Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (17)
Nous n'en avons pas encore terminé avec tous ceux qui alimentent financièrement cette islamophobie maladive. Nous avons déjà pu remarquer qu'elle est aussi souvent d'origine de personnes se déclarant ouvertement comme étant juives, ce qui nuit énormément à l'idée d'une lutte idéologique sans aucune arrière-pensée. Le plus souvent, en effet, la haine de l'islam en général que professent les sites maintenus à flot par les dollars offerts dépasse largement le cadre du simple islamisme extrémiste et terroriste. C'est toute une religion qui se retrouve montrée du doigt, insultée et attaquée violemment par ces islamophobes sponsorisés, comme on a pu le voir dans les épisodes précédents lors de l'ouverture de l'école musulmane californienne, digne des pires heures de la ségrégation raciale aux USA. Samuel Hutington avait parlé de "choc de civilsation", on se retrouve de fait avec une "guerre de religions" par personnes interposées ! Une bataille sordide qui voit déverser des millions de dollars pour la détestation de l'autre... religion, jugée comme sectaire alors que l'argent de ceux qui la dénigrent est passé par les mains de groupes orthodoxes, ceux qui par exemple sont à l'origine du DVD "Obsession". Bien entendu, les généreux donateurs qui entretiennent les braises de la haine, extérieurement, se présentent eux-mêmes comme étant des Bisounours : il y en a même un, décédé depuis, qui était vendeur d'animaux en peluche, et qui fournissait en même l'argent nécessaire au développent d'armes de combat en Israël. Découverte du phénomène de la haine religieuse orientée, nourrie et copieusement arrosée de billets verts.
La Lynde and Harry Bradley Foundation, c'est simple donne, elle, 30 millions de dollars tous les ans. L'argent provient du rachat en 1985 (pour 1,651milliard de dollars !) de la la société Allen-Bradley fabricante de rhéostats, l'ancienne "Compression Rheostat Company" connue surtout pour ses variateurs) par la firme d'aviation militaire et spatiale Rockwell International Corporation. Elle a a sa tête Michael S. Joyce, celui qui est à l'origine de la Philanthropy Roundtable dont on a déjà parlé ici. C'est aussi l'association de la Bradley Foundation qui avait fourni l'argent au magazine l'American Spectator pour harceler Clinton : on retombe sur les mêmes ! La fondation soutient aussi The Cato Institute, la Federalist Society, l'Heritage Foundation, la Hoover Institution, l'Institute for American Values, et le Hudson Institute, tous des repères de réactionnaires US. De 2001 à 2009, la Bradley Foundation a ainsi distribué 5 370 000 dollars au réseau islamophobe : au Middle East Forum (305 000 dollars), au Center for Security Policy (815 000 dollars), ou encore donné au David Horowitz Freedom Center (4 250 000 de dollars !). Tout en versant en même temps pour se dédouanner à "l'American Islamic Conference", qui promeut en revanche "l'apaisement intercommautaire". L'entreprise Bradley, au sein de Rockwell est florissante : elle a engrangé en 2006 pas moins de 4,5 milliards de dollars de revenus ! La fondation a largement soutenu Jeb Bush, frère de l'autre, pressenti un moment comme candidat présidentiel mais aussi des étudiants, recrutés comme germes de la pensée du futur, les élites conservatrices de l'avenir : "à cette fin, la Fondation a aidé à payer environ 600 étudiants dans les cycles supérieurs au cours des années". L'ancien président a déclaré à propos de cette stratégie : "C'est comme se faire une cave à vins." Quand on a demandé à Bradley pourquoi il concentrait ses ressources sur des programmes dans les universités prestigieuses, [l'ancien président] a déclaré : « l'opinion des élites est formée en Amérique au sommet d'une pyramide ... et les institutions d'élite [sont] importantes dans l'élaboration des politiques publiques »... Arrosons, arrosons, il poussera bien quelque chose qui se tournera vers "nous" et se retounera contre "eux"...
La fondation Bradley a énormément arrosé la grange conservatrice du pays : "Le conseil de la Fondation Bradley comprend des conservateurs bien connus et quelques noms moins connus, comme le chroniqueur George Will, Terry Considine, chef exécutif des maisons et des appartements AIMCO, qui sert en tant que président de la fondation, David V. Uihlein, le président du groupe d'architectes Uihlein-Wilson (décédé en janvier 2010, grand collectionneur de voitures dont une Bugatti) , Michael W. Grebe, le président de la fondation et chef de sa direction ; le professeur d l'Université de Princeton Robert P.George que le New York Times décrit comme "le plus influent dans ce pays parmi les penseurs chrétiens conservateurs", le "big thinker" (ici en photo avec G.W.Bush lors de sa remise de médaille de la Presidential Citizens), Dennis J. Kuester ; responsable de Marshall & Ilsley Corporation, le président de la Wausau Paper Corporation Mosinee, San W. Orr Jr. ; l'avocat Thomas L.Smallwood , et le président des écoles catholiques Messmer du Milwaukee, Bob Smith".
Le 10 mai 2010, la fondation Bradley remettait ses prix : 250 000 dollars au total, de distribués, à Michael Barone, par exemple, membre de... l'AEI, auteur de "The Almanac of American Politics", où il fiche tous les ans les hommes politiques, mais un personnage qui défend plutôt l"immigration (ses parents sont italiens !) et également l'auteur aussi d'une phrase confondante à propos de Sarah Palin sur son bébé handicapé, (ou celui de sa fille ?) à Paul A. Gigot, éditorialiste du Wall Street Journal, qui avait commis une interview fort complaisante de Karl Rove, évoquant lui-même "son propre mythe", à divers économistes, et à George P. Schultz du "Hoover Institution on War, Revolution and Peace", un ancien des équipes Nixon et Reagan, chaud partisan de l'invasion du Nicaragua en 1983 : on ne quitte pas vraiment le nid de faucons. De 2000 and 2005 la Fondation Bradely avait en effet aussi accordé 1,2 million de dollars au "Project for the New American Century", (PNAC) le think tank derrière George W. Bush à l'origine de la célèbre injonction à établir un "Nouveau Pearl Harbor" pour ressaisir le pays. On sait que ce texte a pour corollaire les attentats du WTC, attribués aux seuls islamistes. Un gag à relever dans ce projet : s'il poussait le chasseur lourd F-22, le Comanche (alors encore en développement) et surtout le V-22 Osprey, sa danseuse dispendieuse, il recommandait l'arrêt pur et simple du programme F-35 JSF, poursuivi depuis et devenu aujourd'hui un énième gouffre sans nom de l'histoire de la défense US ! "Selon des estimations récentes, l'ensemble du programme pourrait coûter plus de 1000 milliards en 50 ans". Même McCain, aujourd'hui, n'en veut plus : "Le sénateur républicain John McCain, lui aussi membre du comité, a été plus direct. « Aucun programme ne devrait être maintenu avec ce genre d'antécédents, en particulier dans le climat fiscal actuel », a-t-il dit." Un seul pays y croit encore... et c'est Israël, venu soutenir par une commande dispendieuse un projet qui s'enfonce dans les abysses déficitaires, pires que ceux occasionnés par le V-22.
La quatrième association nous emmène dans les jouets, mais nous ramène dans les profondeurs aussi du judaïsme. "La Russell Berrie Fondation a été créée en 1985 par le défunt milliardaire Russell Berrie (décédé en 2002, le jour de Noël !), qui a fait fortune dans l'animal en peluche et les jouets et qui avait été nommé en 1998 comme l'un des 40 Américains les plus généreux par Fortune Magazine. Le Conseil de sa fondation comprend Berrie Angelica Berrie, son épouse, MyronRosner, un avocat dans le New Jersey, et Scott Berrie, le fils de Russell Berrie. L'objectif de la Fondation Russell Berrie est de "promouvoir la continuité et l'enrichissement de la vie communautaire juive", de "favoriser" l'esprit de compréhension religieuse et le "pluralisme", et d'élever "la prise de conscience du terrorisme". Avec pareil programme, logique d'avoir des dons conséquents à des associations islamophobes. Ça ne rate pas, avec "10 000 dollars à l'Israel Documentaries for Education, 291 000 dollars à Rutgers Hillel," par exemple. Or l'association Hillel est une de celles qui avaient sérieusement mises en cause lors de l'agitation sur les campus US, dès qu'un étudiant palestinien osait venir plaider sa cause. Le 30 janvier 2011, un bel exemple avec une réunion dans le New Brunswick et la venue d'Hajo Meyer, invité pourtant par deux mouvements, un juif et un palestinien. "Le "Never Again for Anyone" programme, parrainé samedi soir par deux groupes hors-campus ,l'International Jewish Anti-Zionist Network and American Muslims for Palestine a fait partie d'une tournée dans plusieurs villes avec le survivant de l'Holocauste Hajo Meyer. Meyer, 86ans, dont les parents ont été tués par les nazis, avait accusé Israël d'exploiter l'holocauste pour justifier ce qu'il affirme être une politique oppressive envers les Palestiniens. Meyer, à son tour, a été accusé d'avoir abusé de son statut comme un survivant de l'Holocauste. Ses comparaisons de la politique palestinienne d'Israël au nazisme ont été étiquetées antisémites." Et qui était venu mettre le souk ce soir là ? Les étudiants de l'Hillel, bien entendu, qui ailleurs, distribuaient des tracts où il évoquaient justement l'holocauste ! Les mêmes, en novembre 2010 distribuaient des tracts à l'Université de Rutgers contre ceux qui soutenaient la flottille de Gaza. Dénonçant en même temps la Colonel Ann Wright, une femme colonel devenue activiste anti-guerre, Adam Shapiro, fondateur de l'International Solidarity Movement et membre du Free Gaza Movement, le journaliste et réalisateur Fida Qishta, et Nada Khader, de la WESPAC Foundation. "Les tensions ont augmenté sur le campus de Douglass, après que plusieurs centaines de partisans d'Israël - à la fois les étudiants et les non-étudiants qui ont été encouragés à participer par Rutgers Hillel, un groupe juif du campus arrivant à l'événement en réclamant leur entrée gratuite". Une agitation qui perdure depuis ceux de 2008 qui ont déjà été expliqués ici, et qui avaient été orchestrés. Avec eux, impossible d'évoquer le sort des palestiniens sans être taxé d'antisémite ! Les étudiants juifs de Rutgers donnaient eux-mêmes les chiffres expliquant la montée des tensions : l'Université Rutgers possède 29 000 étudiants de premier cycle et 7 500 de second, pour 5 000 étudiants juifs dans la première catégorie et 1 000 dans la seconde, soit la 4e population d'étudiants juifs sur un campus US. Passés un certain seuil, ils se considéraient en terrain conquis, sans nul doute.
Une agitation constante sur les campus pour se venger ostensiblement de celle de 1968, traumatisante pour la droite mondiale (Sarkozy en ayant été traumatisé lui aussi), menée aussi par une autre frange estudiantine bien encadrée : la Young America's Foundation ultraconservatrice, comme le montre sa vidéo d'accueil, incroyable montage de thèses reaganiennes, un morceau d'anthologie de passéisme, et son "Conservative Speakers Program" (parfois dans sa base, celle de l'ancient ranch de Reagan !) qui sert avant tout à amener sur les campus des personnages de la droite ou de l'extrême droite pour venir y faire des exposés vantant les seuls mérites de la droite républicaine Leur liste d'invités est confondante, puisqu'on y trouve Ann Coulter, la blonde sans cervelle (une litote), qui elle aussi a posé avec son équivalent en crétinerie, Pamela Geller, (on l'appelle aussi "the Jewish version of Ann Coulter"), le juge Roy Moore de l'Alabama, Ward Connerly, Phyllis Schlafly, Ralph Reed, Christina Hoff Sommers, Dinesh D'Souza, David Horowitz (ah tiens !), Oliver North (oui celui des contras !), Edwin Meese III, qui a sur les mains le sang des étudiants de Berkeley, ("the whole word watching !") sur lesquels il avait fait tirer en 1969, Dan Quayle, Robert Novak, Patrick Buchanan, Jack Kemp, Newt Gingrich ("the" dick !), les républicains Steve Largent, Walter Williams, Bay Buchanan, Bob Barr, Jeane Kirkpatrick, Michael Medved, Ben Stein et même le célèbre Kenneth Starr.... La YAF aide aussi le National Journalism Center (NJC), qui se charge de recruter de futurs journalistes... pour la droite, et qui a produit quelques ouvrages dont "Corporate Profits : Too Much or Not Enough ?" et surtout "Pacifism, An Anti-Christian Philosophy." qui annonce clairement la couleur ; c'est bien encore de petits soldats du Christ que l'on souhaite. Pas des partisans de la Palestine !
La fondation avait été visitée par Armelle Vincent du Figaro, en voici un extrait paru le 23 mars 2010 : "depuis tois jours, une quinzaine d'orateurs se sont succédé devant les lycéens, ressassant les mêmes griefs : ils sont victimes de persécutions idéologiques ; leurs pratiques religieuses sont menacées ; le gouvernement, totalement incompétent, a mis des communistes au pouvoir ; l'ex-président Ronald Reagan est l'unique responsable de la fin de la guerre froide et de la chute du mur de Berlin ; les États-Unis sont véritablement exceptionnels (pas comme la France, a précisé l'auteur et acteur Joseph Phillips, qui, elle aussi, se croit grande, mais à tort) ; les Pères fondateurs, Thomas Jefferson en tête, n'ont jamais eu l'intention de séparer l'État de l'Église, en tout cas certainement pas de la foi ; Obama est musulman, déteste son pays et cherche à le détruire en plombant ses forces armées et son économie. Exprès. Des déclarations incendiaires que les jeunes gens ont accueillies avec des mines tantôt consternées, tantôt outragées. Tant d'injustices souffertes par leurs amis aux mains des socialistes de la Maison-Blanche ! Polis, disciplinés et attentifs, ces adolescents de 13 à 17 ans sont arrivés ici acquis à la cause, élevés par des sympathisants du Tea Party, un mouvement issu de la base, désireux de voir leurs rejetons rester dans le giron politico-religieux de la mouvance conservatrice". On recrute, donc, chez les boutonneux futurs formatés (ou décérébrés, comme vous préférez) !
La Russell Berrie Fondation a aussi offert de 2001 à 2009 5 330 000 dollars à l'American Society for Technion, qui soutient le Technion- Israel Institute of Technology (ici en version US). Et là on quitte la philanthropie sociale : dans le magazine de l'entreprise, le minois d'un dénommée Luana Machory, émergeant... d'une tourelle de tank. Elle est major de l'IDF et la responsable de "l' Israel Defense Force’s Heavy Armored Personnel Carrier Section". Plus loin ou en couverture, c'est Boaz Lev, le responsable du programme Arrow du Weapons System Israel Aircraft Industries (IAI) qui explique son nouveau joujou. Le missile anti-missile israélien. Voilà à quoi sert aussi l'argent de la Fondation Russell Berrie (les hopitaux anti-cancers sont bien entendu cités aussi comme étant des réussites de Technion, mais c'est bien une arme qui fait la couverture). A noter que Technion est aussi un réservoir à cerveaux : ainsi, le "Vice President of Engineering", Udi Manber, en provient, après être passé par Yahoo et Amazon. "Parallèlement aux travaux philanthropiques importants énumérés ci-dessus, la Russell Berrie Fondation a contribué à raison de 3 109 016 dollars entre 2001 et 2009, pour s'engager dans les organisations anti-musulmanes présentés dans ce rapport. Parmi les récipiendaires : le "Counterterrorism & Security Education and Research Foundation", à reçu 2 736 000 dollars, "l'Investigative Project on Terrorism", 100 000, et le "Middle East Forum" 273 016 dollars". Encore et toujours les mêmes de servis en priorité. Pour une fois, remarquez, Daniel Pipes ne se goinfrait pas le gros lot !
La cinquième association charitable examinée, la Newton D. & Rochelle F. Becker Foundation n'est pas en reste avec les autres. Mais là, l'orientation pro-juive est encore plus marquée. "Les déclarations fiscales de D&Rochelle Becker Fondation décrivent dans leur énoncé quelle philanthropie elle mène, auprès de à la communauté juive, en particulier, des organisations juives et des programmes qui luttent contre la partialité des médias contre Israël et le peuple juif, pour la défense d'Israël, et la défense de la démocratie" énonce le rapport : on ne peut être plus affirmatif. Sur le net, on découvre son action jusqu'en russie, avec un camping car en plein Moscou appelé le "Mitzvah Mobile" ! Le bureau de son administration marque la même tendance : à sa tête, on trouve Newton Becker ("le pape du chauffage solaire" et le fondateur également du "The Israel Project"), mais aussi Marvin Schotland, le président de la "Jewish Community Foundation of Los Angeles" ; Rochelle Becker, la femme de Newton Becker, Allan Cutrow, l'ancien président de la "Jewish Community Foundation of Los Angeles", Mark Karlan, membre de "Jewish Community Foundation of Los Angeles" ; David Becker, le fils de Newton et Rochelle, Michael Januzik, vice president de la "Jewish Community Foundation of Los Angeles", Fay Althausen, de la "Jewish Community Foundation of Los Angeles", lui aussi. Le résultat de ce conseil d'administration est donc sans surprise ; de 2001 à 2009 près de 1 136 000 dollars ont été offerts aux organisations Islamophobes. L' Investigative Project on Terrorism à reçu 25 000 dollars, le Counterterrorism & Security Education and Research Foundation 200 000, le Middle East Forum de Pipes 355 000, le Center for Security Policy 405 000, le Clarion Fund un petit 15 000 seulement (c'est très certainement dû à son orientation orthodoxe, pas la tasse de thé religieuse de la Becker Foundation !), le David Horowitz Freedom Center 86 000, et Act ! For America 50 000 dollars. Cette dernière plus connue sous le nom de "Hate For America", raillent certains. Sa directrice, d'origine libanaise Brigitte Gabriel, revendiquée comme "chrétienne" ne l'aidant pas à se défaire de l'étiquette : dans le New-York Times, un article du 15 août 2008 l'appellait en effet "La croisée".
Le site Loon Watch la crucifie en ces termes : "L'ACT ! pour l'Amérique est un dispositif qui se résume essentiellement à une organisation se faisant passer pour un « défenseur de la civilisation occidentale », qui s'apparente aux revendications d'autres islamophobes tels que Robert Spencer et Pamela Geller. Ils ont une vision binaire du monde, et le mantra de Bush "vous êtes avec nous ou contre nous ». Brigitte Gabriel déclare pompeusement sur le site de l'ACT ! ", j'ai fondé cette organisation pour redonner leur voix aux Américains" : Brigitte, les Américains n'ont jamais perdu leur « voix », à moins que la "voix" que vous voulez donner en retour est la voix de Jim Crow qui lachaît les chiens et ouvrait les tuyaux d'arrosage sur les Noirs du Sud lors de la lutte pour les droits civiques contre le racisme blanc, parce que c'est le parallèle historique qui s'inscrit dans votre rhétorique. Ces racistes blancs disaient la même chose que Brigitte dit aujourd'hui, comme quoi nous avons besoin de « défendre la civilisation occidentale." Pour les racistes blancs du Sud, civilisation occidentale = blanche et chrétienne. Brigitte revendique aujourd'hui un plus grand spectre de recrutement, même si elle est sectaire tout de même, car sa fameuse "civilisation occidentale" équivaut à la judéo-chrétienne seule et exclut de facto tout musulman." Et vlan, voilà un bon résumé de sa personne : celle d'une excitée islamophobe de plus ! Et ce n'est pas la seule, d'autres seront évoquées demain, si vous le voulez bien.
Le fond de commerce de ces islamophobes est le dénigrement systématique de la fameuse "société multiculturelle", notion derrière se cachent toujours les anciens ségrégationnistes,, anti-immigrés, notion ancienne que l'on vient juste de relever chez Brigitte Gabriel, qui est elle-même pourtant libanaise d'origine. Là où ça devient grotesque, en effet, c'est lorsque des noirs islamophobes commencent à faire de longs discours sur cette fameuse société multiculturelle comme à l'origine de tous les maux. Exactement ce que disaient les blancs racistes du projet de société future du pasteur Martin Luther King dans les années 60. Et pourtant : cette semaine, c'est bien un noir qui a tenu ce propos aberrant à l'encontre de la politique dObama, lors de la commémoration du 11 septembre, que l'on a tenté de récupérer une nouvelle fois. Un homme qui déclarait : "ma crainte est que nous pourrions finir par oublier ce qui s'est passé avec le 9 / 11 à cause d'une (trop grande) rigueur politique ou le désir d'être une Amérique multiculturelle". L'article relatant son impensable saillie continuant ainsi : "un conférencier invité a déclaré : « Nous sommes en guerre avec la culture islamique. Ce n'est pas une religion, et nous ne devons pas leur permettre de se cacher derrière le fait que c'est une religion. "Plus tard, West a redéfini l'islam ainsi, affirmant : "C'est ce que j'appelle une construction théocratique, idéologique et politique". Un peu plus tard encore, West a également redéfini les critères de détermination raciale. "En tant qu'ancien commandant de combat en Irak, nous l'appelons l'analyse des tendances", a-t-il dit, incitant la foule à en rire". Bref, on a bien affaire à des... racistes, c'est sans ambiguité désormais, cachés derrière le mot islamophobie. Or cet homme, c'est notre fameux grand ami de Pamela Geller, ce général mis un peu tôt à la retraite pour lui éviter un procès retentissant pour tortures en Irak !. L'ineffable Allen West, toujours aussi... idiot. A ce stade, en effet, on ne voit pas d'autre mot venir à l'esprit.
De l'argent, il y en a énormément pour nourrir cette haine et ces idioties à répétition qui ne marche que dans un seul sens, ce qui explique en grande partie pourquoi des groupes aussi minuscules en adhérents arrivent à subsister : Pipes, Spencer et Geller et les autres, vivent littéralement sous perfusion de la manne financière des dons. Ils vivent aux crochets de généreux donateurs associant à la fois promotion de leur religion et rejet d'une seule autre. Les autres cultes étant épargnés ou devenant des alliés, comme c'est le cas très net avec les évangélistes dont je vous propose de suivre demain les manigances dans ce dossier de l'islamophobie entretenue dont un des points d'aboutissement est bien ce massacre d'Oslo.
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