Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (20)
De tous ceux qui répandent la haine islamophobe, l'un d'entre eux joue un rôle-clé. Car contrairement aux autres vus jusqu'ici, il n'est pas américain mais hollandais, le pays d'où vient aussi le responsable d'IntelCenter, Ben Venzke, qui n'a cessé d'arroser le monde de vidéo terrifiantes d'islamistes extrémistes, en y supprimant des logos que les islamistes eux-mêmes ne créaient pas. Son site n'est qu'un épiphénomène d'Idefense (ayant intégré Verisgn en 2005), une compagnie créée en 1998 de "psy-ops" US dirigée par Jim Meinick, qui puise ses vidéos à Herzliya en Israel : ce sont celles que lui fournit directement les services secrets. Une "société fournissant des informations aux gouvernements et aux membres des 500 plus grosses fortunes", peut-on lire ailleurs. Geert Wilders est le pivot en Europe de l'islamophobie pour plusieurs raisons, la principale, nous allons le voir étant ses origines, jusqu'ici fort peu connues, et la seconde ses liens étroits avec le goupe de Robert-Spencer/Pamela Geller, la troisième étant la provenance de l'argent qui lui permet de voyager régulièrement dans deux pays essentiellement : les USA et Israël. Un personnage fort particulier, qui représente de fait la clé de voûte en Europe du mouvement islamophobe, c'est pourquoi nous allons nous attarder pendant deux épisodes sur sa personne.
L'argent est le moteur de l'islamophobie, et l'étude décrite démontre qu'il provient en grande partie de patrons d'entreprises américains juifs, soutenant des associations juives. Un système qui ne s'arrête pas aux frontières des USA. Brigitte Gabriel ou Pamela Geller ont leur équivalent en Europe. Un personnage, qui effectue depuis des années plusieurs voyages par an vers deux provenances seulement : les USA ou Israël. C'est le blond de service, celui à qui il ne manque qu'une moustache. Dernièrement, il a été contraint à un procès, pour incitation à la haine raciale, vu le nombre de phrases haineuses sorties ("l’islam est une religion arriérée" ou "le Coran est un livre fasciste qu’il faudrait interdire au même titre que Mein Kampf"). Procès dont il s'est sorti victorieusement, le juge déclarant que ces phrases "faisaient parti du débat" . Pour sa défense, il avait tout d'abord sorti un argument qui portait en jurisprudence : "les délits reprochés au député néerlandais n'avaient pas été commis à Amsterdam, le film Fitna ayant été diffusé par des serveurs américains. "Le film est, compte tenu de son contenu et du sous-titrage en langue néerlandaise, destiné à un public néerlandais", lui avait rétorqué le juge van Oosten". Wilders avait tout d'abord cité pour sa défense 18 "experts' dont 15 seront rejetés comme partisans par la cour. Parmi eux Hans Jansen, auteur d"un livre intitulé finement "Islam for Pigs, Donkeys, Monkeys and Other Beasts" ; Andrew Bostom, auteur de "The Legacy of Jihad" ; grand ami de Pamella Geller, lui aussi, et Robert Spencer, du Jihad Watch ; ou encore Sam Solomon, auteur de The mosque exposed ; ainsi que B. French, le directeur du "Centre for the Study of Political Islam" : tous notoirement d'extrême droite.
Wilders Geert Wilders est né le 06 septembre 1963 à Venlo aux Pays-Bas, son père est le patron sur place de l'entreprise de photocopieurs Océ. Jeune, il est envoyé dans un moshav (un village agricole israélien, ce qui laisse fortement supposer que la famille était juive), avant de devenir assureur. En 1990, il est devenu l'assistant parlementaire de Frederik Bolkestein, dit Frits Bolkestein, commissaire européen et député du du "Parti Populaire pour la Liberté et la Démocratie", (VVD en néerlandais). Bolkestein, qui est un ex-communiste est bien connu en France pour sa tirade sur les "plombiers polonais" à la suite de sa directive européenne. Un homme qui a écrit un jour " les Français ne se sentent plus chez eux en Europe", car c'est bien un xénophobe. Bolkestein en sortira une autre de tirade : "Après avoir lancé, en 2005, un appel vibrant aux plombiers polonais à se présenter en France pour travailler, l'ultra-libéral et ancien commissaire européen Frits Bolkestein a invité les juifs de son pays à quitter les Pays-Bas, invoquant l'incapacité du pays à les protéger des jeunes marocains anti-sémites" nous rappelle Marianne. L'origine était un commentaire sur un livre, ainsi décrit :"Et le Batave ne fait pas dans la dentelle. Dans un livre consacré au judaïsme aux Pays-Bas écrit par le chercheur Manfred Gerstenfeld, un survivant de l’Holocauste, l’ex-commissaire européen écrit :« Les juifs conscients doivent réaliser qu'il n'y a plus d'avenir aux Pays-Bas ». D'après le quotidien israélien Haaretz, Frits Bolkestein y dit avoir une confiance limitée dans la capacité du gouvernement à combattre l'antisémitisme, au vu des actes antisémites des dix dernières années aux Pays-Bas". Il leur conseillait d'émigrer vers les Etats-Unis ou Israël, pays qu'il connaissait bien, ayant emmené à plusieurs reprises son assistant parlementaire en voyage aux États-Unis, en France, en Israël, en Iran et même en Irak". Bref, Wilders avait trouvé tôt son mentor, et il était déjà islamophobe, sinon raciste !
Bolkestein a bien été le père en politique d'un Willders , car il n'est pas loin non plus d'un Breivik ou d'un Jensen avec sa phobie véritable des musulmans, nous rappelle Wikipédia : "dans un discours prononcé à la Grote Kerk de La Haye, début 2001, il avance : aujourd'hui déjà, un tiers de la population d'Amsterdam et de Rotterdam se compose d'habitants aux origines éthniques non européennes. D'ici à quinze ans, ces groupes auront acquis la majorité dans la plupart des zones urbaines d'Europe. Cela ne peut que mener à de très graves problèmes d'intégration, sociale et économique ». Or c'est exactement le même argument que développe Breivik dans son document. Bolkestein récidivera : "dans un livre en forme de dialogue avec le politicien socialiste Michel Rocard publié en 2006, Bolkestein revient sur ces questions et précise : « L'intégration des minorités est le problème le plus important qui se pose à l'Europe ». Il ajoute : « le déni du caractère ethnico-religieux (même s'il n'est pas exclusif) des émeutes dans les banlieues françaises est stupéfiant ».Le "président des Pingouins" semble avoir oublié depuis ce livre, il suffit de lui rappeler.
C'est Bolkestein qui a influencé Wilders sur le judaïsme, c'est évident. Or sur ce terrain, Wilders n'avait pas la même analyse du tout : "Bolkestein se trompe complètement : ce ne sont pas les juifs mais les Marocains coupables d'antisémitisme qui doivent quitter le pays" a affirmé Geert Wilders, leader de l'extrême droite populiste, qui fut proche de M. Bolkestein au sein du parti libéral" rappelle ce site. Simon Epstein, un historien israélien spécialiste de l’antisémitisme, et Maurice Swirc, journaliste néerlandais, avaient réfuté ici les vues de Bolkestein.
Leur analyse était lumineuse. Pour eux, ce n'était bien que de la récupération de la part de Wilders : "Selon moi, cette focalisation sur l’antisémitisme marocain de la part de certains politiciens d’extrême droite comme le président du PVV, Geert Wilders, s’inscrit plutôt dans une stratégie antimusulmane. Je doute sérieusement que leurs prises de position en faveur des Juifs et d’Israël soient le résultat d’une passion sincère et authentique. J’ai l’impression que leur hostilité à l’égard des musulmans l’emporte sur cette soi-disant sympathie pour les Juifs. Ce qui les préoccupe avant tout, c’est l’islam et non pas les Juifs qu’ils cherchent à instrumentaliser dans leur combat. C’est la raison pour laquelle j’éprouve un réel malaise par rapport à cette lutte contre l’antisémitisme que le PVV de Wilders a inscrite à son agenda. Ce phénomène n’est pas propre aux Pays-Bas. Au Danemark, en Suède, en Autriche, et même en Belgique (en Flandre), l’extrême droite se positionne de plus en plus en faveur d’Israël. Geert Wilders, même s’il pousse cette stratégie à l’extrême, n’est pas un cas unique sur la scène européenne". Epstein et Swirc, le 1er février 2011, nous avaient clairement expliqué pourquoi l'on voyait fleurir des drapeaux israéliens au sein des manifestations islamophobes !
Une analyse au scalpel parlant de posture dans le temps : en somme, actuellement, l'extrême droite se montre moins antisémite : mais ça reviendra vite, nous disent-ils : "L’extrême droite européenne peut-elle se débarrasser de son antisémitisme ? Simon Epstein : Non. Je me place toujours dans une perspective historique. Je reste froid à l’égard de ce phénomène. Dans mes recherches, j’ai observé des extrêmes droites se proclamer non antisémites, notamment au début des années 1930 et précisément aux Pays-Bas ! Quand se crée le parti fasciste néerlandais, il se présente comme un parti qui n’a rien d’antisémite. Mais quelques années plus tard, il bascule dans l’antisémitisme le plus virulent. C’est la raison pour laquelle je ne m’ébahis pas d’admiration devant une extrême droite proclamant son amour des Juifs. L’antisémitisme est inhérent à l’extrême droite. Pour que son édifice idéologique soit cohérent, l’extrême droite a besoin de l’antisémitisme. Il est difficile pour cette idéologie de ne pas inscrire la question juive dans ses préoccupations. Même si pendant certaines périodes, l’extrême droite refrene son antisémitisme et se focalise exclusivement sur les musulmans, on s’aperçoit toujours que cela ne dure qu’un temps. Les Juifs n’ont jamais eu le moindre allié à l’extrême droite. C’est un piège dans lequel ils ne doivent pas tomber, car dans le moyen terme, ils vont s’exposer à des déconvenues très cruelles". Visiblement, chez JSS on a encore quelques œillères.
D'autant plus que les faits démontraient l'inverse selon une enquête menée au même moment en Hollande : " il ressort de l’enquête de Wagenaar, publiée cette semaine, que la violence perpétrée ces dernières années contre les Juifs et les institutions juives est en train de diminuer de manière significative. Le fait qu’il existe autant de commotion peut être expliqué par la sensibilité que soulève l’antisémitisme dans la société néerlandaise. Les Pays-Bas ont une sorte de dette : de nombreux Juifs sont morts pendant la Seconde Guerre Mondiale.Cette page triste de l’histoire ont rendu les médias néerlandais attentifs et les hommes politiques déterminés quand il s’agit de la protection des citoyens juifs. Amsterdam a décidé de verser 135 000 euros pour la protection des institutions juives." Voila pour les juifs hollandais. Pour les musulmans, grâce sans doute aux paroles enflammées de Wilders, c'était tout le contraire : "l’enquête montre que la violence à l’encontre des musulmans a au contraire augmenté ces cinq dernières années, avec cependant une baisse en 2009. En automne dernier, une mosquée a été la cible de tirs, une autre a été mise à feu et de nombreuses maisons de prières musulmanes ont reçu des lettres de menace. Certains musulmans inquiets ont décidé d’instaurer des tours de garde dans leur mosquée". Evidemment, Wilders n'en avait eu cure, de ses résultats : à ce moment-là il était ailleurs. En israël.
Lorsqu'il voyage en Israël, ce n'est jamais pour rien. En photo, on le trouve en train de faire un discours sur un podium siglé "hatkiva.org". Sur le site y référant, on tombe en page d'acceuil sur un texte de "Projet d'assistance aux rapatriés", ainsi libellé : "Amis, Shalom : Nous avons une ami juif qui a récemment fait son Aliyah en Eretz Israël. Afin de s'établir dans cette terre, il a besoin d'une activité durable qui répondra à ses obligations financières et ses frais de subsistance. Une occasion lui a été présenté et il a été enthousiasmé par les possibilités qu'elle représente. Cependant, il ne dispose pas actuellement des capitaux pour investir dans cette entreprise. Amis, c'est une mitsva pour nous tous de l'aider à s'installer en Israël ! Il convient de souligner qu'il n'a pas demandé cette aide, mais nous savons qu'elle serait appréciée. Par conséquent, nous lançons une collecte de fonds de 3000 dollars, ce qui devrait être suffisant pour obtenir de lui pour commencer avec sa compagnie d'affaires et lui fournir également des fonds pour les frais de subsistance immédiate. Notre espoir est que d'ici quelques jours, il ne se sentira pas redevable de partis ou d'individus. Ce serait le plus grand de tous mitsva - donner sans conditions, afin que l'un des descendants de Judah peut planter ses racines dans la terre d'Israël. S'il vous plaît joignez-vous à nous dans cette occasion de bénir l'un des siens !" . Combien en ont bénéficié ? Et à quoi peut servir Wilders dans cette perspective, sinon qu'à drainer d'autres... clients ? Et surtout, combien touche-t-il lui-même lorsqu'il monte sur le podium, voilà bien tout le problème ! Et pourquoi, lors de ses "conférences" là-bas cette insistance à présenter le drapeau américain sur son pupitre, lui qui est néerlandais ?
Geert Wilders est bien dans cette ligne, devenu philosémite de circonstance tout en restant fondamentalement d'extrême droite. Elu député du VVD en 1998, et dès l'année suivante, il se lance dans de violentes diatribes contre "le multiculturalisme" et passe son temps à harceler le Parlement hollandais de motions islamophobes, suivant en cela la vague débutée par Wilhelmus Simon Petrus Fortuijn, (Pim Fortuyn), un député homosexuel et le leader du mouvement anti-immigration qui mourra assassiné en 2002. Deux ans plus tard, Wilders claque la porte du VVD qu'il juge "trop mou" sur la Turquie et fonde son propre parti, qu'il appelle d'abord le Groep Wilders, renommé en février 2006 "Partij voor de Vrijheid" (PVV, ou Parti de la Liberté). L'assassinat par un islamiste radical du de Théo Van Gogh qui venait de terminer un film, ("Soumission") sur la femme dans l’Islam lui donne l'occasion rêvée de développer son islamophobie, multipliant les propos incendiaires envers l'Islam dans son ensemble. Il se retrouve menacé de mort et une protection policière assurée par l’Etat néerlandais lui est alors octroyée. Une forme de gloire, pour lui ! Façon Redeker ! Un Redeker qui avait écrit, rappelons-le :"quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine »...
Wilders (ici à Berlin en octobre 2010, une réunion sponsorisée par Gates Of Vienna) est de fait un islamophobe compulsif et un homme d'extrême droite bien classique en définitive ; selon seul programme politique et sa seule pensée politique ou économique se résume à ça. Il faut dire que le programme politique du grand blond se résume à peu de choses, au même titre que le FN en France. L'ancien copain de Pamela Geller, le détective privé Bill Warner, qui était celui qui l'avait averti de l'attentat parisien de la rue Maleserbes, devenu un de ses opposants farouches depuis qu'il avait enquêté sur la mort suspect d'un des employés de son mari, l'avait retrouvé, en parlant de "futur Hitler". Et en effet. Si Wilders parvenait au pouvoir, voilà ce qu'il ferait, nous dit Warner :
1) Abolition de l'article 1 de la Constitution, la norme juridique en vertu de laquelle tous les résidents, en principe, sont égaux devant la loi. Il le remplacera par un article qui établit que la culture dominante des Pays-Bas est celle de la tradition judéo-chrétienne et humaniste. Comme motif de changement, Wilders laisse entendre que l'article actuel restreinte "la liberté d'expression" !
2) Restrictions partielles et permanent sur la liberté d'expression sous la forme d'une interdiction de faire des sermons (tous les sermons, cela vaut aussi pour Synagogues) dans une autre langue que le néerlandais.
3) Suspension partielle et temporaire de la liberté de religion sous la forme d'une interdiction de construire des mosquées pour cinq ans (de Geert Wilders suit le plan d'Adoph Hitler).
Or durant le procès une chose avait intrigué les journalistes : visiblement, Wilders ne payait personne lui-même pour sa défense. Un blog hollandais en remontait l'origine : "détail crucial à propos parti de Wilders, le PVV, c'est qu'il n'a que deux membres officiels : lui-même, et les Amis de la Fondation du PVV dont il se sert comme appareil de collecte de fonds. La loi stipule que chaque parti hollandais avec 100 000 adhérents ou plus peuvent recevoir des subventions de l'Etat. Une décision de Geert Wilders pour maintenir son parti dans ses propres mains, mais qui donc aussi de graves conséquences financières. Quelqu'un d'autre en dehors de l'Etat néerlandais doit donc lui offrir de l'argent (étant largement en dessous du chiffre). La majeure partie provient des États-Unis, où Geert Wilders se rend régulièrement. Selon le journal Volkskrant, en 2008, Geert Wilders a même changé les statuts de sa fondation afin de s'assurer qu'elle pourrait être utilisée pour accepter des dons pour les affaires juridiques, des motifs qui demeurent non précisés dans le document - et auxquels il pourrait être confronté." Geert Wilders, vit donc aux crochets d'organisations juives américaines ?
En fait, Wilders est le genre de gars plutôt emmerdé quand on lui parle argent. Lors de son procès, il avait ainsi répondu séchement à ceux qui lui demandait qui réglait ses frais : "Je ne sais pas pourquoi tout le monde devrait connaître. La seule chose qui est important est que les factures des avocats doivent être payése. D'où provient mon argent n'est l'affaire de personne. C'est vrai, ça : qui payait ses tickers d'avion, qu'il montrait ostensiblement ? A Londres, lors de la projection de Fitna où un député conservateur l'avait invité au Parlement, il n'avait pas fait recette : "Comme Kevin du Mirror Maguire a souligné hier après avoir assisté à la projection de Fitna de Geert Wilders, ce film de propagande grossière, il n'y avait que 21 personnes qui se sont présentés pour le regarder , malgré l'interdiction, ce qui avait donné à cet incident beaucoup plus de publicité que ce qu'elle aurait attiré et a joué directement dans les mains de Wilders et les commentateurs qui ne ratent jamais une occasion d'attaquer ls musulmans". 21 perosonnes dans la salle, mais tous les médias en avaient parlé ! " Pas assez pour renflouer les dépenses de Wilders...
Dans "Anatomie d'un réseau de financement fasciste", pourtant, le 16 juin 2010, le blogeur d'extrême droite de Little Green Footballs, décidément en rupture on le sait avec la clique de Geller et Spencer, expliquait un peu davantage la provenance des fonds de Geert Wilders. "La presse néerlandaise a traqué plusieurs des principales sources financières pour le PVV aux États-Unis. Deux figures s'en détachent : David Horowitz et Daniel Pipes. Horowitz est à la tête du magazine FrontPage Magazine et du David Horowitz Freedom Center, qui avec un budget annuel d'environ 5 millions de dollars est un bailleur de fonds important de points de vente tels que le Jihad Watch et l'islam critique Robert Spencer. Selon le CNRC, c'est Horowitz qui a introduit le Hollandais auprès des militants de premier plan chez les conservateurs, tel le sénateur Jim DeMint (sénateur de Caroline du Sud) et la fille de Dick Cheney Liz l'an dernier, et avec lesquels Wilders est en contact, un de ses bailleurs de fonds propres qui n'est pas nommé (...) Wilders est bien sûr un destinataire idéal. En 2009, Pipes a réussi à réunir un montant de six chiffres" pour Wilders aux Etats-Unis". Mieux encore : les "conférences" de Wilders étaient à chaque fois des occasions de se remplumer : "Toujours selon le Vrij Nederland, des projections l'année dernière de Fitna aux Etats-Unis ont donné lieu à des revenus avec une étiquette de prix de 2500 dollars pour ceux qui voulaient se joindre à la table auprès de Geert Wilders". Voilà donc à quoi servaient les "galas" de Pamela ! Et voilà comment les pratiques d'Ehud Olmert, vues lors de l'épisode précédent, on fait tâche d'huile chez Wilders !
Wilders, apprécié au plus haut point par Pipes, pour une raison simple : "Daniel Pipes nous explique ensuite pourquoi le leader du Parti de la liberté est vu favorablement, aux États-Unis, par la droite républicaine : parce qu’il « est ultra libéral, qu’il est dépourvu de liens historiques avec l’extrême droite, ainsi qu’avec l’hostilité aux immigrants, l’antisionisme ou autres formes d’extrémisme. Wilders dit publiquement qu’il est l’émule de Ronald Reagan ». Et d’enfoncer le clou : « Ce qui montre bien cette modération, c’est l’attachement, depuis longtemps, de Geert Wilders pour Israël , et cela comprend deux années de résidence dans l’État juif, des dizaines de visites et un engagement en faveur du transfert de l’ambassade des Pays-Bas à Jérusalem. » De plus, notre néo-con insiste sur le fait que si Geert Wilders est hostile à l’islam il ne l’est nullement vis-à-vis de l’immigration. Pourquoi cela ?Tout simplement parce qu’il estime, en bon libéral, que l’immigration à un intérêt économique, alors que la religion musulmane a le désavantage de véhiculer des normes réactionnaires parmi lesquelles il met l’accent sur l’hostilité au système bancaire traditionnel, au féminisme, aux homosexuels, et … à l’État d’Israël."
Et comme d'habitude à droite, personne n'avait osé briser le tabou de qui donc finançait en Europe la campagne haineuse du député batave. Interrogé sur la question, Pipes, qui avait créé auparavant un fonds spécial pour défendre ceux de sa cause islamophobe avait répondu : "Le Legal Project s'engage dans divers efforts pour les personnes qui parlent de ce faisceau de problèmes : les musulmans et l'islam. Wilders est un de ceux que nous avons aidé financièrement et par d'autres moyens. Je l'ai aidé en termes de loi et en termes de collecte de fonds. Mais je ne peux pas vous dire les quantités ... Ce n'est pas ma préoccupation. "Spencer avait presque répondu pareil : "Robert Spencer, un autre blogueur, qui est également un visage familier aux événements de Wilders aux États-Unis. Son blog Jihad Watch a également sollicité des fonds pour la de défense juridique de Wilders. Son blog comprenait le message suivant du Freedom Party : : « Le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders est confronté à un assaut tous azimuts. L'explosion de ses frais juridiques pourrait paralyser la poursuite de la bataille pour nos libertés. La survie du Parti de la Liberté et de la lutte de Geert Wilders pour la défense de l'Occident sont désormais en danger. " D'autres fêlés soutiennent cette théorie, dont celle-ci... un autre très beau cas d'espèce, dans le genre, qui cite du Alain Griotteray ! Et que l'on retrouve où ? Là, bien sûr !!!
La même qui "explique" ainsi le geste de Breivik : "Tous les lâches qui refusent de voir l’islam tel qu’il est, s’empressent d’accuser l’extrême-droite de son geste, alors que bien évidemment, Breivik n’a pas agit comme un extrémiste de droite, il n’a pas massacré des « étrangers », des supposés musulmans. Non, Breivik a agit comme Gribouille, par peur de la guerre sainte contre les norvégiens … il tue les siens, il tue des Norvégiens. Peut-être s’est il voulu le bourreau de ceux qu’il jugeait coupables, en minable « punisseur » … Breivik a aussi agit sous l’inspiration, sous la fascination de l’islam, du comportement de quantité de musulmans, tuant par amour de la mort, car « Dieu a dit » : « Le musulman tue et il est tué » (Coran 9/111) et Mahomet a dit « Le paradis est à l’ombre des sabres ». Son massacre est la copie conforme de tous ceux qui sont commis dans le monde musulman aujourd’hui". Breivik n'était donc pas de droite, selon la grande admiratrice de Wilders ! Mais il y a mieux chez nôtre fêlée, figurez-vous, il y a ça : "tel tous ces jeunes Européens marqué par le « rap », un style lui-même fort semblable à celui du coran, sorte de magma informe, elliptique et confus, d’où émergent et résonnent des vociférations exaltant la tuerie et la haine, qui marqueront l’esprit de l’auditeur, une gestuelle symbolisant le meurtre et le viol, une prononciation éructante et répugnante qui n’a rien des langues européennes, Breivic (sic), fasciné, adopte le style du combattant musulman". Une tuerie expliquée par le rap, franchement, je n'y aurais jamais pensé à écouter.. Abd aL Malik nous raconter sa banlieue dans "Qu'Allah bénisse la France", dont on peut plutôt chaudement recommander la lecture (c'est pas moi, c'est les autres !) !
En somme , Spencer avait ouvertement appelé à rassembler des fonds pour la défense mais ne voulait pas avouer les lui avoir reversés ! Wilders aurait-il détourné les fonds de son parti pour sa défense, s'interrogeaient les journalistes hollandais ? Oui, mais (hélas !) en Hollande c'est autorisé avait répondu son avocat, plutôt adroit le bougre ! "Le revenu des différentes parties (le groupe politique et la fondation de Wilders) peut venir de n'importe quelle source. Même à partir d'une fondation qui a reçu l'argent à d'autres fins. Tant que vous ne recevez pas de subventions d'état, vous n'êtes pas obligé de le révéler". Ainsi, conclut l'article, en vertu du droit néerlandais, les fonds recueillis pour M. Wilders pour sa défense juridique pourrait être utilisés aux fins de son Parti de la Liberté (et vice-versa). C'est le système des vases communicants : la Russell Berrie Fondation ou la Newton D. & Rochelle F. Becker Foundation, nous l'avons vu ici-même, arrosent copieusement Daniel Pipes, qui reverse ensuite à Geert Wilders une somme conséquente pour aller crier en Europe les insanités qu'il ne peut pas dire aux USA à moins de se farcir illico un procès, mais qu'il met néanmoins dans son blog sous la signature Wilders ! Le lecteur ne retenant que les phrases enflammées du député blond, Pipes n'étant pas inquiété pour ces propos ! C'est bien un SYSTEME qui a été mis en place, et qui est bien international. Au point d'inquiéter l'UE : "Le Greco, un organe anti-corruption qui fait partie du Conseil de l'Europe, a réprimandé les Pays-Bas en 2007 pour le manque de transparence concernant les dons politiques. Une nouvelle loi régissant les partis politiques et comment elles sont financées est en gestation. Mais tel qu'elle est actuellement, Geert Wilders et son Parti de la Liberté ont très peu de contraintes sur comment et où ils peuvent amasser de l'argent. Et il n'a aucune obligation de révéler ses sources d'argent". Wilders vit aux frais de deux princesses, une américaine et une israélienne, mais ça ne doit pas se savoir. Comme on ne devait pas connaître ses liens avec un activisme bien éloigné des règles démocratiques.
Un activisme qui lui vaut des déboires... américains : ainsi le blocage de son site en registar US, évoqué brièvement par Stéphane Van Gelder dans ses très intéressantes notes : "Ces derniers mois, il y a eu plusieurs cas de registrars américains supprimant ou bloquant un nom de domaine pour éviter de se retrouver en délicatesse avec la législation de leur pays. J'ai d'ailleurs relaté deux de ces cas : celui du politicien néerlandais Geert Wilders et également des noms d'un voyagiste spécialisé sur Cuba. Suite à ces incidents, l'avocat américain John Berryhill offre une analyse juridique très intéressante. Son propos : les "registrars "américains risquent peut-être des amendes, voir pire, sans vraiment le savoir. Tout simplement en ayant en gestion des noms de domaine liés à des ressortissants de pays figurant sur la liste noire de l'Etat américain". L'homme arrosé de dollars par Daniel Pipes en délicatesse judiciaire avec le pays qui le nourrit, avouez qu'il y a de quoi en sourire... mais l'on n'arrive toujours pas à savoir ce qui a pu déterminer son islamophobie. Cela, je vous propose de vous l'exposer demain, si vous le voulez-bien.
En attendant la suite, on peut relire les deux textes que je lui avais déjà consacré ici :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-faux-blond-a-qui-il-ne-manque-37889
et son film :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-film-de-wilders-un-nouveau-38021
Les deux avaient vus les islamophobes se déchaîner au point de se voir plus tard congédiés.
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