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Accueil du site > Tribune Libre > Les gaspillages de l’Education nationale

Les gaspillages de l’Education nationale

La situation serait-elle pire que ce que l’on pouvait imaginer ? On peut le craindre en lisant le rapport des Inspections de l’Education nationale et des Finances sur le temps de présence des enseignants devant les élèves. Ce rapport, en ligne depuis une semaine, sur le site de Bercy, parle notamment des « décharges » de cours, syndicales et autres, dont le coût équivaudrait chaque année à 1,65 milliard d’euros. Mais, plus grave encore qu’un chiffre qui n’effraye plus personne tant les gaspillages sont légion et incommensurables en ce pays gaulois, une telle dépense représente l’équivalent de 12 000 postes d’enseignants à temps plein.

On comprend, dès lors, un peu mieux la discrétion des médias, à l’exception hier du Figaro, sur le sujet. Car en parler, c’est forcément le dénoncer. Et le dénoncer, c’est forcément s’attirer les « foudres » de cette corporation qui brandit le livre des « Droits acquis » comme la sainte Bible d’une saine éducation. Ainsi donc, Claude Allègre avait raison, en son temps, de parler d’un « mammouth » qu’il fallait dégraisser. Mais, après avoir eu le courage de l’évoquer, il n’a pas eu le soutien espéré pour le réformer. Pourtant, tout lui donnait raison. Le rapport dont on parle aujourd’hui, comme les multiples observations de la Cour des comptes qui, chaque année, relèvent la gestion « fictive » de ce ministère. Et Gilles de Robien n’est pas mieux armé que l’ancien ministre socialiste. Il a pourtant à sa disposition le volumineux dossier de la Cour des comptes qui, en 2005, estimait à 97 000 le nombre d’enseignants dispensés... d’enseigner.

Il est temps, également, de mettre un terme définitif à la légende qui voudrait faire croire que 15 heures exercées, pour les agrégés, et 18 heures pour les certifiés, équivaudraient à 50 heures travaillées par semaine, compte tenu des temps de préparations et de corrections. Car on voit mal pourquoi, dans ces conditions, toute cette cohorte d’éducateurs n’aurait pas réclamé le passage aux 35 heures et une nouvelle diminution des horaires. Et finalement, les agrégés n’auraient plus besoin d’aller en cours. Quant aux certifiés, il leur resterait juste trois heures pour aller « bosser ».

Désormais, personne ne peut plus prétendre ignorer que notre système de l’Education nationale a été perverti et confisqué par quelques-uns. Mais bien malin celui ou ceux qui pourront les déloger de ce pré carré sans révolution. Ils ont su, en effet, pour se protéger, distribuer à la grande masse des enseignants, que l’on veut croire honnêtes, quelques libéralités bien senties et autres avantages bien acquis. Aujourd’hui, ils vont tenter une nouvelle fois de « noyer le poisson », dénonçant tour à tour la prétendue vision comptable de l’Education, la pédagogie en danger et « la chasse aux économies ». Alors qu’il ne s’agit, avant tout, que de stopper... l’escroquerie.


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40 réactions à cet article    


  • veridian (---.---.28.8) 9 mai 2006 13:31

    Article très intéressant, bien que fortement partisan.

    Je suis assez bien placé pour en parler, puisque je suis prof moi même depuis peu, après avoir passé un long moment comme ingénieur en informatique en salle de marchés pour une grande banque.

    Pour ceux qui connaissent un peu, ce métier en salle de marchés est difficile, un stress continu et un temps de travail bien souvent excessif (bien sûr pas question de compter les heures sup).

    Dans ce boulot, il y avait aussi des hiérarchies inefficaces, des postes « virtuels », des jolis placards dorés, comme quoi ...

    Maintenant je suis prof, et je n’ai pas vraiment l’impression de glander, ni de bosser beaucoup moins que dans mon précédent boulot (j’ai tout de même moins de stress heureusement).

    On reproche souvent aux profs leurs 18 heures par semaine, et pourtant, maintenant je m’appercois bien que aux 18 heures théoriques, il faut rajouter beaucoup de choses : les cours sont en perpétuelle évolution ; les copies à corriger, les devoirs à la maison à préparer, les conseils de classe (préparation + 1h par classe), les réunions parents-profs, les commandes de matériel, le démerden-zie-sich pour l’informatique, etc .....

    En plus, les heures sont souvent bien mal réparties dans la semaine, c-à-d qu’il y a des souvent coûts de frottement incompressibles : allez rentabiliser 1 heure libre entre 2 cours d’1h30 : entre le rangement de la classe si elle est libre ensuite, le temps d’aller consulter son casier pour les messages urgents, et la préparation de la salle suivante, c’est une heure qui n’est pas décomptée.(Sur une heure libre entre 2 cours on peut en optimisant bien récupérer 1/2 heure de boulot, et ça arrive souvent 3/4 fois la semaine. Ca a l’air de rien mais ça fait 2 heures de plus, qui s’ajoutent au reste, et toute la problèmatique est là : très difficile de savoir combien un prof passe de temps pour son métier : 18 heures à la base, mais tout le reste c’est 2H par ci, 1h par là, etc ... ça monte très très vite, les correction de copies se comptent en dizaines d’heures par exemple).

    Vu de l’extérieur ça parait vraiment pas, mais quand on a 6 classes différentes, avec en collège parfois 4 niveaux différents (ça arrive), ça fait une bonne petite montagne de boulot.

    Je ne m’en plaint pas, mais il faut bien comprendre que ce boulot est d’une nature très particulière, qui est difficile à saisir vu de l’extérieur.

    Alors bien sûr il y a des cas particuliers de profs chanceux, ayant une bonne répartition de leur emploi du temps, peu de niveaux de classes différentes, etc .....

    Mais globalement, tout prof un tant soit peu consciencieux fait bien plus que 35 heures hebdo.

    Concernant les payes et les vacances, il faut savoir que les profs ne sont pas payés 12 mois par an mais plutôt 10. Leur paye est ensuite lissée sur les 12 mois. Ce qui fait que les congés « importants » dont bénéficient les profs sont en fait prélevés sur leur paye comme s’il s’agissait de sans solde. Il me paraît important de bien comprendre comment ce statut particulier fonctionne, sinon forcément les comparaisons ne sont pas flatteuses.

    Cependant, c’est un boulot passionnant, même si souvent les WE sont bouffés par les corrections de copies (6 classes de 30 = 180 copies, à 10 minutes par copie (grand minimum ! Pour un devoir court) je vous laisse faire le calcul).

    Par ailleurs, il y a le problème des profs qui ne font pas cours (l’auteur parle de presque 100 000 enseignants dispensés, je ne conteste pas le chiffre, mais il serait intéressant de connaître l’objet des dispenses), mais là c’est un autre problème, sur lequel je ne m’exprimerai pas puisque ce n’est pas mon cas.


    • BarryAllen (---.---.17.100) 9 mai 2006 13:52

      Vous avez bien raison de nuancer l’article par ce commentaire. Si la volonté de « chasse au gaspi » au niveau de l’utilisation des finances publiques est nécessaire et très louable, il est aussi très dommageable de tomber dans l’excès de la diabolisation des fonctionnaires. Rien de plus contre-productif que de se mettre d’entrée toute une catégorie de gens à dos. Le seul moyen de changer les choses est de le faire avec eux, et pas contre eux.

      Sinon, veridian, j’aurais aimé pouvoir vous joindre par e-mail pour vous poser quelques questions qui n’ont pas leur place ici, si possible.


    • veridian (---.---.28.8) 9 mai 2006 15:40

      mon email pour BarryAllen : r w i t t e m b AT y a h o o . f r (mode parano pour éviter les robots de SPAM).


    • (---.---.181.100) 10 mai 2006 10:43

      Pourquoi est-ce partisan de dire que les heures supplémentaires des profs ne sont que poudres aux yeux. On ne parle pas des heures supplémentaires non payées des cadres qui, chez eux, le soir, préparent rapports et conférences du lendemain. Les heures sup et non payées des médecins qui suivent de la formation médicale continue, lisent « prescrire » à longueur de soirée. les heure sup non paysées des cadres dirigeants qui, pour le bien de leur entreprise, et sur leur temps de repos, font des présences de relations publiques à la mairie, à la préfecture, à l’université ou dans les manifestations professionnelles. Quelle est donc cette société où il n’y aurait apparemment que les profs qui préparent leurs cours ? Les autres sont-ils des niais, des nains qui viennent au boulot en sifflotant. Ce débat d’aujourd’hui n’en est pas un. Il est une fois de plus monopolisé par les profs qui ne supportent pas qu’on leur dise leurs quatre vérités. Est-il normal que les effectifs des profs augmentent alors que ceux des enfants diminuent . Est-il normal que 92.000 enseignants n’enseignent pas. Est-il normal que l’on puisse sortir du système scolaire, à 16 ans, sans savoir lire ni écrire. Est-il normal que.... Sur ces vraies questions, je n’ai vu aucune réponse dans les comentaires.


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 10 mai 2006 10:53

      « Quelle est donc cette société où il n’y aurait apparemment que les profs qui préparent leurs cours ? »
      - En tout cas, dans la plupart des pays obtenant de bons résultats en matière d’éducation (Finlande, Corée, Japon) la charge des enseignants est inférieure à celle des enseignants français

      « Est-il normal que les effectifs des profs augmentent alors que ceux des enfants diminuent »
      - Ca parait pas trop idiot pour amélioré la qualité de l’enseignement en rendant le contact individuel entre prof et élève plus facile.

      « Est-il normal que 92.000 enseignants n’enseignent pas »
      - Effectivement cela est un vrai problème. Pas besoin d’insulter les profs sur leurs conditions de travail et autre pour s’attaquer à ce problème.

      « Est-il normal que l’on puisse sortir du système scolaire, à 16 ans, sans savoir lire ni écrire »
      - En diminuant le nombre de profs et en augmentant leur charge on va résoudre le problème ????


    • ka (---.---.30.12) 10 mai 2006 10:59

      Ah non ne diminuez pas le nombre de profs je galère déjà assez pour le concours vu le très petit nombre de places. Et vu comme c’est parti il faudra bientôt un doctorat pour être prof.


    • SilenT BoB SilenT BoB 9 mai 2006 16:18

      Au debut de leur carrière, les professeurs vont souvent dans des collèges et lycées dans lesquels ils rencontrent de difficultés auquelles ils ne sont pas préparés. Dans ces lycées, on pourrait tout fait « reintroduire » une partie des professeurs qui n’excercent pas leur profession première, afin de diminuer les effectifs de classes, ou alors si les locaux ne le permettent pas, de faire en sorte de mettre deux professeurs par classe qui pourraient établir en commun des cours et des pédagogies et surtout avoir une plus important main mise sur les élèves.

      Il est vrai que corriger une copie prend du temps, préparer les cours prend de moins en moins de temps avec l’expérience (dixit la totalité de mes anciens profs), de plus les programmes ne changent pas du tout au tout chaque année ce qui permet d’en garder 90%.

      Le temps vient avec les copies, les reunions, les heures creuses, etc... la dessus tout a fait d’accord. Par contre pas d’accord avec le fait que 100 000 enseignants ne soient pas devant des classes. Il faut davantage de professeurs dans les établissements afin d’assurer une meilleure éducation.


      • éric (---.---.105.165) 9 mai 2006 18:09

        Au jeu des gaspillages il est toujours facile de dénoncer. C’est assez peu constructif. Pour défendre les attaquent contre les gaspillages du public en voilà d’autres :

        Le montant estimé des subventions aux entreprises est de 1% du PIB soit environ 15 milliards d’euros, mais le système des aides est si complexe et confus qu’un rapport du Commissariat Général au Plan insiste sur « combien est nécessaire une véritable connaissance des aides aux entreprises et, au-delà, de l’ensemble des soutiens publics à l’économie, afin que l’ensemble de la collectivité nationale puisse en évaluer réellement l’efficacité. ». Il est donc clair que l’on ne sait pas, si réellement, ces dépenses sont utiles. Pourtant bien peu de voix s’élèvent pour les réduire.

        RAPPORT DU COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU PLAN :

        octobre 2003 les aides publiques aux entreprises, une gouvernance, une stratégie.

        www.pme.gouv.fr/essentiel/ etudesstat/pdf/aidespubliques.pdf


        • (---.---.14.141) 9 mai 2006 18:40

          hors sujet


        • Anthony Meilland 9 mai 2006 18:48

          « Il est temps, également, de mettre un terme définitif à la légende qui voudrait faire croire que 15 heures exercées, pour les agrégés, et 18 heures pour les certifiés, équivaudraient à 50 heures travaillées par semaine, compte tenu des temps de préparations et de corrections. Car on voit mal pourquoi, dans ces conditions, toute cette cohorte d’éducateurs n’aurait pas réclamé le passage aux 35 heures et une nouvelle diminution des horaires. Et finalement, les agrégés n’auraient plus besoin d’aller en cours. Quant aux certifiés, il leur resterait juste trois heures pour aller « bosser ». »
          - Consternant de conneries. Allez y, tapez sur ces « feignant de profs qui n’en foutent pas une » !

          Simplement : Idiot et Méchant !


          • (---.---.251.168) 9 mai 2006 19:58

            Commentaire consternant de médiocrité. Qui ne démontre rien, qui ne prouve rien, qui ne réfute rien, mais se contente d’insulter.


          • Martin (---.---.69.61) 10 mai 2006 00:31

            Ta copie ne vaut guère plus de 0/20

            Si les enseignants n’ont pas eu de réduction de temps de travail (depuis 1952... mais des jours de vacances en moins qui se chiffrent en semaines...), ce n’est pas faute de l’avoir demandé...


          • marcel thiriet (---.---.77.133) 9 mai 2006 19:12

            Bravo ! Magnifique exemple de discours démagogique,parodie d’analyse,récurrent depuis plusieurs dizaines d’années...Si mr Breton et le Figaro le disent, alors ce doit être fondé...Quand on veut tuer son chien....

            Cher Mr Busnel, venez sur le terrain avant de parler de ce que manifestement vous ignorez.Il y a sans doute des écononomies à faire à l’EN ,mais l’investissement est chez nous bien moindre que dans d’autres pays voisins dans un domaine si déterminant pour l’avenir.

            N’y aurait-il pas quelques euros à économiser à Bercy même,quelques milliards versés à fonds perdus à des entreprises à la recherche de bonnes aubaines ????


            • (---.---.251.168) 9 mai 2006 20:03

              Question démagogie, bravo. « L’investissement chez nous est moindre que dans d’autres pays voisins ». Vous retardez, mon cher. Nous sommes les champions du monde des effectifs, au regard du nombre d’habitants, et donc des investissements. Sources : budget de l’Etat Francoscopie (Daniel Mermet)


            • machinchose (---.---.129.40) 10 mai 2006 10:44

              cette dernière phrase par son « donc » est consternante. depuis quand le nombre de personne est il nécessairement corélatif de l’importance de l’investissement ? Si je n’investis dans rien d’autre que des salaires je peux être bien moins dépensier que mes voisins qui vont investir dans les locaux, les ordinateurs, les voyages, les assistants pédagogiques, les infirmières, les pions etc. donc ce « donc » n’a pas de sens.


            • machinchose (---.---.129.40) 10 mai 2006 10:49

              je ne comprends bien cette phrase qui par son ton suffit à invalider tout l’article :

              « Désormais, personne ne peut plus prétendre ignorer que notre système de l’Education nationale a été perverti et confisqué par quelques-uns. »

              savez vous que l’on entre à l’éducation sur concours ? si vous voulez vous pouvez devenir prof et exercer ainsi le métier de glandu qui vous fait tant horreur. Personne ne le confisque.

              dire les dérives, les défauts est une chose hurler encore que tout est minable sans le moindre recul ni la moindre mesure en ajoutant le petit plus novateur du complot avec les méchants qui « confisquent » l’éducation c’est n’importe quoi.


            • marcel thiriet (---.---.77.133) 9 mai 2006 20:13

              A qui s’adresse la dernière missive confuse et courageusement anonyme ? Quelles sont ces sources ? Des allusions ne font pas un argument...


              • un prof (---.---.105.165) 9 mai 2006 20:28

                Un métier où l’on travaille si peu, si bien payé avec tant de vacances ! Pourquoi n’êtes-vous pas prof monsieur le journaliste ?


                • (---.---.172.207) 9 mai 2006 23:17

                  Voilà un argument qui fait avancer le débat et qui grandit son auteur !...


                • olivier (---.---.68.21) 9 mai 2006 22:38

                  Monsieur Thiriet > mais evidemment qu’il y a des economie a faire a Bercy. Denoncez les et j’en serai heureux. Je peux meme vous dire qu’il ne doit pas exister beaucoup d’entreprise ou de d’administration en France ou il n’y a pas d’economie a faire. Mais pourquoi pas pas balayer devant votre porte d’abord ? Est-ce pour autant qu’il faille toujours laisser faire ? juste parce que c’est pareil ailleurs ? Soyez serieux un peu que diable, ca n’est pas une reponse que la votre.

                  Aux autres representants de l’education nationale > L’education nationale est si parfaite que ca ? pourquoi nier par avance tout probleme ? Tout le monde a connaissance d’abus dans l’education nationale. Du moins tous ceux qui connaissent des personnes du serail. On pourrait jouer a se les lancer mais ca serait completement ininteressant. De plus personne ne dit que c’est pire qu’ailleurs. On est bien d’accord la dessus, c’est meme peut etre mieux ... on ne sait pas trop. Seulement vous etes 1 millions donc a pourcentage egale ca represente beaucoup plus d’abus. Mais ca n’est pas une raison pour dire que tout va super bien, ca ne sert pas votre noble institutions. Alors pourquoi plutot ne pas de demander pourquoi il est si difficile de faire bouger les choses chez vous ? Ca c’est une question qui interesse. Mais forcement en jouant les vierges effarouchés qui ne voit que la perfection dans l’education nationale ... on est pas pres de discuter serieusement.


                  • (---.---.172.207) 9 mai 2006 23:12

                    Bien dit. Je commencais à désespérer ou à croire qu’il n’y avait que des enseignants à lire Agoravox. Les autres n’ont peut-être pas... le temps. Trève de plaisanteries (cela pourrait être mal pris), à entendre certains commentateurs, on observe avec effroi que « Le Figaro » ment, que les Inspecteurs généraux de l’education Nantionale et deux des Finances trichent avec la réalité, que les fonctionnaires de la Cour des Comptes sont d’infames malfaisants qui mentent tout le temps. Bref, il y a un véritable complot.


                  • Gil (---.---.93.79) 9 mai 2006 23:09

                    Attention à ne pas mettre tous les profs dans le même pannier sans discernement ! En effet, quoi de commun entre un prof de fançais qui a des dissetations de plusieurs pages à corriger, des prépas, etc... et un prof de gym.

                    J’en ai connu dont les 18 heures faisaient en fait 50 heures hebdo, et d’autres dont les 18 heures en faisaient... 17 (pour cause de syndicat...).

                    Rappelez-vous vos cours de gym au collège ou au lycée. Faisaient-ils l’objet d’une préparation ? Rendiez-vous des copies à corriger ? Et oui, prof de gym, c’est vraiment cool. Ca doit expliquer le nombre de candidats...

                    Bref, on le voit, il y a là, selon la spéçialité éxercée, une forte disproportion du nombre d’heures effectivement travaillées...


                    • Marip (---.---.40.125) 10 mai 2006 00:03

                      A lire les commentaires et à relire l’article, je constate que la principale question est éludée : où sont les profs qui ne sont pas devant les élèves ?

                      Syndicat, MGEN (Mutuelle des enseignants), MAE (Mutuelle des élèves), FOL (Fédération des oeuvres laïques : centres de vacances)... et j’en passe.

                      Ces enseignants sont comptabilisés dans les effectifs puisque rémunérés par l’Education Nationale. Lorsque les enseignants, par la voix de leurs syndicats, réclament des postes supplémentaires, il est « logique » que le ministre leur réponde que le quotat est bien là. D’où le dialogue de sourds.

                      Juste une précision sur l’heure de cours : elle ne fait pas 1 heure mais 55’ dans le secondaire, soit 1 h 30 par semaine pour 18 heures annoncées.

                      Cela dit, il est totalement anormal que les classes soient surchargées, il faut plus de profs devant les élèves, pas obligatoirement plus de profs.


                      • (---.---.47.67) 10 mai 2006 08:13

                        Enfin, un commentaire intéressant. Car, pour le resre... je constate qu’il est plus facile de jeter l’anathème sur les questions posées par cet article que d’y répondre intellectuellement. Aussi, je vote sans hésiter pour l’intérêt d’une tel article. Pour sauver le débat et exorciser le corporatisme mal placé.


                      • (---.---.165.128) 10 mai 2006 10:06

                        « Juste une précision sur l’heure de cours : elle ne fait pas 1 heure mais 55’ dans le secondaire, soit 1 h 30 par semaine pour 18 heures annoncées. » : et vous pensez sérieusement que l’enseignant « profite » de ces 5 minutes ? Et donc qu’il bosse 16h30 par semaine en fait ?

                        C’est un commentaire de quelqu’un qui n’a jamais travaillé dans le secondaire. En général une heure fait plus d’une heure : si le cours commence à 10h, vous croyez vraiment que le prof se pointe à 10h00 ? Sauf s’il avait cours avant, en général il occupe sa classe 10 mins avant afin de s’assurer que la classe soit nickel (très important vis à vis des élèves), et d’installer ses affaires pour que tout soit prêt justement pour que les élèves aient 55 mins de cours effectives. Et s’il n’a pas de cours après, il s’assure à nouveau en général de laisser une classe en ordre.

                        Donc ne pinaillons pas sur 1h+- 5 mins, ça ne fait pas avancer le problème.

                        La vraie question est en effet : s’il y a vraiment 100 000 enseignants non actifs, où sont-ils, et que font-ils ?

                        Par ailleurs, il est évident que l’EN est un dinausaure très difficile à bouger c’est une évidence, et que énormément de choses devraient changer.

                        Mais s’attaquer aux « 18 heures qui n’en sont même pas 18 » c’est assez malhonnète et ne s’attaque pas aux racines du mal.


                      • Gil (---.---.93.79) 11 mai 2006 09:55

                        Bonjour Mr « (IP:xxx.x14.47.67) le 10 mai 2006 à 08H13 »,

                        Vous nous dites : « Enfin, un commentaire intéressant. Car, pour le reste... je constate qu’il est plus facile de jeter l’anathème sur les questions posées par cet article que d’y répondre ».

                        Très bien, mais ceci ne nous dit pas grand chose de votre point de vue personnel... Auriez-vous la courtoisie de développer un peu ?


                      • Gil (---.---.93.79) 11 mai 2006 10:12

                        Haro sur les profs ! C’est n’importe quoi !

                        Ce ne sont pas les profs qui gèrent les effectifs, mais les administratifs... ce sont donc eux qu’il faut interpeller quant à l’efficacité de leur travail...

                        Je profite de l’occasion pour signaler que Mr de Robien vient de publier une loi qui demande à l’EN d’enseigner « au minimum » un socle commun de connaissance sans lequel aucun enseignement ultérieur n’est possible.

                        ENFIN un peu de bon sens ! C’est entre autre ce que j’étais aller demander en participant à la consultation nationale sur l’école organisée par Mr Raffarin. Et à ce propos, j’ai été très surpris que nous ne soyons dans cette salle que 4 parents pour une quinzaine d’enseignants. A croire que ces questions n’intéressaient pas grand monde... Dommage !

                        J’y étais allé avec un copain artisan. Nous avions été surpris durant les débats de constater une certaine méconnaissance des enseignants du monde économique... En revanche, tous étaient sensibles et motivés sur le thème de l’efficacité de l’école pour les enfants. On peut leur rendre cet hommage. Par contre, ce ne sont pas les profs qui font les programmes...


                      • marcel thiriet (---.---.140.185) 10 mai 2006 08:17

                        > Olivier, J’ai pourtant bien dit qu’il y avait des économies à faire dans l’EN, j’ai été bien placé pour voir tous les défauts de l’éducation nat.(j’ai même souvent été en colère contre certains aspects du système) ,j’ai enseigné pendant 30 ans la philosophie avec passion dans des conditions souvent difficiles (classes surchargées,élèves trés défavorisés culturellement..)et j’estime avoir mérité ma (très modeste) retraite. Il faut l’avoir vécu pour savoir combien ce métier est usant nerveusement,toujours frustrant,accaparant une grande partie du temps libre.

                        Ce qui est intolérable,c’est la caricature de l’auteur de l’article ,qui joue sur les amalgames de café du commerce ,et entre dans le jeu de ceux qui aujourd’hui souhaiteraient bien s’accaparer ce juteux marché le l’école. Ce n’est pas un fantasme :écoutez Mr Madelin, voyez ce que commence à faire Tony Blair...C’est pour cela que je disais :« quand on veut tuer son chien... »


                        • (---.---.47.67) 10 mai 2006 08:59

                          Toujours hors sujet. Et toujours pas de réponse


                        • olivier (---.---.229.136) 10 mai 2006 14:29

                          On est d’accord sur les intentions nefastes de certains politiques. Mais je vous dirai que c’est votre entiere responsabilité : en effet la minorité visible dans l’education nationale refuse tout changement. Et ca donne justement les arguments aux politiques qui veulent liberaliser l’education.

                          Quand a votre retraite modeste, elle l’est surement. Mais au moins avez vous l’avantage de la voir calculer sur les 6 derniers mois de votre paie. Savez vous comment elle est calculée dans le privé ? J’entends pas la que l’ouvrier de moulinex est surement moins bien loti que vous. Il y a meme fort a parier qu’il prenne sa retraite bien plus tard ... Remarquez l’un dans l’autre les 2 contraintes du privé se combinent au mieux : plus il part tard a la retraite plus le salaire de ces 10 denriere années est elevé !


                        • christyvette (---.---.106.114) 10 mai 2006 09:59

                          Cher monsieur , Votre article est non seulement idiot et calomnieux mais tout simplement et malheureusement irresponsable et destructif . Ce n’est pas ainsi que l’on peut espérer des progrès dans L’éducation pour le bien de tous....« VOUS N’AVEZ PAS HONTE ? »


                          • (---.---.181.100) 10 mai 2006 10:30

                            VOILA ENCORE UN ENSEIGNANT QUI TROUVE NORMAL QUE 92.000 ENSEIGNANTS SOIENT DISPENSES D’ENSEIGNER.....


                          • Anthony Meilland Anthony Meilland 10 mai 2006 10:30

                            L’article fait l’amalgame entre le réel problème des professeurs dispensés de cours et le faux problème du nombre d’heures de cours.

                            Revenons donc sur ce dernier point et comparons la charge de l’enseignant Français à celle du meilleur élève Européen en matière d’éducation : la Finlande.

                            - pays | France | Finlande |
                            - Primaire | 900 | 684 |
                            - Collège | 626 | 599 |
                            - Lycée | 602 | 556 |

                            Or le nombre de semaines travaillées et de 35 en France contre 38 en Finlande. Les profs finlandais sont donc les plus feignants du monde. Et comme par hasard, il obtiennent les meilleurs résultats.

                            Il faudrait d’ailleurs réduire dratisquement la charge des professeurs des écoles qui est parmi les plus élevés de tout l’OCDE.


                            • Anthony Meilland Anthony Meilland 10 mai 2006 10:34

                              Je rajoute que les chiffres sont du même ordre en ce qui concerne deux autres très bons élèves : La Corée du Sud et le Japon.

                              Les profs des USA, quant à eux, ont une charge supérieure à 1100 heures de cours, or les élèves Américainss sont les plus mauvais de l’OCDE (Mexique et Turquie mis à part)


                            • Gil (---.---.93.79) 10 mai 2006 11:41

                              Je propose d’avoir una approche diffèrenciée des profs par spéçialité. J’ai déjà donné plus haut un exemple avec les profs de gym qui illustre bien le propos. Les charges de travail sont au final assez mal réparties et il ne faut pas discréditer l’ensemble d’une profession à partir de l’exemple « scandaleux » de quelques canards boiteux...

                              Et puis au fait, qui c’est qui gère tout ça, c’est pas l’Etat ? A croire que tous ces énarques sont complètement nuls en gestion du personnel, car à l’EN, il ya quand même de la ressource et de l’intelligence à exploiter, non ? Alors pourquoi autant de gaspillage ?


                              • robert manivelle (---.---.19.194) 10 mai 2006 12:52

                                Bravo, encore un article « tarte à la crème » sur la non-productivité de l’enseignement public avec démonstrations et chiffres à l’appui. Premièrement, la discrétion des médias sur le sujet reste à prouver, même mon petit quotidien régional en avait fait l’echo... et ses choux gras. Ensuite, pourquoi s’acharner ainsi sur une profession honorable, dont l’exercice me semble de plus en plus difficile et constesté, alors même qu’on prétend rétablir l’autorité et le respect. A qui profite le crime ? Ce climat de dévalorisation et de dénonciation me semble peut productif. Pourquoi ne pourrait-on pas parler alors de la rentabilité de l’armée par exemple, dont 100 % des effectifs ne produisent rien en temps de paix, ou de l’âge de départ en retraite dans ces professions... Ou du cumul des mandats et des rétributions qui vont avec. De quelle rentabilité parlons-nous et dans quel but ? Ah au fait, j’exerce un seul métier, qui me prend tout mon temps et plus encore, je ne suis ni militaire, ni professeur, mais ces 2 professions m’auraient bien plu.


                                • (---.---.229.136) 10 mai 2006 14:12

                                  « Pourquoi ne pourrait-on pas parler alors de la rentabilité de l’armée par exemple, dont 100 % des effectifs ne produisent rien en temps de paix, ou de l’âge de départ en retraite dans ces professions... Ou du cumul des mandats et des rétributions qui vont avec. »

                                  Faites, ne vous genez pas. Faites nous un bel article sur l’armée, je suis sur qu’on peut y faire des economies. Cependant, je reitere ma question. Est-ce que parce qu’il y a des abus ailleurs qu’il faut tout accepter ? Evidemment non ! Du coup que chacun balaye devant sa porte et nous aurons tous un pays ou il fera bon vivre. Et ce n’est pas parce que le voisin laisse son pallier dans un etat lamentable qu’il faut faire pareil que lui. Votre argument est mal placé.

                                  Surtout que in fine, a nier les problemes de certaines administration, vous faites le jeu des detracteurs de ses administrations. Car vous leur donnez des raisons de vituperer contre ladite administration. En somme vous vous tirer une balle dans le pied.


                                • Fred (---.---.155.75) 11 mai 2006 10:07

                                  J’avoue n’avoir aucun probleme avec les horaires des profs et je suis meme pour rehausser leur salaire car c’est un travail primordial pour la societe. Par contre, ceux qui n’ont pas de classe, on doit soit leur trouver une classe soit leur demander de partir. Le fait qu’il y ait du gaspillage ailleurs ne justifie pas de continuer a en faire dans l’education nationale.


                                  • zorn (---.---.125.224) 11 mai 2006 10:30

                                    Bonjour, je suis prof et « bénéficie » d’heures de décharge pour la gestion informatique de mon établissement ainsi qu’au niveau de l’académie, je dois donc être comptabilisé dans les personnes « déchargées ». Néanmoins, toute heure passée on devant élève est doublée (par principe de base) ou triplée selon les cas. Ce qui ferait un temps de travail théorique de 36h minimum. Le travail en question demande par ailleurs beaucoup plus de temps, entre le temps de travail sur place, plus le dépannage à distance,le suivi des professeurs, la formation des collègues,...... Ce travail pourrait être fait par des informaticiens, mais l’éducation nationale préfère de beaucoup payer des professeurs plutot que des informaticiens ( plus onéreux à maintenir sur place). Ceci concerne beaucoup d’établissements...

                                    Est-ce un gachis ? Je ne le crois pas du tout, au contraire.


                                    • (---.---.202.6) 18 mai 2006 00:34

                                      Et la productivité des publicitaires ? on n’en parle pas , ceux-là grassement payés à ... non pas rien faire, mais POLLUER visuellement les villes et les campagne, et la télévision soumise à leurs dictats, et transformer la presse, libre seulement « sur le papier » en caisse de résonnance des interêts des entreprises qui les payent, abattre des kilomètres carrés de forêts pour fabriquer ces prospectus qu’on jette par poignées chaque jour directement à la poubelle.

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