Les lobbies de l’industrie ont encore gagné
A Bruxelles, l’industrie chimique a réussi à saboter l’interdiction des perturbateurs endocriniens (PE). Ces composés chimiques que l’on retrouve partout : dans les plastiques, les pesticides, les cosmétiques sont soupçonnés d’être responsables, même à très faibles doses, de cancers, de stérilité, de troubles de croissance.
En février 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé et le Programme les Nations Unies pour l’Environnement publient un rapport alarmant sur les conséquences des perturbateurs endocriniens (hormonaux). Mais à la même époque l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Afsa en anglais) établie un rapport très indulgent et pour cause : 18 experts ont des intérêts étroits avec l’industrie.
Pendant deux ans l’industrie chimique utilisera tous les moyens pour retarder les conclusions des experts, montrant que « les méthodes traditionnelles d’évaluation des risques des produits chimiques sont inadéquats pour les PE » et les interdictions qui en découlent. Avec les négociations sur l’accord transatlantique de libre‑échange (Tafta) qui ont bien avancé et rendront l’interdiction encore plus compliquée, sous la pression américaine.
Le CNAFAL, depuis plusieurs années, alerte, informe sur les dangers des PE. Il est consterné que les lobbies de l’industrie, par des manigance honteuses, mettent en danger la santé de tous.
Le CNAFAL s’insurge que les « politiques » ne soient pas capables d’imposer une réglementation indispensable, ces « politiques » enverront-ils la facture du coût sur la santé aux industriels ou bien est-ce encore la sécurité sociale, c’est-à-dire nous tous qui en paieront les conséquences ?
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