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Accueil du site > Tribune Libre > Les enfants de l’esprit

Les enfants de l’esprit

On ne naît pas femme, on le devient, écrivait Simone de Beauvoir dans Le Deuxième sexe. En fait, l’étude de l’éthologie et la longue observation des personnes que j’ai la chance de côtoyer m’ont enseigné qu’on ne naît finalement pas grand chose, ce qui ouvre un vaste champ de possibles, de la même manière qu’on ne naît jamais seul au monde, mais avant tout dans le regard des autres.

Reconquista

L'échappée belleDe la même manière que le pénis de l’homme ne fait pas la femme en la pénétrant, l’enfant ne fait pas les parents en naissant. Je discutais dernièrement avec un ami de la parentalité, dans laquelle je me sens tellement insuffisante, et de la manière dont s’était construit mon désir d’enfant, un peu à rebrousse-poil de ma personnalité et de mes inclinations naturelles, et j’ai compris, à travers son propre récit, que nous étions tous, plus ou moins, logés à la même enseigne. Nous finissons généralement par oublier, ou remiser tout au moins dans quelque recoin peu fréquenté de notre mémoire, tout ce cheminement particulièrement intime qui a fait qu’un jour, nous avons cessé de nous percevoir comme strictement les enfants de pour envisager de devenir les parents de, à notre tour. J’ai toujours été sévèrement agacée par les discours lénifiants sur les merveilles de l’instinct maternel, sur ce présupposé naturel qui court dans nos veines et nous rendrait tellement enclines à ouvrir les cuisses à celui qui nous fertilisera et nous accouchera, en quelque sorte, de notre plénitude de femmes enfin accomplies dans la maternité. Ce fichu instinct maternel a probablement plongé des générations de jeunes femmes dans les affres d’une horrible culpabilité, voire d’une implacable négation de soi et de ses désirs profonds, quand elles ne l’ont pas ressenti dans leurs tripes, que ce soit dans l’élan fécondateur ou dans le maternage attentif.

En creusant bien la question de l’être et du paraître, je me dis que nous sommes le fruit de regards croisés : ceux que posent sur nous nos proches, la société, les autres, et celui, encore plus grave, inquisiteur et intransigeant, que nous portons sur nous-mêmes. Parce que j’ai déclaré haut et fort que l’instinct maternel est une vaste fumisterie phallocrate, parce que je n’ai jamais été attirée par les bébés comme par un aimant, j’ai été jugée par la part la mieux attentionnée de mon entourage comme mauvaise mère avant même d’avoir acheté le seul et unique test de grossesse que je n’ai jamais utilisé de ma vie. Et ce regard, dur, définitif et condescendant a manqué sceller mon destin de mère et par ricochet, celui de ma fille. Tout cela parce que l’on existe avant tout dans le regard des autres et que celui-ci agit sur nous comme des lunettes correctrices lorsque nous faisons face à nous-mêmes, même dans la plus stricte intimité morale et intellectuelle.

Je n’ai même pas terminé le long parcours de conquête de ma propre féminité. Parce que je n’étais pas terriblement portée sur le froufroutant et l’esthétique futile, j’ai longtemps été cantonnée aux rôles de garçon manqué ou de bonne copine. Et il s’agit là de manières d’être que j’ai moi-même parfaitement intériorisées, jusqu’à ce que je change de point de vue, par la grâce, peut-être, d’un autre discours extérieur et que je décide d’exister enfin pleinement en tant que femme, non pas comme pur esprit féministe et fier de l’être, mais aussi comme créature complète, habitant enfin totalement ce corps de femme qui m’a été donné par les caprices de la génétique et dont je pouvais, au choix, faire un vaisseau splendide ou une vieille carcasse. Reprendre le contrôle de ce corps qu’une éducation cartésienne m’avait fait dédaigner au profit des plaisirs purement intellectuels a effectivement été une reconstruction tant mentale que physique dont la réussite a été précisément amplifiée par le changement de regard que les autres portent à présent sur moi, tant au niveau de l’enveloppe que du contenu. Je m’amuse encore monstrueusement d’avoir atteint un nouveau degré d’évolution personnelle en passant par le sport, moi qui ai toujours tenu les pratiques sportives en grand dédain pour ne pas dire en pure aversion. Le fait de ne pouvoir habiter mon propre corps m’avait amputé de la grande richesse sensorielle dont cette interface sublime peut nourrir un esprit ouvert. Je ne percevais que l’effort et la souffrance, là où il pouvait aussi y avoir de grandes satisfactions mentales. Il y a un yaourt qui prétend modifier notre apparence physique en améliorant notablement notre transit intestinal, quelque chose du genre : ce qu’il vous fait à l’intérieur se voit à l’extérieur. Mais ce jeu de poupées russes fonctionne à l’infini, comme un reflet dupliqué par une batterie de miroirs. La modification du corps par nos pratiques change notre rapport au monde, tant par ce que nous émettons de nous-mêmes comme message brut que par ce qui nous est renvoyé, par la sanction du regard social. De me sentir plus femme me rend effectivement plus femme, de me percevoir comme mère améliore mes relations avec ma fille, laquelle existe d’abord parce que je l’ai voulue.

Petite chose


Ce sac de vêtements pour enfants qu’elle vient de me donner pèse bien plus à mon bras que la somme des couches de tissus soigneusement pliés et repassés qu’il renferme. Parce que ce sac de vêtements signifie plus que le don qu’il est réellement, parce qu’il a une histoire qu’elle est en train de me raconter de sa voix chantante qu’un à-coup d’émotion vient parfois érailler. Dans ce sac de supermarché, ce matin, elle a soigneusement rangé son désir d’enfant et de ce sac de supermarché, c’est l’histoire de son petit dernier qui ressort. Celui qui n’est pas là. Celui qui n’a pas de nom. Pas de visage. Même pas de sépulture.

Cela a commencé avec ce don de vêtements, cela a continué avec une vanne sur mes aventures gynécologiques et comme si une digue rompait soudain, elle a enchaîné avec sa fausse couche de l’année dernière. À cinq mois de grossesse. D’ailleurs, ce n’est plus vraiment une fausse couche, c’est plutôt l’histoire d’un trop grand prématuré. Elle raconte sa peur quand la poche des eaux s’est rompue, la course aux urgences, l’attente, dans l’espoir que la poche se reconstitue, tous ces moments où elle le sent bouger en elle et où elle doit commencer à envisager sa mort, et puis, finalement, l’accouchement tragique, parce que c’est bien d’un accouchement qu’on parle, l’accouchement qui va tuer son enfant. Pas vraiment une fausse couche, donc, mais un vrai deuil, sans rien, rien à quoi se raccrocher, rien à se rappeler, rien qui subsiste si ce n’est ses souvenirs immensément douloureux. À deux semaines près, il aurait eu un état civil. Mais là, rien. Rien de rien. Aucune trace tangible, à peine plus qu’un rêve.
Ou un cauchemar.

Il s’agit là de quelque chose de profondément intime et douloureux, et je reçois cette confession avec la délicatesse que je mettrais à accueillir un nouveau-né dans mes mains. Les mots jaillissent, se bousculent, parfois dérapent, vacillent et repartent de plus belle. Ils ont tenté d’en refaire un autre dans l’élan, comme tout le monde le leur a conseillé, mais cela s’est encore soldé par une fausse-couche, à deux mois de grossesse. Pas quelque chose d’aussi lourd que cet accouchement donneur de mort, mais peut-être pire encore, parce que ce nouvel échec a rouvert encore plus grand la douleur refoulée de l’enfant non-né. Elle commence son travail de deuil, finalement, avec ce sac de fringues pour la gosse. Jusqu’à présent, elle gardait précieusement les vêtements de ses deux grands pour le petit troisième, mais, là, elle n’y croit plus. D’ailleurs, pour elle, c’est comme si elle avait eu trois enfants. Parce que ce troisième, ce fils absent, ce manque immense, elle avait commencé à le faire vivre dans son esprit, elle l’avait porté dans son imaginaire bien plus longtemps que dans son ventre. Et je comprends son désarroi de n’avoir plus aucune trace de lui, plus rien à regretter, plus rien à enterrer.
Dans le même temps, je repense à ces mères qui accouchent presque sans le savoir, parce que cet enfant qui sort de leur matrice n’est pas né dans leur esprit, n’a pas grandi dans leur tête. Ces impensés qui n’existent donc pas, que l’on ne peut donc pas faire naître ni disparaître.

Je me demandais, l’autre jour, si je n’étais pas le rêve éveillé d’une cavalière traversant des steppes sans fin. Même dotés de nos corps sensibles qui nous rattachent au monde des vivants à chaque inspiration happée sur le chaos, notre propre existence a parfois, aussi, ce petit côté miraculeux et intangible qui nous fait chevaucher les frontières de l’imaginaire et douter de notre propre matérialité. Mais je repense à présent au chagrin insondable de cette mère, à la manière dont elle fait vivre, jour après jour, cet enfant qui n’est pas né, à la force de son souvenir et de son amour qui arrachent ce petit d’homme au néant dont il n’est pourtant presque pas sorti. Il existe parce qu’elle se souvient. J’existe parce que vous êtes là. Nous existons, parce que nous sommes ensemble. Tous nés du regard et de l’esprit de l’autre.


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19 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 27 novembre 2009 10:15

    Merci, Monolecte, pour ce superbe texte qui n’appelle finalement guère de commentaires : à chacun son histoire et son introspection. Mais, en donnant matière à un questionnement sur soi-même et sur le poids du regard des autres, cet article ouvre la voie à des réflexions personnelles. Un exercice utile, mais qui peut, pour certains, se révéler, douloureux... 


    • Monolecte Monolecte 27 novembre 2009 10:20

      Merci pour ce commentaire éclairant : en ne voyant personne commenter chez moi, je me suis dis que j’avais peut-être écrit une bouse infâme ou été trop loin dans l’introspection.
       smiley
      Tu me rassures un peu.

      Après, oui, peler l’oignon finit toujours par faire pleurer, mais cela reste une nécessité pour pouvoir le digérer. Finalement, je me sens mieux depuis que je suis à poil. smiley


    • ZEN ZEN 27 novembre 2009 10:17

      Trés intéressant, merci Monolecte
      Avant de se faire lui-même, l’homme est ce qu’on le fait être
      Intéressant de relire le livre déjà ancien, mais toujours actuel, de Belotti : Du côté des petites filles


      • Monolecte Monolecte 27 novembre 2009 10:23

        En fait, je suis en pleine révolution intérieure (merci la quarantaine approchante !!!) et cela balaie le peu de certitudes derrière lesquelles j’avais appris à me planque au fil du temps. Je pensais qu’on était avant tout ce que l’on faisait, je me rends compte à l’usage, que l’on tend forcément à devenir ce que nous renvoient notre entourage. Quelqu’un qui te dis que tu es belle commence à tuer la moche en toi, La somme des encouragements de mes lecteurs me pousse à dépasser mes propres paralysies en écriture...


      • Bardamu 27 novembre 2009 10:57

        Bon, encore une atteinte de bovarysme, cette fâcheuse tendance féminine à se complaire dans les rêves et les regrets !
        De Chapsal -et son degré zéro de l’écriture- à Angot -et sa graphomanie tripale-, on ne les compte plus !
        La caissière, notons-le au passage, n’a, quant à elle, guère droit à ses états d’âme : elle doit tenir le rythme et assurer de maigres fins de mois, cette (sous-) femme !

        J’ai eu pour ma part récemment un terrible accident, et si je devais passer mes journées à en analyser la genèse, comme la nature de douleurs journellement présentes, autant dire que je ne vivrais plus, ma petite dame.

        Ma souffrance au moment du choc valait bien celle d’un accouchement pourtant, croyez-le bien... et sans péridurale !... ce, dans la longue attente de secours !
        Sans compter une bonne moitié de notre humanité qui souffre, elle, réellement !

        Car là, on parle d’une femme qui a déjà eu deux enfants, non ?... et qui n’a pu en avoir un troisième ?
        Qu’elle n’ait pu l’avoir n’est certes pas bien grave, surtout quand on voit quel avenir pareille modernité délirante réserve à nos chérubins !

        Rendez-vous compte, d’autres n’ont pas même le temps de se poser des questions aussi futiles, d’explorer leur moi intime en toutes ses facettes, à la façon de Narcisse n’en finissant pas de se mirer dans l’eau !... de faire leur deuil après un travail sur soi, puis de rebondir et sombrer dans l’autrisme, cet autre psychologisme à deux balles !... bref, tout ce fatras psy à la noix !

        Donc, on assiste une énième fois au discours hystérique et nombriliste de la féministe, bourgeoise flippée dont la vision du monde s’arrête à la porte qui clôt l’espace de ce bureau où, allongée sur un divan, elle dépense une fortune en une psychanalyse sans fin.

        Ma femme a aussi fait une fausse couche... alors, avons-nous repeint le mur de notre vie et sommes passés à autre chose, c’est tout !
        Et si certaines par malheur font des fausses couches, d’autres en tiennent une sacrée... couche !

        Marre de cette idéologie victimaire !
        Allez bosser dans les champs, faites les moissons à la faux, vous verrez, ça vous changera !


        • Salsabil 27 novembre 2009 11:19

          Bardamu,

          Votre « terrible accident » vous aurait-il rendu particulièrement aigre ?

          Peut-être n’avez-vous pas très bien compris (ou voulu comprendre) le sens de ce très bel article ?

          La « caissière » dont vous parlez, vous lui enlever le droit de penser ou rêver avec vos propos, vous vous révélez donc bien pire que ce que vous semblez contrer.

          Vous savez, on peut choisir d’être con et vide aussi, c’est accessible à tout le monde !

          @Monolecte,

          C’est une réflexion intéressante. Elle est à mes yeux la preuve d’un épanouissement et d’une acceptation de soi, une réconciliation avec les possibles, un apaisement, une porte ouverte...

          Merci.


        • Bardamu 27 novembre 2009 11:45

          Classique inversion des valeurs :
          -je ne suis pas aigre, chère internaute, loin de là !
          Mais la dame ici, par contre, semble l’être beaucoup  !

          J’oppose la vie justement à l’état de léthargie dont elle s’emplit !

          Sinon, je fréquente dans le cadre du sport que je pratique une caissière avec laquelle j’aime beaucoup discuter !

          Vous dites beaucoup de bêtises alors, semble-t-il !
          Prenez le temps de réfléchir, avant de jeter éperdument vos mots sur l’écran pour emplir cet encadré, celui se présentant à votre regard !

          Je vis, moi ! refais du sport !... même si cet accident que je ne cite ici que pour mettre terme aux accès inédécents de mélancolie de notre auteurE est survenu... au retour d’un entraînement.
          Ne dites pas n’importe quoi, c’est facile et si ridicule !
          Argumentez !... ne délirez plus !

          La première chose que j’ai faite après un partiel rétablissement, c’est de rechausser mes patins (et non rollers !), puisque je pratique le patin de vitesse en compétition (marathons et sur piste).
          Arrêtez donc de lire dans le marc de café !


        • Annie 27 novembre 2009 11:48

          Moi, moi, moi, moi, moi........


        • Fergus Fergus 27 novembre 2009 12:51

          Je suis plutôt d’accord avec Salsabil et quelque peu choqué par les propos de Bardamu concernant la caissière, archétype de la travailleuse harassée par son boulot dévalorisant, probablement harcelée par son patron pour accepter des horaires à la con, et surtout incapable de se poser la moinde question sur le sens de sa vie ou celui de la maternité.
          Un peu condescendant, non ? C’est du moins comme cela que je le perçois, du haut de mon bac-2 et de mes boulots d’exécution en début de carrière. A moins qu’il ne s’agisse d’une maladresse ? 


        • Salsabil 27 novembre 2009 13:04

          Bardamu,

          bon, le sport semble important pour vous, alors je reprends sur cette base : C’est justement ce qu’elle dit, qu’elle fait du sport et qu’elle y prend plaisir, Banane !!!

          Ensuite en quoi le fait qu’elle puisse faire preuve de compassion pour une femme qui a vécu un drame particulièrement douloureux, vous pose-t-il problème ?

          En quoi parler du développement de sa vie autrement que par le petit bout d’une lorgnette réductrice et matérialiste est-il un souci ?

          C’est quoi qui vous dérange ? Le fait que ce soit une femme qui soit capable de réfléchir, d’analyser et en plus de bien écrire ?

          En dehors de votre femme et vos filles les autres ne sont bonnes qu’à jeter ? Ah ! Pardon, j’ai oublié votre copine « caissière », parce qu’elle, elle peut discuter avec vous, c’est troooop cool, bon elle peut pas penser même quand elle travaille, mais heureusement elle discute avec Bardamu !

          Mais enfin, relisez-vous deux minutes ! Vous attaquez comme un pitbull mais vous êtes hors-sujet !

          La vie elle ne rentre pas dans un cadre limité tout beau tout neuf juste selon votre mode de pensée. Elle doit sa richesse à sa variété justement et aux questions et réflexions que cette variété apporte !

          Décidément, je n’arrive pas à vous comprendre, en-dehors de l’idée désastreuse que je me fais de vous en tant qu’ours mal léché et définitivement misogyne (sauf votre femme et vos filles, on sait !). smiley


        • Bardamu 27 novembre 2009 13:06

          Tiens !... les hystéros se sont donné rendez-vous ici !
          Hystéros, utérus : glissement sémantique, alors !
          De Dieu, que ma femme est... bien !... pas mieux sur le marché ! 

          Ne reste plus que le contingent habituel d’hommes efféminés ou de ceux venant de découvrir leur part de féminité -il ne peut plus en être autrement aujourd’hui !-, et Narcisse pourra ouvrir son grand bal.

          Le marcel n’y sera pas admis, ni le slip Kangourou s’entend !... à propos de Kangourou, allez hop !... passons à autre chose.
          Toujours les mêmes sur ces forums !... et qui n’y donnent en maigre pâture que leurs longs et lénifiants silences !


        • Salsabil 27 novembre 2009 13:18

          Bouh ! le mauvais joueur !!!!!

          Et alors le machin-truc « hystero : utérus », on le connait par coeur, c’est éculé...

          Vous vous enfoncez mon cher Bardamu !


        • Bardamu 27 novembre 2009 13:26

          Tout doux ! tout doux !... on prend ses médicaments ! On téléphone à son psy !... « Banane », voyons !... on se calme !... vous ai-je traitée de grue, moi ?

          La différence entre elle et moi, c’est, comme l’affirme la dame, qu’elle avait naguère des a priori idiots -de pseudo intello ?- à l’encontre du sport !

          Donc, elle est apparemment passée d’une posture obligée, celle -« anti-sports »- des intellos d’avant, à une autre -« pro »- des intellos de maintenant, ayant à la façon d’un Kelle-crotte-fine (je vous laisse deviner la véritable identité du soi-disant philosophe) ou d’un Pivot un amour soudain et suspect (« suce-pet », car tartufe ) pour le foot...

          ... ou, comme les féministes actuelles, une considération nouvelle pour le corps, inclination trempée dans un bain fangeux de psychologisme fainéant où l’aigrefin -le psy- conseillera la danse, le théâtre à la névrosée comme substituts à des thérapies par avance avortées -car marquées au fer rouge de l’incompétence ! 

          Du libre arbitre : le choix, à la mode : la posture, il y a plus qu’un pas... de facto, un gouffre !


        • Bardamu 27 novembre 2009 13:29

          Bon, je vous quitte mesdames !... sans vous avoir saluées auparavant... j’ai ma vaisselle et mon ménage à faire !
          Madame Bardamu est gentille mais, tout comme moi, n’aime pas qu’on se fiche de sa gue... !

          Bon week-end ! 


          • Salsabil 27 novembre 2009 13:42

            Voui, bon WE, et bien le bonjour à Mme Bardamu.

            C’était mignon, « Banane », non ?


          • Bardamu 27 novembre 2009 15:34

            Oui !... c’était mignon « banane » !... ma mandarine !


          • MICHEL GERMAIN jacques Roux 27 novembre 2009 18:16

            Il me semble, cher Bardamu, mais je peux me tromper, que Monolecte parle surtout de la constitution de notre existence par le regard, les mots, les gestes de l’autre et du groupe d’autres que l’on appelle société...

            C’est peut être bien parceque vous n’avez pas retenu cette option, pourtant assez évidente dans ce bel article, pour sauter dans l’escarmouche sexiste que vous recevez une volée de bois vert en retour ?

            Faites de l’escalade plutôt, à plusieurs, ça vous lie aux autres par le rappel. Ca oxygène également m’a-t-on dit. 


            • lorgnette 27 novembre 2009 22:01

              Bonsoir Monolecte,

              Tout d’abord, je voulais vous dire que j’admire votre style d’écriture (tout bénéf, ça vous rendra meilleure...)

              J’ai pu vérifier moi même la réalité du fait que l’on n’est que ce qu’on lit dans le regard des autres :

              Ma grand mère n’a jamais eu qu’un seul compliment à mon égard, elle me trouvait intelligente.

              Je l’ai cru et les autres l’ont cru, ou je leur ai fait croire.....mais le suis-je réellement ?
              Ou l’aurais-je été si elle avait considéré que j’étais sotte ou simplement banale ?

              Après tout ça n’a aucune importance, l’important est de savoir que le regard des siens modèle l’adulte en devenir et s’en souvenir dans l’éducation de ses propres enfants.

              Agnès


              • Iren-Nao 28 novembre 2009 01:57

                Chere Monolecte

                Bravo, vous etes tres merveilleusement pas trop finie, ce que vous racontez avec talent, et de mieux en mieux.

                Je vous prie de lire dans mes grands beaux yeux le temoignage du plaisir que j’ai a vous lire, ce qui je l’espere vous incitera a continuer et en PS quelque chose comme de l’affection.

                Je suis Madame votre abonne.

                Iren-Nao 

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