Les folies de la Guerre Froide révélées (33) : le monde sauvé par un officier russe ?
S'il existe des journées remarquables en histoire, celle du 27 octobre 1962 est à noter comme celle où le monde entier a été soumis à un incroyable stress, celui de la crainte d'un conflit nucléaire mondial. La Crise des Missiles de Cuba a vu son paroxysme ce jour-là, avec plusieurs événements consécutifs qui ont mis à rude épreuve John Kennedy. Un sous-marin russe récalcitrant aux ordres de remonter à la surface donné par la Navy... mais aussi un avion espion U-2 abattu au dessus de Cuba et un autre égaré au dessus de l'URSS, ces trois événements ont eu lieu la même journée en effet, et les trois auraient pu avoir des conséquences fâcheuses. Le premier surtout, si un obscur officier russe n'avait pas fait davantage preuve de raison que son commandant de bord. Récit d'une journée de cauchemar... à la Maison Blanche.
Nous sommes alors en pleine crise de Cuba. Les russes viennent d'envoyer de nombreux cargos (la liste figure ici : il y en a eu 23 - et non 18-, dont 6 tankers, à partir de la date du début de la mise en quarantaine de l'île par les américains), chargés de missiles aux capacités nucléaires, ou de bombardiers biréacteurs Ill-28 démontés capables d'emporter des armes nucléaires sur l'île tenue par les castristes. Tout cela débarqué à à peine à 150 km des terres américaines, ce qui est vécu à Washington comme une provocation. Ironiquement, l'un de ces cargos s'appelait même le Youri Gagarine, histoire de morfondre encore un peu plus les Etats-Unis qui avaient pris son vol spatial comme une gifle gigantesque donné à leur astronautique hésitante. Les cargos de l'Operation Anadyr sont donc logiquement suivis à la trace pendant des jours par des destroyers US lourdement armés, prêts à les envoyer par le fond si le besoin s'en faisait sentir. Les russes, eux, pour surveiller les déplacements de leurs cargos, et les protéger, ont dépêché également quatre submersibles conventionnels, des sous-marins diesel équipés de torpilles à tête nucléaire, ce qui n'est pas pour rassurer Washington (qui à l'époque se doute via la CIA, de leur présence à bord, mais hésite car la CIA n'en a aucune confirmation).
Quatre sous-marins russes sont de la partie : outre le B-59 qui joue le rôle de sous-marin chef de meute, trois autres submersibles ont été envoyés à partir de leur base de Kola dans les eaux territoriales cubaines, vers le port de Mariel (qui devait devenir leur base cubaine régulière). Le B-59, mais aussi le B-36, le B-4 et le B-130. Ce suivi à la trace des sous-marins russes, des diesels obligés de faire surface ou de se ravitailler en fuel est à mettre à l'honneur des avions d'observations US (des Lockheed P2V-7 Neptune et des Grumman Tracker). La chasse aérienne finit par payer. Le 22 octobre, des avions U.S. partis des Açores découvraient ainsi le rendez-vous secret entre un sous-marin soviétique et son ravitailleur, le Terek (voir photo ici à droite). Le blocus déclaré, tous les bateaux arrivant à Cuba deviennent suspects. Le 26 octobre c'est au tour de l'U.S. destroyer Joseph P. Kennedy d'intercepter le cargo Marucla, et de le fouiller, un cargo libanais qui était en route pour Cuba : le blocus mis en place, tout est en effet passé au peigne fin par les militaires américains.
Tous les sous-marins soviétiques envoyés sont de la gamme des Foxtrot, des "Projets 641" selon la nomanclature soviétique. Des engins de 90 mètres de long qui ne sont pas des foudres de vitesse (ils ne font que du 9 nœuds en plongée (17 km/h), des submersibles qui peuvent rester de 3 à 5 jours maximum en plongée mais qui ont obligation de remonter à la surface passé ce délai. Les destroyers US, de la classe Allen M. Sumner (ici à droite l'USS Willard Keith, N°775) le sachant, ils se positionneront derrière leur trace en plongée, en les forçant à remonter par l'envoi de quelques charges de surface préventives (innofensives, elles procurent surtout un effet de souffle et un peur à bord du sous-marin visé, une technique de dissuasion connue : "'la prochaine fois on envoie plus près de la coque" !).
Mais les commandants de destroyers ignoraient encore que les sous-marins russes possédaient leur lourd secret, quand ils leurs envoyaient leurs charges de profondeur dissuasives. "Après une journée de poursuite permanente par le destroyer américain, le P. Charles Cecil, commandé par le capitaine Charles Rozier, le sous-marin soviétique B-36, commandé par le capitaine Aleksei Dubivko, avait épuisé ses batteries fet avait été forcé de revenir à la surface (il portait le N°911 sur son massif et avait été suivi 35 heures d'affilée par le destroyer Destroyer Charles C. Cecil -N°835). Le 27 et 30 Octobre, respectivement, devant les forces de la marine américaine anti-sous-marine (ASW) sont apparues les sous-marins soviétiques B-59 et B-130.
Personne du côté américain ne savait à l'époque que les sous-marins soviétiques disposaient déjà de l'arme nucléaire, personne ne connaissait les conditions de vie physiquement difficiles dans les sous-marins soviétiques au point que les commandants, craignant qu'ils étaient attaqués par les forces américaines, puissent avoir brièvement considéré d'armer leurs torpilles nucléaires. En effet, l'un des incidents - la remontée à la surface du B-59, le 27 Octobre 1962 - a eu lieu le jour parmi les plus dangereux de la crise des missiles, quelques heures seulement après qu'un U-2 ait été abattu par les soviétiques au-dessus de Cuba et que le président Kennedy ait été intensifie les menaces d'envahir Cuba". Bref, les forcer à rebrousser chemin, comme cela sera tenté sur les cargos a été chose difficile, compte-tenu de ce qu'ils transportaient eux-mêmes. Lorsque l'on lit ici dans la citation "personne ne savait", c'est à la fois vrai et faux. Les commandants de destroyers ne le savaient sans doute pas, car la CIA n'avait pas émis de rapport l'affirmant précisément : elle avait des doutes, sans plus, et ne croyait pas que les russes avaient déjà réussi à réduire la taille de leurs têtes nucléaires au point de pouvoir les insérer à la pointe de leurs torpilles.
Il a fallu attendre octobre 2012, soit cinquante années plus tard, pour que s'ouvrent des archives et savoir enfin ce qui s'était véritablement passé dans un des sous-marins russes, et même plus exactement celui-là même figurant ci-desssus en photo. Pour la première fois étaient révélés les documents tels que le journal évocateur d'un sous-marinier russe, Anatoly Petrovitch Andreyev, décrivant les pannes successives des équipements à bord du B-59, les températures élevées à bord, l'inconfort avec l'absence de ventilation ou d'eau douce, un dossier auquel on avait joint une vidéo de l'agent de renseignement Vadim Orlov filmée lors de la conférence du 40e anniversaire de la crise des missiles, à La Havane, Cuba. Orlov avait servi sur le sous-marin B-59 et c'est le témoin essentiel de ce qui s'est passé à bord de ce sous-marin. On y avait ajouté une deuxième vidéo, celle du capitaine John Peterson, commandant de bord du navire "chasseur" "chargé de la surveillance à la trace du sous-marin russe. A partir de ces éléments, on a pu enfin savoir ce qui s'était passé ce jour-là. Et ce qu'on y a appris nous a laissé plutôt pantois.
Car ce jour-là, on est allé très loin dans l'escalade de la terreur, pour des tas de raisons, la première étant procédurale, et propre au fonctionnement du moment de la marine soviétique, envoyée trop loin de sa base pour attendre qu'on lui délivre les ordres. Les satellites de communications de l'époque n'ont pas encore les facultés de ceux des années 70-80, et les transmissions radio à partir du sol à très basses fréquences (une antenne à terre figure ici à gauche) demeurent aléatoires ou sont trop soumises aux aléas de la météorologie. "C'est la gestion soviétique plutôt particulière d'une situation d'urgence qui émerge de ce dossier surprenant. Les quatre sous-marins soviétiques avaient visiblement été envoyés en mission à Cuba sous les ordres directs d'une poignée de fonctionnaires du parti communiste. Les commandants à bord ignoraient jusqu'au dernier moment leur destination, qui ne leur avait été transmise qu'une fois en mer. Sous leurs ordres, chaque sous-marin devait voyager à travers l'Atlantique sur plus de 11 000 kms à partir d'une base navale top secrète située dans le cercle polaire arctique et pour être ensuite stationnés en permanence dans la base de Mariel à Cuba, où ils devaient servir comme avant-garde d'une force soviétique localisée à à moins de 150 km des USA. Le commandant de chaque sous-marin avait la permission d'agir sans les ordres directs de Moscou s'ils croyait qu'il était sous une menace. Chacun des quatre sous-marins transportait ce que les soviétiques appelaient une « arme spéciale », une torpille nucléaire unique, comparable en puissance à celle de la bombe larguée d'Hiroshima. La torpille ne pouvait être déclenchée que si le capitaine du sous-marin et l'officier politique à bord étaient d'accord. Chacun avait une moitié d'une clé qui, lorsque les deux éléments étaient joints, déverrouillait le mécanisme de tir."
Le 27 octobre 1962, un homme est en effet à cran. Cela fait plusieurs jours que Valentin Savitsky (troisième à gauche ici), le commandant de bord du sous-marin B-59, essaie d'échapper à la poursuite de deux destroyers américains, l'USS Beale et l'USS Cony dépêchés à sa poursuite : il doit impérativement faire surface, et n'a pas depuis deux jours reçu de messages de Moscou, le dernier en date évoquant une entrée en guerre possible si la pression continuait à monter entre les deux pays : bref, il est à cran, car son sous-marin, déjà vétuste, n'en peut plus. Dedans il fait à certains endroits 50°C, ses hommes sont en sous-vêtements depuis des jours, et l'eau douce manque à bord. C'est au moment où il s'apprête à remonter à la surface qu'une volée de charges (inoffensives, mais il ne le sait pas) résonne autour de son rafiot sous-marin.... se croyant en guerre il ordonne de préparer la riposte, à savoir l'arme secrète dont il dispose (mais dont les américains ignorent la présence) : une torpille nucléaire (il n'en a qu'une seule à bord). Le hic, pour lui, c'est que pour contrôler son usage, il y a deux clés de mises à feu comme on l'a vu. Il possède la première mais c'est l'inévitable commissaire politique de bord qui a l'autre il s'appelle Semonovich Maslennikov. Sans son accord, impossible d'armer la bombe nucléaire au cœur de la torpille. Au bout de dix charges assourdissantes successives lancées, le commandant, qui n'avait pas réussi à joindre Moscou, se résout donc à riposter : "on va les faire exploser maintenant '. Nous mourrons, mais nous coulerons tous ensemble". Et il ordonne à l'officier de sécurité d'armer la torpille "spéciale"... "S'il l'avait lancée, il aurait détruit d'un coup tout le groupe naval américain à ses trousses et Kennedy aurait été contraint de répliquer avec une arme nucléaire. Cela aurait été le début d'un engrenage fatal ", explique Svetlana Savranskaya, dans son ouvrage fondamental sur l'événement écrit en compagnie de Sergo Mikoyan, le fils du ministre soviétique.
Or un troisième homme va s'annoncer (heureusement) réticent : Vasili Arkhipov, qui est aussi le chef d'état-major de la flotte des sous-marins lancés sur Cuba. Or lui a une autre vision de la chose, et il a compris que les charges de profondeur américaines ne sont pas faites pour tuer mais sont envoyées comme ultilme menace, avant les vraies. Il arrive à en convaincre son commandant et son commissaire politique (le premier à être de son bord, d'après ce que l'on sait), au bout de palabres dont on ne sait toujours que fort peu, en définitive (Arkhipov n'ayant jamais expliqué ce qui s'était passé réellement). A l'évidence, si la torpille à la déflagration équivalente à celle d'Hiroshima avait été lancée, Kennedy aurait dû logiquement riposter et anéantir aussitôt... Cuba, ce qui aurait été suivi d'un enchaînement nucléaire dont on se doute. Vassili Arkhipov a peut-être bien, ce jour-là, sauvé la planète !!!
On s'est beaucoup demandé pourquoi lors de cette tension énorme Vasili Arkhipov avait à lui seul réussi à emporter l'adhésion des deux autres responsales à bord. Sa propre histoire est capable de l'expliquer. C'est de fait un phénomène historique à lui tout seul, car non seulement il avait évité un conflit nucléaire mondial en 1962, mais l'année précédente déjà, il avait participé à un autre événement notable : en juillet 1961, Arkhipov avait en effet été nommé commandant adjoint d'un autre sous-marin, de la classe Hotel, le "fameux" K-19 (ici à gauche), le premier sous-marin à propulsion nucléaire de l'Union soviétique, et le premier à être équipé de missiles balistiques (trois, installés dans son massif) et dont on connait les déboires survenus le 4 juillet 1961 en mer de Barents. Ce jour-là de nombreux marins avaient été irradiés, dont Vasili Arkhipov lui-même, qui avait réussi aussi à éviter une révolte des matelots à bord par ses talents évidents de communicateur. Arkhipov était de loin celui le plus respecté sur le B-59... heureusement pour l'humanité, pourrait-on dire. Le 27 octobre 1962 en tout cas, demeure pour lui comme pour ses poursuivants américains une bien étrange journée... que l'équipe de Kennedy appelera son "Black Saturday"..
Particulièrement étrange, ce samedi-là, dira-t-on même, car ce ne sera pas le seul incident grave de cette journée... qui a failli devenir apocalyptique. A l'autre bout du monde, les américains avaient en effet envoyé un avion espion U-2 piloté par Charles Maultsby, qui s'était retrouvé à dériver au dessus de Barter Island, près de la péninsule de Tchoukotka, alors qu'il était parti recuellir des retombées atmosphériques atomiques d'une expérience nucléaire (*) tenue la veille à Novaya Zemlya.
L'homme a beau être un pilote expérimenté (il a volé deux ans au sein de la patrouille des Thunderbirds et s'est entraîné sur la Base 51 !) il a été trompé visuellement par une aurore boréale soudaine et s'est largement écarté de sa ligne de route pour se retrouver au dessus du territoire soviétique. Un territoire où Gary Powers, parti de Pesahwar (au Pakistan) a déjà été abattu deux années auparavant (le 1er mai 1960 exactement). Au dessous de lui tout est blanc, et il n'a aucun repère autre que les astres pour se repérer, mais il n'a pu les voir, trompé visiblement par l'apparition subite d'une énorme aurore boréale. Il a ainsi mal évalué sa distance de pénétration du territoire soviétique, son sextant ayant été aveuglé.
A cet endroit, aucune boussole n'est possible avec le pôle magnétique si proche : c'est son assistant de vol, le lieutenant Fred Okimoto qui lui a préparé une carte d'étoiles à répérer pour maintenir son cap. Au même moment, un autre U-2, celui de son colègue Rudolf Anderson, Jr. se fait abatttre par un missile SAM ( S-75 Dvina ou Guideline) au dessus de Cuba... alors que Maultsby commence lui à être pris en chasse par des Migs russes. A Washington, Roger Hilsman, "Chief of Intelligence" au "State Department", et McGeorge Bundy, le conseiller principal de Kennedy, s'affolent en apprenant la nouvelle de leur décollage, et songent déjà à envoyer des chasseurs pour protéger son retour. Ce dernier ayant enfin fait demi-tour, se dirige alors à la plus grande vitesse possible vers l'Alaska, où deux F-102 ont reçu leur ordre de "scramble" sur leur base de Galena (près de la station radar de Campion), pour partir l'encadrer.
Plus la peine d'essayer de rejoindre la base prévue au départ, celle d'Eielson, située près de Fairbanks en Alaska.
Etrange journée dirons-nous encore, car ce jour-là, en effet, les avions qui ont décollé à la hâte de la base alaskane sont munis (eux aussi) d'un missile nucléaire, car on n'a pas eu le temps de les recharger de manière conventionnelle au retour d'une mission précédente. Le moindre tir de leur part aurait été une autre catastrophe ! Pour ne rien aider, Maultsby, sur le chemin du retour, pour gagner en distance avec sa jauge à kerosène faiblissante,
a décidé d'arrêter so moteur et en même temps la pressurisation de sa cabine consommatrice d'énergie et son scaphandre s'est immédiatement gonflé, le faisant alors ressembler à un Bibendum Michelin. Plus catastrophique encore, dans la précipitation à le faire, il a oublié de fixer le cordon qui retient l'embase de son casque à la tenue, si bien qu'il ne voit presque plus rien devant lui avec son casque repoussé vers le haut par la pression interne de la partie inférieure ! Le voilà qui rentre à la maison en mode planeur, donc. Malgré cela, il arrive à se diriger vers l'Alaska... Les deux chasseurs de protection F-102 réussiront à le rejoindre au dessus de Kotzebue Sound, une station radar US située sur le cercle Arctique.
Sans avoir eu, heureusement, à dégainer leurs missiles Hughes contre leurs adversaires soviétiques. C'est à Kotzebue Sound, aperçu via un faible interstice de lumière de la visière qu'il vautrera son U-2, train monotrace rentré, et parachute déployé au moment du passage au dessus de la piste. Maultsby avait ce jour-là réussi à sauver sa peau ; mais il était tellement exténué que les rampants avaient dû l'extraire quasi inconscient de son cockpit, car il était réellement à bout de forces. Il venait sans s'en apercevoir de battre un drôle de record : celui du plus long vol à bord d'un U-2, avec 10 heures et 25 minutes passées en l'air, dont plusieurs au-dessus de l'URSS...
A l'autre bout de la planète, Robert McNamara tenu au courant des péripéties de la journée pouvait enfin respirer un peu. Il avait immédiatement demandé le retour à la base du vol prévu d'un second U-2 qui devait suivre celui de Maultsby pour aller collecter les échantillons irradiés au dessus de la Russie (à gauche les débris de l'U-2 abattu au dessus de Cuba). Et même suspendu tous les vols de U-2, par crainte d'une mauvaise réaction de Kroutchev dont les colères étaient connues (**). Rien de cela, heureusement, car le lendemain même, Kroutchev annonçait qu'il retirait ses missiles de Cuba, mettant fin à cette crise sans précédent où à plusieurs reprises la folie des hommes aurait pu conduite à un holocauste nucléaire. Les USA pointaient alors près de 3000 têtes nucléaires sur l'URSS ! Maultsby sera maudit par les Kennedy, qui lui reprocheront son itinéraire n'ayant pas respecté les ordres à la lettre, et le pauvre mourra plus tard (en 1998) ignoré de tous, à 72 ans, d'un cancer que d'aucuns relient au ramassage d'effluves irradiés en haute atmosphère auquel il avait plusieurs fois participé lors de sa carrière de pilote d'avion espion. Sur son cercueil, on alignera ses nombreuses médailles : la Purple Heart, la Silver Star, la Legion of Merit, la Distinguished Flying Cross, et l'Air Medal. Il avait failli lui aussi provoquer une troisième guerre mondiale en ce jour véritablement maudit du 27 octobre 1962.
ps : on peut relire un autre cas pendable d'officier russe,Stanislav Petrov, qui a lui aussi sauvé la planète le 26 Septembre 1983.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/25-000-euros-pour-avoir-sauve-le-130973
(**) "Selon une entrevue 1975 avec le général de l'US Air Force David Burchinal, McNamara s'est précipité hors de la réunion du Pentagone en hurlant hystériquement "c'est la guerre avec l'Union soviétique ! Le président doit obtenir le contact téléphonique avec Moscou !" Burchinal ayant semble-t-il un peu brodé sur l'événement, car la hotline Washington-Moscou a été installée uniquement après la crise des missiles".
http://en.wikipedia.org/wiki/Soviet_submarine_B-59
documents de base
http://www.history.navy.mil/library/online/cordonsteel.htm
http://www2.gwu.edu/ nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB399/
http://www.vanityfair.com/politics/features/2008/06/missile_crisis_excerpt200806
http://www2.gwu.edu/ nsarchiv/nsa/cuba_mis_cri/dobbs/maultsby.htm
Un document cinématographique à regarder :
"Aux postes de combat" (The Bedford Incident) est un film anglo-américain réalisé par James B. Harris et sorti en 1965. Malgré son âge, il reste fort intéressant psychologiquement, la surprise du scénario provenant de la présence à bord du destroyer d'un ancien sous-marinier commandant d'U-Boot, présent à bord comme observateur de l'Otan. La folie destrutrice du commandant US y est très bien décrite, avec comme pendant un journaliste joué par Sydney Poitier qui sert de porte-parole au réalisateur. Indirectement, trois ans après seulement la crise de Cuba c'est un bon "reportage" sur un certain état d'esprit qui pouvait régner à l'époque dans la Marine. A regarder !
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