un journaliste qui enquêtait sur Al-Qaida au Pakistan est découvert décapité : personne ne fait alors de lien avec l'incessante revendication pakistanaise. C'est Ben Laden et ses lieutenants seuls que l'on retient comme auteur du crime qui a révulsé l'Amérique. Les pakistanais ont déjà trouvé le responsable : en juillet 2002, Ahmed Omar Saïd Cheikh, un anglais d’origine pakistanaise, est condamné à mort par pendaison et rapidement exécuté (*). Un assassin bien vite expédié.
Les américains n'obtiennent que peu d'explications sur son implication véritable : ce qu'ils constatent, c'est que l'homme a vécu des années à Lahore dans une maison cossue payée par l'ISI, ressemblant à celle d'Abbottabad, et à la villa Beit Ashuhada de Peshawar, un "guest house" où Ben Laden résidait dans les années 90 !!! Selon des sources, c'est lui aussi qui a transféré 100 000 dollars à l'un des pirates de l'air du WTC, Mohammed Atta ! Ses liens avec l'ISI sont évidents ! Le Le 4 septembre 2001, le Directeur de l'ISI, Mahmoud Ahmed se trouve à Washington DC pour des raisons qui restent obscures : vient-il à nouveau plaider la cause de son armée ? Il y rencontre George Tenet (le Directeur de la CIA), John Kyl et Porter Goss (l'homme des coups tordus telle la Baie des Cocjhons) et Mark Grossman, le sous-Secrétaire d'Etat en charge des Affaires Politiques. Les deux jours qui suivent le 11 septembre,le général Mahmoud rencontre le Secrétaire d'Etat adjoint Richard Armitage (dont les liens avec l'ISI ne sont plus à prouver), le Sénateur Joseph Biden (l'actuel vice président démocrate), le Président du Comité des Relations Etrangères du Sénat et le Secrétaire d'Etat Colin Powell. Certainement pas pour parler chiffons. Les militaires pakistanais reviennent à la charge auprès du pouvoir américain. Six années passent pourtant sans qu'ils obtiennent satisfaction, et "le 2 janvier 2008, alors que le Pakistan est en plein chaos, (Bénazir vient juste d’être assassinée le 27 décembre qui précédait !) le Pentagone autorise à nouveau la vente de 18 F-16 supplémentaires, tous capables d’être porteurs de bombes nucléaires" avais-je écrit voici plus de deux ans déjà. Un contrat express, poussé à la signature par Dick Cheney, juste avant qu'il ne quitte le pouvoir... les avions choisis étant prélevés sur le stock de F-16 mis en cocon dans le désert de Davis Monthan.
Le double jeu entre la CIA et L'ISI a toujours existé, comme je vous l'avais expliqué : les pakistanais, en 2008 avaient déjà découvert une chose fondamentale, vous avais-je dit. Qu'avaient-ils découvert ? Des choses bien particulières : "en mai, un diplomate américain a été pris sur le fait d'organiser une réunion entre un espion indien soupçonné et des fonctionnaires pakistanais, des seniors, dans l'intimité de sa maison. En juin, lorsque les fonctionnaires pakistanais ont fait face à Washington avec des preuves que les terroristes au Pakistan possédaient des armes américaines sophistiquées, les médias américains ont rapidement répondu en laissant sortir des histoires sur l'absence d'armes américaines dans des centres de formation des États-Unis en Afghanistan. Et maintenant, les rapports confirment que le sale bras du gouvernement des États-Unis - les mercenaires de Blackwater - se sont infiltrés dans les régions sensibles du Pakistan" notait le même Quraishi. C'était quoi ces armes "sopshistiquées" ? Des bombes au cyclotriméthylènetrinitramine, plus connu sous le nom de RDX, ou T4, un composant militaire comme celles ayant explosé... en Inde le 29 septembre 2008 à Malegaon et où était impliqué un officier de haut rang indien, le Lt Col Srikant Purohit. Arrêté, ce dernier avouera avoir fourni la bombe au RDX de l'attentat de 2007 du Samjhauta Express, qui avait tué 68 personnes, en majorité Pakistanaises... Headley n'est vraiment pas loin !!! Pas loin du tout." Tout cela a été décrit par le détail dans le livre "Obama’s Wars" de Bob Woodward du Washington Post, qui évoque l'entretien d'une véritable armée privée de mercenaires, et ce depuis 2002 environ, à savoir très tôt après l'invasion de l'Afghanistan." La CIA avive les tensions Indo-pakistanaises... dans le but de soutenir un marché des armes qui stagne un peu. Les attaques de Mumbaï en portent toujours la trace.
mars 2011 : deux années plus tard, les services secrets Pakistanais partagent avec des États-Unis quelques détails sur la villa d'Abbottabad, une dignitaire taliban organisateur d'un réseau de drogue, plus mafieux que religieux : l'espion Raymond Davis a obtenu de son correspondant à Lahore des informations cruciales sur celui qui serait hébergé sur place (qui n'est pas Ben Laden). Et en même temps, mais cela il n'en a pas fait part à l'ISI, Davis a appris que les pakistanais savaient parfaitement qu'Oussama Ben Laden est bel et bien décédé en 2002, et que c'est l'ISI qui est bien derrière l'assassinat de Daniel Pearl et non Al-Qaïda comme l'avait clamé l'administration Bush. Il est entré en possession de plusieurs documents de l'ISI le prouvant.
Le vent tourne alors très mal pour le Pakistan : si pour Ben Laden Obama ne se faisait aucune illusion, pour le cas de Pearl ce n'est pas la même chose. Aux USA, celui qui pâtit des révélations, c'est... Robert Gates, qui a annoncé fin 2010 "qu'il souhaitait être remplacé" : on peut y voir aujourd'hui tout autre chose, avec un Obama s'estimant trahit lui injoignant de partir au plus vite... En allant chercher ces documents prépitamment à Lahore, tout en se sachant surveillé, en empruntant un véhicule de location (une Honda) et non son 4x4 habituel d'ambassade, Raymond Davis a commis une grave erreur, en éveillant les soupçons de l'ISI qui ont lancé à sa poursuite deux agents chargés de récupérer les documents... ou de l'éliminer, lui... Davis, se sentant ce jour-là menacé à la vue de ses deux poursuivants à tiré à travers sa propre lunette arrière et a tué les deux hommes, qui étaient effectivement armés, comme le déterminera la police locale.
Décembre 2010 : tout a démarré là. L'ISI semble avoir découvert beaucoup de choses sur les activités des espions américains sur le territoire pakistaniais. L'agence craint que l'un de ces agents ait découvert les auteurs réels de l'assassinat de Daniel Pearl, journaliste sauvagement exécuté et dépecé en 2002. En représaille, l'ISI fait paraître dans la presse le nom du responsable de la CIA à Karachi. Il s'agît d'une fausse dénonciation (le nom n'est pas bien orthographié), destinée à mettre la pression sur la CIA. Les américains assurent que ses représailles proviennent du fait que des officiers de l'ISI ont été nommé dans un tribunal US à la suite d'une plainte de familles américaines touchées par l'attentat de Mumbaï, dont le groupe du Lashkar-e-Taiba est responsable. En réalité, c'est bien le cas de Pearl qui est l'objet de la fureur pakistanaise : le pays à déclaré un coupable et l'a exécuté, les américains ont découvert qu'il n'y était pour rien. Le grand public US est mis à l'écart pour l'instant de la nouvelle : on lui a dit depuis huit ans que c'était Al-Qaida le responsable.
21 janvier 2011 : Si jusqu'ici Obama avait écouté ce que lui disait Robert Gates sur le Pakistan et la CIA, ce n'est plus possible à partir de fin 2010, date à laquelle le président a appris ce qui était arrivé réellement à Daniel Pearl. En réalité, l'administration US est au pied du mur, après avoir longuement dissimulé les faits. Un groupe de citoyens américains décidés à en effet depuis fait son enquête paralléle, et au bout de trois ans de recherche, il présente son analyse de ce qui s'est passé, et de ce que ne peut donc plus cacher la CIA. Selon en effet le rapport du Center for Public Integrity sur le meurtre de Daniel Pearl, rédigé après une longue enquête ; celui-ci aurait en effet été été exécuté par des membres de différents groupes pakistanais, regroupés dans l'appellation de "Punjabi Talibans "dont le Lashkar-e-Janghvi (LeJ), mais aussi le Harkat-ul-Jihad-e-Islami (HUJI), l'Harkat ul-Mujahideen (HUM), et le Sipah-e-Sahaba Pakistan (SSP), et le Lashkar-e-Taiba (LeT). Particularités de tous ces groupes : ils étaient tous manipulés par l'ISI ! Si cela n'est pas totalement une surprise, le reste de l'information l'est : l'assassinat de Pearl a une fonction précise : d'obtenir la livraison du lot restant de F-16 promis par Dick Cheney (qui a touché sa cote-part au passage dans la vente) et que les élus US bloquent toujours. Le hic, c'est que la CIA le savait depuis 2002, via des mails de revendication... et le pouvoir US également, révèle l'enquête. En somme, cela fait 9 ans que l'on trompe le peuple a propos du sort du malheureux journaliste (quand ce n'est pas sur le sort des prisonniers à Kaboul ou ailleurs) !
"Au lendemain de l’enlèvement de Daniel Pearl, un mystérieux groupe se prénommant « le mouvement national pour la Restauration de la souveraineté pakistanaise » (un label bien loin des « standards » jihadiques et aux connotations très « nationalistes ») le revendique par e-mail en prévenant : « Nous donnons encore un jour à l’Amérique, si elle n’accepte pas toutes nos revendications, nous tuons Daniel ». Le mail est accompagné de photos représentant le journaliste enchaîné et une arme braquée sur la tempe. La revendication majeure, dont la signification n’échappe pas alors au gouvernement américain, est encore une fois bien loin des prétentions traditionnelles d’al Qaida, puisqu’elle demande que « les avions F-16 achetés par le Pakistan soient enfin livrés ou bien remboursés avec des intérêts en prime sur la somme versée » précise Frederic Helbert. "Cette thèse sur l’assassinat de Daniel Pearl, derrière laquelle on retrouve la main des services pakistanais et une revendication portant sur un énorme contrat d’armement, avaient été évoquée brièvement dans le rapport « Nautilus« , rédigé en 2002 par un ancien du contre-espionnage français pour le compte de la DCN et exhumé en 2007 par le juge Trévidic" ajoute l'auteur du blog relatant l'affaire..
L'annonce fait l'effet d'une bombe aux USA (en France, le juge Trévidic, qui enquête à Karachi, l'apprend à la même époque - Mariane, la femme de Daniel Pearl est française). L'administration d'Obama ne décolère pas : envers l'ISI, mais aussi envers le prédécesseur du président, qui a laissé conclure le contrat de vente des F-16 dans des conditions douteuses, celles que j'avais expliqué ici en détail. Selon le rapport du Center for Public Integrity, toujours, le fait le plus notable était qu'aucun responsable d'Al-Qaida n'avait été mis au courant de l'assassinat de Pearl : Ben Laden, accusé, n'y était pour rien (**) ! Seul Matiur Rehman, comme responsable des camps d'entraînements terroristes aidés militairement par l'ISI (ce qu'avait parfaitement décrit Willy Brigitte) était au parfum. Selon le même rapport, le même individu était un tueur, un exécuteur de basses œuvres, et avait déjà été impliqué dans des tentatives de meurtre sur un ancien président et un ancien premier ministre pakistanais, ainsi que de celui de 2002 contre l'ambassade US à Karachi, et celui de 2008 contre l'hôtel Marriott, les deux ayant utilisés les mêmes procédés, empruntés à une technologie militaire (de la poudre d'aluminium ajoutée aux engrais habituels). L'attentat avait tué le diplomate US David Foy. Ahmed Omar Saïd Cheikh était donc innocent du crime de Daniel Pearl, mais il a néanmoins été exécuté.
En réalité, le rapport du Center for Public Integrity US a été précédé d'un rapport anglais du London School of Economics, paru le 12 juin 2010, tout aussi dévastateur, qui avait relevé ceci :" L'agence d'espionnage principal du Pakistan continue d'armer et de former les talibans et est même représentée dans le leadership du groupe, malgré les pressions des États-Unis et leurs conseils de couper les liens et les milliards de l'aide qu'ils apportent au pays pour lutter contre les militants", selon un rapport de recherche publié. "Mais .... le rapport publié dimanche par la London School of Economics montre davantage sur l'aide aux groupes, à savoir que c'est une politique officielle de l'ISI, et qu'elle s'étend même aux plus hauts niveaux du gouvernement pakistanais. "L'Implication apparente du Pakistan dans un double jeu de cette envergure pourrait avoir d'importantes implications géopolitiques et pourrait même provoquer des contre-mesures des États-Unis », a déclaré le rapport, qui a été basée sur des entretiens avec des commandants talibans, d'anciens responsables talibans, des diplomates occidentaux et de nombreux autres". France 24 nuance ce rapport... alors que dès 2009, déjà, l'un des plus grands journaux US avait conclu : "l’enquête du New York Times, qui a interrogé des responsables américains et pakistanais du renseignement, indique donc que ces liaisons dangereuses entre l’ISI et les taliban n’ont jamais cessé". D’un côté, on a donc un pouvoir pakistanais qui affirme lutter contre le terrorisme et de l’autre, ses services qui le soutiennent, même si ponctuellement ils livrent un important responsable d’al-Qaïda aux Américains, comme cela a été le cas avec l’arrestation, en 2003, de Khaled Sheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembre" ajoute Zone Militaire. De là à dire qu'ils avaient choisi eux-mêmes le "bon" à fouguer... prêt à tout avouer ! Pour s'en défendre, les pakistanais évoquent... un complot : "de l’aveu même des autorités pakistanaises, certains agents de l’ISI n’agissent pas en fonction de la politique fixée par le gouvernement, lequel s’était rangé aux côtés des Etats-Unis pour mener la « guerre contre le terrorisme » après les attentats contre le Pentagone et le World Trade Center. L’enquête du New York Times le reconnaît d’ailleurs, en indiquant que ce serait des agents d’un « échelon intermédiaire » qui apportent de l’aide aux taliban et à leurs alliés, et cela, à l’insu de leur hiérarchie". Trop fort !
Au Pakistan, nous sommes alors le 27 janvier 2011, et la voiture de l'ambassade qui tente de récupérer Raymond Davis, une Toyota Land Cruiser Prado, portant la plaque LZN-6970 renverse des passants, et tue un motocycliste, ce qui ajoute à la confusion sur place. Le fait de tirer sur des agents secrets du pays qui l'hébergeait ne peut être considéré comme un geste fou : ce jour-là, Raymond Davis tenait à tout prix à échapper à des tueurs lancés à sa poursuite. Il est extrêmement rare que des services secrets pratiquent de la sorte en plein jour : le geste de Davis, incompréhensible au départ est à interpréter plutôt dans le sens de ce qu'il détenait comme information ou de l'importance de cette dernière. L'homme s'est donné ce jour-là un peu de temps supplémentaire pour transmettre ce qu'il venait d'apprendre, ou plutôt laissait à l'un de ses correspondants-informateur le temps de le faire. Visiblement, il y a avait urgence.
Davis, présenté comme membre d'une société privée, est arrêté et dans la fouille de sa voiture on trouve le matériel du parfait espion, avec même des bâtons lumineux pour indiquer le chemin à des atterrissages, un GPS, ou toute une panoplie de téléphones et d'appareils d'écoute radios, sans oublier des lunettes d'amplification nocturne et un mini-télescope, et un pistolet Glock. Davis était bien en mission d'observation sur le secteur, celui des Tribus Administrées Fédéralement, fief du Laskhar-e-Taiba. Dans son appareil photo, on retrouve surtout des clichés du camp du Fort de Bala Hisar, le quartier général des mercenaires pakistanais du Frontier Corps à Peshawar et de plusieurs bunkers de l'armée à la frontière avec l'Inde. L'observation de Davis avait donc plusieurs centres d'intérêt, dont la recherche toujours des causes exactes de la mort de Pearl et des vrais responsables. C'était bien un espion américain, disposant d'une protection consulaire. Dès son arrestation annoncée, de violentes manifestation contre la présence américaine dans le pays éclatent.
Févier 2011 : Entre l'arrestation de Davis et sa libération (en mars 2011), d'Aaron Dehaven, un autre mercenaire de la CIA est arrêté par la police pakistanaise. Il habite lui au Falcon Complex, en plein milieu du cantonnement militaire de Peshawar ! A deux pas de l'aéroport international ! Le 8 mars 2011, après le versement de 2 millions de roupies pakistanaises (à peine 22 000 euros), DeHaven est libéré : son arrestation, alors qu'il devait cotoyer les milaires ou obligatoirement l'ISI, à l'endroit où il résidait, semble avoir été fortement mise en scène, afin de faire pression sur le cas de Davis. Dehaven aurait très bien pu également être le fameux correspondant de Davis à Lahore, mais rien ne permet de l'assurer. Lors de son emprisonnnement, il avait même craint même d'être empoisonné par ses géôliers. Sur place, Dehaven roulait en classique Toyota Corolla, immatriculée QB-565, enregistrée à Islamabad.
16 mars : Raymond Davis est finalement libéré, après de dures tractations des deux côtés, et il partage alors les informations supplémentaires qu'il avait recueillies avec la CIA cette fois : il détient les preuves que Ben Laden est mort il y a bien longtemps (mais cela l'administration US le savait !), au Pakistan, et celles du décès de Pearl, qui présente un embarras bien plus grand en réalité. Mais l'ISI n'a pas su déterminer s'il était responsable de la fuite. Désormais, les pakistanais se doutent que les américains savent, eux aussi, pour Ben Laden et Pearl. Ce qui n'est pas pour leur faire plaisir, ils doivent déjà songer à trouver une parade : tout leur système s'effondre, depuis septembre 2001. Davis a-t-il eu le temps de transmettre ses preuves, très certainement pas, mais son mystérieux correspondant, lui, sans doute (avant d'être arrêté lui aussi, s'il s'agît de Dehaven). Dès le mois de mars 2011, les américains savent donc enfin le sort réel de Ben Laden, mort depuis 9 ans (à mon avis ils le savaient ou s'en doutaient depuis bien avant, ont eux-même largement participé à la fête, mais cette fois ils ont des preuves à mettre sous le nez des pakistanais, qui ont toujours nié être au courant). De même que pour Daniel Pearl, ce que les américains ne peuvent en revanche digérer. Pour libérer Davis, on le comprend, les américains ont accepté de régler la note en payant aux veuves des agents tués la diyya, une compensation de 2,4 millions de dollars au total. C'est le prix à payer pour récupérer vivant l'espion US, et ses secrets primordiaux découverts. L'affaire a été l'objet d'une campagne anti-USA au sein du Pakistan, de nombreuses manifestations orchestrées par l'opposition nationaliste reprochant la présence des espions... et les bombardements par drones. Lors de l'étude du dossier Davis, il sera dit que l'une de ses principales activités consistait à pointer au GPS les endroits où devaient se tenir les frappes ce Predator. Mais Davis avait participé aux avancées sur le meurtre de Pearl, à noter les endroits où il s'était rendu en priorité.
16 mars : pour obtenir la libération de Raymond Davis, Obama avait dépêché son meilleur interlocuteur : ce bon John Kerry, parti prêcher le cas de Davis auprès du premier ministre Yousuf Raza Gilani, à Islamabad,, en mettant dans la balance le poids énorme de l'aide militaire américaine dans le pays : les F-16 achetés en masse du temps de Dick Cheney, qui s'était bien servi personnellement au passage, avaient toujours besoin de la maintenance des contractuels américains, portant tous uniforme US. La rencontre Kerry-Gilani démontrait l'importance donnée par les américains au cas Davis. Personne n'a noté que ce sont les F-16 qui auraient servi à pourchasser plus tard les hélicoptères US, furtifs ou pas, si ces derniers tentaient une intrusion dans le pays. Equipés de radars américains, dont le constructeur connaît les fréquences... à brouiller !!! En résumé, ce n'aurait pas été nécessaire de les faire décoller, car ils n'auraient rien détecté ! C'est tout l'intérêt, en effet, d'être fournisseur des armements sophistiqués dont vous êtes le seul à connaître tous les finesses architecturales !
17 mars : en prévision des représailles US à venir, qu'il estime violentes, le général Kayani commence a critiquer fortement les attaques de drones dans ses déclarations publiques, à plusieurs reprises. Indirectement, c'est le rôle de Davis qui est visé. Durant son emprisonnement, aucune attaque de drone n'a lieue : les américains craignent des représailles sur leur agent (les deux agents !).
18 mars : les attaques de drones qui s'étaient interrompues pendant que Davis était retenu reprennent deux jours à peine après sa libération, avec une attaque meurtrière menée à Datta Khel. Une attaque désastreuse, une bavure de plus, qui provoque la mort de 44 personnes, dont encore une fois des civils, dont des enfants. La presse parle de 12 "militants" seulement parmi les 44 morts. Le chef taliban visé et tué s'appelant Sherabat Khan Wazir, lié au responsable Hafiz Gul Bahadur. L'attaque sera l'objet d'une vive critique, encore une fois, de la part d'Ashfaq Parvez Kayani, le chef des armées pakistanaises. Sachant qui a tué Pearl, les américains ne sont plus décidés à faire de quartier.
19 mars : Le Pakistan annonce qu'à la suite de l'attaque de Datta Khel, il rompt les négociations qui devaient se tenir le 26 mars suivant à Bruxelles, au sujet de l'Afghanistan. Reprendre les bombardements est synonyme de trahison pour eux. La tension entre les deux pays s'accentue.
20 mars : les trois ambassades US de Karachi,Lahore et Peshawar sont fermées par crainte de manifestations contre le raid de Datta Khel.
Première semaine d'avril : des nouvelles circulent selon lesquelles le général Petraeus serait nommé à la CIA. Obama se retrouve à partager ce qu'il sait avec celui qui se présente comme un rival potentiel pour la prochaine élection, mais Petraeus, affaibli physiquement par un cancer déclaré, présente moins de vélléités que prévu. Les deux, en tout cas, s'entendent sur comment présenter les choses aux américains, sans que cela ne tourne au conflit direct avec les pakistanais (et encore moins à un lynchage en règle du régime Bush qui a laissé proliférer des preuves de vie frelatées de Ben Laden). Obama marche sur des œufs. Un scénario de récupération en douceur de l'affaire Ben Laden, plutôt tortueux, est rédigé. Sa rédaction plusieurs fois remaniée, prend du temps. Nicholas Schmidle est mis à contribution par son père, qui va distiller sur le réseau mondial une seule version des faits, faisant retirer les textes jugés compromettants écrits après le raid. L'idée de base est celle d'un raid, véritable, visant une autre personnalité talibane, qui serait décrite ensuite comme étant Ben Laden, dont la capture serait escamotée, pour ne pas nuire à l'image présidentielle précédente. Schmidle a été choisi parce qu'il a vécu deux aux au Pakistan, et qu'il est surtout le fils du responsable du programme de surveillance cybernétique des USA (ce qu'il oublie de préciser ici, bien sûr..., où il ressort le coup du "white rinho"). Son père lui assure la répartition mondiale de ses écrits et le retrait systématique des versions précédentes du web, au cas où des textes contredisant le "bon" continuent à traîner sur le net. Pour convaincre les pakistanais, les américains leurs montrent les preuves réunies par Davis.
5 avril : l'administration Obama soumet un rapport au Congrès indiquant "que le gouvernement du Pakistan n'a pas de stratégie claire pour combattre les talibans". Rien n'est dit sur Ben Laden, bien entendu. Il est suivi par une campagne médiatique concertée lancée internationalement qui met une pression énorme sur l'armée pakistanaise et l'ISI. L'offensive contre l'ISI a commencé, aux USA. Il s'agît de préparer le public à l'idée d'un Ben Laden protégé pendant des années par l'ISI.
7 avril : via Bruce Riedel, l'ancien officier de la CIA une nouvelle charge est menée, avec le conseiller de la Maison Blanche qui rédige un rapport affirmant que les armes nucléaires du Pakistan sont "non seulement un moyen de dissuasion pour l'Inde mais aussi pour les USA". La pression sur leur sécurité s'accentue. En fait, les américains veulent que les pakistanais reconnaissent la mort de Ben Laden... chez eux, sur leur territoire, à défaut de reconnaître officiellement leur rôle dans l'assassinat de Pearl, et font pression en leur laissant croire que si les armes nucléaires n'étaient pas suffisamment en sécurité, ils pourraient être tentés d'aller eux-mêmes les mettre à l'abri. Via un raid express, par exemple.
8 avril : le général pakistanais Ashfaq Parvez Kayani rencontre le chef du Centcom US, le général James Mattis , remplaçant de Petraeus pour l'Asie Centrale et le Moyen-Orient, mais rien ne filtre des discussions, alors qu'on peut imaginer que ce qu'a découvert Davis est le sujet principal. Participe aux discussions le général John Allen, commandant de l'ISAF (International Security Assistance Force) en Afghanistan. La montée des manifestations anti-américaines n'explique par pour autant une telle réunion au sommet (ci-dessous à gauche les deux hommes en uniforme). Les américains savent tout, et sont en situation de force.
18 avril : Nouvelle pression américaine : en visite au Pakistan, sur la chaîne Pakistanaise Geo TV, l'amiral Michael Mullen, venu lui aussi sur place en déplacement, affirme que "l'Inter-Services Intelligence a une relation de longue date avec le réseau Haqqani" (*). Cela ne signifie pas tout le monde dans l'ISI, mais les faits sont là, "dit-il, faisant clairement comprendre que les Etats-Unis ont obtenu la preuve que Ben Laden avait été hébergé au Pakistan, qu'il a été protégé par l'ISI, et qu'il y est mort., et que Daniel Pearl a bien été tué dans une sombre histoire de livraisons d'avions promis trop rapidement par Dick Cheney.
Visiblement, les deux partis partagent quelque chose d'important, qui explique les nombreuses rencontres entre militaires de haut rang des deux pays. C'est la première fois qu'un généralissime US met en cause directement des membres de l'ISI. Tout est fait pour créer l'idée d'une véritable rivalité médiatique (mais il faudra bien au final négocier !). "L'impatience" de Mullen est notée par le New-York Times. Les fichiers sortis par Wikileaks le 30 novembre 2010 sur les relations orageuses entre le pouvoir pakistanais et ses généraux liés à l'ISI ressortent. Une vidéo d'éxécution sommaire de civils par des hommes armés resurgit : une allusion directe au meurtre de Pearl. Selon l'un des câbles montrés par Wikileaks, le président Asif Ali Zardari aurait averti Joseph R. Biden Jr d'un possible coup d'état militaire à son encontre. L'opération d'Abbottabad aurait été en ce cas une tentative d'affaiblir l'armée pakistanaise, et de renforcer un président trop faible, ce que le crash de l'hélicoptère aurait nettement relativisé, s'il avait été révélé.
Wikileaks avait en fait levé un beau lièvre encore une fois : "les câbles révèlent au moins un exemple d'une coopération accrue, non divulgué auparavant, sous l'administration Obama. A l'automne dernier, l'armée pakistanaise avait secrètement permis à 12 soldats américains des opérations spéciales de se déployer avec les troupes pakistanaises dans les zones tribales violentes près de la frontière afghane. Les Américains ont été interdit d'effectuer des missions de combat. Même si leur nombre était faible, leur présence au siège de l'armée à Bajaur, au Sud-Waziristan et du Nord-Waziristan était un « changement radical dans la pensée," a signalé l'ambassade L'ambassade a ajouté sa prudence habituelle : "les déploiements doivent être gardés secrets ou l'armée pakistanaise devra probablement cesser de faire ces demandes d'assistance." La CIA et l'ISI coopèrent donc, complètement, juste avant le raid d'Abbottabad, qu'il devient donc impossible à montrer comme ayant été fait sans que les services secrets pakistanais en aient été avertis à l'avance !
Un lièvre reconnu : "Cette dernière année, toutefois, le Pakistan et les Etats-Unis ont prudemment commencé à reconnaître publiquement le rôle de conseillers américains sur le terrain. Le lieutenant-colonel Michael Shavers, un porte-parole militaire américain à Islamabad, a déclaré dans un communiqué qu'"à la demande des Pakistanais", des petites équipes de forces d'opérations spéciales effectuaient des missions à divers endroits avec leurs homologues militaires pakistanais dans tout le Pakistan." Par ailleurs, la semaine dernière dans un rapport au Congrès sur les opérations en Afghanistan, le Pentagone a déclaré que l'armée pakistanaise a également accepté de conseillers américains et de la coalition à Quetta". Ben Laden étant encore présumé être à 730 km de là... Shavers, qui avait rencontré de son coté l'Air Chief Marshal Rao Qamar Suleman, le responsable de l'aviation pakistanaise chargée des fameux F-16... américains, le 10 mars 2011.
Mars-avril 2011 : le scénario de mettre fin à l'existence médiatique de Ben Laden, discuté en accord entre les pakistanais et les américains, présente encore quelques faiblesses. L'idée d'une jeune épouse arrivée en 2002 dans les bras du leader d'Al-Qaida semble un peu "juste". On choisit côté pakistanais de renforcer l'idée en ajoutant une troisième épouse, relâchée fin 2010 parait-il de sa résidence surveillée iranienne. Selon le scénario mis au point, elle serait arrivée à Abbottabad en mars 2011. Le silence des iraniens sur la question s'explique difficilement, à vrai dire, de même que l'intercession de l'Arabie Saoudite qui aurait servi d'intermédiaire dans la libération. Celui des pakistanais lors du renvoi des trois veuves n'étonnera personne : il ne restera aucune preuve comme quoi c'était bien elles qui avaient été expulsées, comme il ne restera aucune preuve du raid, la villa étant rapidement détruite à la pelleteuse. Aucune analyse ADN des enfants présents ne sera menée pour prouver une filiation possible. Les veuves elles-mêmes, lors des interrogatoires, ne citeront même pas le nom de Ben Laden comme occupant de la maison, clamera la presse pakistanaise.
La suite très bientôt...
(*) le 12 juin dernier, le général John Allen revient à la charge en accusant le groupe d'Haqqani d'avoir été le responsable de l'attaque d'un hôtel en Afghanistan, à Kaboul durant un siège de 12 heures qui a tué 18 personnes. Le raid d'Abbottadbad ne semble rien avoir changé à la donne... à croire qu'il n'y avait aucun rapport entre Haqquani, chef tribal depuis toujours, et Al-Qaida.
(**) c'est aussi la thèse de... Bernard Henri Levy, qui semble comme à son habitude avoir "bricolé " ce que d'autres lui ont rapporté, pour en faire un fatras qui jettera le discrédit, hélas, sur une thèse pas si fausse que cela ! La courageuse Mariane Pearl avait elle-même remonté un fil plus exact de l'histoire : "elle explique avec clarté des événements complexes : comment Pearl avait tenté d’obtenir un entretien avec cheikh Mubarak Ali Shah Gilani, le gourou de Richard Reid, le terroriste aux semelles remplies d’explosifs. Attiré dans un restaurant de Karachi, Pearl fut escorté jusqu’à une voiture, puis emmené les yeux bandés dans une maison, je suppose, située loin en banlieue. Enchaîné, il y fut probablement séquestré pendant un peu plus d’une semaine avant d’être brutalement assassiné".
"Mariane Pearl, elle-même ancienne journaliste dans une radio française, raconte ses propres efforts pour trouver la piste des tueurs et l’aide qu’elle reçut de la police pakistanaise, du FBI et du consulat des Etats-Unis à Karachi. Elle met notamment en valeur le brillant travail d’enquêteur d’un policier pakistanais - désigné sous le nom de « Capitaine » - qui remonte la filière des messages électroniques des ravisseurs jusqu’à un foyer pour étudiants, et identifie le responsable : un djihadiste nommé Omar Sheikh ayant déjà de nombreux enlèvements à son actif." Le reste de la chronique de William Dalrymple crucifie complètement BHL ! Lors des recherches sur Pearl, un policier pakistanais, Fayyaz Khan, se verra touché par une bombe improvisée : on aura tout tenté pour qu'aucune enquête n'aboutisse.
le rapport de Public Integrity :
http://treesaver.publicintegrity.org/daniel_pearl
En complément, on peut relire :
sur Mumbaï :
1) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
2) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
3) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
4) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Sur Michael Headley :
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-existait-donc-un-michael-89554
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON