Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (10)

L'idée de faire peur aux américains avec un film présentant l'islam extrémiste était venue à quelques uns, émules du "Fitna" de Geert Wilders (décortiqué ici), histoire de surfer une dernière fois sur la "croisade" engagée voici alors sept années par G.W.Bush. Relancer l'islamophobie, à défaut de capturer un Ben Laden qui faisait depuis longtemps figure d'insaisissable (aujourd'hui il l'est encore, même soi-disant refroidi). A ce moment-là, en 2008, disais-je, donc on attendait (on attendu et on a rien vu !) Ben Laden… car Dick Cheney nous avait promis de qu'il avait appelé la "surprise d'octobre", à savoir la crainte d'un attentat d'Al-Quaida sur le sol national. En réalité ce n’est pas lui qui avait surgi dans 28 millions de boîtes aux lettres US. Mais un simple DVD, envoyé au secours de McCain, le candidat partisan de rester "1000 ans en Irak", par ses amis compatissants, et dont le contenu se résumait à une seule chose : de la haine, pure et simple, 95 minutes de haine et d’invectives anti-islamiques. Le DVD contenait un film, qui n’était que le clone de celui de Geert Wilders (qui ne faisait que 18 minutes, lui !), ce fameux Fitna déjà vite oublié. Le film s’appellait « Obsession », c’est en fait un documentaire qui é déjà été diffusé sur Fox il y a trois ans alors… mais ce n’est pas ça le plus remarquable. Le plus saisissant, dans cette distribution massive et très organisée (tout le stock avait été écoulé en moins de trois semaines) ce en sont pas ces images, dont pas mal sont des images d’archives de mauvaise qualité, ni ses interviewés, puisqu’on retrouvait tout le gratin de la droite dure US et les anciens faux espions retournés, ni enfin la qualité de sa réalisation, confiée à un tâcheron d’Afrique du sud… non, ce qui est la seule chose remarquable de ce DVD chargé de dispenser la haine de l’islam en général, et même pas la haine de l’islam radical, non, ce qui est extraordinaire c’était son auteur… et ses producteurs. En réalité trois frangins.  Avec au centre… le créateur et scénariste de… docteur House, David Shore (ici aux côtés de l'acteur Hugh Laurie). Oui, vous avez bien lu : l’auteur d’une des séries US parmi les plus regardées depuis des années maintenant est l’auteur d’un brulôt immonde pire que Fitna. Je sais, c’est difficile à croire, et pourtant. Laissez-moi vous conter le fin mot de l’histoire. Vous verrez, c’est à tomber par terre comme scénario !

Mais au départ, revenons aux 28 millions de boîtes aux lettres ayant envahi le pays (enfin certains états seulement). Car avant tout c’est la distribution phénoménale du DVD qui avait fait jaser. Du petit contribuable qui l’à déjà reçu trois fois à l’abonné outré du New York Times, beaucoup n’avaient guère apprécié le procédé, perçu comme de la propagande pure et simple. L’un d’entre eux, au commentaire plutôt précis, résume parfaitement le problème : « Je ne critique pas le droit du premier amendement à la liberté d'expression, ils peuvent faire le genre de film qu'ils veulent. Ils peuvent même le mettre sur Internet gratuitement. Ce qui me dérange, c'est quand cette « libre » et « honnête » presse commencera à livrer ce DVD d'extrême droite à moins de deux mois avant l'élection. Et ce qui me dérange le plus, c'est que ces DVD ont seulement été envoyés dans les "swing states",ces états qui pourraient faire basculer l'élection, comme l'Ohio et en Caroline du Nord. Des États que John McCain se doit de gagner pour devenir président" . Notre lecteur outré rappelant un fait indéniable et historique aux envoyeurs : "Ce fameux "mouvement islamique des temps modernes" a été fabriqué en 1977 par la CIA pour financer l'organisation rebelle qui tentait de déstabiliser le gouvernement communiste qui gouvernait l'Afghanistan. A l'époque, L'United States Agency for International Development a payé 51 millions de dollars pour des livres imprimés contenant des textes islamique qui soulignaient l'importance du Jihad, "contre les infidèles". Cette campagne a été soutenue par“Teaching ABCs and Jihad” qui est apparue dans les numéros du 1 et 7 avril 2002 de The Washington Post National Weekly Edition. » Les images violentes montrées dans le film avaint pour origine aussi une propagande américaine violente, il convient de le rappeler. Il fut un temps où le Jihad allait parfaitement aux Etats-Unis : quand il s’attaquait… aux russes !

En dehors du fait, des observateurs avaient aussi fait remarquer le procédé infâme de l’amalgame utilisé dans le DVD, en notant que "la plupart des les personnages cités en exemple dans le film seraient considérés comme des hors la loi dans le monde musulman", dit justement un professeur d’histoire, Masood Ghaznavi, dans "MyFox". La confusion entre islam et islam radical est faite sciemment, et c’est bien là le problème de ce DVD qui ne fait pas la part des choses, et cherche donc avant tout à attiser la haine contre une religion et non à dénoncer un radicalisme. La dénommée Gabriel figurant dans le film ne dit pas autre chose en mélangeant le tout dans un amalgame à la louche comme savent le faire les gens de droite : « chaque musulman pratiquant est un musulman radical »disait elle en 2009 encore, une phrase relevée dans… "The Australian Jewish News". Le problème du DVD était donc clairement là : c’est comme dans Fitna, donc, qui présentait les choses de la même façon, en évoquant des sourates de Mahomet, en les illustrant d'images violentes, et en entretenant pareille confusion. Le DVD était bien islamophobe. Il était de la veine des déclarations d’un rabbin anglais, Jonathan Sacks, et de sa haine immodérée déversée chaque jour sur le net. Lui et une presse manipulée permettent à certains d’écrire fort justement ceci :  « grâce à la fabrique de mythes des neocons et à l'empire médiatique mondial de Murdoch , la Grande-Bretagne est aujourd'hui l'une des nations les plus islamophobe sur la planète « . Logique, dirons nous : la propre fille de Sacks était alors conseillère de la sécurité au cabinet de Gordon Brown (quand on connaît aujourd'hui les méthodes de Murdoch, on craint encore plus les ravages de ce nettoyage de cerveau par presse interposée) ! Sur CNN, on a vite trouvé qui se cachait derrière ces envois massifs ; Israël, affirmait sans hésiter la chaîne le 15 octobre 2008, pays qui se cachait selon elle derrière le Clarion Fund. La chaîne désignant précisément dans la foulée qui se dissimulait véritablement sous le masque : l'Aish Ha 'Torah, tout en se posant la question du coût exorbitant d'un tel envoi massif. Des orthodoxes, arrosés on l'a déjà vu par le couple Chernick. Lorsqu'on estimera plus tard le coût de l'opération, on citera le chiffre de... 20 millions de dollars ! Que Chernick n'avait pas réglé seul, comme nous le verrons un peu plus loin.

Tout ce contenu violent rejoignait une autre parole. Dans ce sens, le contenu du DVD ressemblait en effet aux déclarations incendiaires de certains évangélistes comme le propre fils de Bill Graham, ou Bill Keller et son cochon de peluche rose, (on se demande comment tomber si bas et être aussi ridicule !) Stuart Robinson, John Haggee. et John Parsley, l’homme qui déclare haut et clair qu’il faut «  détruire l’islam » dans ses prêches d’excité digne des réunions du Ku-Klux-Klan, et qui se retrouve cité lui aussi dans le DVD… or tous ces évangélistes durant la campagne de 2008 s’en étaient pris ouvertement à Barrack Obama, et le DVD ne faisaitt que reprendre le chemin tracé. McCain avait choisi ses alliés (ou plutôt c'étaient eux qui l'avait sélectionné comme étant leur candidat !), et parmi eux il y a des évangélistes dangereux comme Keller, Haggee et Parsley, ce dernier étant de loin le plus violent d’entre eux. McCain dans sa campagne, où il commençait à perdre du terrain sur son concurrent, glissait tranquillement vers une pente droitiste appuyée, qui incluait des extrémistes religieux capables d’annoncer des choses telles que « l'Islam est la religion de l'Antéchrist » ... le genre de phrases pas vraiment faites pour apaiser ! Les ébangélistes et les pro-israël, en 2008, avaient déjà fait alliance islamophobe ? Complètement, et ce DVD en était la preuve flagrante : Breivik n'est pas allé pêcher ses idées n'importe où, lui qui se réclame à la fois des deux dans son indigeste témoignage !

Ce sont plus de 70 journaux US qui l’avaient distribué, ce fameux DVD visant donc Barrack Obama indirectement. Dans ces journaux-là (voir la liste en bas) où ceux qui l’ont reçu emballé avec le livre de l’évangéliste David Brog, auteur de « Standing wih Israël » et directeur de«  Christians United For Israël ». (CUFI). Brog n'était pas un total inconnu non plus. L’ancien dirigeant d'AOL savait comment y faire, en effet, question plan média en s'associant à Hagee. Un véritable malade, il n'y a pas d'autre nom à le voir gesticuler ainsi sur scène, où toutes les dix secondes le mot "God" apparaît. Hagee est bon à enfermer, il n'y a pas d'autre mot possible à son égard (à noter dans une de ses prestations scéniques la représentation d'un avion tombant presqu'à la verticale sur New-York !!!  Sur une autre photo, on découvrait trois couples à Jerusalem : Brog, Hagee et un troisième larron (et leurs épouses respectives) : Gary Lee Bauer, député Pro-life, anti-gay et anti-immigration. La complète ! L’association évangélistes-ultra conservateurs juifs n’était pas non plus sans poser de questions. On dira qu’il s’agissait d’une « alliance objective contre un ennemi commun », celui visé n’étant autre que l’Iran… comparé par eux à l’Allemagne d’Hitler. Selon Brog, en effet, Mahmoud Ahmadinejad souhaite à la fois la fin d’Israël et celle des Etats-Unis. C’est peut être voir en lui une ambition bien trop large pour son costume bien étroit. David Brog, parlait certes de paix en interview mais il acceptait en même temps de distribuer avec son livre un DVD attisant la haine intercommunautaire. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de notre ancien patron du net. Une totale duplicité, voilà ce qui caractérisait un bon nombre de participants à cette distribution gratuite de haine à domicile.

Le film lui-même, en fait n’a rien de vraiment neuf : « Obsession, Radical Islam’s War Against the West” était en fait au départ un documentaire sorti pour la première fois sur la chaîne… Fox, en novembre 2006. Déjà, certains avaient senti la fabrication intégrale : « Les traductions des jihadistes ont été fournies par la Middle East Media Research Institute, (le MEMRI, fondé par un ex dirigeant du Mossad !) qui, selon Human Source, est relié à des organismes de renseignement israéliens et chrétiens évangéliques et est financé en partie par l'aile droite de l'Olin Foundation ». ...Le site qui l’analysait alors remarquait la présence de Walid Shoebat et de Nonie Darwish, déjà abondamment cités comme plus vraiment crédibles, ou de Brigitte Gabriel, la très connue dirigeante d’American Congress for Truth, auteur de « They Must Be Stopped », livre sans équivoque d’une neo-con avérée. Appelée sans détours par le New York Times « a radical islamophobe ». Mais aussi de Caroline Glick, du Center for Security Policy, en fait une proche du pouvoir ayant la double nationalité israëlienne et américaine, ancienne capitaine de Tsahal jusque 1996, et membre du cercle proche des Bushiens.  Elle figurait déjà dans le film précédent du même auteur, "Relentless". Sans oublier les fameux «  Middle East experts » de la chaîne, dont on a démontré les liens directs avec l’armée (et payés comme consultants par cette dernière !). Caroline Glick, citée à plusieurs reprises chez Pamela Geller comme chez Breivik (la liste des participants est ici**).

Dès sa sortie TV, une dénommée Priscilla lui avait déjà tordu le cou (définitivement !) le 5 novembre 2006, avant même sa distribution de campagne électorale, dans le site "New Hounds" ; en pointant en détail les énormes mensonges y figurant, en en notant son panel plus que douteux de participants retenus. "Obsession, c'est plus qu'un parfum" notait-elle avec un brin humour : en laissant en fait humer la très mauvaise odeur qui s'en dégageait, dès sa diffusion sur FoxNews, à la veille d'une élection locale. "Si c'est un mardi, que doit se passer le jour des élections c'est donc cela qu'à Fox News à l'esprit, en déployant la carte de « terreur » pour effrayer ses téléspectateurs avant qu'ils n'aillent voter. Avec le spectre inquiétant de Pelosi et Rangel (les femmes libérales et les noirs sont haut placés sur l'indice des menaces de Fox !) nous avons cette fois l'islam radical, et FoxNews nous propose donc sa façon "juste et équilibrée"pour découvrir un autre ennemi à craindre (la suite de ses impressions ici **)".... nous racontait l'impayable Priscilla, qui avait perçu avant tout le monde le but visé par ce (mauvais) documentaire. Un film qui ferait aussi le tour des campus américains, histoire d'activer ce qu'on a pu voir hier à Columbia :  30 universités US parmi les majeures le diffusèrent, dont Hofstra, Pace, USC, UCLA, NYU et McGill. En prime, 30 000 membres de la Republican Jewish Coalition l'avaient aussi aussi reçu, et toujours gratuitement. Aujourd'hui, la RJC propose comme candidat à l'élection présidentielle Newt Gingrich ancien "homme de l'année 1995" de Time. Ancien baptiste, depuis converti au catholicisme par sa 3eme femme, après avoir vu paraît-il Benoit XVI au cours de son voyage aux USA de 2008 ! Newt, et sa nouvelle amie du Net : Pamela Geller, bien sûr ! Catholiques et juifs peuvent faire bon ménage, voyez-vous !

Un autre cas d'espèce, celui-là. Mais qui reprend les mêmes vieilles recettes de la propagande sur pellicule..., lui est sa femme, Callista, en produisant tous deux des films avec le groupe de pression réactionnaire Citizens United. Il a successivemnt produit des films tels que "A Nation Like No Other", "Ronald Reagan : Rendezvous with Destiny", "Rediscovering God in America", "Rediscovering God in America II" : "Our Heritage, We Have the Power", et même "Nine Days that Changed the World," sur Jean-Paul II. L'un des derniers, "America At Risk" surfe sur la même peur qu' "Obsession", cette fois placée sur le terrorisme sur le territoire même des USA : le vieux dada de Dick Cheney et de son "ennemi intérieur". Le film est un autre Obsession, en effet, avec des moyens (conséquents) assez similaires. Un très sérieux site de droite US le présente comme une "réponse à Obama", constamment accusé depuis qu'il est au pouvoir d'avoir "affaibli" les USA. Il a beau s'être débarrassé de l'encombrant Ben Laden, ou plutôt d'avoir décidé d'arrêter de jouer avec son fantôme, ce qui n'a pas dû plaire à ceux qui l'avaient inventé, rien n'y fait chez cette branche ultra réac de politiciens sauce Reagan. Le plus hilarant, dans ce nouveau fatras, c'est la façon de le vanter à la presse.   “America at Risk” présente quelques uns des "experts au "top" sur le terrorisme dans le monde" affirme sans rire David Bossie (de Breitbart) : Michael Chertoff, ancien responsable du Homeland Security Secretary, l'ambassadeur aux Nations Unies John Bolton, l'ancien directeur de la CIA R. James Woolsey, et le juge chargé de l'enquête sur l'attentat du World Trade Center de 1993. Bref que des faucons, ou des oiseaux ayant la vue basse, tel Bolton, de loin le politicien le plus demeuré du pays, en dehors d'être d'extrême droite. Tous amis de... Pamela Geller... bien sûr ! Si ces lumières sont les "top experts", pas étonnant que la traque de Ben Laden ait duré aussi longtemps, pour finir en queue de... poisson, c'est bien le mot, il semble.

Un (fort) mauvais documentaire, donc, derrière lequel se dissimulait un nom inconnu pour la plupart des abonnés des grands journaux qui avaient offert le DVD. L'Aish Ha 'Torah, avait-on découvert. Un terme qui se traduirait par "le feu de la Shoah". Bigre ! Un rapide coup d'œil sur un dictionnaire, même ceux que n'aiment pas certains lecteurs, donnait une étrange impression... de secte. "Aish HaTorah ("le feu de la Torah"), est une organisation juive orthodoxe ashkénaze et une yechiva (***). Aish HaTorah est activement pro-Israël et encourage les Juifs à visiter Israël et à s'intéresser au pays et à son histoire. D'un point de vue religieux, néanmoins, elle suit une philosophie à dominante Haredi. Certains ont revendiqué que l'organisation reflétait une philosophie attachée au sionisme religieux, de par son attachement à Israël, promouvant la fierté juive et envoyant de jeunes Juifs américains en Israël1. La mission déclarée de l'organisation est « fournir des opportunités aux Juifs de tous les milieux de découvrir leur héritage ». Ses quartiers généraux sont situés dans la Vieille ville de Jérusalem. Le gouvernement d'Israël lui attribua 40 % des terres en face du mur des Lamentations", nous apprenait Wikipédia sans vraiment nous rassurer : les gens qui avaient réalisé un film montrant une dérive religieuse extrémiste et en la présentant comme étant un fléau mondial étaient eux-mêmes des extrémistes ? Ce qui ruinait passablement sinon totalement leur agumentaire ?  Une secte prise en photo en train de donner aussi des cours à des soldats de Tsahal (c'est extrait de son clip de présentation, qui évoque aussi au passage les vedettes d'Hollywood recrutées, tel Joel David Moore, d'Avatar- et des pubs MacDo ou pour le Los Angeles Times) ? Des extémistes ? Hélas, oui, et c'est ce que nous allons voir en détail demain si vous le voulez bien.

On avait perçu une dominante sectaire dans le film, on découvrait qu'à son origine, il y n'avait rien d'autre qu'une secte religieuse ! Une secte récente (elle n'existe que depuis 1974), qui avait tenté de manipuler en 2008 un pays de plus de 300 millions d'habitants !!! Incroyable ! En ayant dégoté 20 millions de dollars pour le faire ?

La liste des participants interviewés dans le film :

Nonie Darwish, Alan Dershowitz, Steven Emerson, Brigitte Gabriel ;Martin Gilbert, Caroline Glick, Alfons Heck, Glen Jenvey, John Loftus, Salim Mansur, Itamar Marcus – Israeli political activist, founder and director of Palestinian Media Watch, Daniel Pipes, Tashbih Sayyed, Walid Shoebat, Khaled Abu Toameh, Robert Wistrich, Khaleel Mohammed

(*) la liste des journaux qui l'ont distribué :

http://www.obsessionforhate.com/the...

(**) l'analyse signée "Priscilla" d'Obsession, vu chez FowNews, qui a un sens assez particulier du "raccourci" sur ses plateaux, comme le montre la photo de sa présentatrice E.D. Hill : "Le film a été accueilli par nulle autre que l'ancienne animatrice du matin de Fox, E.D. Hill, qui en a présenté des extraits et interviewé le réalisateur, Wayne Kopping. Après un générique en forme de clip de djihadistes criant (c'est traduit, bien sûr) "bombarder, bombarder, les Etats-Unis, à Mort à l'Amérique, et Tuons les juifs", E.D.a expliqué que les islamistes radicaux sont les « nouveaux nazis, et qu'ils amènent ta mort." Elle a affirmé que le Djihad islamique est la "menace la plus mortelle de notre temps » et a fait remarquer qu'ici chez Fox nous pensons que chaque Américain doit le savoir" (Commentaire : dans un récent sondage britannique, George Bush, a terminé deuxième aux OBL et en avance sur Kim Jong-Il sur la personne la plus menaçante pour la paix mondiale !). Le film d'une heure présente des images non-stop de différents groupes jihadistes faisant des déclarations anti-américaines et anti-israéliennes. Les traductions des jihadistes ont été fournies par la Middle East Media Research Institute, qui, selon Human Source, est relié à des organismes de renseignement israéliens et chrétiens évangéliques et qui est financé en partie par le groupe de la Fondation Olin. Dedans, il y a plusieurs animations de "Bush comme le Grand Satan", des vidéos musicales incluses dans l'exposition incessante de djihadistes haineux et les avis superficiels des enfants musulmans, soi-disant pour parler de leur future carrière comme kamikazes. Les commentaires sont fournis au cours du film par des "pontes" des mouvements anti-islamiques mais aussi par des "born again" (des évangélistes), ou d'anciens musulmans tels que Walid Shoebat et Nonie Darwish, populaire sur ces sites aile droite comme FrontPageMag et surtout des pro-israéliens. Ce lot jusque là n'aurait pas été complet sans Brigitte Gabriel du "Congrès américain pour la Vérité" - une organisation qui comprend des néo-conservateurs comme R. James Woolsey à son conseil d'administration. Naturellement, tous ces gens ont affirmé que l'Islam radical souhaite tuer les Américains et faire de l'islam la loi de la terre. (Commentaire : n'est-ce pas les fondamentalistes américains qui veulent marquer les lois du pays de leur empreinte chrétienne, ?)"

Il avait aussi un expert que je n'avais pas vu auparavant, Caroline Glick, pour le Center for Security Policy, qui, selon Human Source, a des liens étroits avec l'administration Bush. Détaillant le danger toujours présent de l'Islam radical, Mme Glick a dit, « chaque pays dans le monde s'occupe de lui." (Commentaire : comme la Norvège, ou la Nouvelle-Zélande- juste pour nommer quelques-uns des nombreux cas où le terrorisme n'est pas un problème).

L'entretien d'E.D. avec le producteur, Wayne Kopping, comportait une question concernant le financement du film, à laquelle Kopping a répondu qu'il était "totalement indépendant". (Commentaire "totalement indépendant, mon œil ". : Kopping est un Juif très pieux qui a également fait un très pro-film israélien "Relentless". E.D ne l'a pas l'interrogé sur son « objectivité » à faire un film sur l'islam !). Il a également ajouté que la propagande jihadiste est montré presque tout le temps sur le chaînes de TV du Moyen-Orient. (Commentaire : Il n'est pas surprenant que la Fox, en tant que réseau de propagande, montre un film de propagande avec de nombreux soi-disant "experts" qui sont tous de chez Fox. Le film n'était clairement pas un examen scientifique d'un mouvement expliqué par des « experts du Moyen-Orient." C'est une réponse, en partie, à la politique américaine et israélienne. Alors que quelqu'un de l'Institut israélien Sassoon était interviewé (était-ce Robert Solomon Wistrich , qui figure aussi au "menu" d'Obsession ?), il y a eu un seul commentaire d'un érudit musulman qui a défini le Djihad comme une « lutte interne" - ". En fait encore un de ces "pontes" qui a ensuite été discrédité par des observateurs. L'homme n'avait aucune connaissance ou perspective historique sur la montée de la confrérie islamique des Frères Musulmans au milieu du XXe siècle. Il avait aussi oublié les références au massacre de Chatila et de la détresse dans les camps de réfugiés.

E.D. a bien fait quelques superficielles allusions comme quoi "la plupart des musulmans étaient pacifiques » Mais elle a aussitôt complété la phrase en disant que « tout cela peut être vrai, mais combien ne le sont pas ?" En prévision d'une séquence à présenter, elle a utilisé les mots « choquant, haineux, et incroyable. Elle faisait référence à un sondage de Fox qui a montré que 70% des Américains pensent qu'il y aura une guerre avec l'Islam dans les 20 prochaines années. Les séquences filmées des djihadistes n'ont donné aucune information sur qui ils étaient et n'étaient en rien significatifs. Un clip montrant quelques « radicaux » en train de crier sur le coin d'une rue à New York City montrait qu'is attiraient peut-être 5 curieux au grand maximum ! E.D.a résumé le tout en disant « que nous venons de le voir, la menace est proche de nous. Cela vaut la peine de répéter que la plupart des musulmans sont pacifiques, mais les musulmans radicaux veulent nous tuer ». Elle a ensuite dirigé les téléspectateurs vers le site de Fox pour plus d'informations, au cas où on n'aurait pas eu suffisamment peur.. Mais je pense que Bush est là à tout fait pour notre sécurité. Mais c'est tellement de manière confuse.

(***)  yechiva : "Une yechivah, ou yeshivah (en hébreu : ישיבה, yechivot au pluriel) est un centre d'étude de la Torah et du Talmud dans le judaïsme orthodoxe. Chaque yeshiva est généralement dirigée par un rabbin, appelé "Roch Yechivah" (littéralement "tête de yechivah"). L'enseignement y est destiné aux hommes exclusivement, mais il existe une structure équivalente pour les jeunes filles : les séminaires. Les étudiants dorment généralement sur place en internat. Le plus clair du temps est passé dans l'étude du Talmud, ouvrage monumental d'élaboration de la loi Juive. Dans la salle d'étude il y a des bancs et des pupitres ; l'étude se fait par groupe de deux, avec élucidation du texte araméen, joutes oratoires et subtiles raisonnements très techniques ; généralement suivies ou précédées d'un cours magistral. Le programme d'étude comporte aussi la Halakha (loi codifiée) et la pensée juive. La journée est aussi rythmée par les trois prières quotidiennes." (source : Wikipedia).