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Accueil du site > Tribune Libre > Les Indignés entre aujourd’hui et demain

Les Indignés entre aujourd’hui et demain

Le mouvement des Indignés forme un espoir dans le décor de désespérance fataliste qui tient lieu d'histoire dans l'Europe contemporaine. Il représente en premier lieu le signal d'un refus dans une jeunesse qui subit de plein fouet une situation qu'on ne saurait appeler "crise" tant elle est durablement installée. En fait de crise, il s'agit plutôt d'un grand mouvement de reflux du politique sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, que l'on peut dater des années 1980 sous l'effet de la révolution néolibérale accentuée tout au long des années 1990 et 2000 dans le sillage de la décomposition brutale de l'Union soviétique. La victoire idéologique du néolibéralisme semble à ce point aboutie que des solutions déjà mises en œuvre dans le passé paraissent aujourd'hui au mieux radicales, au pire utopiques. C'est pourquoi ce mouvement des Indignés s'apparente à un réveil après trois décennies de lavage de cerveau. Les consciences amollies semblent vouloir prendre le dessus et recommencent à revendiquer le primat du politique sur des forces prétendument rationnelles. C'est déjà beaucoup tant la génération à laquelle j'appartiens a été priée de s'adapter et d'accepter de bonne grâce tant l'accumulation de décisions régressives que le climat d'impuissance sur fond de "modernisation permanente" de nos sociétés systématiquement convoquées devant le tribunal des "réformes structurelles". Mais il y a plus admirable encore dans ce mouvement. Au lieu de verser dans l'antiparlementarisme violent et de prôner des solutions autoritaires attentatoires aux libertés fondamentales, ce mouvement prend acte de la trahison des élites tout en revendiquant davantage de démocratie. C'est un fait encourageant notamment si l'on se réfère aux années de l'entre-deux-guerres où la faillite économique et financière fut imputée aux démocraties, au profit des idéologies totalitaires d'alors. De plus, on ne relève aucune tentation nationaliste semblable à ce que l’Europe connut en ce temps. Les Indignés ne cherchent pas de bouc-émissaire à la crise et ne stigmatisent aucune catégorie de population. Mépriser leur mouvement serait donc commettre une erreur certaine, avec le risque que demain d’autres forces moins sympathiques mais plus efficaces dans l’influence voire la conquête du pouvoir mobilisent des foules exaspérées et désespérées.
 
Cependant, il est important que le mouvement des Indignés franchisse le pas politique qui mène de l’indignation à la participation active au changement. Deux voies s’ouvrent à lui quant aux objectifs qu’il peut se fixer. La première consiste à organiser une pression toujours plus forte sur les pouvoirs politiques élus pour qu’ils débattent et décident de mesures qu’ils n’osent pas aborder comme par exemple le salaire maximum. Seule la pression des corps sociaux peut faire utilement contrepoids à l’inertie de classes politiques effrayées par les marchés financiers et dociles vis-à-vis des oligarchies capitalistes. Il s’agit ici de s’arroger de fait un pouvoir d’initiative législative en prenant appui sur la capacité de mobilisation et sur l’opinion publique. Il s’agit de partir à la reconquête de la société civile désertée par les partis traditionnels qui ne sauraient être qualifiés, au vu du nombre de leurs adhérents, de partis de masse. Porte à porte, pétition sur les réseaux sociaux, organisation de conférence-débats puis de marches de masse en soutien de telle ou telle mesure, il faut beaucoup de ténacité. Dans cette optique, le mouvement des Indignés doit se vivre comme une sorte de « campagne électorale permanente » qui impose ses thèmes et ses préoccupations à une classe politique certes élue mais désespérément sourde aux attentes populaires. Cette stratégie présente l’avantage de l’efficacité immédiate, avec des victoires potentielles précises et concrètes. Elle permet de conserver le caractère non partisan du mouvement au sens classique de la science politique moderne. En revanche, le mouvement risque de s’essouffler sur la durée dans la mesure où il reste encore en marge de la politique institutionnelle. L’autre voie possible consiste à capitaliser sur l’indignation collective à l’œuvre en créant une structure politique nouvelle et spécifique. Cela impliquerait de présenter des candidats aux élections locales, nationales voire européennes. Il s’agirait de viser la conquête du pouvoir politique. C’est un pari beaucoup plus audacieux qui chercherait à inscrire le mouvement dans la durée. Néanmoins une telle stratégie risque de se fracasser sur des désaccords partisans. Certains rejoindront des partis déjà existants, d’autres tenteront l’aventure dans le nouveau parti mais avec la délicate nécessité médiatique de se classer à droite ou à gauche. Finalement, la question des alliances politiques finira sans doute par se poser sans quoi les Indignés pourraient ne rester qu’un parti d’opposition à l’avenir très incertain du fait de sa faible consistance idéologique.
 
Il existe, nous semble-t-il, une voie intermédiaire. Les Indignés pourraient aller plus loin que la pression de masse que lui dicte la première voie esquissée ici. Il pourrait aussi élaborer son propre programme politique dans le cadre d’un mouvement plutôt que d’un parti. Le mouvement aurait des sections nationales libres mais en contact entre elles, avec une ambition commune : ré-intellectualiser la politique en réexplorant le domaine du possible, le volontarisme chevillé au corps. Il viserait à contrebalancer la politique spectacle par laquelle des hommes sans idée font une carrière comme n’importe quelle autre, et par laquelle des partis éternels peinent à s’emparer, sauf mode exceptionnelle, du mouvement des idées qui parcourt le siècle. Ce mouvement irait plus loin qu’un simple think tank, par sa prétention à s’insérer dans la société civile, à atteindre un large public et d’abord la jeunesse. Plus encore, il chercherait à approfondir la démocratie en dépassant l’élection. Il s’agit ici de promouvoir le tirage au sort, de le penser et de se battre pour son triomphe, afin que les hommes et femmes de ce continent ne soient pas condamnés à vivre la démocratie en spectateur et consommateur. Le mouvement pourrait donc inventer une nouvelle étape de la marche démocratique de l’Occident, et d’abord l’Europe, en exigeant que la politique partisane ne résume pas le champ du politique. Cela donnerait au souffle initial, spontané, de la participation politique, tel qu'il s'est exprimé à la Plazza del sol, une incarnation institutionnelle durable, chargée des meilleures promesses pour l’humanité présente et future.

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20 réactions à cet article    


  • miha 11 août 2011 11:28

    Les indignés rejettent le système actuel ; ils ne vont donc pas adopter les méthodes du système actuel : mouvement politique, programme, etc...

    Comment parvenir à la réelle démocratie en pratiquant les habitudes de cette démocratie de façade qu’est la démocratie représentative ?

    Une piste pour un changement : une constitution faite par le peuple pour le peuple (comme c’est en train de se faire en Islande) et non plus une constitution faite par le pouvoir pour le pouvoir.


    • Alpo47 Alpo47 11 août 2011 18:47

      « Il n’y a pas de vent favorable pour qui ne sait pas où il veut aller ». Sénèque.

      Ce mouvement, comme ses prédécesseurs ou successeurs, ne donnera rien, aussi longtemps qu’il ne réunira pas derrière un projet concret.
      Or, si on voit bien que le système actuel est à l’agonie et vit ses derniers jours, il n ’y a guère d’idées pour s’y substituer. C’est d’ailleurs sa plus grande chance.
       Et ce ne sont pas les sympathiques « boites à idées » parfois présentes dans ces rassemblements qui résoudront les problèmes du monde. Cela ferait plutôt sourire.

      Comme toujours, tout projet commence par un « état des lieux », puis une détermination d’objectifs, avec des étapes précises et réalisables.

      On ne pourra pas en faire abstraction, sinon, ce sera un nouvel échec.


    • Piotrek Piotrek 11 août 2011 12:04

      Les indignés ne sont pas un groupe homogène.

      Il y a d’un coté les altermondialistes ou assimilés, qui viennent avec leur idéologie sous le bras, idéologie généralement bien différente du modèle actuel. Ceux là savent ce qu’ils veulent, mais ils n’offrent pas d’idées pratiques directement applicables à l’état des choses actuel. Les messages sont confus et s’entrechoquent.

      De l’autre coté il y a les citoyens lambda, jeunes étudiants et vieux retraités. Eux ont des revendications très précises mais dont l’ensemble ne réussit pas à former un programme et encore moins une idéologie.

      Donc, pas vraiment moyen de constitutionner

      La différence avec l’Islande c’est que là bas ca a pété très fort, et un tas de gens capables d’écrire une constitution se sont retrouvés à la rue.
      Donc, il faut attendre que ca pète un bon coup, que tous les McDo de France et de Navarre ferment pour arriver à quelque chose de constructif. Il existe une alternative cependant, cela serait l’apparition d’un leader de la rue, éloquent, intègre et charismatique.
      Mais bon apparement ca n’existe plus.


      • luluberlu luluberlu 11 août 2011 14:26

        Il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre que çà pète un bon coup, et que les technologies soient dans les mains de ceus qu’on veut qu’ils gagnent, en attendant vivons sans peur.


      • robin 11 août 2011 15:02

        « Le mouvement des Indignés forme un espoir »

        A condition que des imbéciles violents comme en Angleterre ne fournissent sur un plateau un prétexte facile à l’oligarchie pour se débarasser une bonne fois de la démocratie.


        • Lorelei Lorelei 11 août 2011 15:45

          Le mouvement aurait des sections nationales libres mais en contact entre elles, avec une ambition commune : ré-intellectualiser la politique en réexplorant le domaine du possible, le volontarisme chevillé au corps. Il viserait à contrebalancer la politique spectacle par laquelle des hommes sans idée font une carrière comme n’importe quelle autre, et par laquelle des partis éternels peinent à s’emparer, sauf mode exceptionnelle, du mouvement des idées qui parcourt le siècle. Ce mouvement irait plus loin qu’un simple think tank, par sa prétention à s’insérer dans la société civile, à atteindre un large public et d’abord la jeunesse. Plus encore, il chercherait à approfondir la démocratie en dépassant l’élection. Il s’agit ici de promouvoir le tirage au sort, de le penser et de se battre pour son triomphe, afin que les hommes et femmes de ce continent ne soient pas condamnés à vivre la démocratie en spectateur et consommateur. Le mouvement pourrait donc inventer une nouvelle étape de la marche démocratique de l’Occident, et d’abord l’Europe, en exigeant que la politique partisane ne résume pas le champ du politique. Cela donnerait au souffle initial, spontané, de la participation politique, tel qu’il s’est exprimé à la Plazza del sol, une incarnation institutionnelle durable, chargée des meilleures promesses pour l’humanité présente et future.

          j’adore votre article en effet on a besoin d’intellectualiser la politique, d’en faire autres choses que ce cirque et il faut absolument réintroduire de la démocratie on meurt de vivre dans un monde occidental qui prend la direction d’état policier se servant de prétexte comme les emeutiers où encore le terrorisme dont eux mêmes sont les premiers pourvoyeurs

          l"hyper violence économique doit trouver en face des gens capable de proposer des alternatives et les indignés sont pour le moment les seuls qui ont ouvert la porte aux alternatives


          • Melle Zen 11 août 2011 17:00
            Pour allez plus loin, voici un autre éclairage du mouvement des Indignés parisiens >


            « Au coeur du mouvement des Indignés parisiens : une journaliste engagée témoigne »

            Blog : http://lavienaturellement.wordpress.com/ - Rubrique Indignés


            Et aussi d’autres articles depuis le mois de mai 2011. 


            Une citoyenne indignée et apprentie-journaliste. 

            Melle Zen 

            • Blé 11 août 2011 18:15

              @ Amaury Watrèmez

              Il y a surtout eu l’ américanisation des esprits. Les U S A ont été un modèle indépassable pour les « zélites » politiques, économiques et journalistiques françaises. L’individualisme à tout craint c’est nouveau, c’est né avec la nécessité de faire consommer et gaspiller le plus possible les individus pour engraisser les actionnaires, les assurances, les multinationales. Il fallait rendre dépendants le maximum de gens. Comment vit-on sans portable, sans internet, sans la tarte Tante Marie, sans Macdo, sans les couverts en plastiques, sans les yaourts machin chose etc...


            • Aureus 11 août 2011 18:22

              Ceci n’est que mon avis, bien sûr...

              Le mouvement des « indignés » est une manipulation. Il a été monté de toutes pièces afin de juguler et canaliser le mécontentement populaire.

              « Indignez-vous mais surtout, ne vous révoltez pas ! »

              La caution que lui a donné Zapatero - « Si j’avais votre âge, je serais parmi vous ! » - le rend d’autant plus suspect.


              • Laureline 11 août 2011 18:23

                Si demain les Roms pouvaient travailler facilement, je ne suis pas convaincu que culturellement parlant ils se jetteraient sur les offres d’emplois du Pôle emploi. (…) En même temps, on peut renvoyer en Roumanie ces populations en les traitant correctement.” Karim Zéribi, RMC

                Je suis indignée. Que fait le Mrap ?



                • Tall 11 août 2011 18:43

                  Déjà le choix du terme « Les indignés », c’est nul, c’est gnan gnan

                  Avec « Les entubés » il y aurait eu une note d’humour au moins
                  Ou alors clairement : « Les Révoltés » même si c’est ringard, c’est quand même + viril
                  Pour faire tendance, on pourrait dire aussi : « Les dégageurs »

                  • Laureline 11 août 2011 20:00

                    Tout à fait. C’est comme les bobos dans les manifs qui défilent avec leur panneau Rêve général au lieu de Grève générale. Des C***lles molles ! Totalement imprégnés de l’idéologie des publicitaires. Les cons !




                  • Tall 11 août 2011 20:29

                    Oui ... et Jean Yanne avait déjà tout décrypté dans les années ’70, avec une poignée de films satiriques qui sont toujours parfaitement d’actualité


                  • Marc Bruxman 11 août 2011 19:15

                    Les indignés seraient un espoir si ils avaient un programme et des idées autre que trouver que le système actuel est mauvais.

                    S’indigner c’est facile, on apprend ca à 5 ans quand les méchants attaquent les gentils dans le dessin animé. Mais la vraie vie c’est apprendre à séparer le noir du blanc et à reconnaitre le gris.

                    Tant que le pragmatisme n’aura pas atteint ces mouvements de révolte, il n’en sortira rien.

                    Si la société actuelle ne vous plait pas, commencez par réussir dans le système pour avoir une chance de le changer. Les vrais changements révolutionnaires ne sotn jamais venus des petits cons qui geulent. Ils ont par contre souvent été le jouets d’autres personnes qui savaient ce qu’ils voulaient. (Regardez la révolution française : le peuple manifeste, les bourgeois y gagnent énormément).


                    • Winston Smith 11 août 2011 19:24

                      Ils sont indignés ? Nous aussi ! Qu’ils payent donc leur consommation, ces parasites, au lieu de nous les briser !


                      • Laureline 11 août 2011 20:07

                        M**rde ! Très mauvaise nouvelle pour Morice.



                        • sparte sparte 12 août 2011 00:06

                          INDIGNES DE QUOI ?
                          on a beau chercher un chiffre, une date, un fait,
                          on trouve que des mots :

                          «  »" espoir
                          décor de désespérance
                          signal d’un refus
                          cerveau.
                          primat du politique
                          solutions autoritaires
                          ibertés fondamentales
                          trahison des élites
                          démocratie.
                          idéologies totalitaires
                          tentation nationaliste
                          bouc-émissaire
                          foules exaspérées et désespérées.
                          une pression toujours plus forte
                          salaire maximum
                          pression des corps sociaux
                          apacité de mobilisation
                          reconquête de la société civile
                          réseaux sociaux
                          organisation de conférence-débats
                          marches de masse
                          soutien de telle ou telle mesure
                          ténacité
                          victoires potentielles précises et concrètes
                          l’indignation collective à l’œuvre
                          s’agirait de viser la conquête du pouvoir politique
                          désaccords partisans
                          alliances politiques
                          faible consistance idéologique.

                          des sections nationales libres
                          ré-intellectualiser la politique
                          volontarisme chevillé au corps
                          partis éternels
                          think tank
                          la démocratie
                          dépassant l’élection.
                          promouvoir le tirage au sort,
                          promesses pour l’humanité présente et future «  »"

                          sur tout cela je plutôt suis d’accord particulièrement pour le tirage au sort
                          comme dans les cours d’assise ça marche mieux qu’avec des juges professionnels (c’est vrai : on joue pas avec le crime c’est pour cela qu’on y met le peuple, y bosse mieux et plus que des juges fonctionnaires )
                           
                          MAIS EN GROS : c’est quoi les problèmes pour les indignés ?
                          s’agit il de :
                          trop d’enseignement gratuit durant de longues années ( si bosseur ) ?
                          trop les soins médicaux totalement gratuits ?
                          pas de guerre en europe depuis 65 ans ?
                          la possibilité de travailler 35 h alors que nos pères travaillaient 60 heures sans congés payés ...
                          5 à 12 semaines de congés payés ? c’est pas assez ?

                          ou :
                          trop de chômage  !
                          pas possible de se loger correctement !
                          impossible d’avoir des enfants tant les logements sont chers et la vie aussi !
                          de la mal bouf partout !

                          PUIS  :

                          je veux bosser et continuer à étudier

                          je veux travailler dans une start up informatique comme dans la silcone valley et je suis prêt à bosser 6 jours sur 7 et 50 semaines par an
                          je veux fonder une famille et en être responsable

                          ou :
                          on veut plus de fric mais sans bosser 

                          Enfin je sais pas mais faut dire on peut pas deviner !!!
                          après on fait un constat, on critique et on voit ce qui peut être amélioré combien ça coute si c’est possible comment quand ?

                          épivoilà


                          • sparte sparte 12 août 2011 19:02

                            yohan,
                             
                            exactement ce que je disais à aurouet :
                             
                             faut dire ( ce qui ne va pas ) on peut pas deviner !!!
                             après on fait un constat, on critique et on voit ce qui peut être amélioré combien ça coute si 
                             c’est possible comment quand ?

                            vu de ma fenêtre, ancien étudiant ayant travaillé 7 jours x 7 pour réussir les concours, puis ayant suivi des cours du soir tout en travaillant, ayant pu travailler pour bâtir un foyer, je demande à ces " indignés de quoi ils se plaignent , point après point et concrètement ?
                            tout le reste c’est de l’idéologie

                            après on peut causer 
                            non ?


                          • loco 14 août 2011 01:09

                            il serait intéressant de savoir si être indigné ne signifie pas simplement vouloir être calife à la place du calife (que Hessel me pardonne, car sa dimension politique personnelle n’est pas en cause et suscite mon respect et mon admiration).
                            La question posée par le monde est de savoir si nous voulons engraisser et supporter les califes, et, sinon,si nous sommes prêts à les affronter, eux et leurs hommes de main ;
                            Cela s’appelle la politique, et une révolte sans politique n’est qu’une jacquerie, pas une révolution. Petits cons ? Oui, je suis assez tenté de le dire ainsi, quand je vois des zigotos vouloir défier les pouvoirs sans violence (ah bon,le défi n’en est pas une ?) un peu comme l’histoire nous rappelle certains socialos jospiniens qui voulaient défendre ET le peuple ET l’entreprise, et protéger le salarié sans déplaire au patron. Bisounours ou Baisez-nous ?


                            • sparte sparte 14 août 2011 18:02

                              loco
                              Approuvé !

                              S.

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