Les grands médias sont les principaux fauteurs de guerre depuis plus de 200 ans
Cet article est traduit de The Media is the Number One Cause of War since 1898 écrit par Simon Black du site SovereignMan.com. Il explique qu'aujourd'hui comme hier, les grands médias dits "mainstream" sont des vecteurs de chaos qui ont régulièrement poussé les Etats-Unis à entrer en guerre depuis plus de 200 ans. Dans l'hystérie ambiante entretenue par ceux qui oeuvrent à déclencher une guerre catastrophique contre la Russie, il est utile de s'en souvenir.
En 1895, un jeune entrepreneur new-yorkais de 32 ans rachète un journal en difficulté et élabore un plan audacieux pour le redresser. A l’époque, il y a au moins 16 autres quotidiens en circulation à New York et la concurrence est féroce pour attirer l'attention des lecteurs.
Mais notre entrepreneur a une idée géniale : faire vibrer les lecteurs avec des récits sur la guerre d'indépendance cubaine et son lot de morts, de destructions et d’atrocités. À l'époque, Cuba était une colonie espagnole et des forces révolutionnaires luttaient pour son indépendance depuis plusieurs années.
En réalité, peu de gens aux États-Unis s'intéressaient alors à ce qui se passait à Cuba. Mais notre entrepreneur décide d’exploiter ce filon. Il s'appelle William Randolph Hearst. Et son journal, le New York Morning Journal, mettait constamment Cuba et sa guerre d’indépendance sous le nez des lecteurs américains.
Les récits publiés par ce journal étaient du sensationnalisme à part entière, mettant l’accent sur de supposées atrocités des troupes espagnoles dans le but d'inciter le public américain à soutenir l'entrée en guerre des Etats-Unis.
Le gouvernement américain s’est engouffré dans la brèche. Alors que les "crimes de guerre" espagnols n’étaient pas prouvés, le président américain William McKinley fait monter la tension en accusant l'Espagne d'atrocités, déclarant dans un discours que "les codes d’une guerre civilisée avaient été rompus (par l’Espagne)".
Le 15 février 1898, un navire de la marine américaine, le Maine, explose et coule dans le port de La Havane, au large de Cuba en tuant 268 marins américains. A ce jour, personne ne peut expliquer comment l'explosion a eu lieu. Il est tout à fait possible que l'explosion ait été accidentellement causée par une étincelle dans la cuve à carburant du Maine.
Mais Hearst s’empresse de publier que le Maine a été coulé par une torpille espagnole et continue de faire campagne pour que les États-Unis entrent en guerre. Grâce à l'efficacité de la propagande médiatique, la plupart des Américains sont alors en faveur de la guerre.
Les journaux présentent l'Espagne comme le méchant agresseur, et son commandant général, Valeriano Weyler, est régulièrement traité de "boucher". Le "parti de la guerre" clame que la lutte contre l'Espagne est une croisade du bien contre le mal et il atteind finalement leur objectif quand la guerre hispano-américaine est déclenchée en avril 1898 (NdT : elle durera 3 ans et fera plus de 60 000 morts).
Il y a beaucoup de similitudes avec ce qui se passe dans les médias d'aujourd'hui.
Le niveau de confiance dans les médias est déjà ridiculement bas. Il y a eu l'évidente dissimulation de l'ordinateur portable d'Hunter Biden, que la plupart des médias grand public ont refusé de mentionner même pendant l'élection présidentielle américaine de 2020.
Puis il y a eu les mensonges purs et simples de la collusion du président Trump avec la Russie (le canular du « Russiagate ») pour lesquels le New York Times a même reçu le "prestigieux" prix Pulitzer.
(Par coïncidence, le Pulitzer est nommé d'après Joseph Pulitzer, un éditeur de journaux qui a également fabriqué des mensonges à la fin des années 1800 et œuvré pour le déclenchement de la guerre contre l'Espagne).
Ensuite, il y a le cas de Tracy Stone-Manning, nommée par Biden, qui a été nommée l'année dernière à la tête du Bureau of Land Management du gouvernement fédéral. Stone-Manning est une ancienne écoterroriste qui a participé à des campagnes violentes contre les travailleurs forestiers dans sa jeunesse. Mme Stone-Manning a reconnu ses torts, notamment l'envoi de menaces violentes au service fédéral des forêts des États-Unis. Elle a finalement évité les poursuites en dénonçant ses associés.
Mais une récente demande formulée au titre de la loi sur la liberté de l'information a révélé que la grande chaine américaine NBC News s'est entendue avec l'administration Biden pour ménager Tracy Stone-Manning lors de son audition de confirmation, et faire oublier son passé terroriste.
Pensez au cirque médiatique qui a eu lieu, il y a quelques années, lorsque Brett Kavanaugh, candidat républicain à la Cour suprême des États-Unis, a été accusé d'avoir agressé sexuellement une personne lorsqu'il était adolescent. Ni NBC News et ni les autres médias mainstream n’ont alors ménagé leurs allégations contre le juge Kavanaugh face à des faits qui remontaient à plus de 30 ans. Ils ont au contraire tout fait pour salir son nom.
Il convient également de noter que, pendant l'audience de confirmation de Kavanaugh, plusieurs manifestants ont pris d'assaut le Capitole et ont accosté physiquement des sénateurs des États-Unis afin d'empêcher le processus de vote constitutionnel. Pourtant, contrairement aux manifestants pro-Trump du 6 janvier 2021, NBC News a refusé de qualifier ces manifestants de "terroristes nationaux" ou d'affirmer que la démocratie était "attaquée" en raison de leur intrusion criminelle dans le Capitole.
Ce sont les mêmes médias qui ont servi de porte-parole au gouvernement pendant le COVID, justifiant les politiques délirantes de restrictions qui ont été mises en œuvre aux Etats Unis puis dans le monde entier.
Ce sont les mêmes médias qui ont regardé des villes brûler en 2020 lors des manifestations qui ont fait suite à la mort de George Flyod et ont ensuite déclaré que les protestations étaient "essentiellement pacifiques".
Et ce sont les mêmes médias qui poussent régulièrement l'Amérique à entrer en guerre depuis plus de 2 siècles.
Car il n’y a pas que la guerre avec l'Espagne en 1898.
Les États-Unis ont rejoint la guerre du Vietnam sur la base d'une prétendue escarmouche dans le golfe du Tonkin avec les Nord-Vietnamiens qui n'a jamais eu lieu. Mais l'administration Johnson et les services de renseignement américains ont affirmé que cela s'était produit et les médias se sont dépêchés de présenter cet épisode comme un fait.
Puis il y a eu ces prétendues armes de destruction massive découvertes en Irak, que les médias ont consciencieusement rapportées sans poser de questions et qui ont contribué à pousser les États-Unis dans la guerre avec l’Irak de 2003.
Aujourd'hui, de nombreux médias appellent à une escalade contre la Russie. Ils veulent une zone d'exclusion aérienne qui déclencherait à coup sûr une guerre avec la Russie. Ils applaudissent la politique étrangère agressive du président Biden et le félicitent pour ses commentaires appelant au renversement de Poutine qui ne font qu'accroître inutilement les tensions.
Et surtout, ils gavent le public américain d’images et d’analyse de la guerre en Ukraine, 24 heures sur 24, comme si c'était censé être sa priorité numéro un. Oubliez l'économie, l’inflation de 7,5% et les ruptures des chaînes d'approvisionnement... et oubliez les conflits partout ailleurs dans le monde. Le public américain est seulement autorisé à se soucier de l'Ukraine et de Poutine.
Il n'est pas exagéré de penser que les médias pourraient contribuer à pousser le monde dans une guerre majeure avec des ramifications nucléaires potentielles. Ce n'est pas inévitable, mais nous en sommes plus proches aujourd'hui que jamais depuis au moins 1962 - et certainement plus proches qu'il y a une semaine.
Le monde sûr et prospère que nous avons connu depuis 75 ans part progressivement en miettes… Aujourd’hui, plus que jamais, il est important de se préparer à l’orage qui arrive en élaborant un solide plan B qui nous permettra de réagir en position de force, quelle que soit la crise qui nous attend.
À votre liberté,
Simon Black
Traduit par TahitiBob du site www.projet-resilience.com
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