Les Français et la résilience face aux crises futures
"Les antibiotiques ce n'est pas automatique"
Tous les Français connaissent ce slogan de l'assurance maladie visant à limiter le recours aux antibiotiques en cas de petit bobo (une grippe ou un refroidissement banal). Pourtant nous continuons à surconsommer des antibiotiques par pure confort (y compris pour l'élevage) d'antibiotiques de confort (en Allemagne un jeune de 0 à 18 ans peut ne jamais se voir prescrire d'antibiotiques, en France cela n'arrive pas ou sera le fait d'une famille marginale qui refusera aussi la vaccination).
Les aides sociales, les lois régissant chaque acte de la vie, les normes infinies agissent comme les antibiotiques nous empêchant de prendre en main notre vie et notre destin
La France et les Français pourraient être confrontés dans les prochaines années à quatre types de dangers, dangers pour lesquels ils ne sont en rien préparés ni même prévenus
- des guerres : que celles-ci soient extérieures (avec un pays voisin si l'UE explose un jour sous la poussée des populistes d'extrême gauche ou d'extrême droite) ou intérieures : une guerre civile avec des populations allogènes non intégrées qui finiraient par se constituer en force autonome ou simplement des violences économiques qui tourneraient en émeutes (2005 en pire)
- une catastrophe industrielle du type explosion d'une centrale nucléaire (Tchernobyl) qui verrait une région rayée de la carte (ou encore l'effondrement d'une structure essentielle pour le pays (comme le pont Morandi le 14 aout dernier en Italie), une chute drastique de la production de richesses du pays. Des études ont conclu qu'une centrale explosant en France nous ferait régresser économiquement comme la première ou la seconde guerre mondiale. La France dans ce cas ne pourrait pas se remettre avant plusieurs décennies et devrait être mise sous tutelle économique, financière et politique du FMI et de l'UE
- une crise économique majeure et systémique, plus forte encore que celles de 1929 et de 2008 réunies qui verraient nos capacités financières et d'emprunts réduites à néant.
- enfin une crise environnementale majeure qui concernerait (concernera) la planète entière avec une vie précaire due à l'élévation des températures (plus de refroidissement possible des centrales nucléaires), une élévation de 10 à 60 mètres du niveau des eaux (de l'océan mais aussi des cours d'eau) et des migrations forcées nombreuses (inter-régionales mais aussi internationales avec une Afrique de 2,5 milliards d'habitants et qui serait devenue invivable).
Face à ces dangers multiples (et hypothétiques) il existe deux possibilités pour un pays tel la France
1) conforter et développer son "modèle social" actuel qui ne compte que sur l'Etat pour réguler, protéger, accompagner, contrôler et subventionner. En empruntant 1 milliard tous les 2 jours nous entretenons la dépendance des Français envers les aides et subventions, nous réduisons leur résilience à une simple expression bonne pour les autres (les pays pauvres) tout en comptant sur notre -éternelle ?- bonne fortune pour continuer cahin-caha notre petit bonhomme de chemin de nation de second rang dans une Europe elle-même sclérosante, subventionnée et peu innovante.
2) développer un (nouveau) modèle anticipatif et participatif qui reposerait sur la capacité des habitants à se "débrouiller" par eux-mêmes, à être capables (à terme) de produire leur nourriture (nous avons d'immenses territoires ruraux disponibles et quasi délaissés), leur énergie (éolienne et solaire), leur transport (vélo et animaux), leurs soins (plantes et prévention) et leur éducation.
Pour devenir résilient il faudra abandonner les chimères des XIX et XXe siècles industriels
- l'Etat n'est pas et ne peut plus être providentiel. Il a pu en certaines circonstances accompagner les Français dans certaines circonstance : l'industrialisation du XIXe siècle ou la reconstruction d'après-guerre (bien aidée par le Plan Marshall et les américains sans qui nous serions toujours sous équipés et développés sans doute)
- Les aides sociales versées sans fin et sans condition (ou presque) sont un poison qui empêche chacun de prendre sa vie en main, de chercher des moyens de gagner sa vie et sa dignité (de femme et d'homme libre)
- Le tissu invraisemblable de lois et règlements qui en entravent et limitent l'initiative et les capacités de chaque humain doit être drastiquement relâché (300 000 normes, lois et règlements en France).
- le Socialisme et le capitalismes (et leurs avatars plus ou moins sociaux) doivent être définitivement rangés au rang des accessoires idéologiques pour les siècles industriels passés
- la sécurisation à tout va (des parcours pro, des métiers, des revenus...) doit être abandonnée, les hommes ont des capacité de renouvellement et d'apprentissage quasi infinis quand on cesse de leur dicter leur vie, leurs revenus, leurs apprentissages.
En résumé face à un Etat devenu à la fois omniprésent et impotent il faut que chaque citoyen se réapproprie sa vie, sa dignité d'homme libre en gagnant sa vie sans aides ni subventions qui l'entraînent dans la dépendance économique et sociales et qui ne lui permettraient en rien de survivre en cas de crise majeure et durable.
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