Nicolas Sarkozy est-il finalement le Cindy Sander de l’Europe ? Trop de bruits pour rien ? On le jugera dès le 1er juillet prochain.
Certains commentateurs hexagonaux et autres blogueurs ont trouvé à Nicolas Sarkozy, le dernier petit "sobriquet" nom à la mode : le Cindy Sander de l’Europe. C’est très flatteur sans doute lorsqu’on sait la déconfiture, le bide légendaire de la carrière discographique de la « star » qui devait commencer sur les chapeaux de roue et se termine par un échec cuisant. « La France est de retour en Europe » avait annoncé Cindy Sander aka Nicolas Sarkozy.
L’Europe entrera dans une ère nouvelle semble dire les Français, lorsque, le 1er juillet prochain, c’est-à-dire dans deux semaines donc, la France présidera l’Union européenne. Hélas, malgré les effets d’annonce, la girouette qui fait ses galipettes contrainte par le vent de fonctionner par à coup ou du moins, selon la volonté de la bureaucratie bruxelloise, aura les mains liées. Fichtre.
Au sommet de l’Etat, c’est l’effervescence. Entre les pérégrinations du président de la République, ajouté à celles du premier-Ministre sans portefeuille, le décor est planté. Le designer que le monde entier nous envie, Philippe Starck, a été mis à contribution, sollicité pour réaliser un logo dont la pérennité durera 6 mois. Un site Internet a même été créé. La France s’est engagée pendant 6 mois donc, de mettre les citoyens au cœur de l’action.
Ce qui est amusant, c’est le rôle même de cette présidence. Contrairement aux affirmations mensongères entendues ici et là, le chef de l’Etat français n’aura qu’un maroquin bidon de consultant. Il ne sera pas le superprésident, que dis-je, l’hyperprésident de France et d’Europe.
Carburant trop cher et propositions du plafonnement de la TVA sur l’ensemble des produits pétroliers, quotas de pêche, agriculture, protectionnisme par rapport au textile chinois... Il y a de fortes probabilités, une peur certaine même, pour que la montagne n’accouche réellement d’une souris.
Que dire du coup de griffe magistral du Colonel Mouammar Kadhafi, chef de la Jamahiriya libyenne concernant le rêve « sarko-guainoïste » (Sarkozy-Guaino) passez-moi l’expression, d’une Union pour la méditerranéenne (UPM) ? De prime abord, on pouvait croire que ceux qui allaient être le plus visés seraient les Noirs, ou plutôt l’Afrique sub-saharienne. Les premières salves qui ont sans doute inspirées le leader libyen, ce sont les échos défavorables de pays de l’UE, logés loin de la méditerranée à l’exemple de la Slovénie.
D’un autre côté, la proposition du chef de l’Etat français d’installer le futur secrétariat général de l’UPM à Tunis chez notre ami Ben Ali ne fait pas recette. Des sempiternels « pourquoi » reviennent à chaque proposition du président volant. En attendant la réponse irlandaise sur le Traité dit simplifié mais encore plus compliqué selon les observateurs, les autres dirigeants européens n’ont cessé de fustiger l’égo surdimensionné du chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, qui se prend finalement pour le roi du monde. Dans certains milieux par ailleurs, il est aussi surnommé, l’Ayatollah de la pensée unique.
Comment la France ose-t-elle s’ériger en donneuse de leçons alors que sans cesse, ses nombreuses dérives budgétaires semblent plutôt la classer du côté des cancres ? Entre un PIB qui n’atteindra pas cette année les 3% fatidiques, des comptes publics en déficit, les dépenses inutiles de l’Elysée qui flambent, rien n’est sérieux. Plus loin d’ailleurs, les membres de l’Union européenne se demandent bien pourquoi la France leur donne rendez-vous seulement dans 4 ans pour rééquilibrer ses finances alors qu’il faut le faire dans les deux années à venir.
Aborder les questions des droits de l’Homme et on tombe finalement surpris et désabusé, sur une république presque bananière. Violations en tous genres, discriminations à l’emploi, mauvaise gestion dans les prisons, contrôles au faciès, bref, un chapelet indescriptible de bévues.