Moi qui suis francophone né à l’étranger, de l’autre côté de la méditerranée, j’essaie vainement de devenir français depuis bientôt cinquante ans, de comprendre et de m’adapter aux us et coutumes des habitants de ce beau pays, mais je constate, les années passant, que je ne me sens toujours pas intégré à cette société. Les français sont-ils des êtres subtils et particulièrement évolués ou se comportent-ils comme des enfants gâtés et des demeurés dans un monde qui ne les attend plus ? Le match Paris-Province a-t-il encore un sens ? La télévision rend-elle fou ou est-elle la vraie vie ? Ne pas accepter d’accueillir tous les migrants est-ce faire preuve de racisme ou de xénophobie ? Qu’est-ce qu’être islamophobe ? Le personnel politique est-il a l’écoute de la société française ou cette dernière n’est-elle pas déjà morte, en décomposition ?
Parler pour parler, n’est-ce pas comme écrire ce que j’écris : pour rien ou pour témoigner (communiquer dit-on aussi de nos jours : communiquer, c’est transmettre un message : lequel ?).
Je ne suis pas naturellement pessimiste, mais l’image de la société que me renvoie le miroir de la télévision ne me convient pas. Pour cesser d’en souffrir, j’ai jeté mon téléviseur voilà un an j’en avais assez de cette police de la pensée que l’on institue par le moyen du petit écran.
Big Brother est toujours là pour désigner celui qui est à l’origine de tous nos maux (l’autre= le juif du moyen-âge, aujourd’hui le patron ou le salarié, c’est selon, demain...), comme si le seul responsable de nos maux était à rechercher ailleurs qu’en nous-mêmes.
Si nous ne sommes pas satisfaits des actes passés en notre nom par nos représentants politiques, c’est que nous les avons mal choisis, car ils ne sont que nos mandataires, car nous avons cette chance (malchance ?) d’être en démocratie et de désigner ceux à qui nous déléguons notre responsabilité politique à l’occasion de chaque élection.
Si nos représentants prennent de mauvaises décisions, ce n’est pas de leur faute, mais de celle des électeurs qui vont (ou ne vont pas) voter et choisir (ou ne pas choisir= c’est aussi choisir) des représentants incompétents.
Les français sont inconséquents : ils se plaignent avec justesse du chômage mais ne pensent plus qu’aux RTT et à acheter des produits bon marché fabriqués en Chine (ou dans d’autres pays "émergents") par des salariés surexploités.
Nos braves représentants ne sont pas plus incohérents lorsque écologiste, par exemple, ils prennent l’avion pour se rendre aux Maldives en vacances comme madame DUFLOT : cette personne y a droit, comme tout le monde (même les ouvriers chinois qui travaillent plus de 12 heures par jour pour presque rien ?).
Martine Aubry qui a mis les entreprises en difficulté avec la loi sur les 35 heures est bien placée pour critiquer la loi TEPA. Grâce à elle nous souffrons d’un coût du travail qui freine le développement économique lorsqu’en Allemagne nos cousins germains pratiquent - non sans difficultés - une politique de co-gestion qui leur permet d’être leader mondial des pays exportateurs ! En France, les salariés se plaignent de leurs patrons qui eux, se méfient de leurs employés...
Nicolas Sarkozy a été préféré par la majorité des français à Ségolène Royal pour mener une politique de réformes. Il a réussi pour l’instant à mécontenter une majorité d’électeurs en agissant avec précipitation et confusion. Son prédécesseur avait compris que les français ne voulaient que rien ne change : ce programme lui convenait parfaitement bien et il l’a appliqué à la lettre ce qui lui vaut aujourd’hui d’être une des personnalités les plus appréciées des français !
Décidément, je renonce à vouloir comprendre les français, aujourd’hui prêts à porter au pouvoir, si l’on en croit les sondages, une équipe qui n’a de programme politique que "tout sauf Sarkozy".
C’est pourquoi je lance un appel à vos lecteurs : connaissent-ils un pays dont les habitants sont libres d’aller et de venir à leur guise, de s’habiller comme ils le veulent, de croire ou de ne pas croire dans une religion, que celle-ci, lorsqu’elle existe ne leur est pas imposée, où ils peuvent choisir d’élever leurs enfants et leur permettre de suivre un enseignement de bonne qualité à moindre coût, être soigné sans avoir à se rendre dans un établissement de soin précis, bénéficier de services publics de qualité à moindre coût, bénéficier d’un régime d’assurance-chômage, critiquer tout et personne, vivre en paix avec ses voisins et ne pas craindre d’être arrêté arbitrairement.... Un de mes correspondants du bout du monde m’a parlé de .... la France.