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Accueil du site > Tribune Libre > Les ignorants parlent aux ignares. Madame le ministre, jetez ce livre (...)

Les ignorants parlent aux ignares. Madame le ministre, jetez ce livre !

"Nathanaël, jette mon livre ; ne t'y satisfais point."

A.Gide, Les Nourritures terrestres (1897)

Mwa, le franssai, je l'kiffe grâv !

 (Anonyme)

« Vous fîtes ce que vous pûtes et vous m'épatâtes. »

A. Allais

Et voilà que la nouvelle édition de Mon cahier de Français est présentée comme "plébiscitée par les enseignants". Au secours ! Français ! L'heure est grave !

C'est qu'il s'agit en effet, comme le rapporte le quotidien Le Figaro, d'un livret destiné aux élèves de classe de quatrième publié au mois d'avril 2015 par les éditions Magnard et dans lequel le verbe "voir" (peu importe son groupe d'appartenance, la question est dépassée, au point où nous en sommes) est conjugué au passé simple de la façon suivante : "Je vus, tu vus, il (elle) vu, nous vûmes, vous vûtes (vous noterez l'accent circonflexe), ils (elles) vurent".

Le terme "acclamation" serait plus approprié que celui de plébiscite.

"Il y a des professeurs qui sont là pour corriger", explique la direction des relations scolaires des éditions Magnard qui n'ont pas jugé utile de retirer l'ouvrage de la circulation.

Vu le sympathique effondrement du niveau d'orthographe à l'échelle nationale et dans le corps enseignant (fautes de grammaire et de syntaxe, pauvreté du vocabulaire) - il n'est qu'à écouter l'élocution hasardeuse à la radio comme à la télévision, sans compter l'orthographe massacrée dans les journaux -, on a du mal à imaginer de quelle façon les ignorants pourront corriger les ignares.

"Cé pa importan, dira-t-on, passque de toute lé fasson les zélaives on les smartefones avek les corécteur d'ortograf pour vérifiait."

"Je nik la grammer, la litérature et l'histoir et la kultture qui de tout maniyère né pas cel de mon péyi."

Considérons la vitesse à laquelle se répandent des usages tels que la phrase "interro-affirmative-négative" : "Bonjour ! Vous n'avez pas telle ou telle chose ?" (en s'adressant au vendeur dans un magasin, ou à la boulangerie, par exemple.

Considérons l'usage des "au final", pour tenter de conclure une phrase, sans compter la formule cardinale nationalement usitée, désormais, qui consiste à répéter le sujet en usant d'un pronom personnel avec des phrases telles que : "Le conducteur il conduit vite. La dame elle est contente. L'éditeur il publie n'importe quoi. L'éducation nationale elle ne remplit plus son rôle".

Et moi qui ai conservé un souvenir lumineux, un souvenir ému de mes instituteurs qui parlaient et écrivaient une langue française ciselée à la perfection ! L'usage de la concordance des temps est aujourd'hui presque révolu.

On se reportera avec profit à la consultation de quelques manuels éprouvés tels que ceux écrits par Maurice Grevisse (Le Bon Usage, 1936), Odette et Édouard Bled (Cours d'orthographe, Hachette, 1946), sans oublier le Bescherelle dont on trouvera ici une déclinaison assez drôle et bien dans l'air du temps (http://bescherelletamere.fr)

Qu'en pense Madame Najatte Wallo Belkasème ? A mon avis, rien.

Madame le ministre, tout ceci est désastreux, à l'image de tous ceux qui vous entourent, dans leur être, leurs comportements, leurs actions et inactions.

Comment se fait-il qu'un pareil manquement dans les services qui relèvent de votre autorité puisse conduire à diffuser un livre éducatif aussi scandaleusement imparfait ?

Mesurez-vous vraiment l'importance du ministère qui vous a été confié ?

Ne voyez-vous pas que c'est toute la jeunesse du pays qui marche à grands pas vers une France d'illettrés et d'analphabètes ?

Il va falloir accomplir un très sérieux effort, me semble-t-il, pour atteindre cet objectif de bâtir " une École, un enseignement et une recherche capables de répondre aux défis du présent et d’anticiper ceux de demain."

http://www.education.gouv.fr/cid93643/projet-de-loi-de-finances-2016.html

Méditez-, voulez-vous, cet envoi qu'André Gide adresse à son disciple Nathanaël dans ces Nourritures terrestres dont je vous recommande la lecture ou la relecture (qui sait ?)

 ""Nathanaël, jette mon livre ; ne t'y satisfais point. Ne crois pas que ta vérité puisse être trouvée par quelque autre ; plus que tout, aie honte de cela."

Oui, Madame le ministre, jetez ce livre indigne de l'Instruction publique. L'Education nationale l'exige.

http://www.lefigaro.fr/livres/2015/10/15/03005-20151015ARTFIG00151-je-vus-tu-vus-la-conjugaison-martyrisee-dans-un-manuel-scolaire.php


Moyenne des avis sur cet article :  4.27/5   (11 votes)




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27 réactions à cet article    


  • J.MAY MAIBORODA 16 octobre 2015 08:11

    Livre « plébiscité par des enseignants » ........ sans doute ignares eux-mêmes.

    Ceci dit, les éditions MAGNARD ont peut-être confondu le verbe être et le verbe voir, se sont égarées quelque peu dans la pagination ou la disposition, ont licencié leur correcteur, que sais-je encore.

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 octobre 2015 21:41

      @MAIBORODA


      Il aurait fallu commence par la ferveur smiley

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 octobre 2015 21:43

      @Pierre JC Allard

      Il aurait fallu commencer par la ferveur 

      PJCA

    • Aristide Aristide 16 octobre 2015 08:43

      Encore un article d’un qui ne se la pète pas du tout, distribution gratuite de bons points et de jugements aussi sévères qu’injustifiés sur toute une profession.


      Une coquille dans un livre, il en existe depuis Gutemberg. Mais, voilà que l’on jette aux chiens, l’éditeur, la ministre, les enseignants et les les élèves. Quelle mesure dans la réaction à une erreur grossière dans une table de conjugaison. Je suis sur que l’auteur est à l’abri de ces coquilles, lui qui parodie Mouloudji sans grand talent devrait s’appliquer ce qu’il reproche aux autres.

      Mais voilà donc, qu’il termine sa tirade par « Méditez-, voulez-vous, cet envoi qu’André Gide adresse à son disciple Nathanaël dans ces Nourritures terrestres dont je vous recommande la lecture ou la relecture (qui sait ?) ». On appréciera donc la justesse du propos à la lumière de cette phrase, enfin suite de mots plutôt, où les erreurs de ponctuation agrémentent un style approximatif pour un donneur de leçon de cet acabit. Très judicieux « qu’ », le « voulez-vous » assez ... esthétique, ...

      En introduction, « C’est qu’il s’agit en effet, comme le rapporte le quotidien Le Figaro, d’un livret destiné aux élèves de classe de quatrième ... » Style époustouflant. le « c’est qu’il s’agit » montre ici toute son efficacité. 

      Enfin, je ne suis pas adepte de ce genre d’exercice qui consiste à dénigrer le propos en cherchant la faute d’orthographe, la syntaxe approximative ou le style poussif. Je ne suis pas à l’abri de ce genre d’erreurs, je dirais même que j’en abuse souvent. Mais là, l’occasion est trop belle.



      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 10:59

        @Aristide

        Grand merci pour vos observations !
        Mais oui, vous avez amplement raison. 

        Il faut saisir les occasions lorsqu’elles se présentent !
        Vous auriez tort de vous en priver.Ne sommes-nous pas perfectibles ?
        Je vous remercie donc chaudement de contribuer à votre tour à la sauvegarde du Thésaurus de notre langue et de sa grammaire.

        Mais revenons au sujet de ce billet, voulez-vous ?

        Sur le fond :

        « Quelle mesure dans la réaction à une erreur grossière dans une table de conjugaison », écrivez-vous.
        A ce stade, je crois qu’il ne s’agit plus d’une erreur grossière mais bien d’une faute et d’une ignorance inadmissibles dans ou ouvrage précisément destiné à l’apprentissage de la grammaire et de la conjugaison.

        Sur la forme :

        Quant au style, comme l’écrivait Joubert, « Chez les uns, le style naît des pensées, chez les autres, les pensées naissent du style ».

        Comme le disait malicieusement Rostand (le biologiste) - je vous laisse le soin de vérifier la source comme l’exacte formulation du propos -,« Il importe que, d’un style, tout ait l’air d’avoir été voulu, et surtout peut-être les faiblesses ».

        PS

        Je ne suis pas sûr d’avoir déjà eu le plaisir de vous lire sur cette tribune.Avez-vous déjà publié ?Si tel est le cas, signalez-moi vos billets.

      • Zolko Zolko 16 octobre 2015 14:36

        @Aristide
         
        « Une coquille dans un livre, il en existe depuis Gutemberg »
         
        oui mais là, il ne s’agit pas d’une coquille, qui par définition, n’est qu’une erreur de typographie, où 1 lettre seule est mal placée. D’où le nom de « coquille », car si vous lui enlevez son « cul », il vous reste la ....


      • Aristide Aristide 16 octobre 2015 15:05

        @Renaud Bouchard


        C’est déjà très bien de reconnaître ses faiblesses, je suis moi même souvent pris dans ce piège de l’orthographe hasardeuse et du style approximatif. Dans ma jeunesse, on m’a appris qu’il faut juger comme on espère l’être soi-même. Un vieux fond judéo-chrétien qui malgré tout a quelques avantages.

        Sur le fond, comme vous dites, il y a une erreur incontestable, grave je vous l’accorde, je n’ai d’ailleurs pas épilogué plus que cela. Par contre, vous tirez des conclusions définitives à partir de cette faute particulière et cela est assez contestable pour le moins. Si vous croyez que tous vos concitoyens sont des ignares, que les profs sont des imbéciles et les élèves des cancres, les journalistes des idiots, ... je ne peux que vous plaindre.

        Maintenant, il est assez « dans l’esprit du temps » de présenter notre jeunesse, nos enseignants, nos chercheurs, nos ingénieurs, nos journalistes, etc ... comme des incapables. A croire que nos fusées et nos avions sont en papier, notre industrie nucléaire en carton et toute notre savoir faire sans aucune valeur.

        Vous êtes encore un de ceux qui est le moins nocif ; votre article AgoraVox va surement être lu par quelques dizaines de personnes qui l’oublieront bien vite.

        PS : Je n’ai encore rien publié sur AV, ne cherchez pas d’article génial, je suis un besogneux, un modeste qui ne se sent pas assez « créatif » pour avoir l’outrecuidance de publier des banalités. Je me contente donc de réagir, si ce message vous aidez à redescendre parmi nous,... ce serait super. L’altitude n’est pas bonne pour tout le monde. Dans mon Sud Ouest natal, on disait qu’il ne fallait pas péter plus haut que son cul.



      • Aristide Aristide 16 octobre 2015 15:18

        Comme quoi 


        ...si ce message vous aidait ... Pffff, l’ignare


      • Le p’tit Charles 16 octobre 2015 09:20

        La « belle qui s’aime » prend l’EN pour une poubelle...c’est normal elle est d’origine marocaine soutenue par le dictateur de ce pays aux « Bordels » connus dans le monde entier...D’ailleurs notre classe politique y est tout le temps « Fourrée »....pour des séjours de vidange.. !


        • gaijin gaijin 16 octobre 2015 10:39

          De toute façon il y a longtemps que la seule phrase pertinente est : « Circulez il n’ y a rien a voir »
          ça simplifie ......


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 11:01

            @gaijin

            Bien vu !

          • Zolko Zolko 16 octobre 2015 14:32

            @Renaud Bouchard
             
            c’est bien « vît », non ? Si je lé bien comprite.


          • Paranoïd 16 octobre 2015 11:27

            Une erreur peut arriver à tout le monde, et c’est ce qui est arrivé.
            La personne qui à fait la mise en page n’a pas vut
            A la relecture, on a pas vus
            L’imprimeur leur à fait confiance comment l’aurait-il sut ?

            Personnellement je fais pas mal de fautes ; principalement d’inattention partagée.
            L’inattention partagée, c’est quand j’étais inattentif en classe et que les profs étaient inattentifs à mon inattention. Zut je m’aperçois que je ne plaisante qu’à moitié.

            On peut râler sur les ministres, les profs, les éditeurs, mais je ne suis pas sûr que ça avance à grand chose. Je dirais même que ça n’avance à rien car depuis mon enfance j’entends râler contre l’Education Nationale, ses ministres successifs, ses enseignants et ses méthodes.

            Enfin c’est quand même triste de voirre ça. ( ça pique un peu les yeux quand même, non ?)


            • HELIOS HELIOS 16 octobre 2015 13:01

              @Paranoïd et a tous : Non, l’éditeur Magnard n’a pas fait confiance a ses correcteurs,pas plus que l’imprimeur ne l’a fait pour ses employés.


              Il n’y a plus de confiance possible, il n’y a plus de professionnels, il n’y a plus que des exécutants sans responsabilité,

              Ce modèle d’employés qui sont là pour obéir a des notes envoyées par la direction, dont le protocole est absolument incontournable.. employés dont la rémunération est minimum, c’est a dire au smic ou a peu pres consacrant ainsi la baisse des cotisations sociales et en cascade le déficit de tous les systèmes publics, maintenant accusés d’être justement publics, non rentables etc ... je vois saliver les grand financiers et les patrons comme Sarkozy (pas lui, le frère)
              Il n’y a plus de professionnel, nulle part, pas plus dans la banque qu’a l’éducation nationale, que dans les institutions, regardez le ministre Macron, qui devrait être un homme politique, pas un technicien... ben non, on a également un irresponsable qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qui veux reformer (en clair violer) une société qui a fait ses preuves, question social, pour un modèle de prédation, une jungle soumise à la loi du plus fort.

              Alors la langue, ce n’est qu’une encombrante valeur du passé, de ces valeurs justement qui gênent car elle véhiculent toute une culture, toute l’histoire d’un peuple et bien sûr sa résistance aux chocs les plus insupportables.

              Ne vous étonnez pas que Najat ne se préoccupe pas du problème, elle ne fait « que » partie de cette classe politique que beaucoup d’entre nous souhaitent éliminer, mais qui a préempté notre pays... TINA vous connaissez ? There Is No Alternative... elle avait raison la mère Thatcher, si on les garde, tous ces margoulins, nous n’avons plus rien, tout ne peut qu’empirer : nivellement par le bas social bravo la Gauche, nivellement par le bas économique, bravo la Droite... Hollande a réussi, dans son gouvernement (avec ses prédécesseurs) à mettre la quatrième puissance mondiale à genoux elle est 11eme, face a sa tombe, avec Bruxelles qui attend pour donner le dernier coup de pied au cul qui la fera basculer !!!

            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 19:46

              @HELIOS

              Mettre la cinquième - qui sait, la sixième puissance mondiale à genoux. Effectivement. Voilà pourquoi il convient de parer l’estocade, de se relever et de balayer ces margoulins et rastacouères.

            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 19:50

              @HELIOS


              « Alors la langue, ce n’est qu’une encombrante valeur du passé, de ces valeurs justement qui gênent car elle véhiculent toute une culture, toute l’histoire d’un peuple et bien sûr sa résistance aux chocs les plus insupportables. »

              Un coup de balai, vite ! Il faut se débarrasser de ces histrions incultes.


            • bakerstreet bakerstreet 16 octobre 2015 12:55

              C’est marrant que ça soit arrivé au verbe voir. Ca lui apprendra à faire son malin à celui là ! Effectivement, est-ce bien sage d’envoyer les bouquins au pilon, combien :( 10 000 , 50 000 ?) pour une verbe mal conjugué, un peu bourré ?..Merci la forêt.... Peut être peut on exploiter la chose, en organisant une chasse au terroriste dans le livre de grammaire, et en transformant chaque élève en vigile de la langue ?...Faut trouver les éléments de langage et de persuasion qui vont avec. Promettre par exemple aux bons élèves un voyage à Paris, chez mademoiselle Belle qu’assène, ou qu’assume, je ne sais plus très bien le nom de la dame, dont le physique de gouvernante sexy me met toujours en émoi.. 

              Sûrement je fais aussi des erreurs moi aussi me prenant les pieds trop souvent dans le tapis d’orthographe, surtout quand j’ai les yeux ailleurs..« .Toujours à rêver », c’était le reproche qu’on me faisait, avec ce sempiternel « Peut mieux faire », que chaque élève avait sur son bulletin, sauf bien sûr les éternelles exceptions du premier rang : Chou, genou, hibou, caillou....
              Et Zazie dans le métro, ou en est-elle ? Il semble bien maintenant qu’elle soit rendue dans la zup...
              Natanaël lui vend du shit..... Mais faut dire« Nat. »...Il lui a dit qu’il lui apprendra l’extase. Ca l’a drôlement fait kiffer, Zazie !. 

              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 19:36

                @bakerstreet


                Cela aurait pu arriver au verbe « écrire ». Imaginez : « j’écrivu, tu écrivus etc. »
                Vous commettez des erreurs ? Allons, je ne vous crois pas, mais ssi tel est le cas, Ego te absolvo ! 

                Quant à Zazie ! Essméfie, vous savez !

              • petit gibus 16 octobre 2015 13:31
                Bof,
                doctorant en ignorance crasse,
                je suis de ceux qui revendiquent haut et fort le droit, le devoir
                de manquer de respect à cette grand mère décatie, perclue de rhumatismes
                moi c’est la forme placée bien avant le fond qui me scandalise smiley

                • Passante Passante 16 octobre 2015 15:11

                  il y a le « on » qui manque, et y’a que lui...

                  on pourrait la jouer « je vus tu vus, on vulve » dans la série

                  mais bref, c’est vu, 
                  et ce lapsus est vraiment d’époque,
                  ce qui est un pléonasme.
                  quand on écoute les « jeunes », ils parlent de « mon mur » 
                  comme partie du corps propre,
                  ainsi que prophétisé par debord, 
                  les nouvelles générations auront été formées par les outils du spectacle 
                  et formatées par lui à son service.
                  conséquence : beaucoup de gens sont au ciné, 
                  tout le temps au ciné, attention, tout le temps sous caméra, 
                  et lacan avait bien « vu » que le regard était objet de la pulsion, 
                  en quoi le tableau comme la caméra s’engendrent, de l’homme, 

                  des « je vus » est ici la formulation conjuguée (bien dit) 
                  de la nouvelle matrice « individualisante » du vu.
                  c’était déjà dormant sur les cahiers d’écoliers : le « Vu »... de la prof, blasée, 
                  merci m’dame, tu mets pas de note ?..

                  « vu » par la prof c’était mal payé, ça voulait dire bof, quelle conne.
                  mais 
                  je vus, tu vus, tout ça... ça fait beaucoup de gens sous caméra, quand même,
                  même et surtout quand supposément y’en a pas de caméra, 
                  toute une new generation,
                  mais vue.

                  orwell avait bien vu, mais bescherelle... 
                  bescherelle pouvait bien plus loin, 
                  vu ?

                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 19:40

                    @Passante

                    Bien vu.
                    Il y avait aussi d’autres annotations qui fleurissaient parfois dans les marges, avec des « oh ! » indignés, des « mal dit ! », sans compter les mystérieux «  ? » ou les plus explicites «  ! ».

                  • Phalanx Phalanx 16 octobre 2015 17:46

                    Le génocide d’un peuple passe par la destruction de son langage. 


                    Tel est mon point de vue, qui se verifie chaque jour.

                    Par ailleurs, si mon affirmation vous semble trop « extrême », je vous recommande l’excellent « l’enseignement de l’ignorance » de Michéa (rassurez vous, il ne parle pas de génocide).

                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2015 19:42

                      @Phalanx

                      Point de vue partagé. Merci pour votre observation ainsi que pour ce lien.

                    • non667 16 octobre 2015 19:40

                       NON les énarques ne sont pas des imbéciles . tout ce qui arrive en politique et à l’e.n. ne doit rien au hasard .c’est du sabotage sciemment organisé (complot du N.O.M.judéo américain et leurs laquais umps..... front ripoublicain ) pour abrutir le peuple et l’exploiter abusant de sa crédulité !
                       sauf qu’a trop en faire , ça fini par se VUT ! même les ouvriers , bien qu’embrigadés par la propagande de gauche , parce que les plus touchés ,ne bénéficiant pas du tout du système ,n’ayant plus rien a perdre , on fini par comprendre et votent F.N.
                      avant 1981 si la droite avait mis une seule de ces réformes faites par hollande cela aurait déclenché un mai 68 (5 semaines de grève générale ) mais vu q’elles sont faites au nom du socialisme ,ça passe  ! d’où la sollicitude des patrons vis a vis du ps !
                      qui plus que les syndicats gauchistes sont capables d’ étouffer une grève ?


                      • eau-du-robinet eau-du-robinet 17 octobre 2015 11:30

                        Bonjour Reynaud,
                        .
                        Ces fautes d’orthographe dans des livres scolaires peuvent influer dans la vie réelle :
                        «  Imaginez, vous payez d’avance dans un magasin : le vendeur écrit « a payer » sur le bon au lieu de « a payé ». Quand vous y retournez, ce n’est plus le même vendeur. Celui-là vous demande donc de payer, alors que vous l’avez déjà fait ! ».
                        .
                        Haut delà de cette erreur dans le livre scolaire, volontaire ou pas (? ??), la langue française est menace par la loi Fioraso !
                        Un enregistrement radio à écouter avec François Asselineau (UPR)
                        http://www.upr.fr/emissions-radio-tv/francois-asselineau-invite-a-sexprimer-sur-la-loi-fioraso-par-sud-radio
                        .
                        François Mitterrand juste avant de mourir.
                        « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique.
                        Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde.
                        C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort
                        .
                         »

                        (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).
                        .
                        C’est une guerre laquelle n’est pas seulement économique, elle est aussi culturelle. La France à abandonné sa souveraineté à la commission européenne ; avec « l’assistance américaine » notamment les « YOUNG LEADERS ».
                        Avec la loi Fioraso elle à mis un pas en avant pour abandonner la langue française.
                        .
                        Le baromètre de l’orthographe en France a été publié jeudi 11 juin 2015.
                        Résultat : les Français sont de moins en moins bons en orthographe.
                        http://www.e-orientations.com/actualites/le-niveau-d-orthographe-des-francais-baisse-en-2015-16022
                        .
                        Voyez vous, tout mis bout à bout, on peut y facilement constater qu’ils y à des intérêts étrangers (Américain / Israélien) pour affaiblir la France, politiquement, culturellement, économiquement et militairement.
                        .
                        La France est devenue un pays vassal.
                        .
                        Un pays qui perd peu à peu son identité ainsi sa culture, la langue est la base de la culture, est un pays en danger. Ce danger à un nom « MONDIALISATION » !
                        .


                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2015 17:53

                          @eau-du-robinet

                          Merci pour vos observations auxquelles je porte la plus grande attention.
                          Il y a aussi ceci, présentation du très intéressant ouvrage de Cécile Ladjali intitulé « Mauvaise langue » Seuil, 2007.


                          http://livrelibre.xyz/telecharger/2020953358-mauvaise-langue

                          Pour un nouveau mot qui entre dans le dictionnaire (comme le verbe « kiffer »), c’est douze verbes qui sont condamnés à ne plus être dits par les adolescents. Car la langue est un code, avec ses lois, sa grammaire, et qui les ignore ou les malmène menace son lien avec autrui. 

                          Le barbarisme mène à la barbarie, tel est le credo de Cécile Ladjali, 

                          son cri d’alarme. Car, encouragés par la mode banlieue et les nouveaux supports qui exigent vitesse et laconisme (SMS, MSN, emails), la plupart des jeunes parlent désormais une « mauvaise langue », doublée d’une orthographe désastreuse, et s’en vanteraient presque puisque l’autre langue est devenue celle des « bouffons ». 

                          Ni réactionnaire ni démagogique, Cécile Ladjali fait donc plutôt l’éloge d’un nouveau bilinguisme. Apprendre le français dans ce qu’il a de convenu et d’académique au bon sens du terme, le maîtriser pour ensuite s’en écarter, telle est l’unique façon de ne pas être dupe des rébellions qui fissurent ce qui fait le ciment d’une société civilisée, à savoir sa langue.


                          Agrégée de lettres modernes, Cécile Ladjali a trente-six ans. Elle est professeur dans un lycée de Seine Saint-Denis et à la Sorbone Nouvelle. Elle est aussi l’auteur de trois romans parus chez Actes Sud et d’un essai avec George Steiner.


                        • eau-du-robinet eau-du-robinet 17 octobre 2015 18:47

                          Ré-Bonjour Renaud,
                          .
                          Merci pour ce complément d’information qui s’imbrique dans notre constat en ce qui concerne le laxisme de l’état français pour défendre la langue française ainsi les intérêts tout court de la France.
                          .
                          Voici un article qui tombe à pique :
                          La fac, variable d’ajustement de la baisse du bac
                          http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-fac-variable-d-ajustement-de-la-173066

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