Les expulsions locatives, c’est un fléau à combattre
Depuis cinq ans les associations familiales laïques de Vaux-le-Pénil et de Melun accompagnent des familles en difficultés et notamment des personnes qui sont menacées d'expulsion locative.
De fait, dès 2006, les associations familiales laïques et d'autres associations tiennent des permanences info-dettes sous l'égide de l'UDAF (Union Départementale des Associations Familiales)de Seine et Marne ;
Dans ces permanences , les bénévoles aident les familles à remplir leur dossier de surendettement.
Nous avons rencontré dans ce cadre là des personnes en grande difficulté qui, désespérées nous ont demandé de les accompagner et de les aider dans leurs démarches pour éviter une expulsion.
Peu à peu, de bouche à oreille l'information a circulé : nos associations pouvaient aider les personnes fragilisées.
La permanence ouverte 5 jours sur 7, même pendant les vacances ne désemplit pas.
Une idée a germé dans plusieurs têtes : pourquoi ne pas témoigner de nos expériences ?
Cette idée va se transformer en projet :
écrire et éditer un livre avec des contributions différentes venant de différents horizons avec des dessinateurs, des témoins, des réflexifs et même des personnes impliquées.
Le thème c'est la prévention des expulsions locatives.
Faut-il rappeler que les bénévoles qui accueillent du public, écoutent les personnes, ouvrent un dossier cherchent avant tout une solution à l'amiable pour éviter l'expulsion avec différentes possibilités : signature d'un protocole d'accord avec le bailleur et reprise des paiements, saisine de la CCAPEX ….
« La mission de la Commission Spécialisée de Coordination des Actions de prévention des Expulsions ou CCAPEX, créé en 2006) est de trouver une solution pour traiter l’impayé ou faciliter le relogement des locataires en grande difficulté dans chaque département. Cette commission émet des avis auprès d’instances décisionnelles et des recommandations auprès des bailleurs. »
Nous ne nous « asseyons pas » sur les intérêts des petits propriétaires...
C'est ainsi qu'aujourd'hui, nous accompagnons une famille en détresse ( personnes handicapées) qui a une dette de loyer de 57 000 €.
Il est clair qu'elle ne peut plus rester dans son pavillon, le loyer est trop élevé pour les revenus de la famille et le propriétaire ne peut plus attendre et l'expulsion a été prononcée.
Nous discutons avec la Préfecture et la Direction de la Cohésion sociale pour que cette famille soit hébergée dans un autre lieu et que, accompagnée ? elle puisse avoir un logement social et reprendre le paiement des arriérés .
Evidemment, nous nous posons la question : pourquoi les pouvoirs publics n'ont-ils pas agi dès que cette famille commençait à cumuler des retards importants ?
L'année dernière une femme élevant seule son fils a été expulsée de son logement.
Prévenus très peu de temps en amont, nous n'avons pas pu éviter l'expulsion.
En relation avec les services sociaux nous avons suivi cette famille : elle a trouvé un hébergement, nous avons mis à l'abri les meubles et quelques mois après elle a été relogée : elle paie son loyer et rembourse par petites mensualités sa dette locative.
Si vous voulez contribuer, envoyez vos textes à
Jean-François Chalot
30 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON