Les « extrêmes » à l’heure du choix
Contrairement aux allégations de la NUPES, le RN est aussi , d’une certaine façon, immigrationniste car défendant le petit patronat il accepte l’emploi d'immigrés " dociles" et peu "gourmands" ( Bouygues père en 1981) qui font les beaux jours de ce patronat. D’ailleurs MLP n’a-t-elle pas déclaré un jour :" nous ne sommes pas contre les immigrés qui nous aiment " !
Le RN et sa posture sur l'immigration.
Bien que le parti adopte un discours ferme contre l’immigration incontrôlée, il n’est pas pour autant opposé à toute immigration. Examinons les éléments que vous soulevez :
Le RN et les intérêts du petit patronat :
L'importance du travail immigré pour certains secteurs :
Les petits patrons, notamment dans le bâtiment, la restauration, l’agriculture, et certains secteurs de services, dépendent depuis longtemps d’une main-d'œuvre immigrée souvent moins revendicative et acceptant des conditions de travail précaires.
Le RN, tout en critiquant les abus du système social liés à l’immigration, ne remet pas systématiquement en cause cette logique économique. Cela s'inscrit dans une stratégie de défense des intérêts du petit patronat national.
Le "modèle Bouygues" père en 1981, illustre parfaitement la relation entre le patronat et l’immigration. Des grandes entreprises comme Bouygues ont historiquement recruté massivement une main-d'œuvre immigrée pour des projets nationaux (construction, infrastructures), souvent dans des conditions discutables.
Les déclarations de Marine Le Pen :
"Nous ne sommes pas contre les immigrés qui nous aiment" :
Cette phrase attribuée à Marine Le Pen illustre une nuance dans la position du RN. Le parti affirme une préférence nationale tout en acceptant les immigrés qui adhèrent aux valeurs républicaines et contribuent activement à la société française.
Cela montre une distinction entre l’immigration perçue comme un atout (surtout si elle est "docile" et économiquement rentable) et celle associée au désordre ou au parasitisme.
Un immigrationnisme pragmatique ?
Les besoins économiques :
Le RN n’a jamais explicitement prôné l’arrêt total de l’immigration, mais plutôt un contrôle strict et une sélection basée sur les besoins de l’économie nationale. Ce pragmatisme peut être interprété comme une forme d’immigrationnisme au service du patronat.
Par exemple, le RN ne rejette pas les quotas pour certaines professions ou des critères d’intégration stricts.
Une critique voilée des "immigrationnistes de gauche" :
Le RN critique souvent la gauche pour son approche permissive de l’immigration, mais en réalité, il ne s’oppose pas à l’immigration lorsqu’elle sert les intérêts économiques ou sociaux qu’il défend (notamment dans le cadre de l’économie nationale).
Cette position est cohérente avec un parti qui cherche à défendre les intérêts économiques des classes moyennes et populaires nationales tout en répondant à la demande de main-d’œuvre dans certains secteurs.
La NUPES et le recyclage des stratégies social-démocrates :
Un immigrationnisme de rupture ou de diversion ?
La NUPES, sous l’égide de Jean-Luc Mélenchon, adopte une position immigrationniste radicale, souvent perçue comme un levier pour capter le vote des populations issues de l’immigration.
Cependant, cela s’accompagne d’une rupture avec les revendications historiques de la classe ouvrière, désormais vue comme "réactionnaire" ou "raciste" dans certains discours.
En plaçant l’antiracisme et les luttes identitaires au centre de son programme, la NUPES perpétue une dynamique qui détourne de la lutte des classes, au grand bénéfice des forces économiques favorables à une division des travailleurs.
L’accusation de racisme comme outil d’isolement politique :
Les ouvriers, en basculant vers le RN, sont stigmatisés par la gauche comme "racistes", ce qui les isole politiquement et empêche toute reconstruction d’un front populaire contre le néolibéralisme.
En conclusion :
la disparition du PCF, orchestrée par une combinaison de pressions externes (grand patronat) et internes (social-démocratie), a laissé les classes populaires sans véritable défense politique.
SOS Racisme et l’antiracisme institutionnel ont été utilisés pour discréditer le discours de classe.
La NUPES, en focalisant sur des questions identitaires et immigrationnistes, perpétue cette fragmentation.
Ces dynamiques montrent comment la lutte des classes a été détournée au profit de conflits identitaires, désarmant ainsi les forces révolutionnaires et syndicales.
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