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Accueil du site > Tribune Libre > Les antibiotiques, sans mutuelle, c’est problématique

Les antibiotiques, sans mutuelle, c’est problématique

Qui : Nicolas Sarkozy

Quoi  : Défense de la politique de santé du gouvernement

Ou : En Ardèche

Quand  : mardi 20 décembre

Contexte : A l’occasion d’une visite d’une maison de santé dans l’Ardèche, Nicolas Sarkozy a défendu ses réformes en matière de santé, et plus particulièrement, lors de ce déplacement devant des médecins libéraux, ses solutions pour lutter contre les déserts médicaux. Il s’est félicité de la création de 230 maisons de santé pluridisciplinaire qui apporte selon lui une première réponse au problème de la désertification.

Verbatim  : "Nous sommes en avance d'un an sur nos objectifs de créer 250 de ces maisons d'ici 2013"

Le chef de l'Etat a également justifié son choix de réformer le mode de rémunération des médecins libéraux en y introduisant une part rétribuant leur "mission de service public".

Mais qu’en est-il de moyens de se soigner. Dans cette France en déclin économique et social, 29% des Fran9ais renoncent à se soigner faute de moyens. Ce gouvernement n’a cessé de stigmatiser les malades pour justifier sa politique comptable de santé publique. Il a commencé par instaurer les franchises médicales, poursuivi par la scandaleuse atteinte au remboursement de certains médicaments. Je fais notamment ici référence aux médicaments dits de confort en thérapie des effets secondaires de certains traitements anti cancéreux, ou encore les électrodes de contrôle de la glycémie pour les diabétiques. Et voilà qu’au nom de la nécessité de réduire nos déficits publics, il taxe les mutuelles, lesquelles sont contraintes de répercuter ce nouvel impôt sur leurs usagers.

Conséquences : De nombreux Français ne peuvent plus se payer de mutuelle et doivent donc faire un choix entre se soigner, se nourrir ou se chauffer. Cette précarité sanitaire qui s’installe ne peut qu’engendrer un cercle vicieux. Un Etat qui n’est plus en mesure d’assurer une politique de santé publique digne de ce nom, court le risque de voir ressurgir des épidémies d’un autre temps, telle que la tuberculose. Celle-ci à déjà fait une inquiétante réapparition dans certains quartiers de banlieue. Je n’ai pas besoin de vous en dire davantage pour vous instruire sur ce risque sanitaire.

L’incohérence politique : Est-il besoin d’être un expert pour comprendre que plus on réduit l’accès à des soins préventifs et curatifs de qualité, plus l’explosion de graves pathologies pèse sur la collectivité qui les prend en charge au paroxysme de leur états dans les structures d’urgences hospitalières. C’est donc bien la preuve que la politique de santé de ce gouvernement est totalement incohérente. Pour mieux comprendre il suffit de se livrer à l’exercice suivant : Comparer le montant économisé si nous interrompions toutes les campagnes de vaccination avec le coût de prise en charge des soins pour les personnes infectées par différents virus (Polio, tétanos, tuberculose, coqueluche, oreillons, rage, et). Bien sur que l’économie de départ est largement consumée par le coût des conséquences.

L’Austérité économique répond à la même incohérence : L’équation est simple. Pour réduire les déficits il nous faut de la croissance. Pour avoir de la croissance il nous faut une politique d’investissements et d’augmentation du pouvoir d’achat. Ce n’est pas le chemin qu’a choisi notre gouvernement.

Conclusion  : Les antibiotiques, sans mutuelle, c’est problématique, combler les déficits sans relance, aussi.

Che64. Aussi sur Twitter. @che64000. Ami du Journal des Indignés


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4 réactions à cet article    


  • Veaulubiliator99 Veaulubiliator99 24 décembre 2011 12:17

    Tout le monde s’en fiche de cet article, ce qui prouve bien qu’ici le président a raison, qu’il continu a nous matraquer et nous spolier, de toutes facon ON NE REAGIT pas alors, il serait bien con de pas en profiter...

    Ce pays est foutu seul une guerre civile ultra violente pourra le sauver... Et encore on va surement pencher pour les fachos... FOUTU !


    • Spip Spip 24 décembre 2011 12:52

      Puisqu’on parle de tuberculose, n’oublions pas qu’elle avait disparu au moins autant par l’amélioration des conditions de vie (habitat surtout) que par les médicaments.

      Si elle revient aujourd’hui par les banlieues, ce n’est pas un hasard...


      •  C BARRATIER C BARRATIER 24 décembre 2011 19:58

        Bon article, il faut du temps aux peuples trompés pour se réveiller : ça commence en Russie, il y en a tant qui n’ont rien à perdre, qu’ils n’ont plus peur de rien ! Services de santé et de retraitres en ruine...ce sont les enfants de victimes qui se réveillent. des élections truquées ne changeront rien. Le libéralisme à la russe est aux abois.

        En France, les tartufferies ne fonctionnent plus, chacun se méfie d u pouvoir. Il est temps d’expliquer, de démontrer, avec Serge HALIMI, avec LORDON. Il faut remplacer ces voyous incapables (au plan local comme au plan mondial !) qui ont tout gâché. Il faudra qu’ils le paient, sans attendre le tribunal de l’Histoire !

         Voir su site à la table des news :

        « Libéralisme : Bonjour les dégats »

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=27

         

        Et une belle page de Jacques Laurent :

        « Libéralisme : Friedman, pensée unique »

         

         http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=99

        .



        • Antonin 26 juillet 2012 16:02

          Cela fait longtemps déjà que les mutuelles voient le nombre d’antibiotiques présents sur les listes de remboursement diminuer. Accuser les abus ne constitue pas un argument recevable, mais doit entraîner une politique plus sévère à l’encontre des fraudes et une sensibilisation au respect de notre beau système de couverture santé que l’on nous a si longtemps envié, et non une remise en cause du système de remboursement dans sa totalité. Il n’y a qu’à comparer les mutuelles pour s’aviser de ’efficacité de certaines d’entre elles. Bel article ceci dit ! Relever la liste des médicaments qui ne sont pas rembourser et ne peuvent pas être l’objet d’abus ou de prescription à légère pourrait permettre de prouver que les économies réalisées sur notre système de santé le fragilise.

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