Les folies de la guerre froide révélées (26) le NR-1, le sous-marin secret à roues
La Guerre Froide a été l'objet, disait-on dans l'épisode précédent, de mensonges et de dissimulations des deux côtés des deux superpuissances en présence. Et ce ne sont pas nécessairement les russes, qui adorent le secret, c'est bien connu, qui ont le plus dissimulé ce qu'ils faisaient. Ce n'est que récemment, alors qu'on le conduisait au musée et qu'il avait été mis au rebut depuis 2008 sans qu'on ne s'en aperçoive trop, qu'est ressurgi un drôle d'engin resté longtemps secret côté américain. Une drôle de naissance à l'origine : le fruit des amours cachés d'un sous-marin nucléaire et d'un bathyscaphe, serait-on tenté de dire pour le décrire. Un drôle d'engin, car muni de roues, deux gros pneus de camion que l'on a rempli de béton pour qu'il puisse se promener sur les fonds marins. Un drôle d'engin, à propulsion nucléaire lui aussi, qui va aller musarder pendant des années un peu partout, déguisé en sous-marin océanographique ou en surveillant de base navale suédoise... ou russe. Un bien drôle d'engin, décidément, que ce NR-1 conçu et imaginé par... l'amiral Rickover, encore lui !
Nous voici projetés en 1982, en Suède, là-même où le sous-marin russe s'était fait prendre par la marée en s'échouant. le tard : le S-36 soviétique, encaliminé le 27 octobre 1981 sur la côte sud de la Suède, près Karlskrona, une des plus grosses bases navales suédoises. Trois ans plus tard, au même endroit, les militaires suédois en détectent un autre, mais qui ne semble pas être un modèle russe, seon leur expertise de visités régulièrement par les russes : "au cours d'une chasse sous-marine à Karlskrona en février-mars 1984 des informations plus détaillées ont été reçu sur un seul sous-marin : il aurait eu une seule hélice d'entraînement avec cinq pales. Cela pouvait éventuellement indiquer un sous-marin de classe US Sturgeon ou de classe Los Angeles" nous apprend Ola Tunander du Peace Research Institute Oslo (PRIO). Le problème étant le faible tirant d'eau à cet endroit, qui aurait rendu la navigation trop périlleuse pour ces deux gros bâtiments. Quel est donc cet étrange visiteur, qui se serait régulièrement mêlé aux visiteurs fantômes russes, à faire croire en leur visite ? En tout cas, les suédois en sont sûr ; cette fois-là, ce pouvait être des engins soviétiques, d'après leurs relevés sonores.
Or il n'y a pas que cela que les suédois découvrent deux années plus tard. De singulières traces laissées au même endroit sur le fond les intriguent encore davantage : "des marques trouvées à Klintehamn sur l'île de Gotland en Juin 1986 en forme de roues (...). Un petit sous-marin se déplaçant sur le fond marin avec des roues a laissé une ligne de 1100 mètres de long d'impressions parallèles près de la rive. Les tirages photos ressemblaient à ceux d'une voiture qui avait été conduite sur le fond de la mer. Le sous- marin a eu au moins deux roues" précise Ola Tunander. Interrogé, l'ancien attaché États-Unis, m'affirmera que les USA ont "effectivement exploré les eaux suédoises dans les années 1980 (il) m'a confirmé que ces opérations n'auraient pas été effectuées par la Marine, mais plutôt par la CIA, qui utilise des plates-formes de la Marine." La CIA mêlée à la Navy, voilà qui est nouveau !
L'auteur cherchant ce qui avait bien pu laisser ses traces songera à un DSV : "dans la première moitié des années 1980, la CIA a utilisé des plates-formes de l'US Navy comme la DSV Turttle, mais aussi le Deep Quest de Lockheed, m'a dit par un officier de l'Intelligence de la Marine Le Turtle a été modifié en 1980 de façon à être capable de fonctionner pendant de longues périodes. En 1978-1980 Deep Quest a été réaménagé avec un système d'alimentation de piles à combustible pour l'US Navy" ajoute-t-il. Le Turttle est le sister ship de l'Alvin qui a échangé avec lui sa sphère d'acier, quand l'Alvin a installé une nouvelle spère en titane. La côte de profondeur du Turttle a ensuite été portée à 10 000 pieds (3048 m). Il dispose bien d'une spère de 2 pouces d'épaisseur et d'une écoutille de soritie de 3-1/2 pouces, mais il ne possède pas de roues, pas plus que le Deep Quest ! Mystère, donc, sur l'étrange visiteur qui n'est pas russe, pour une fois ! Selon Tunander, qui avait été le premier à révéler les intrusions soviétiques, les américains faisaient donc les mêmes, de façon à tenter de faire modifier l'avis du public suédois sur les questions de défense de leurs côtes. Le problème étant que ni le Deep Quest ni le Turttle ne possédent de roues.
Selon lui encore, c'est un service spécialisé , celui du "deception operation committee" dirigé par le directeur de la CIA en personne, William Casey, et par le bureau de la CIA du National Underwater Reconnaissance Office, dirigé par le secrétaire de la Navy John Lehman en personne qui dirigeaient ce genre d'opérations. Les américains disposeraient donc d'un type de sous-marin inconnu, de petite taille, mais doté de... roues ! A l'époque, personne n'a crû Tunander. Mais d'autres reprendront ces conclusions : en 2005, Arte et la ZDF produisent un excellent documentaire historique sur l'espionnage suédois où les USA apparaissent, comme les soviétiques. En 2007 ; c'est le Sunday Times qui reprend le dossier Tunander et provoque une autre polémique, en évoquant un sous-marin inconnu. Américain !
Ce sous-marin, on le découvre tardivement. En 2010, on distingue en effet un drôle d'engin dans un dock flottant (en fait l'image passe inaperçue et n'est retrouvée qu'en 2013 par le responsable d'un site bien connu d'aviation !). La scène se passe dans la 2eme plus grande base navale US... ce qui nous ramène dans les années 70... avec les lanceurs de missile nucléaire de la classe Ohio et son porte drapeau, le Trident, qui s'installe le 1er février 1977 dans la base navale de Kitsap (près de Bremerton, au fond du Pugget Sound, dans l'Etat de Washington, sur la côte Ouest des USA). C'est alors le fief du Strategic Weapons Facility Pacifique, chargé de la maintenance et du stockage des ogives nucléaires et de missiles balistiques de la flotte du Pacifique. En 2004 la station navale de Bremerton et la base sous-marine de Bangor ont fusionné, pour former la nouvelle base navale de Kitsap. Enorme, elle accueille aussi les porte-avions du Carrier Strike Group 3 dont le principal navire est l'USS John C. Stennis (CVN-74, ici en photo le Nimitz). C'est aussi là qu'on démantèle en ce moment-même les sous-marins de la classe Lafayette (SSBN-616). Sur ce cliché, le Lafayette (SSBN-616) et l'Ulysses S. Grant (SSBN-631), ainsi que le John Adams (SSBN-620) et le Tecumseh (SSBN-628) en train d'être démontés. Une opération qui prend plusieurs années, et qui culmine avec le retrait du combustible nucléaire, puis du réacteur proprement dit, qui est ensuite enfoui sous terre. L'examen des clichés de Google Earth montre un étrange engin : un sous-marin beaucoup plus petit que ses voisins en attente de décommissionement, qui reste lui aussi dans son dock trois ans d'affilée, signe qu'on est en train de s'activer à lui retirer son réacteur nucléaire, qui est donc d'une espèce inconnue avec une aussi petite taille. On distingue à l'arrière deux petits hélices, et non une seule comme sur les sous-marins d'attaque habituels (un arrière qui ressemble fort à celui des sous-marins russes à deux arbres de transmission et deux hélices). Qu'est ce donc que cet étrange engin ? En cherchant un peu, on découvre qu'il vient de prendre sa retraite, en 2008 exactement, et qu'il a été lancé... en 1972. C'est le NR-1, un autre joujou de Rickover, qui est étonnant à plus d'un titre. Car c'est aussi notre visiteur inattendu de fjord suédois !
C'est l'accident de Palomares (ici à gauche une des bombes retrouvées au sol), survenue trois ans après celle du Tresher, le 17 janvier 1966 qui avait précipité les choses chez les responsables, dont l'amiral Rickover. Lors de la recherche de la bombe perdue tombée dans un canyon sous marin, les deux engins amenés sur place (l'Alvin et l'Aluminaut) avaient montré des disparités d'emploi évidentes : "les différences entre les deux submersibles de haute technologie ont commencé à se voir immédiatement, car ils ont dû combattre de forts courants. L'Alvin était plus maniable, mais il n' avait seulement que le dixième de la vie de la batterie de l'Aluminaut. Chaque fois que l' Alvin avait terminé une plongée de six heures des jours précieux s'écoulaient alors qu'il a été ramené à bord du vaisseau-mère en attente d'être préparé pour une autre tentative.
L'Aluminaut pouvait s'aventurer plus loin, plus longtemps et plus vite ; mais devait lui aussi finalement céder à la vie de sa batterie. L'usage des deux submersibles a été entravé par la nécessité de longues périodes d'inactivité pour recharger leurs batteries et attendre pour que des pièces de rechange puissent être amenées des États-Unis". Notent Lee Wyborny et Don Davis dans leur indispensable ouvrage "Dark Waters". Pour Rickover, l'idéal en matière de sauvetage en mer serait donc plutôt une sorte d'Aluminaut, doté d'une très grande autonomie : celle qu'offre un réacteur nucléaire par exemple ! En fait, l'Aluminaut avait montré sa nette supériorité sur l'Alvin... et la montrera avec éclat en octobre 1968, au moment ou l'Alvin transporté à bord du Lulu avait vu deux câbles d'acier se casser et partir au fond de l'eau, sa trappe de visite ouverte. En septembre 1969, c'est l'Aluminaut avait été utilisé pour le ramener à la surface, relevé par l'USS Mizar. A peine is à Palomares on remarque une chose : quand on montre fièrement la dernière bombe repêchée, derrière les officiels on peut distinguer l'engin qui a réussi à lui accrocher un filin : le CURV 5, à savoir une énième évolution du tout premier rover de la Navy... il n'y a pas que des sous-marins : les robots sont aussi de la fête !
Les premiers croquis qui émergent de la vision de Rickover ressemblent donc plutôt à un sous-marin d'attaque nucléaire, dont le nez aurait été truffé de hublots et de projecteurs. La différence entre l'Alvin, démuni de radar, et l'Aluminaut, qui en possédait un avait convaincu Rickover de munir son projet d'un tel appareil, qui sera testé sur un sous-marin conventionnel, l'USS Mackerel. L'aspect le plus intattendu de l'engin imaginé par Rickover étant le fait de présenter des roues sous sa quille, pour pouvoir se déplacer sur le fond :
"l'aspect le plus inhabituel de la NR-1 serait sa capacité à rouler le long du fond. La NASA a dépensé des millions de dollars pour créer un buggy de l'exploration lunaire avec des roues qui étaient un maillage tissé de fil galvanisé, avec des bandes de roulement de titane. Mais il a été décidé que nous pouvions rouler un navire-quatre siècles tonne sur un terrain périlleux juste aussi inconnu que celui de la lune, mais à trois mille pieds sous l'eau, sur un ensemble de pneus de camions Goodyear" précise Wyborny. Voilà donc l'origine des traces laissées au fond des fjords suédois !!! Quant à savoir à qui donc les américains auraient-ils pu emprunter l'idée du submersible pouvant se déplacer au fond de l'eau ... il faut à nouveau regarder dans les archives allemandes, et découvrir un drôle d'engin baptisé Seeteufel, un sous marin sur chenilles testé à un seul exemplaire en 1944 à Kiel-Eckernforde !
Le 25 janvier 1969, après plusieurs mois de construction, le NR-1 est lancé plutôt discrètement, un large fanion déployé devant le nez dissimulant une grande partie de ses secrets, ses deux roues étant soigneusement repliées à l'intérieur de la quille, son bras hydraulique de même étant rétracté dans son logement. C'est Alice Cooper Morse, la femme de Robert W. Morse, l'assistant de la Navy, grand ami de l'amiral Rickover, qui avait fracassé sur la coque en acier HY-80 à faible teneur en carbone, la bouteille de champagne traditionnelle. Bizaremment, sur le chantier de la division Electric Boat de General Dynamics Corportation, on compta ce jour-là jusque 10 pour le lancement, à la place de décompter. L'étrange vaisseau ne pouvait être lancé comme les autres !
A bord, le NR-1 (c'est désormais son nom) sera équipé d'un ordinateur fort voisin de celui qui équipera le projet Appollo. Testé à Great Neck dans les labos de Sperry, il utilisait des mémoires en torres de ferrite, comme plus tard la Navette Spatiale et n'avait pas de système d'exploitation, tout ce faisant en langage machine directement. Les capacités mémoires étaient tellement restreintes (32 K au total !!!), que pour indiquer l'année sur les documents stokés, on avait retenu un seul chiffre et non deux, ce qui posera problème en 1970 pour spécifier les années suivantes, note avec humour Wyborny. Le sous-marin annoncé pour 1800 pieds maxi de profondeur (548 m) pouvait en atteindre 3000 (914 m), dit également le même auteur. Certains pensent davantage encore (on parle de 3000 m).
En 1969, le NR-1 a déjà raté la mission importante pour laquelle il avait été conçu : c'est le bon vieux Trieste II qui a été dépêché à la hâte dans les Açores pour aller inspecter la coque du Scorpion, sous-marin d'attaque américain qui a sombré corps et bien le 22 mai 1968 emmenant avec lui 99 morts supplémentaires. A l'époque, la tension est grande, car l'implosion du Scorpion semble avoir pour origine une torpille et non un ennui moteur. Torpille lancée par le Scorpion lui-même et revenue sur lui ou une torpille russe ? ... au fond de l'eau, le Trieste trouvera un gouvernail portant les stigmates de l'énorme pression d'eau, qui mettra en évidence les strutures sous-jacentes, mais aussi un kiosque avec à son embase un trou visible, et un détail fort inquiétant : le mât du périscope, sorti, signifiant que le sous-marin aurait été atteint alors qu'il était à très faible profondeur de plongée périscopique.... à bord, le Scorpion emportait deux torpilles nucléaires. et des classiques, réputées instables. "Le Lt. John Rogers, un Marine, agent de communication à l'Atlantic Submarine Force headquarters, le siège de force sous-marine de l'Atlantique à Norfolk en 1968, était l'officier de permanence de nuit quand le message de Slattery est arrivé. Rogers a déclaré dans un entretien 1986 à l'auteur Pete Earley que Slattery avait effectivement annoncé qu'il avait commencé sur la surveillance des Soviets, au lieu de déclarer l'achèvement de la mission. Rogers est mort en 1995, mais sa veuve, Bernice Rogers, a confirmé dans une récente interview que son mari lui avait dit le Scorpion avait disparu pendant l'exécution effective de la mission de surveillance contre les Soviétiques. « Mon mari était au centre de message (de la force sous-marine) comme responsable de la communication de nuit quand le message est arrivé", a déclaré Bernice Rogers. Il a su ce qui s'est passé. Nous en avions parlé depuis ". Plusieurs enquêtes contradictoires ont eu lieu après : "à la fin de 1993, la Marine a déclassifié la plupart des conclusions du tribunal.
Dirigée par le vice-amiral à la retraite Bernard Austin, le tribunal du Scorpion a conclu que la meilleure solution était une torpille errante du Scorpion qui tournait autour de lui et a explosé contre la coque du sous-marin. La conclusion de la Cour s'explique en partie par des registres indiquant que le Scorpion avait eu une expérience similaire en 1967 avec une torpille non armée qui soudainement avait démarré et avait dû être abandonnée." C'est une torpille américaine devenue folle, qui aurait donc eu raison du Scorpion : "Alors que plusieurs sous-mariniers à la retraite au cours des années ont spéculé que le Scorpion a été pris en embuscade et coulé par un sous-marin soviétique, aucune preuve concluante d'une attaque délibérée n'est apparue. La Marine a conclu dans l'enquête de 1968, qu'il n'y avait "aucune preuve de préparatifs hostiles des soviétiques ou d'une situation de crise comme on pouvait s'y attendre dans le cas d'une attaque préméditée sur le Scorpion." Ceci pour la version officielle, donc. Pour d'autres, le Scorpion n'aurait été que la victime d'une vengeance russe, à la suite de la perte du K-129, les deux partis ayant choisi délibérément de taire à jamais ce qui s'était passé... des deux côtés. Une vengeance à propos de la perte d'un autre sous-marin, russe, cette fois, perdu à peine deux mois auparavant, et dont on va maintenant devoir évoquer la terrible histoire.
Le Scorpion, ne l'oublions pas, était aussi et avant tout un sous-marin espion, et chasseur de sous-marin, qui servait parfois de plastron à certains lance-missiles, comme le John C. Calhoun (pour en éloigner les soviétiques, quand il sortait d'un port espagnol, par exemple), ou servait à aller surveiller les stations SOSUS qui intéressaient tant les russes, la dernière inaugurée étant située, justement, aux Canaries. Dans les relevés d'utilisation du nouveau NR-1, on note en 1972 une sortie en Atlantique dont la teneur n'est pas précisée. Pour certains, l'une des toutes premières missions du sous-marin secret US aurait été d'aller dénicher les deux torpilles nucléaires du Scorpion restées intactes. Pour ce faire, le NR-1 se fait aider du Jason VII, un rover dirigé soit par lui soit par son navire d'accompagnement. On pense en effet que les américains ont "nettoyé" le site, ne laissant aux russes aucun élément utilisable pour le "reverse engineering" (le démontage et la copie).
Le NR-1 se rattrapera bien après. Le 14 septembre 1976 au nord-ouest de Scapa Flow le porte-avions USS John F. Kennedy est en démonstration parmi 100 navires de l'OTAN devant toute la presse et les photographes réunis des États-Unis et l'Europe. Sur son pont d'envol, un F -14A Tomcat muni de missiles AIM-54 Phoenix de la VF- 32 se met lentement en place vers la catapulte 3 pour le lancement. Deux lieutenants, J.L. Kosich le pilote, et son radariste L.E. Seymour, sont à son bord... quand soudain l'avion met ses moteurs à fond, malgré les freins enclenchés, heurte deux autres appareils et se jette dans l'océan, avec les deux membres d'équipage qui arrivent in extremis à s'éjecter.
Catastrophe : le Tomcat, joyau de la Marine, son radar AN/AWG-9 Hughes et ses missiles du même constructeur, tenus jusque là secrets, sont au fond de l'eau, à 1850 pieds de profondeur (563 m). Une fois l'avion localisé et la zone protégée par un sous-marin d'attaque, le USS Batfish, le NR-1, amené sur place par son bateau de soutien le Sunfish, pourra plonger, ficeler les restes du Tomcat, tombé sur le dos au fond (ce qui a favorisé la récupération des missiles restés accrochés !) et même remonter un des missiles séparé de l'appareil, grâce à sa pince spécialisée, tout cela sous le regard de bateaux russes tenus à distance : le joujou de l'amiral Rickover vient de montrer sa fiabilité, sinon sa rentabilité. En 1986, le NR-1 ira repêcher les débris de la navette Challenger. Mais sur sa longue liste d'interventions, si les missions océanographiques sont clairement indiquées, d'autres restent floues. L'engin est allé promener ses roues un peu partout semble-t-il.... et c'est bien moqué des suédois, en leur laissant croire que c'était les soviétiques qui laissaient de telles traces au fond de leurs fjords !
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