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Accueil du site > Tribune Libre > Les folies de la guerre froide révélées (27) : le projet Azorian

Les folies de la guerre froide révélées (27) : le projet Azorian

Retour donc sur la catastrophe inexpliquée du K-129, ce sous-marin russe qui aurait pu, selon certains, être à l'origine d'un nouveau Pearl Harbor. L'aventure de son relevage, six ans après son explosion et sa chute à près de 5000 m de profondeur est connue. Mais des détails manquent, qui apparaissent progressivement. Le problème essentiel qui demeure étant pourquoi donc les américains auraient-ils tant souhaité remonter cette épave, alors qu'ils avaient déjà collecté tout ce qu'il y avait autour, têtes de missiles nucléaires compris. Un mystère qui s'explique difficilement et qui laisse effectivement place à une théorie du complot pour le moins saisissante. A-t-on frôlé une nouvelle fois en 1968 un holocauste nucléaire, six année, à peine après l'énorme tension de la crise de Cuba, et cherchaient-on à le prouver, voilà tout le problème en effet.

En 2004, on apprend la disparition de John Parangosky, présenté comme pionnier de la reconnaissance photo au sein de la CIA. Il s'était occupé des programmes de l'U-2, du SR-71 Oxcart, mais aussi des satellites Corona et de leurs pendants infra-rouges détecteurs de départ de missiles... mais aussi, soulignait-on dans sa nécrologie, de l'Operation Azorian, avec le Glomar Explorer, alors qu'il était responsable du DS&T, au Special Projects Staff (SPS) au sein même de la CIA. Reliant diverses technologies entre elles, cette dispartion remettait en évidence le projet Jennifer, initialement conçu sous l'appelation de projet Azorian. J'ai déjà décrit ici cette incroyable recherche, je n'y reviens pas, je mettrai plutôt l'accent sur les détails encore mal connus de sa réalisation, révélés dans des documentaires, notamment. Les faits on les connait : le 8 mars 1968, dans le Pacifique avait sombré le K-129 un sous-marin russe de type Golf II porteur de trois missiles nucléaires avait rapidement sombré, sans que les soviétiques ne sachent où exactement : le submersible n'avait pas communiqué sa situation exacte à son QG (c'est le premier mystère en effet). 

Les américains seuls avaient été alertés immédiatement de sa disparition grâce aux lueurs émises par son explosion relevée par leurs satellites de détection de départ de missiles. Les russes cherchaient encore après, à un tout autre endroit, ignorant visiblement le sort qu'avait connu le sous-marin, mais aussi sa route semble-t-il, ce qui n'était pas pour ne pas intriguer. Le K-129 avait-il heurté l'USS Swordfish qui semblait l'avoir pris en chasse et rentré précipitamment d'une mission écourtée à Yokusuka (le 17 mars) avec un périscope fortement abîmé, ou bien avait-il explosé seul ???  Le Swordfish avait très certainement plutôt heurté un iceberg dérivant ce qui expliquait son périscope tordu (les dégâts mineurs ne "collant" pas avec de quoi faire sombrer un adversaire, à l'évidence... Qu'est-il donc arrivé au K-129, habitué pourtant à se faire "courser" par les bateaux américains ? Et pourquoi dond les généraux russes, pendant des années, tentront-ils de rendre responsable à tout prix le Swordfish de la catastrophe ? N'auraient-ils pas plutôt été eux-mêmes victimes de désinformation de la part de leurs supérieurs, qui se refuseraient à leur dire la vérité ? On a beau retourner le problème dans tous les sens, il nous faut étudier la question plus en détail, si on veut arriver à une conclusion....

Très vite, les services secrets US avaient dépêché leur meilleur espion du moment, qui n'était pas encore le NR-1 (il n'était pas encore prêt) mais ce bon vieuxHalibut (SSN-587), que vous connaissez bien maintenant. Fort discrètement, du 15 juillet au 9 septembre 1968, il se mit à chercher au sonar les vestiges du K-129, et à y envoyer son rover, moissannant plus de 22 000 photos à 4800 m de profondeur (un record !). 22 000 photos des restes du sous-marin... et de ses têtes nucléaires, visiblement éjectées lors de l'explosion du kiosque central contenant les trois missiles. L'opération avait été appelée "Operation Sand Dollar" par les autorités. Sur le sable du fond, les américains en avaient pour leur argent. Mais, on le sait, les américains, qui étaient toujours les seuls à savoir où reposait le K-129, ont longtemps hésité avant d'aller chercher au fond du Pacifique des morceaux, voire l'intégralité du submersible, ce que personne n'estimait faisable à cette profondeur... sauf les techniciens spécialistes des forages profonds de chez Hughes. La décision prendra six ans à se concrétiser : vouloir remonter le sous-marin russe, pour les USA, c'était visiblement tenter de peser de tout leur poids sur ces derniers, tant cette catastrophe paraissait incompréhensible. Erreur de manipulation des missiles à propusion liquide, accident du compartiment de l'un d'entre eux, tout était possible, surtout que le verdict du satellite d'observation semblait avoir indiqué une tentative de lancement raté, le sous-marin étant en surface au moment de l'explosion qui l'avait englouti. Six ans plus tard, donc, un pétrolier profondément modifié se mettait en route vers le lieu du naufrage. Pour donner le change, cela faisait au minimum quatre ans que tous les magazines spécialisés de géologie ou de sciences avaient été abreuvés d'articles sur la recherche de nodules polymétalliques au fond des océans. On avait mis en avant, par exemple, le navire de forage Glomar Challenger, construit en 1968 à partir d'un pétrolier et conçu pour les forages profonds comme devant être partie prenante d'un futur "programme international d'études des fonds marins". A bien regarder comment l'engin avait été conçu, avec son fond ouvrant, il n'avait jamais été question de ramener tout le sous-marin russe. Seule la partie centrale intéressait les américains : pour ses vieux missiles obsolètes ou pour autre chose ???

La CIA avait effectivement installé un véritable rideau de fumée dans la presse, pendant les années précédentes, une intoxication rondement menée, le départ du Glomar Explorer (adaptation du précédent !) étant bien entendu salué comme étant celui du démarrage du ramassage de ces fameux nodules, les russes n'y voyant que du feu, ayant déjà croisé un peu partout le Glomar Challenger... Les américains ne désiraient pas visiblement remonter la partie centrale contenant encore un seul missile intact ou comme tel, puisqu'ils avaient déjà dû retrouer les deux autres têtes nucléaires sur le fond. Ce qu'ils cherchaient c'était autre chose : la composition excacte de l'équipage, car plusieurs témoignages parleront de recherches de papiers ou de documents en priorité dans l'amoncellement informe qu'ils remonteront. xPour leurrer les russes, les ingénieurs de Hughes avaient gardé la même apparence au pétrolier modifié, en lui ajoutant deux "pieds" rétractables visibles qui en fait servaient de guide à la remontée de l'énorme pince devant saisir le sous-marin russe, et avaient également caché le positionnement contrôlé par ordinateur du vaisseau au dessus des bouées larguées sur le fond. D'apparence, le pétrolier était le même, alors que sa coque centrale s'ouvrait par le dessous pour dissimuler une piscine devant recevoir le sous-marin à remonter. L'énorme barge, submersible, étant elle aussi dissimulée sous les flots.

Le Glomar Explorer et une énorme barge submersible, la HMB-1 arrivent sur zone le 4 juillet 1974 et se mettent activement à l'ouvrage pour tenter de remonter ce qui reste du sous-marin russe. Les rovers successifs déjà passés s'étant visiblement chargé de repérer et accrocher à des filins de remontée les têtes nucléaires. On peut raisonnablement penser que le NR-1 ait pu être détaché sur place pour cela, tant c'était au départ sa priorité absolue. Les effors US semblent couronnés de succès lorsque le le 8 août 1974, le sous-marin en train d'être remonté à la surface se brise en deux, une des pinces le retenant ayant cédé. Seule la partie avant est récupérée, les missiles retombant au fond une deuxième fois (selon la version officielle de la remontée). Les images du documentaire sur le Projet Azorian, que je vous conseille de regarder, montrent que la partie avant remontée, certes complètement broyée, contient toujours deux torpilles nucléaires, et les corps de 6 marins restés prisonniers de l'amas de feraille. En prime, un livret contenant des codes est découvert, qui met à mal le cryptage soviétique, déjà fort affaibli par une autre prouesse de l'Halibut. Au mois d'octobre 1971, en effet, l'Halibut avait réussi à localiser à 120 m de profondeur seulement un câble sous-marin de communication russe près de la base de Petropavlovsk, dans le Kamchatka pas loin de Vladivostok. Lors de la mission "Ivy Bells", ces plongeurs avaient réussi à accoler au câble dont les communications n'étaient pas cryptées des enregistreurs, qui étaient relevés régulièrement pour être ensuite analysés, ruinant les efforts des russes pour rester discrets. Lors des premières plongées de 1971 et 1972, les plongeurs américains étaient fournis en oxygène par un cordon ombilical sortant de l'Halibut  posé sur le fond, les suivantes s'effectuant grâce à des équipements autonomes signés Westinghouse appelés " Abalone "ou "Mk 11".  Des engins fabriqués à un tarif faramineux : 3 millions de dollars pour 6 équipements seulement ! Ils assuraient en revanche 4 heures d'autonomie au fond largement le temps de déployer le monstre à oreilles fines. La première "saison" d'écoute s'étant montrée florissante, c'est ensuite un enregistreur bien plus volumineux, puisque pesant 6 tonnes, alimenté par un mini-réacteur de satellite qui sera ensuite déposé par les plongeurs, le Halibut ou un équivalent venant chaque mois relever les bandes enregistrées à l'insu des russes !  Le scénario durera... dix années, le bloc descendu n'étant découvert par les russes qu'après les aveux d'un espion US, Ronald Pelton. La collecte impliquait des voyages de routine de trois sous-marins différents spécialement équipés pour collecter les pods déposés. L'idée fera son chemin. En 1979 le sous-marin nouvellement converti USS Parche parti de San Francisco vers la mer de Barents sous le pôle Nord est allé déposer une nouveau capteur de câble près de Mourmansk. Le Parche ayant depuis été remplacé par le Jimmy Carter, dont j'ai aussi conté ici-même les exploits en février 2008. L'USS Parche (SSN 683), ici avec son module pour ses plongeurs sur le dos, a été effectivement désarmé en octobre 2004. 

Qu'avaient donc appris les américains via l'écoute des câbles et les morceaux relevés du fond du Pacifique, voilà qui demeure un mystère mais qui pourrait éclairer en effet les négociations SALT d'une autre lueur, comme je l'avais indiqué au tout début de cette longue enquête. Depuis les événements, on a beaucoup cherché à savoir pourquoi les russes avaient-ils cédé aussi facilement. Un livre proposant une solution assez "osée" à ce volte-face est à lire avec attention. Le livre de Kenneth Sewell s'intitule "Red Star Rogue - The Untold Story of a Soviet Submarine's Nuclear Strike Attempt on the U.S". Selon son auteur, en effet, les opérations de prélévements du NR-1, ou ceux de l'Halibut, mêlées aux contenu des écoutes, prouverait que l'accident du K-129 aurait été tout autre que celui d'une collision ou d'une manœuvre erronée qui aurait fait sauter l'un des missiles. Selon l'hypothèse développée en effet, le K-129 aurait tout simplement tenté d'attaquer Pearl Harbor... via une cohalition de faucons russes de généraux dissidents, qui auraient en prime déguisé leur sous-marin en submersible chinois, afin de provoquer une riposte américaine sur la Chine, alors devenue l'ennemie directe des soviétiques. L'hypothèse semble farfelue ou plutôt osée, mais plusieurs faits troublants semblent apporter de l'eau à son moulin.

Mais revenons à la découverte de la catastrophe. Les américains avaient eu de la chance, à vrai dire ; Si leur satellite d'observation avait pu distinguer les deux éclairs des explosions de deux missiles sur les 3 emportés, l'endroit exact ou gisaient les restes du K-129 étaient encore à découvrir. C'est un petit navire de scientifiques, le R/V Teritu, qui, ayant aperçu une tâche d'huile au dessus de l'océan, au large des îles Leewards, en avait prélevé une portion et avait tout de suite constaté... son abondante radioactivité : l'épave avait ainsi été localisée et déterminée, par une chance inouïe, le navire étant porteur d'équipements scientifiques. Le Teritu était en effet un ancien yacht fait partie de l'UNOLS, un groupe de scientifiques mettant en œuvre toute une flotte de navires océanographiques... et même de bathyscaphes, dont l'Alvin ou des rovers... comme le Jason II. Le Teritu, un solide petit navire d'observation construit à partir d'un petit chalutier de la Mer du Nord, acheté par l'Université d'Hawaï en 1964... aura été le véritable découvreur aujourd'hui oublié du K-129 ! Sa trouvaille et le repérage précis de la tâche d'huile radioactive avait aussitôt fait envoyer leHalibut sur les lieux. "Il était impératif que la découverte par le Teritu de la nappe de pétrole soit gardée secrète par la recherche clandestine de la DIA pour pouvoir explorer le sous-marin soviétique Il était tout aussi important que l'emplacement de l'épave du sous-marin soviétique reste dissimulé à la marine soviétique. L'échantillonnage du navire de recherche de la marée noire radioactive, si elle avait été médiatisée, aurait empêché les opérations secrètes de récupération avant qu'elles ne soit lancée. Une pièce essentielle des services secrets comme quoi le K -129 avait coulé à un endroit beaucoup plus proche de d'Hawaii que le gouvernement ne l'avais jamais révélé. L'échantillon de nappe de pétrole collectée par le Teritu et l'intensité de son rayonnement ne pouvait provenir que d'une ogive de missile soviétique fracassée. Aussi , les journaux de bord du bateau ont dû être supprimés, et son équipage tenu au secret . Plus de trente ans après l'incident le porte-parole de l'Université de d'Hawaii ils n'a aucune idée de ce qui est arrivé aux livres de bord de son navire L' équipage de scientifiques qui étaient à bord au moment a été sommé de ne pas faire d'interviews à propos de sa découverte . Les rnernbres de l'équipage du navire de recherche ont été contraints par des agents fédéraux à signer des accords de confidentialité. Jamais ils ne devraient discuter de leur voyage qui a découvert la nappe de pétrole près des îles hawaïennes". En 1974, le Teritu avait été remplacé par le Wave devenu Moana Wave, et son compère le Kana Keoki, abrités désormais au quai 18 du Marine Expeditionary Center du port d'Honolulu.

Un navire océaonographique plutôt anodin doté d'un équipage rendu muet et un sous-marin invisible, les russes ne pouvaient obtenir alors aucune signe de détection par les américains de leur submersible perdu, qu'ils continuaient à chercher ailleurs, bien plus au nord. Le Halibut pouvait commencer sa moisson, bientôt aidé par le NR-1 et leurs rovers respectifs (le poids du câble à partir de la surface aurait été trop important). Tout pouvait se passer sous l'eau, au grand dam des russes, incapables de localiser leur propre sous-marin. Les navires escorteurs pouvant être rejoints à plusieurs miles de la verticale de plongée, difficile de détecter l'endroit exact de l'épave pour eux. Seul le Trieste II pouvait alors plonger à cette profondeur ; or en 1971 et 1972 on le trouve justement en pleine campagne "océanographique" au nord de Kauai... dans les îles Hawaï. Six mois à peine avant de démarrer la séquence Glomar Explorer, le Trieste, réménagé (devenu Trieste II en juin 1971)avec ses pieds et sa pince avant avait participé à la tentative de récupération d'une capsule spatiale éjectée par unsatellite Hexagon. Le 26 avril 1972, après trois campagnes successives, le Trieste II sortait de l'eau à 350 miles (563 kilomètres) au nord des îles Hawaï avec le cône de rentrée au bout de sa pince. En somme, il avait déjà montré son savoir-faire, dans des conditions similaires. DansLe magazine "Undersea Technology on avait brièvement signalé que le Trieste II (DSV-1) avait récupéré, un "petit paquet électronique » lors de la « l'opération la plus profonde de ce type jamais réalisée avec succès dans le monde"... sans plus de précision. La capsule avait été récupérée à à plus de 16 000 pieds de profondeur, soit à 4872 mètres. Remonter une tête nucléaire éjectée du K-129 à la même profondeur aurait donc été dans ses cordes ! Lorsque le Glomar Explorer se met en route, les américains ont donc déjà ramassé pas mal de choses autour des vestiges du K-129 : pourquoi tiennent-ils donc tant à aller vérifier ce qu'il y a encore dedans ? Mystère !

Kenneth Sewell ne manque pas d'agurments, pour étayer sa thèse. Le premier étant l'endroit où a été retrouvé l'épave, à la limite même de la portée d'un missile russe visant Hawaï. 24 février 1968, le K-129 a quitté son quai d'amarrage d'une bien étrange façon : il revenait à peine d'une longue croisière, venait juste d'être rechargé et n'aurait pas dû logiquement repartir avant six mois, durée des travaux à son bord après chaque longue mission. Son équipage régulier, rappelé d'urgence alors qu'il est au repos, a été complété à la dernière minute par un lot de onze hommes supplémentaires juste avant le départ. Lors de sa mission vers sa zone de patrouille, le K-129 n'a pas émis vers son administration centrale, ni répondu aux demandes de cette dernière. La méthode de recherche prise par les russes dès l'annonce de son explosion par les américains laisse pantois : les russes envoient pas moins de 40 navires à sa recherche... dans un autre secteur de l'endroit où il a été retrouvé au final, preuve qu'ils ignoraient sa route ! Selon l'auteur donc, ce seraient des généraux félons russes désireux de créer un précédent avec un sous-marin déguisé en sous-marin chinois, lançant une bombe atomique sur Pearl Harbor pour provoquer les américains ! Contre cette thèse d'apparence loufoque, il y a le fait qu'à l'endroit d'où part le missile le Kamtchatka est toujours à portée, et que c'est le lieu où sont envoyés les missiles pour s'y écraser, que de ne pas envoyer de message n'est pas une preuve fort probante, et que les 11 derniers arrivés à bord peuvent très bien être un commando, qui devait être déposé ailleurs. En revanche, l'affolement de la marine russe pour effectuer la recherche de son sous-marin égaré, et surtout le fait qu'elle ignore l'endroit où il a sombré, laisse envisager une possibilité que sa thèse puisse contenir une part de vérité.

Où ça devient plus complexe chez lui, c'est l'explication tordue donnée à l'explosion du missile : celui d'un code erroné de lancement, qui, pour éviter l'usage de l'arme nucléaire aurait provoqué l'explosion non pas du corps du missile mais l'expulsion de sa seule charge. Personnellement ; la thèse du nouveau Pearl Harbor, je n'y crois pas un instant. Je pense simplement à un missile dont les réservoirs ont présenté un problème, et qui, en fabriquant de l'acide, ont rongé leut compartiment et fait exploser ce dernier ainsi que celui de son voisin, sans qu'il n'y ait eu d'intention spécialement belliqueuse. C'était un test... raté, tout simplement. Le tout étant de déterminer si le test avait été prévu ou non, ce dont la Marine russe refuse de parler. La marine russe n'aurait pas su en ce cas où le K-129 se trouvait en raison de difficultés de radio, en ce cas (malgré le fait que le submersible s'était terriblement rapproché d'îles américaines telle Midway, où l'armée à longtemps possèdé une station d'écoute sous-marine installée sur l'atoll destinée justement à surveiller les sous-marins soviétiques. Une installation qui demeura secrète jusqu'à sa destruction à la fin de la guerre froide (les américains ont abandonné la base le 10 septembre 1993. Ne reste aujourd'hui qu'un terrain d'aviation démuni de tour de contrôle où se posent parfois des avions en difficulté. "Le curieux peut distinguer les faiblesses supplémentaires dans les arguments de l'auteur et de nombreuses erreurs de fait, mais ce serait superflu. Malgré le fait que les arguments de l'auteur sont un chateaux de cartes construit sur ​​les prémisses difficilement supportables, c'est une construction habilement construite avec des cartes habilement présentées. Pour les amateurs de théories du complot, ce sera un livre agréable. Il s'agit d'un "bon coup de dès." Bien que fondamentalement aberrant, le livre a été d'une lecture amusante. Ils ont fait beaucoup de recherches, ont travaillé avec force, et ils ont donné naissance à une petite souris !" concluait à sa lecture le contre-amiral Brooks, "qui a passé 33 ans comme officier du renseignement naval US, et avait a pris sa retraite en 1991 en tant que Directeur de l'Intelligence Navale."

Le projet Azorian, connu dans le grand public sous le nom de code "Jennifer" aura coûté la bagatelle de 1.4 millard de dollars aux contribuables (en dollars de 2010), dépensés sur sept années, de 1968 à 1975. Qu'espéraient donc les américains pour ce coût faramineux ? A part chercher à affaiblir les russes, pour les faire venir moins arrogants à la table de négociations, je ne vois pas ce qui valait cette somme colossale. Ils semblent y avoir réussi en tout cas. Après Brejnev, Iouri Andropov, issu du KGB, aura comme successeur Konstantin Tchernenko, un quasi grabataire. Il faudra attendre Mickhaïl Gorbatchev pour que le grand cirque prenne fin. Enfin, en apparence, uniquement. Car rien n'a fondamentalement changé depuis. Les russes ont construit depuis des équivalents du Halibut ou du Jimmy Carter.Récemment encore, ils s'échinaient à le faire. Discrètement, ils ont tranfsormé au moins deux de leurs unités en porteur de submersible de surveillance. Leur Project 949AM Belgorod (ici non terminé), sister ship du défunt Kursk (ici le Anteï, de la même classe), a été transformé pour des "missions spéciales", dont on ignote le but (ça ???), et ils possédent aussi désormais une sorte de NR-1, le Project 10830, l'AS-12 “Losharik” à coque de titane, qui est muni de projecteurs à l'avant et de pinces préhensibles. Les russes clament qu'il est capable de plonger à 3000 mètres de profondeur ! L'engin est présenté il est vrai en illustration, comme ci-dessus, comme étant un "bathyscaphe", à quatre pieds rétractables, accompagné comme un petit chien de son rover.... Le submersible est dissimulé sous la coque de leur porteur, tel ici l'Orenburg (KS-129), dont on distingue les deux flancs descendants (ici à gauchepour le maintenir en place ! Car comme les russes ne font rien comme les autres, en matière de sous-marins, même si ces dernières années ils ont davantage copié qu'imaginé, ils ont aussi prévu d'augmenter l'autonomie du Losharik,pourtant lui aussi nucléaire mais aussi lent que le NR-1, en le transportant accroché sous leurs anciens Yankee, coupés en deux et rallongés pour l'occasion ! Aux Etats-Unis, on annonce pendant ce temps qu'il n'existe pas de NR-2, le second projet de l'amiral Rickover étant resté paraît-il dans les limbes, faute de crédits (il aurait dû être construit en acier plus résistant... ou en titane : tout le monde pense que c'est ce matériau qui a été retenu, un minera que possède en abondance... la Russie). Ne reste plus qu'aux suédois à nous le confirmer : si les traces de pneus au fond de leurs fjord ont changé ou non... Le Losharik ne va pas rester seul au fond des mers, je pense. Les fonds marins n'ont pas fini de dissimuler des mystères.

pour tout savoir sur la gamme Yankee :

http://www.krasnayazvezda.com/mer/e...

la source fondamentale sur le sujet

http://www.mikekemble.com/misc/k129.html

Conférence de Murray Snyder sur le sujet :

http://vimeo.com/32217512

Le trailer du documentaire :

http://www.liveleak.com/view?i=3aa_...

http://www.youtube.com/watch?v=3aBk...

le contenu remonté :

http://www.youtube.com/watch?v=Plug...

l'ensemble en plusieurs épisodes :

http://www.youtube.com/watch?annota...

(ça se trouve ailleurs en deux parties pour ceux qui manipulent les fichiers Torrent).

 


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12 réactions à cet article    


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 25 janvier 2014 09:36

    superbe histoire confirmant le « gouffre d’argent » que nous coute le nucléaire militaire !!!


    • morice morice 25 janvier 2014 12:07

      merci d’avoir compris le sens général de cette série : combien d’hôpitaux aurait-on pu construire à la place de ces horreurs ?


      la guerre froide aura aussi ruiné la santé des gens : en polluant de façon phénoménale (voir ma série Atom Heart Fucker) et en empêchant les gens de se soigner, faute d’argent pour construire les hôpitaux. La folie d’une industrie guerrière dénoncée par Eisenhower et qui ravage encore aujourd’hui la planète.

    • bourrico6 27 janvier 2014 11:50

      merci d’avoir compris le sens général de cette série : combien d’hôpitaux aurait-on pu construire à la place de ces horreurs ?

      C’est beau comme du pacifisme bêlant... et c’est tout aussi crétin et à coté de la plaque.

      T’étais prof de quoi momo ? Histoire ?
      Je te crois pas, si tu avais des connaissances en Histoire, tu verrai la stupidité de ton propos.


    • Aristoto Aristoto 25 janvier 2014 15:27

      Et le parapsy !!! ...Morcie dis mois pas qu’y a pas eu de cours à la recherche en parapsy entre les soviet et les US Army durant cette meme periodre de guerre glaciale ?!


      • morice morice 25 janvier 2014 17:50

        .Morcie dis mois pas qu’y a pas eu de cours à la recherche en parapsy entre les soviet et les US Army durant cette meme periodre de guerre glaciale ?!


        ça n’a mené à rien.

      • Aristoto Aristoto 25 janvier 2014 18:46

        c ça !! Et j’imagine que le projet Manhatan n’a jamais rien donné officiellement jusqu’au lundi 6 aout 1945 à 8 heures 16 minutes et 2 sec précisément, heure locale !!!!


      • morice morice 26 janvier 2014 01:02

         j’imagine que le projet Manhatan n’a jamais rien donné officiellement jusqu’au lundi 6 aout 1945 à 8 heures 16 minutes et 2 sec précisément, heure locale !!!!


        franchement : vous avez des indications historiques sur l’organisation de chemtrails sur le modèle de l’incroyable organisation ayant menée à la bombe atomique ?

        NON ? 

        ne confondez pas racontars et réalité historique, donc.



      • François51 François51 25 janvier 2014 17:20

        du vent cet article ! comme pour les chemtrails. ?.. attrape gogos.


        • morice morice 25 janvier 2014 19:38

          comme vos posts ailleurs, visiblement :



        • morice morice 25 janvier 2014 17:55

          @morice, à quand un article sur le nucléaire israélien ?

          Israël serait-il le seul pays à avoir une bonne bombe nucléaire ? 

          décidément faut tout lui apprendre à celui-là, et pas que dans les sous-marins :






          • morice morice 26 janvier 2014 01:06

            aucun rapport avec le sujet du jour et harcèlement de votre part ; je n’ai jamais dit que c’était le cas de la marine nationale, vous fabulez complètement.


            • Frédéric 11 6 février 2014 09:06

              Sur Air Defense, un correspondant à essayer de faire la liste des sous-marins soviétiques ayant coulé. En 1992, la marine russe déclaré qu’elle en avait perdu une vingtaine en temps de paix, mais on n’en compte que 11 :
              * 1952 : S-117 (SSK classe Shchuka série V-bis)
              * 1956 : M-200 Myest (SSK classe Malyutka série XV)
              * 1957 : M-256 (SSK Projet 615 classe Quebec)
              * 1961 : S-80 (SSK Project 613 classe Whiskey) (renfloué)
              * 1962 : B-37 (SSK Project 641 classe Foxtrot) détruit par l’explosion de ses torpilles à quai
              * ---- : S-350 (SSK Project 633 classe Romeo) : endommagé par l’explosion du B-37, renfloué, remis en service
              * 1968 : K-129 (SSB Project 629A classe Golf-II)
              * 1970 : K-8 (SSN Project 627A classe November)
              * 1981 : S-178 (SSK Project 613B classe Whiskey) (renfloué)
              * 1983 : K-429 (SSGN Project 670A classe Charlie-I) (renfloué)
              * 1986 : K-219 (SSBN Project 667A classe Yankee-I)
              * 1989 : K-278 Komsomolets (SSN Projet 685 classe Mike)

              Il est possible que la dizaine manquant à disparu durant l’entre deux guerres.

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