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Accueil du site > Tribune Libre > Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (...)

Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (XXI)

A Abbottabad, un appareil furtif plus gros qu'annoncé jusqu'ici a donc peut-être été de l'expédition ratée, ce qui changerait pas mal de choses à vrai dire, et en particulier le nombre de victimes, surtout, après ce qui a bien été un crash suivi de décès des personnes à bord. Il semble qu'on s'achemine vers cette version, l'US Air Force, les Marines et l'Army s'apprêtant à remplacer leurs plus lourdes machines, celles qui, curieux hasard, faisaient partie du fiasco iranien. Une information passe inaperçue faisait cas de deux machines arrivées en début d'année en Afghanistan : des prototypes "civils" que personne n'a pu voir à ce jour. Un engin fabriqué davantage à base de composites que le Blackhhawk plus ancien, et qui semble effectivement mieux correspondre aux missions de dépose de troupes derrière une frontière. En ce cas aussi, le nouvel appareil nous donne la clé de la seconde information apparue quelque temps après le raid d'Abbottabad : la mort de 22 Seals, en Afghanistan paraît-il. L'insistance avec laquelle on avait sur les télévisions US présenté les pauvres comme n'ayant pas fait partie du raid nous ayant parue d'emblée fort suspecte...

L'idée d'un "gros" hélicoptère d'un modèle à part dans l'inventaire , en plus d'être furtif, fait donc son chemin. Lors de la découverte du "monstre d'Abbottabad", d'aucuns ont retrouvé des études antéieures sur la furtivité des hélicoptères : or un des schèmas en fil de fer d'études datant de 1978 montrait un avant fort pointu, comme l'est davantage celui du Superhawk, et des flancs arrondis, comme le sont aussi ceux du même appareil, assez différent extérieurement entre version militaire furtive avec courbes douces et civile à pans "droits" (la queue, le fuselage). Reste le problème de la tête de rotor, laissée dans le jus du Blackhawk d'après les détails examinés par nos soins. L'un des "stroryteller" avait exprimé l'idée que le monstre volant d'Abbottabad ait pu être un modèle "ancien" furtif : cela pourrait en effet s'expliquer, l'armée ayant hésité après l'accident du 12 mars 2009 à continuer à faire voler son fleuron, gardant sous le coude une version intermédiaire prototype équipé de l'ancienne tête de rotor, en attendant le résultat de l'enquête. Un indice important est venu renforcer l'idée : la découverte d'une pièce indiquant une date de fabrication pour l'appareil. Or celle y figurant porte comme indication le 25 juin 2009... soit 3 mois et demi après le crash.

L'autre détail faisant pencher la balance vers le S-92 plutôt que le S-76 éudié dans un précédent épisode est le détail en coin de photo du ramassage de débris par des policiers pakistanais, où l'on peut entrevoir une entrée d'air (gauche) d'un des moteurs, similaire certe à celle d'un H-60 mais pouvant aussi faire partie de celles d'un S-92 (ou H-92 dans sa version militaire). On notera qu'au lendemain du crash, les autorités avaient étabi un très large périmètre ceinturé de tentures pour ne pas que l'on puisse photographier les fameux débris, tous ramassés minutieusemement avant l'arrivée des journalistes. Les enfants du quartier retrouvant quand même des débrid du côté opposé au mur de ceinture du potager où s'était crashé l'engin, preuve d'une explosion conséquente et non d'une simple perte de portance comme raconté par Schmidle.

Un "gros" hélicoptère dans lequel AAR aurait mis son grain de sel, dans la construction même, en agrandissant la part de composite interne, comme le spécifie le contrat de 18,8 millions de dollars passé le 6 janvier 2010 entre la firme de Floride et Sikorsky. "AAR est actuellement sous contrat avec Sikorsky pour fournir des composants composites pour les intérieurs d'hélicoptères S-92 de recherche et de sauvetage, les intérieurs d'hélicoptère S-92 VIP, les panneaux de rampe d'hélicoptères S-92/H-92, les intérieurs d'hélicoptère CH148 et carénages d'hélicoptères et les composants pour le H-60" indiquait le communiqué. A noter que la queue proprement dite de l'appareil classique est en aluminium riveté et elle est fabriquée... en Chine, par le Changhe Aircraft Industries Group installé à Jingdezhen, dans la province du Jiangxi. Les canadiens, qui ont commandé des C-148 Cyclone, la version militaire spécial Canada du H-92, ont reçu un appareil aux lignes bien moins souples que la maquette qu'on leur avait montré...

La pale du rotor principal est composite, et le fuselage, qui mesure 17,1 de long par 3,9 m de large et 4,3 m de haut combine les pièces métalliques et composites. Dans l'ensemble, les matériaux composites dans les pales et le rotor fuselage représentent 30 pour cent de ces structures. La technologie de projection laser des d'Assembly Guidance Systems (Chelmsford, Massachusetts), utilisés pour la première Sikorsky maintenant défunt RAH-66 Comanche a accélérer le placement des plis sur les pièces en matériaux composites du S-92. Le premier S-92 a été livré à un client en Septembre 2004.  En plus de la version civile de transport, Sikorsky propose également le S-92 dans une version de transport utilitaire, avec 22 sièges latéraux, ainsi que des versions cargo et de recherche et de sauvetage. Selon Sikorsky, le S-92 est, à ce jour, le seul hélicoptère au monde à répondre en avance aux plus strictes règles de sécurité de la FAA, qui se trouvent dans des Federal Aviation Regulations (FAR) Partie 29." C'est la firme Aernnova qui se charge d'un autre bon morceau de l'appareil, réalisé lui aussi en composite : le capotage du dessus de cabine avec l'embase du rotor, la rampe arrière et la queue, ainsi que les intérieurs (en photo la partie arrière réalisée par Aernnova, ci-dessous les portions du S-92 faites par la firme).

Chez Sikorsky, on ne cachait pas l'intérêt militaire du déploiement des deux "S-92" (ou les deux "fantômes d'Abbottabad", pourtant décrits comme purement civils), en insistant sur l'adéquation de l'appareil avec le terrain = le S-92, plus puissant, supporte mieux l'altitude. "Le déploiement en Afghanistan est une formidable opportunité pour l'AAR et le Gouvernement des États-Unis pour voir ce que la mission multi-S-92 aéronef est capable de vol dans certaines conditions très difficiles à haute altitude", a déclaré Ed Beyer, vice-président des hélicoptères Sikorsky. "La configuration unique intérieur de ces deux appareils seront également donner de la flexibilité AAR mission plus grande pour effectuer son utilité et les missions de transport." Les engins envoyés ne semblant en effet que civils de l'extérieur, car ce sont bien ses capacités cargos qui avaient été mises en avant  :  "la FAA certifié un intérieur avec des sièges facilement configurable variable tout en transportant jusqu'à trois palettes de fret, de tixées à des anneaux dans les glissières des sièges et les murs de la cabine pour assurer la résistance aux chocs. Pour chaque palette, Sikorsky a élaboré un couvercle de confinement particulier d'incendie à contenir et à étouffer les flammes, et a ajouté des détecteurs de fumée. Pour séparer les passagers de la cargaison, Sikorsky a conçu une partition de tissu, et a ajouté un extincteur et un équipement de protection respiratoire pour les passagers et membres d'équipage".

Comme travaux ayant permis de fabriquer un appareil plus discret, on notera surtout ceux révélés en avril 2010 par la NASA pour réduire le bruit du rotor de l'UH-60et menés au National Full-Scale Aerodynamics Complex (NFAC) de Moffet Field en Californie, grâce à des mini-capteurs d'un nouveau genre. La tête de rotor, surmonté d'un "couvercle" ovoïde en composite fait aussi moins de bruit. Enfin un dernier détail nous ramène au S-92. Celui du bouchon d'essence ramassé par un des gamins d'Abbottabad, ce que je vous avais montré, et sur lequel est clairement inscrit... 181 gallons. Soit 685 litres exactement de kérosène. Or, le S-92 peut embarquer jusqu'a 2 877 litres d'essence. Car l'appareil peut emporter deux cuves de... 700 litres dans la cabine, ou bien dans les réservoirs extérieurs, chacun de 871 litres (en version civile, à flancs "droits"). Le bouchon rouge lui irait parfaitement, mais il semble que celui des pontons pressurisés soit différent...

Cela n'explique pas les débris hâchés menus de l'hélicoptère d'Abbottabad, qui ne semble pas avoir chuté de haut, mais bien explosé en vol. Mais l'accident de Terre-Neuve nous a montré que le S-92, en définitive, correspond mieux, semble-t-il, aux maigres débris retrouvés sur place (ne serait-ce que le long cardan de liaison du rotor arrière, laissé en haut d'un des murs extérieurs de la villa). Or cela change énormément de choses, car on passe à... 22 commandos à bord, avec les 2 pilotes. Selon les riverains qui ont vu les "nombreux corps", cela changerait en effet beaucoup de choses, car ça doublerait le nombre de cadavres de cette expédition ratée : trois fois pire, presque, que pour Eagle Claw ! 
 
 

Cela peut paraître encore plus sidérant et encore plus scandaleux. Et, hélas, cela aussi devient davantage plausible encore avec la très intriguante nouvelle survenue quelques semaines plus tard. Celle du décès d'une équipe complète des Seals, à bord d'un Chinook abattu paraît-il par les talibans, en Afghanistan, avait-on appris (attention la photo de gauche n'est pas celle de ce crash). Un accident survenu paraît-il dans la province du Wardak, le 6 août 2011, à peu moins de 100 km de Kaboul, soit un peu plus de 3 mois après le raid, et pour lequel aucune image des débris ne sera montré au grand public,  sauf une seule, faite par Mohammed Nasir de l'Associated Press (comme l'indiquait USA Today, qui citait 17 Seals seulement), révélant de bien maigres débris, ce qui est également à noter (c'est l'image figurant au dessus de ce chapitre, admirez-en donc le sens de la profondeur de champ, tant le premier plan laisse croire à des morceaux de bonne taille !). L'hélicoptère aurait été victime d'une attaque talibane au RPG qui aurait tué 30 Marines, dont 22 (on retrouve exactement le nombre que je vous avais demandé de retenir, comme un des lecteurs assidus à la série l'avait remarqué déjà) Seals, qui "n'avaient pas participé au raid d'Abbottabad", tenait-on étrangement à ajouter d'emblée (pour éviter la notion de vengeance talibane, en réalité, signifiant que ces derniers auraient su qui était à bord de l'hélicoptère).

L'annonce sur les téléviseurs, notamment sur ABC News, avait été savamment préparée : les fameux Seals dont on n'avait pas le droit de révéler le nom se trouvaient soudain avoir femmes et enfants.  "Une tragédie en Afghanistan" ouvrait le journal d'ABC, suivi d'images d'archives de combat (ou d'entraînement). L'une d'entre elles, prénommée "Kimberley", femme plutôt d'un Seal de 26 ans (ce qui peut paraître jeune !) faisant partie des 30 décédés, viendra témoigner, présentant l'image classique de la veuve apprenant par un coup de sonnette à sa porte le décès de son jeune mari, père de deux bébés. Un soin apporté à la présentation de ce "terrible malheur" (selon le reportage) qui ne laissait rien au hasard, visiblement. La présentatrice d'ABC laissant néanmoins échapper que le crash était bien le plus meurtrier survenu à un Chinook, double du dernier en date. Le dernier triste record étant en effet de 16 à bord d'un hélicoptère du même type, abattu par un tir de RPG le 28 juin 2005 dans la province de Kunar. Cette fois encore, le flou était de mise : les nombres des décès ou des Seals avait tendance à varier selon les sites, certains parlant de 38 morts à bord du Chinook.

Le lendemain même de l'annonce, le général du Marine Corps John Allen,"top commander" des forces US et de l'Otan, annonçait encore plus bizarrement que "les responsables du tir avaient été tués par des F-16" (comment avait-on fait pour les reconnaître et les identifier, ça reste un autre mystère !). Le crash s'était produit à 1 km du post de Tangi, entre Bamyan et Charikar,non loin de Gardez, récemment abandonné par les forces américaines, cédé aux soldats Afgahns... et aussitôt ré-occupé par les Talibans. Le 13 juin 2011, on avait présenté à la presse la "reconquête" de Tangi... par les "Afghan National Security Forces" ! A peine si on notait cette indication : "les résidents de la région de la vallée Tangi, dans l'est de la province de Wardak, à environ 60 miles au sud-ouest de Kaboul, ont émis des plaintes similaires au sujet des raids nocturnes dans leur voisinage, selon eux des raids qui ont tué des civils, perturbé leur vie et alimenté un soutien populaire aux talibans.  "Il y a des raids nocturnes tous les jours ou tous les deux jours", a déclaré un second médecin qui a parlé sous conditions d'anonymat parce qu'il craignait pour sa sécurité. Il a dit qu'il habite à environ 100 mètres du lit du fleuve desséché où l'hélicoptère Chinook américain s'est crashé samedi. Les Américains commettent des actes barbares dans la région et c'est la raison pour laquelle les talibans ont une influence », a-t-il dit. Le deuxième médecin et un autre résident de la région, Abdul Rehman Barakzai, a déclaré que pas moins de trois civils ont été tués dans un raid américain dans le voisinage dans la nuit de vendredi. Parlant lors d'autres entrevue téléphoniques, bien distinctes, chacune a dit qu'un tailleur, notamment était parmi les morts. « Les talibans sont si actifs dans la région qu'ils ont forcé les Américains à abandonner une base ici il y a environ deux ou trois mois parce qu'elle était sous les attaques de jour comme de nuit", a déclaré Barakzaï, un villageois qui travaille pour une association de conseils tribaux locaux . Il habite à environ 5 miles de Joye Zarin, le hameau où l'hélicoptère a été abattu".

On y aurait presque cru, avec cette photo comme "preuve". De loin, on aurait pu penser en effet à un bout de palan extérieur de Chinook, pourquoi pas. Le hic, et c'est un énorme hic, c'est que le seul cliché montrant ce qui aurait dû être la preuve du crash d'un hélicoptère de taille conséquente... est beaucoup plus petit qu'on ne le pense. Un agrandissement de la "preuve" nous montre que ce n'est que la partie centrale d'une arme, une arme allemande, une Heckler & Koch HK416 et non un morceau de Chinook ! Le hic, c'est qu'en prime ce n'est pas non plus l'arme standard des Seals, qui utilisent certes la marque allemande, mais en modèle "HK MP5 Submachine Gun (9mm)leur arme d'assaut standard étant la M4A1 ! Sauf, bien entendu, lors du raid d'Abbottabad, ou un communiqué avait indiqué 10 jours après le raid "quelle était l'arme qui avait tué Ben Laden" : la fameuse HK416 bien sûr !!!

"Alors que l'armée ne cite pas ce qu'emportaient comme armes le Groupe spécial des SEALs de la marine américaine anciennement équipe SEAL Six, deux sites-militaire Military Times Gear Scout and Soldier Systems affirmenr que l'arme utilisée était l'allemande, conçue par Heckler & Koch, un fusil utilisé par les militaires de plusieurs pays (ici par un français à Djibouti). « Je viens d'apprendre par un vétéran des SOCOM," dit Military Times » que le lot de SEALs de l'équipe rouge qui a traversé porte de la chambre d'Oussama Ben Laden utilisait des HK416s." Soldier Systems ajoutant que Ben Laden "a été abattu à l'aide de l'ingénierie allemande -. le HK416, ce qui était mon sentiment dès le début". Il y a bien une intention derrière cette grossière mise en scène, reprise abondamment par la presse (certains parleront d'arme "sexy" !) mais une mise en scène particulièrement ratée encore une fois. Montrer un bout de fusil évitait de montrer l'hélicoptère Chinook... inexistant, mais d'avoir choisi l'arme fort particulère ruinait la présentation première comme quoi ce lot de Seals décédé n'avait pas fait partie de l'assaut d'Abbottabad. Un cliché qui rappelait par bien des aspects ce qu'on avait découvert jadis dans les débris de l'avion de Gander (*), autre énigme toujours pas résolue... Encore une fois le Pentagone et la CIA s'étaient mélangés les pinceaux. Et en beauté, encore une fois !

On tient donc un scénario, à la fin : un gros hélico, fourni par une entreprise liée à la CIA, qui se crashe, ruinant l'opération dès le début, ce qui oblige à masquer au mieux le désastre, trois fois pire en victimes que celui d'il y a 31 ans. Résultat, pour les responsables, il faut trouver le moyen d'annoncer la perte de 22 troupes d'élite : avec le scénario que je viens de vous décrire, la pilule est parfaitement passée dans le public, après quelques semaines où la pression du raid était retombée. Les Seals, qui n'ont pas le droit de communiquer à l'extérieur joueront les éternels sacrifiés, en recevant des pakistanais les corps de leurs collègues, officiellement décédés en Afghanistan et non au Pakistan. Plusieurs mois après, le temps de régler de part et d'autre ce qui pouvait être dit et ce qui ne le pouvait pas. Le bout d'appareil "invisible" laissé sur place, pour lequel John Kerry serait allé plaider la cause du retour, servant de monnaie d'échange à l'enterrement discret des commandos hachés menus dans leur hélicoptère dernier cri. Kerry affirmera qu'il "n'était pas au Pakistan pour s'excuser de ce qui représente une grosse victoire sur le terrorisme" (et pas sur le mensonge d'état, visiblement !). L'industrie de l'armement laissant entendre que le nouvel appareil, malgré son échec, était toujours à la pointe du progrès, comme le sont aussi l'Osprey, qui vient de s'écraser deux fois de suite, le F-22 qui prive d'oxygène ses pilotes, et le F-35 dont les versions catastrophiques accumulent les erreurs de conception manifestes, la dernière en date étant une crosse d'appontage bien trop courte pour être efficace sur la version "Navy". Bref, au pays de l'oncle Sam, tout baigne, dans l'armée : on est même arrivé avec ça à évacuer de façon magistrale le problème Ben Laden.

L'ISI, comme la CIA ont toujours su où il était : six pieds sous terre, depuis 2002. Tout le reste, depuis n'aura été qu'esbrouffe entretenue de part et d'autre. A catastrophe exceptionnelle, il fallait inventer une histoire sensationnelle. C'est ce à quoi se sont acharnés les storyteller engagés pour faire passer la pilule, dont Nicholas Schmidle reste le plus beau fleuron. Son père peut en être fier. Question enfumage, c'est celui du siècle.

PS : le décompte horaire d'un internaute (engagé à droite !) ruine complètement l'usage de l'hélicopère tel qu'il est expliqué par Schmidle. "Le temps de vol de Kaboul / Jalalabad au porte-avions américain Carl Vinson était d'un minimum de 2 heures et 45 minutes. C'est en supposant un ralentissement de l'itinéraire de vol au dessus du Pakistan, ce qui réduit la vitesse de l'air, mais réduit également la chance d'être détecté par le radar et interceptés. Autre possibilité ? Les généraux Pacha et Kiyani ont béni le vol. Une autre possibilité ? Le vol n'est jamais arrivé. Mais revenons au compte de l'équipe d'Obama. Le corps d'Oussama Ben Laden a soi-disant été transporté sur le Carl Vinson. Cela signifie que l'Osprey V-22 transportant le corps est arrivé vers 08 00 heures à Jalalabad, le lundi 2 mai 2011. À Washington, DC il était 23 30 heures. Compte tenu de cet échéancier, il est hautement improbable que Oussama a été effectivement eu une sépulture officielle à la mer. J'ai entendu par l'intermédiaire d'amis dans la communauté SEAL que le corps a été jeté par terre dans les montagnes. Il est également possible qu'il ait été jeté à la mer. Cependant, on nous a dit que les Pakistanais n'étaient pas sans connaître cette opération et que nous survolé le Pakistan trois fois sans permission. La dernière fois, c'était un vol de plus de 700 miles emportant le corps de Jalalabad / Bagram à un porte-avions USS large de la côte du Pakistan. Mais à ce stade, environ cinq heures après le raid à Abbottabad, les Pakistanais ont été alertés au sujet de notre attaque. Un pays dans cette circonstance va donc normalement se retrouver en état d'alerte élevé. Donc, Barack et son équipe veulent que nous achetions de la fiction selon laquelle malgré une alerte, le Pakistan aurait allègrement accepter le survol d'un autre appareil militaire américain ? "Nope". Soit le vol n'a pas eu lieu ou Pacha et Kiyani aidaient ouvrir la voie. Il est trop risqué d'envoyer un vol lent de V-22 sur un territoire hostile après qu'un ennemi a été alerté. J'ai également rédit le fait étrange que pas un seul marin qui était à bord du Carl Vinson n'est revenu avec des photos du spectaculaire "enterrement en mer" de l'ennemi juré de l'Amérique. A 08h 00 h un porte-avions des États-Unis est tout à fait réveillé et tout le monde est sur le pont. Cette partie de l'histoire n'a pas de sens." Les marins du Carl Vinson seront en effet consignés à bord avec interdiction de révéler quoi que ce soit qu'ils aient pu voir  ! 6000 muets, un record !

 

re PS : une très belle série de photos, ici, (magnifiques clichés !) sur le prétendant, version non stealth ici, à Dubaï (l'occasion d'admirer de près le rivetage du bazar) : on notera que le second peint en bleu appartient à Evergreen (siglée "Conquistador Helo Services"), société privée qui sert d''écran depuis toujours à la CIA. Ce lien avec Evergreen fait pencher un peu plus la balance du S-92 vers un usage pour les services secrets.

(*) Gander, catastrophe dans laquelle des commandos avaient péri, pour lequel j'avais écrit ceci :

"Un pays qui a menti sur le sort de 248 de ces soldats dès 1991 pourra-t-il faire pire seize ans après sur plus de 2000 de ces civils ? Pour moi, ça ne fait aucun doute. Les 248 soldats US ont été sacrifiés sur l’hôtel des Contras. En 2001, sur celui de l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. Ce qui valait bien dix fois plus de morts…" D'en ajouter 22 autres, à ce sinistre bilan, ne serait donc en rien une surprise. Un pays qui a déjà réussi à tuer son propre président et le frère de ce dernier, historiquement, possède un lours héritage, il me semble.


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6 réactions à cet article    


  • Gonzague Gonzague 16 juillet 2012 16:31

    Peut-être, mais Photoshop, ca existe.


    • LeGus LeGus 16 juillet 2012 21:38

      Tungstène plus fort que photoshop !

      situation room
      Ben-franken-laden-stein

      cocorico, c’est français smiley


    • philouie 16 juillet 2012 21:44

      Morice,

      Excusez moi je n’ai pas tout saisi. (j’ai lu un peu en diagonale faut dire ...)

      Votre théorie, c’est que l’assassinant de Ben Laden n’était pas prémédité ?

      l’idée en est venue après le crash de hélicoptère ? pour enrober la chose ?

      où bien ?


      • A. Nonyme A. Nonyme 17 juillet 2012 00:19

        Si vos gosses ont du mal à s’endormir, racontez leur une histoire d’Onc’ Morice. Résultat garanti !


        • Christian Labrune Christian Labrune 17 juillet 2012 14:15

          Un ange passe... peut-être même plusieurs... 


        • NeverMore 17 juillet 2012 14:56

          Encore un article fleuve de Morice !

          Mais que fait l’ISI ?.

          J’ai pourtant bien envoyé ma lettre de dénonciation (anonyme).

           

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