Si la crise est sans doute responsable, en partie, de licenciements massifs, elle est également un fabuleux prétexte pour certaines entreprises qui envisageaient déjà de maintenir leurs bénéfices et le cours de leurs actions en diminuant leurs coûts de production par la variable d’ajustement privilégiée qu’est le personnel.
Ces voix trouvent scandaleux le recours à la séquestration des cadres dirigeants, s’appuyant sur l’argument de « la loi » pour souligner la criminalité du geste. Soulignant que la France est un « état de droit » !
Mais qu’est-ce que cela peut bien signifier dans la bouche de tous ces « Tartuffes » de la morale qui sont corrompus jusqu’à la moëlle !
Le droit qu’ils se confèrent et qu’ils refusent à d’autres ????
Que penser du droit de ces milliers de salariés qui, sacrifiés sur l’autel de « la crise », sont eux pris en otages de la course aux profits.
Est-ce légal, digne d’un état de droit, de donner sa bénédiction à ce génocide salarial ?
Est-ce moral d’accepter qu’un dirigeant d’EDF parte en retraite avec 500 000 euros annuels alors qu’on accorde l’obole de 5 à 7 mois de salaires à ceux que l’on met à la porte ?
Toutes ces injustices expliquent le désespoir qui s’empare de ces sans noms qui devraient avaler sans sourciller les couleuvres quotidiennes.
Ce ne sont ni des anarchistes, ni des criminels, ni des extrémistes !
Ce sont simplement des êtres humains qui refusent de se laisser traîner à l’abattoir sans réagir.
Le mépris grandissant envers « le peuple », affiché par les nantis qui tiennent les rênes du pouvoir, de l’économie et du travail est le comburant idéal pour enflammer les braises qui couvent !
Nous allons sans aucun doute possible vers la multiplication des actions violentes qui, en aucun cas ne signeront une élévation du niveau de la criminalité ou de la délinquance, mais qui seront simplement des réflexes de survie !
Réflexe naturel de la part de tous ceux qui craignent ou sont déjà confrontés à la mise en œuvre de leur destruction.
Alors, si criminels il y a, c’est vers le haut de la société qu’il faut regarder !
Si dérive il y a, elle vient de ceux qui s’octroient le droit de nous écraser sans état d’âme.
Si respect des lois il doit y avoir, que cela s’applique en premier lieu aux donneurs de leçons !
Non, les salariés « bossnappers » ne sont pas des criminels ni des hors-la-loi !
Ce sont des êtres humains qui sont obligés, par la force, de faire respecter leurs droits élémentaires au respect, leur intégrité et qui oeuvrent pour garder leur dignité.