Les interminables chaînes de contamination
Comme je l’écrivais précédemment, pendant des mois, nos autorités nous ont vendu une fiabilité des tests PCR à 95 %. C’est très bien pour orienter un diagnostique médical, mais hélas, c’est aussi parfait pour entretenir une pandémie ! Pour illustrer cela, je vous propose de comprendre la politique applicable aux élèves de maternelle et primaire, en Belgique. Elle se résume en 2 règles :
1ère règle : si 1 cas positif dans la classe : tous les enfants assis près du cas en question doivent passer 2 tests à 5 jours d’intervalle et s’astreindre à 7 jours de quarantaine (ou plus si le test s’avère positif). Il est a priori aussi possible de refuser de faire tester son enfant en allongeant la quarantaine à 10 jours, mais à peu près aucun parent ne le sait car ce n’est écrit nulle-part. Et de toute façon la peur pousse l’immense majorité des parents à faire tester leur enfant. Ainsi, ce sont 5 à 8 enfants assis autour du « cas » qui se font tester. À ceux-ci s’ajoutent généralement quelques enfants de parents zélés ou inquiets qui vont aussi faire tester leur progéniture alors qu’on ne leur a rien demandé. Je constate cela sur les réseaux sociaux, dans les groupes de discussions des parents d’élèves des classes de mes enfants. Il y en a même qui postent la vidéo de leur enfant en train de se faire enfoncer la tige dans le nez. Bref ! Ça teste à tout va !
2nde règle : si 2 cas positifs dans la classe : ce sont tous les enfants de la classe qui partent pour la quarantaine et les tests ! La classe se retrouve ainsi fermée.
Déjà, avec 5 enfants testés deux fois, soit 10 tests passés, on se retrouve avec une probabilité de 40 % d’obtenir le redoutable second cas positif (100 % - 95%^10). Maintenant, en testant 25 élèves, c’est 92 % de chance d’obtenir un cas de plus (et même si la fiabilité des tests était de 98 %, on aurait encore 64 % de chance). De là, il faudra tester tous les enfants qui ont été en contact plus ou moins rapproché avec ces derniers, c’est à dire généralement leurs camarades des activités parascolaires, auxquels pourraientt s’ajouter quelques « victimes » de plaines de jeux ou de fêtes d’anniversaire !
Ainsi, on invente des enfants « porteurs asymptomatiques » qui se contaminent entre eux, qui contaminent toute la société. On appelle ce phénomène « chaîne de contaminations ». Des chaînes difficiles à casser, vu les interactions entre enfants. C’est ainsi qu’on passe l’hiver dernier avec en permanence des écoles entièrement fermées comme Bruxelles en a connues cet hiver. C’est aussi ainsi qu’on terrorise et culpabilise toute une société puisqu’on en vient à masquer inutilement nos enfants.
Pour finir, je sors un peu du sujet : actuellement en Belgique, comme en France les « chiffres » s’effondrent. Néanmoins, étrangement ces derniers jours, dans l’école de mes enfants, les cas augmentent très nettement. Ça flambe ! Je vous déconseille de tirer des enseignements de ma petite expérience, mais si je devais la commenter, je dirais que dans un filon, il faut faire de plus en plus d’efforts pour dénicher les dernières pépites.
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